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June 8, 2016 6:11 AM
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Extrait de l'Avant-propos : « (...) Que veut en effet le toxicomane, si ce n’est à tout prix annihiler en lui toute trace de sujet ? La nature de l’objet consommé, tant qu’il permet sa désubjectivation, n’a donc presque aucune importance. Nous l’établirons, la notion de quantité, de même, n’entre pas en jeu lorsqu’il s’agit d’addiction. Ce ne seront donc pas ici les manières de consommer : la nature du produit, sa posologie, sa fréquence d’administration, qui seront prises en compte. Ce qui nous importera c’est l’être du sujet toxicomane. La toxicomanie, selon nous, est tout sauf une maladie. Il s’agit bien plutôt d’une insondable décision de l’être. Pourquoi alors ce choix, puisqu’il semble mener droit dans les affres ? Nous pensons qu’il s’agit, pour le toxicomane, de tenter un sevrage. « Parler c’est mentir » est l’adage de ce sujet qui ne veut plus ni mensonges ni semblants – il en aurait trop souffert. Intoxiqué plus que tout autre par le verbe, son but est de s’en désintoxiquer. Il tente de le faire, paradoxalement, par un usage compulsif de drogues. S’il y a compulsion, il y a répétition. C’est par la répétition que l’on accède au langage, ou plutôt que le langage a prise originairement sur nous. Eh bien, se dit le sujet toxicomane, c’est par celle-ci que l’on en sortira. Non plus répéter indéfiniment la jouissance, mais parvenir à jouir de la répétition afin de sortir du langage : tel est son projet. Dans ce petit essai philosophique l’enjeu est de rendre cet axiome du sujet toxicomane – avec quelques-unes de ses conséquences – cristallin. » (N. F.) Extrait de la Préface de Mehdi Belhaj Kacem : « (...) Si donc le sujet toxicoconstitue, aujourd'hui encore, une telle provocation à la société, c'est que c'est toute la société humaine, sans aucune exception culturelle, qui est fondée sur l'addiction. (...) Saluons cet événement du premier texte philosophique de référence sur la question de l'addiction, qui est bien réellement à la toxicomanie ce que le Traité du désespoir fut à l'angoisse. » 4è de couverture : Ce livre retrace le parcours d'un individu qui devient un addict, individu de plus en plus en affinité avec notre époque où la parole semble se raréfier au profit exclusif de la jouissance des corps. La question est de savoir comment on devient toxicomane. Comment en effet catégoriser l'être d'un tel sujet ? Le toxicomane recherche peut-être plus que tout autre le bonheur, mais il se fourvoie sur les chemins tortueux et qui ne mènent nulle part, de la répétition des satisfactions. L'addiction est toujours, nécessairement, une aliénation. Pourquoi le sujet toxicomane décide-t-il alors de s'engager dans une telle voie ? Une voie qui bien souvent n'a d autre issue que la mort. En acceptant un tel risque, de quoi veut-il à ce point se séparer ? L'auteur développe dans ce livre une thèse étonnante : pour le toxicomane, il ne s'agit, ni plus ni moins, que de parvenir à se libérer de l'aliénation originaire, notre aliénation au langage. Uniquement attentif à la dimension aliénante du verbe, le toxicomane ignore toutefois sa dimension libératrice, liée à toute civilisation véritable. N y aurait-il pas en effet une possibilité de rémission pour le sujet addict ? Une rédemption à trouver du côté de la culture, de son formidable potentiel de recomposition de l'humain ? C'est pour répondre à ces questions que l'auteur propose ici une ontologie du sujet toxicomane bien éloignée de la doxa et des discours actuels sur les addictions et les toxicomanes. Nicolas Floury est philosophe et psychologue clinicien. Il a publié aux éditions Germina, Le réel insensé, en 2010, puis, Une psychanalyste dans la tourmente, en 2012. Ce livre est son troisième ouvrage. acheter ce livre
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June 7, 2016 4:03 PM
