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Le spectateur de Belleville
July 9, 2014 10:17 AM
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La pièce « 30/40 Livingstone » présentée dans le « off » d'Avignon est résolument surprenante, délicieusement absurde. Chaque édition du « off » d'Avignon recèle des pépites. Gageons que 30/40 Livingstone deviendra l'un des spectacles les plus courus cette année. Derrière ce titre en apparence énigmatique se cache la performance de Sergi Lopez et de son compère Jorge Pico. L'acteur catalan préféré du cinéma français (Harry, un ami qui vous veut du bien, Une liaison pornographique…) et le comédien et metteur en scène valencien livrent un réjouissant face-à-face entre un homme mal dans sa peau parce qu'en mal d'aventure (Sergi Lopez) et une créature à tête de cerf, muette, craintive et joueuse de tennis (Jorge Pico). Surprenant ? Résolument. Absurde ? Délicieusement. Ecrite, mise en scène et interprétée par les deux artistes et amis espagnols, cette pièce drolatique a des allures de fable anthropologique et humaniste. Dans sa quête d'émancipation et d'exploration, Sergi Lopez, avec son accent chaleureux et familier, se donne sans compter. Il danse comme un gamin, s'amuse de son ventre grassouillet (« le corps, c'est juste une carcasse, un outil »), se déshabille, se rhabille, geint, s'emballe et se moque, dans une scène inoubliable, du village VIP des tournois tennistiques. Il s'éclate, et son plaisir est communicatif. JORGE PICO, BOIS DRESSÉS SUR LA TÊTE L'homme est un drôle d'animal, à la fois insatisfait et sûr de lui, en quête de liberté mais sans cesse rattrapé par ses habitudes et son éducation ; qui tue le père avant de finir par lui ressembler. Sergi Lopez confronte chacun d'entre nous à notre capacité bien fragile de résistance. Jorge Pico, bois dressés sur la tête, n'a pas besoin de mots pour mettre cet explorateur à la petite semaine face à ses contradictions terriblement humaines. Ses gestes et ses regards disent tout. Le plus civilisé des deux n'est pas celui qu'on croit. 30/40 Livingstone fait partie des cinq spectacles soutenus par l'Institut public catalan Ramon-Llull dans le cadre de la troisième édition d'« Avignon à la catalane ». Après 80 représentations en Espagne et quelques dates sur les scènes de Montbéliard (Doubs) et de Perpignan, ce pas de deux devrait connaître un bel avenir. 30/40 Livingstone, Théâtre La Luna, 1, rue Séverine. Jusqu'au 27 juillet, tous les jours à 19 h 25. Réservations : 04-90-86-96-28 Sandrine Blanchard Journaliste au Monde
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Le spectateur de Belleville
January 18, 2014 12:26 PM
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INTERVIEW - Elle est Araminte dans Les Fausses Confidences de Marivaux, à l'Odéon, mis en scène par Luc Bondy. Étrange, mais vous n'avez pratiquement jamais joué Marivaux? Isabelle HUPPERT. - J'ai tourné La Fausse Suivante sous la direction de Benoît Jacquot, ce qui est une manière de plonger dans Marivaux. Mais il est vrai qu'au Conservatoire, je ne l'ai pas abordé. J'ai un vague souvenir d'avoir travaillé Les Serments indiscrets, un titre que j'adore. Mais tous ses titres font rêver… À mon époque, Marivaux était le berceau des emplois: la jeune première, la soubrette, etc. Et moi je ne voulais pas être enfermée dans une case! Vous voici Araminte dans Les Fausses Confidences. Qu'est-ce qui vous frappe en Marivaux? La langue, la langue bien sûr. Cette écriture ciselée, raffinée, intelligente qui traduit des sentiments tellement complexes! Un alliage très subtil et très naturel et, à part quelques expressions du XVIIIe, une manière très directe de dire les choses. De plus, c'est souvent drôle, très drôle. Il ne faut pas aller contre cette matière, cette manière. Marivaux lui-même indique souvent dans ses didascalies cet humour, cette ironie. Je n'oublie pas qu'il écrivait pour les comédiens italiens, pour Silvia et ses camarades, et il y a quelque chose de l'allégresse italienne dans l'expression, ce qui n'étouffe en rien la complexité des sentiments, l'ambivalence, la cruauté… C'est sa dernière pièce, et il me semble que nous devons être attentif à cela… Entretien réalisé par Armelle Héliot pour le Figaro CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE «Les Fausses Confidences», au Théâtre de l'Odéon, Paris VIe, jusqu' au 23 mars, Tél.: 01 44 85 40 40.
