Un monolithe noir planté au milieu de la carrière de Boulbon pour tout décor, trois acteurs pour figurer toute la pièce: le dépouillement est la règle.
Le squelette de la pièce est là: "le vieux roi, qui veut quitter le pouvoir, partage en trois son royaume et demande comme dans un jeu concours à ses filles de déclarer leur amour", raconte Ludovic Lagarde. Le refus de la cadette, la préférée, Cordélia, de monnayer cet amour qui ne devrait pas avoir besoin de mots, déclenche le cataclysme.
"L'idée a été de prendre la pièce après la catastrophe, comme si on se souvenait post trauma", explique le metteur en scène. Seuls le roi, son bouffon, Cordélia et une deuxième figure de fou, "Tom de Bedlam", sont présents sur scène. Clotilde Hesme joue à la fois Cordélia et Tom, crâne rasé et corps désarticulé.
Les personnages des deux soeurs qui clament leur amour pour mieux humilier ensuite leur vieux père résonnent par un dispositif sonore qui fonctionne bien dans le cadre impressionnant de la carrière de Boulbon.
La traduction nouvelle de Olivier Cadiot et Frédéric Boyer (déjà traducteur des "Sonnets" et de "La tragédie du roi Richard II") donne à entendre un texte truffé d'inventions de Shakespeare, issues des exorcismes et légendes de son époque.
AFP
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Et aussi : Hugues Le Tanneur pour Les Inrocks :http://www.lesinrocks.com/2013/07/21/arts-scenes/scenes/lear-is-in-town-lear-secoute-dans-la-carriere-de-boulbon-11410611/
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