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L'injustice est aussi épistémologique. Les savoirs et visions du monde des peuples du Sud restent ignorés, invisibilisés et infériorisés. À partir d'une sociologie des absences et des émergences, Boaventura de Sousa Santos propose dans ce livre une alternative à la pensée unique et à l'uniformisation du monde. Il appelle à un dialogue interculturel et une intégration d'expériences et de formes de connaissances diverses pour renouveler les sciences sociales et repenser les projets d'émancipation au XXIe siècle. Boaventura de Sousa Santos est professeur de sociologie à Coimbra, Portugal, et Distinguished Legal Scholar à l'université du Wisconsin. Professeur invité en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine, il est l'un des principaux penseurs critiques dans le monde et ses livres ont été traduits dans de nombreuses langues. « Dans quelle mesure le Nord global reste-t-il encore l'Ouest ? Et dans quelle mesure le vieil Ouest est-il encore juste un Nord ? Ce ne sont pas seulement des enjeux géopolitiques, mais des questions épistémologiques, dont les résolutions permettront de créer une nouvelle humanité dans un nouvel environnement. Un essai original qui fera date. » Étienne Balibar, philosophe, Université de Paris-Ouest et Kingston University College, Londres. « Les groupes subalternes s'organisent, les minorités résistent, les peuples du Sud bâtissent des alternatives, Boaventura de Sousa Santos produit la théorie prouvant qu'un monde définitivement meilleur est possible. » Antonio David Cattani, sociologue, Université fédérale Rio Grande do Sul, Brésil. « Un des intellectuels les plus originaux de notre époque. » Raquel Sosa Elizaga, sociologue, historienne, activiste, Université autonome de Mexico. « Un ouvrage percutant et indispensable qui démontre brillamment la possibilité d'un changement démocratique à condition d'agir autrement mais aussi de penser autrement. » Isabelle Guérin, socio-économiste, directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). « Épistémicide : une grande voix de la scène intellectuelle mondiale nomme ainsi cette violence enfouie dans la pensée occidentale, même la plus progressiste. D'où l'importance de reconnaître ces savoirs et alternatives du Sud que le Nord n'a cessé d'éradiquer. Un livre brillant et créatif qui façonne un nouvel optimisme pour le XXIe siècle. » Matthieu de Nanteuil, sociologue, Université de Louvain. « Pour les participants de mouvements sociaux sur plusieurs continents, ce livre est devenu une référence majeure. Enfin disponible en français, il constitue aussi une introduction à l'oeuvre d'un des penseurs les plus stimulants et les plus reconnus de notre époque. » Geoffrey Pleyers, sociologue, président du comité de recherche « Mouvements sociaux » de l'Association internationale de Sociologie (ISA). « Un véritable succès, déroutant et pertinent. Santos nous demande d'oublier toutes nos idées préconçues. » Immanuel Wallerstein, historien, sociologue et économiste, Université de Yale, États-Unis. acheter ce livre
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June 4, 2016 4:21 PM
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Un dossier La philosophie russe et le positivisme d’une part, un ensemble Personne et subjectivité d’autre part ?Serait-ce hétérogène et juxtaposé, parce que lié à des contextes assez éloignés ? Dans le dossier sur la philosophie russe, il s’agit bien d’une crise de la pensée. La tradition orthodoxe, la littérature, la construction politique, la jeune histoire de la philosophie russe vivent en effet, au XIXe siècle, le choc du positivisme d’Auguste Comte – objet en Russie d’un accueil étonnant par bien des aspects. Ce choc ébranle. En outre, à la différence de la philosophie de l’Europe occidentale déployée depuis l’antiquité grecque la plus lointaine jusqu’à l’émergence du positivisme comtien, le monde ancien de la philosophie russe voit essentiellement le jour avec l’idéalisme allemand, accueilli en même temps que discuté et critiqué par les penseurs russes. En ce sens, Vladimir Soloviev, Boris Tchitchérine, Piotr Lavrov, traduits ou commentés ici, sont des témoins majeurs et décisifs, en même temps que critiques, de l’irruption du positivisme dans le monde russe de leur temps et de ses effets annoncés, sinon aperçus, sur le devenir de la société et de l’idée même de sujet – comme ne manquera pas de le montrer l’histoire ultérieure. En philosophie européenne occidentale, la phénoménologie, en formalisant sa prise de position par rapport au positivisme scientifique – et, d’une certaine façon, par rapport aux autres positivismes, dont celui de l’empirisme psychologique –, porte en sa pleine lumière une autre crise : celle de la dissolution du sujet et de la déconstruction de la personne. La philosophie, que ce soit chez un Merleau-Ponty ou chez un Ricœur, relance alors, à partir