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Le spectateur de Belleville
October 11, 2013 7:14 AM
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Il est actuellement à l'affiche du Triomphe de l'amour au Théâtre Gérard Philipe où il illumine la mise en scène de Galin Stoev de sa présence singulière. Nicolas Maury est un comédien à part. Marie Plantin pour Première CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE
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Le spectateur de Belleville
September 20, 2013 6:59 PM
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Laure Adler reçoit Denis Podalydès, acteur, metteur en scène, écrivain et sociétaire de la Comédie Française. Emission de France Culture. Lien audio : 44 minutes. CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR OUVRIR LE LIEN AUDIO (BOUTON ROUGE A CLIQUER)
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Le spectateur de Belleville
April 2, 2014 5:04 AM
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Silhouette longiligne et lunaire, Yves-Noël Genod est un électron libre sur le territoire de la création scénique qu’il ponctue de spectacles informels et incandescents, tout de grâce vêtus et dévêtus. Le metteur en scène investit le plus beau théâtre de la capitale, les Bouffes du Nord, avec la recréation d’une proposition intitulée 1er avril, date qui l’a vue naître pour la première fois à Bruxelles et qui la voit renaître demain à Paris. L’occasion de parler de cet homme habité.
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Le spectateur de Belleville
October 12, 2013 4:21 AM
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Dans "Les Garçons et Guillaume, à table !", son premier film, adapté de son spectacle autobiographique, le comédien interprète sa propre mère. Une catharsis pour cette star de la Comédie-Française. Il est d'une courtoisie sans ostentation, et pourtant, Guillaume Gallienne intimide. Peut-être parce qu'il a gardé le meilleur de la grande bourgeoisie dont il est issu : une tenue et une retenue. A 41 ans, ce sociétaire de la Comédie-Française depuis 2005 - il est entré comme pensionnaire en 1998 - ne compte pas ses rôles, pas plus qu'il ne rêve de telle ou telle pièce mythique : "Jouer Phèdre et mourir ? Je n'ai pas ce genre de désir. C'est la route qui m'intéresse." La sienne est sinueuse. Avec Denis Podalydès et quelques autres, il fait partie de ceux qui, tout en étant fidèles à la troupe - "C'est l'emploi du temps du Français qui prime"- ont d'autres activités. Outre une trentaine de rôles au cinéma, on l'a vu pendant deux saisons, à partir de 2008, au "Grand journal" de Canal +, dans "Les Bonus de Guillaume", une parodie des bonus de DVD. Chaque samedi, depuis 2009, on peut l'entendre sur France Inter dans "Ça peut pas faire de mal", une passionnante émission de lecture. "Je choisis les textes, mais je ne les relis pas avant." Là, comme dans les nombreux livres audio qu'il a enregistrés, son talent singulier tient à son désir "d'incarner et non d'interpréter". Mais la danse étant l'art qui le "transporte le plus"et qu'il aurait aimé choisir, il a aussi participé, en 2005, à l'écriture de l'argument du ballet Caligula que son ami Nicolas Le Riche montait à l'Opéra de Paris. Josyane Savigneau pour Le Monde CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE
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Le spectateur de Belleville
September 22, 2013 5:18 PM
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Le point de départ de l’émission de Joëlle Gayot de ce dimanche 22 septembre est le Théâtre de Gennevilliers, où se joue Hannibal, une pièce de Christian Dietrich Grabbe, auteur allemand du 19ème (1801-1836). Notre guide est Jacques Bonnaffé, l’acteur qui assume le rôle principal. C’est un comédien poète, attentif à ce que ses apparitions sur les scènes reflètent aussi ses quêtes intimes. Avec lui, nous parlerons d’une haute conscience du spectacle vivant, son metteur en scène Bernard Sobel, de théâtre populaire mais aussi d’illusions perdues, de combats à mener, de grandes figures du cinéma et, pourquoi pas, puisqu’il l’a voulu ainsi, de philosophie. "Hannibal" texte de Christian Dietrich Grabbe, mis en scène par Bernard Sobel, Jacques Bonnaffé, est au Théâtre de Gennevilliers jusqu'au 4 octobre 2013.
Lien audio vers l'émission en cliquant le titre de ce post, puis le bouton rouge de la page "Changement de décor" de France Culture
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Le spectateur de Belleville
January 29, 2013 6:15 PM
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A 26 ans, l'un des jeunes talents de la Comédie-Française incarne Cressida, dans "Troïlus et Cressida", de Shakespeare, qui fait l'ouverture de la Salle Richelieu tout juste rénovée. En deux spectacles – Les Trois Sœurs, de Tchekhov, et La Trilogie de la villégiature, de Goldoni, tous deux montés par Alain Françon –, Georgia Scalliet, 26 ans, est devenue la jeune actrice dont on parle à la Comédie-Française. Elle est, jusqu'en mai, Cressida dans Troïlus et Cressida, de Shakespeare, mis en scène par Jean-Yves Ruf, qui fait l'ouverture de la Salle Richelieu tout juste rénovée. Et elle n'en revient toujours pas d'être là, dans la troupe de la maison de Molière. Dans sa famille, le théâtre "était à la fois là et pas là. On n'y allait pas, mais mes parents étaient de grands fans de Philippe Caubère : ils avaient vu La Danse du diable sept fois, et nous passaient la cassette du spectacle lors de tous les longs trajets en voiture. Je l'ai toujours, cette cassette, d'ailleurs...". Georgia Scalliet ne sait toujours pas pourquoi elle s'est inscrite au cours de théâtre, mais, comme beaucoup de grands acteurs, elle a commencé très jeune, à 8 ans. Dans son adolescence bourguignonne "assez dure, assez triste", c'était "comme cultiver un endroit à moi, dans lequel je pouvais m'exprimer". A 15 ans a lieu la révélation définitive, lors d'un stage à la Maison Jacques-Copeau, à Pernand-Vergelesses, en Côte-d'Or. "J'ai dit à ma mère : "Ma vie commence"."Quelques années plus tard, elle entre à l'Ecole nationale des arts et techniques du théâtre (Ensatt), à Lyon, une des écoles les plus prestigieuses de France. Elle a pour professeurs Bernard Sobel, Christian Schiaretti et Alain Françon, qui lui offrent d'emblée de grands rôles, dans Cymbeline, de Shakespeare, ou Les Ennemis, de Gorki. Alain Françon, pour qui elle confie avoir eu "un coup de foudre humain et artistique", se souvient d'elle, à l'école, comme étant déjà "très surprenante, très rare. Elle avait d'emblée un jeu inventif, imaginatif. Un jeu d'une grande légèreté, aussi : elle est toujours dans le sens, mais sans jamais appuyer". TROP MODESTE Lorsque, adolescente, Georgia Scalliet décide de devenir comédienne, elle confie à sa mère: "Ma vie commence." Peu d'actrices ont, à ce point, cette capacité à passer en un clin d'œil d'une émotion à l'autre. Engagée à la Comédie-Française en 2009, elle a fait merveille chez Tchekhov, dans ces Trois Sœurs qui lui ont valu le Molière du jeune talent en 2011 pour son interprétation d'Irina. Georgia Scalliet aime les clowns, qui la font pleurer. Elle les a, de toute évidence, beaucoup regardés, elle qui, à chaque seconde, semble faire cohabiter rire et larmes de manière insaisissable et volatile. "La sensibilité, voire la sensiblerie, c'est ma force et mon écueil. J'ai besoin d'être cadrée par les metteurs en scène." On la soupçonne d'être un peu trop modeste. Elle évoque les grandes actrices bergmaniennes : rien d'étonnant à ce qu'elle se mette dans leurs pas en travaillant, avec le collectif belge tg STAN, sur un texte du réalisateur suédois, Après la répétition. En attendant, elle sera Cressida, "une femme dans une meute d'hommes", dans ce monde shakespearien où "on n'a pas le temps de dire ouf ! qu'on est déjà mort". A la fin de l'entretien, on lui demande si finalement elle sait pourquoi elle fait ce drôle de métier. Georgia Scalliet remet son chapeau de feutre brun. "Je ne sais pas... Pour ne pas mourir." Bien malin qui pourrait dire si elle rit ou si elle pleure. Les deux, probablement. C'est une drôle d'alchimie, une actrice. Fabienne Darge Réagissez ou consultez l’ensemble des commentaires Fabienne Darge pour "M, le magazine du Monde" Légende photo : Entrée à la Comédie-Française en 2009, Georgia Scalliet a triomphé dans "Les Trois Sœurs", d'Anton Tchekhov, mis en scène par Alain Françon, l'un de ses anciens professeurs. AGATHE POUPENEY/FEDEPHOTO
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