de la phénoménologie dans le passage du XIXe au XXe siècle, la question toujours actuelle de la subjectivité et de la personne en son individualité, que Kant avait ouverte sans jamais chercher à la conclure – ni le prétendre –, remettant à la philosophie à venir le soin de ne jamais la déserter. Par-delà des contextes éloignés Dans la Russie de leur temps, le rapport critique de Soloviev, Tchitchérine et Lavrov au comtisme et la prise de distance qui s’en dégage ne sont pas sans résonnances avec l’attention portée par la philosophie européenne occidentale à la subjectivité et à la personne, dont il faut prévenir la disparition sous les assauts des positivismes multiples et toujours récurrents. En ce sens, par-delà des contextes assez éloignés, c’est un même esprit de la philosophie historiquement en travail qui se montre, tant dans ses débats avec elle-même que dans les résolutions de ces débats qu’elle cherche, infiniment. acheter ce livre
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June 3, 2016 3:20 PM
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Les études sur les sciences se font actuellement dans des cadres divers, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des sciences proprement dites. Les contributions des scientifiques à la réflexion sur leurs propres domaines au cours du siècle dernier ont été particulièrement marquantes, mettant en valeur la singularité de l'entreprise scientifique. Qu'en est-il de la rationalité scientifique aujourd'hui, dans un contexte où les questions de société ont un rôle de plus en plus déterminant dans les orientations touchant les sciences et dans la conception de ce que sont les sciences par rapport à d'autres activités sociales ? Des spécialistes de disciplines variées réfléchissent sur leurs démarches propres et sur les voies de leur créativité. Les textes réunis dans cet ouvrage sont pour la plupart issus du colloque "Les scientifiques et l'épistémologie : la rationalité scientifique aujourd'hui (l0 décembre 2014) organisé par le Comité Histoire des sciences et épistémologie de l'Académie des sciences. acheter ce livre
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June 1, 2016 4:15 PM
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Le présent volume conjoint la version théâtralisée d’une entreprise tout à fait singulière : la traduction-transposition de ce qui est peut-être le livre de philosophie le plus universellement connu, à savoir La République, de Platon, et une pièce de théâtre, L’Incident d’Antioche. Les deux pièces constituent une orchestration théâtrale multiforme d’une seule et unique question : que faut-il entendre par « politique » ? En quel sens peut-on dire qu’il s’agit d’une pensée, ou d’une Idée, et non d’une gestion, ou d’un pouvoir ? Et y a-t-il, par-delà les péripéties douloureuses ou enthousiasmantes de l’Histoire, de grands noms invariants sous le drapeau desquels il faut sans cesse venir, ou revenir – comme l’éternité immanente du désir égalitaire, dont je n’ai pas trouvé d’autre nom que le plus vieux de tous, le plus déchiré, le plus compromis, mais le plus apte à nommer sa destination : Communisme ? Combinaison du théâtre, de l’épopée historique et du devenir des idées, ce livre décide que toute chose, pour être pensée et choisie, doit tout d’abord, aussi longtemps qu’il le faut, être exposée. Mais il véhicule aussi la conviction que toute exposition étant un risque sans garantie, il est impossible de se soustraire à la nécessité d’une constante réinvention de ce que c’est que le courage. Alain Badiou, philosophe, professeur émérite à l’Ecole normale supérieure, est également dramaturge et romancier. Il a récemment publié, chez Lignes, De quoi Sarkozy est-il le nom? et L'Hypothèse communiste, et chez Fayard, Le Concept de modèle (rééd.) et Second manifeste pour la philosophie. acheter ce livre
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May 30, 2016 4:07 PM
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Depuis la fin du XIXe siècle, l'anthropologie qui étudie l'unité de l'humanité dans la diversité de ses manifestations n'échappe pas au partage entre nature et culture. Elle est scindée entre une anthropologie physique qui établit l'unité par-delà les variations et une anthropologie culturelle ou sociale qui fait état des variations sur fond d'unité. Mais l'anthropologie culturelle est elle-même divisée entre deux explications : celle qui considère les diversités culturelles comme autant de réponses adaptatives aux contraintes du milieu naturel et celle qui insiste sur le traitement symbolique d'éléments naturels choisis dans le milieu environnant. Selon Philippe Descola, c'est en se libérant du dualisme et en recomposant une écologie des relations entre humains et non-humains que l'anthropologie, acceptant de renoncer à son anthropocentrisme, pourra sortir des débats entre déterminismes naturels et déterminismes culturels. Après des études de philosophie, Philippe Descola s'est orienté vers l'ethnologie américaniste. Il étudie les relations à l'environnement des Achuar de haute Amazonie. Parallèlement, il se consacre à l'étude anthropologique des relations entre humains et non-humains. En 1996, ses travaux sont récompensés par une médaille d'argent du CNRS. Il mène toute sa carrière à l'Ecole des hautes études en sciences sociales avant d'être nommé, en 2000, professeur au Collège de France dans la chaire d'anthropologie de la nature ; il y dirige le laboratoire d'anthropologie sociale. acheter ce livre
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May 30, 2016 3:42 PM
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Cet ouvrage est le fruit du colloque international organisé par l’Institut catholique de Toulouse en 2011, pour fêter le 50e anniversaire de « Totalité et infini », ouvrage-phare d’Emmanuel Levinas. Le texte est exploré, confronté à d’autres pensées, contextualisé dans la tradition juive du philosophe, ouvert au questionnement des autres traditions religieuses… Responsabilité de l’humain envers autrui, envers la création; dialogue entre les religions et la philosophie; dérives politiques : tous ces enjeux contemporains prennent sens à la lumière de « Totalité et Infini ». C’est l’enseignement novateur de ce colloque. Avec les contributions de : Monique-Lise COHEN Marie-Thérèse DESOUCHE Branko KLUN Edvard KOVAC Jean-Michel MALDAMÉ Daniel VIGNE Abraham Harold WEIL acheter ce livre
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May 25, 2016 5:03 PM
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La philosophie de Baudrillard est inédite puisqu’il possède une façon originale de voir le monde, ses yeux étant ceux d’un philosophe critique, d’un sociologue, d’un journaliste et d’un pataphysicien. Ce faisant, il possède une manière fort intéressante de nommer les faits. D’où toute la série de termes qu’il revisite ou invente surtout ceux formés par le préfixe hyper comme hyperconsommation, hypermarché, hyperréel, hypercorps, hyperespace et bien d’autres. Malgré sa quête du sens et du réel, Baudrillard débouche sur le non-sens et proclame moyennement l’absence du réel. C’est comme si tout l’objectif de sa quête était uniquement la description du réel disparu et non la recherche et l’instauration du réel voire d’un nouveau réel. La recherche conduite ici s’attaque à la pensée hyperréelle de Jean Baudrillard tout en présentant l’originalité de cette pensée singulière et controversée. acheter ce livre
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May 23, 2016 6:50 AM
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Editorial. La mort comme problème anthropologique, politique, existentiel et ontologique. Par Vincent Citot Entretien avec Françoise Dastur Par Jean-Claude Poizat
–Philosopher après les EMI, parYann Flipo
–La mort in vivo et le vivantpostmortem, par Mathieu Corteel
–La sagesse du droit : mort naturelle, mort violente, mort suspecte, par Sylvie Taussig
–Savoir vivre est-il autre chose que savoir mourir ? Ulysse, Socrate et le Samouraï, par Claude Obadia
–« Le boudoir de la mort » : le couloir de la mort…, par Etienne Pierre
–Le pédagogue et la mort : penser l’éducation avec Michel de Certeau, par Baptiste Jacomino
–Se passer de la pulsion de mort ? Une diagonale à travers le système philosophique d’Alain Badiou, par Livio Boni
Les Livres passent en Revue
–L’idéologie de la régénération: ce legs délétère de la Révolution (à propos du dernier livre de Lucien Jaume), par Jean-François Bacot
–Peut-on encore parler de race ?, par Charles Boyer
–Critique de la destruction créatrice de Pierre Caye, par Sylvie Taussig
–Notices sur quelques publications récentes et ouvrages envoyés à la rédaction
Hors Thème
–Nishida et l’idée d’une autre histoire de la philosophie, par Bernard Stevens
–Sur quelques questions épistémologiques à propos de l’épistèmê aisthêtikê, par Marc Jiménez
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May 22, 2016 3:43 PM
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Le capitalisme de notre époque, numérique, nous entraîne avec lui vers la catastrophe. Ce mouvement planétaire n'offre aucun refuge. Pour le combattre, notre seule issue est de le penser. Bernard Stiegler nous le propose. Notre capitalisme est une « prolétarisation généralisée » Les algorithmes prennent au salarié son savoir-faire et au consommateur son savoir-vivre, le big data automatise son existence, loisirs compris. Le savoir théorique est passé dans les machines, qui décident pour nous. La solution de Bernard Stiegler passe par une « relance du désir ». Nous désirons travailler et ne nous contentons plus d'un emploi. Nous désirons consommer ce que nous aimons et souffrons d'une consommation addictive. Nous désirons employer notre temps hors travail à autre chose qu'à être des clients d'industries culturelles. Nous désirons et rêvons à l'improbable, interdit par ce capitalisme. Nous désirons et aimons l'intelligence. Nous sommes ces poissons empoisonnés dans leur milieu qui ne rêvent que de s'en échapper « par intermittences » et voler. L'urgence est que l'Europe mette le savoir au coeur de sa politique industrielle, le pharmakon numérique en est l'instrument. Telle est la proposition de Bernard Stiegler pour « réenchanter le monde ». Didier Heulot enseigne la philosophie dans un lycée rennais. Il a fait paraître en 2014 aux Éditions Apogée Qui sont les bêtes ? acheter ce livre
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May 22, 2016 3:23 PM
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Dès sa parution en 1940, Giuseppe Capograssi souligne l’intérêt de cet essai sur Leopardi: « c’est, de l’intérieur, une exploration et une reconstruction complètes de cette pensée organique, comme ja- mais on ne l’avait tentée ». Le premier, Tilgher a su reconnaître l’existence d’une « philosophie de Leopardi », alors même que les voix de l’époque les plus autorisées, à la suite de Benedetto Croce, lui refusaient cette dimension. Il le fait — au sommet de sa maturité et de son propre cheminement philosophique — dans un ouvrage d’une grande élégance d’écriture ; un voyage captivant, pas à pas, dans la pensée leopardienne, selon les étapes que constituent les grands thèmes de la réflexion du poète de Recanati. Et ces thèmes sont toujours les nôtres. Traduit de l’italien par Arnaud Clément. Préface de Stefano Biancu. acheter ce livre
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May 20, 2016 3:46 PM
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Que signifie philosopher, en guetteur critique, dans la postmodernité? Telle est l'interrogation de l'auteur, à partir de la philosophie de Lyotard. En effet, dans un dialogue continuel avec Adorno et Levinas, Lyotard invente une philosophie nouvelle et dresse une critique de notre temps, qui s'affranchit à la fois de l'espérance dialectique, hégélienne ou marxiste, et de tout dogmatisme de la déconstruction. Prenant acte de la succession des politiques d'anéantissement en même temps que de l'ambiguïté constitutive des politiques légitimes, la philosophie du Différend et des ouvrages ultérieurs répond aux enjeux les plus directs des choses politiques. Lyotard nous oriente ainsi vers une philosophie des ordres de justice et la reconnaissance de leurs contours flous, et pose une double mesure : l'une, intérieure au politique, qui relève de l'estime du décidable dans l'action ; l'autre, extérieure, dont attestent les arts, où le modus est celui de l'écriture. Gérald SFEZ est spécialiste de philosophie politique, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages. Il travaille actuellement sur la diversité des formes du judaïsme philosophique. acheter ce livre
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May 19, 2016 4:24 PM
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L’Europe est à la croisée des chemins. Le flux des réfugiés et le terrorisme islamiste ont plongé le continent dans la plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans un monde qui fonctionne en excluant des régions et des populations entières, est-ce si surprenant que les sociétés s’effondrent, que les hommes se radicalisent ou qu’ils aspirent à rejoindre l’Europe ? Il ne s’agit pas un choc des civilisations mais d’une nouvelle lutte des classes.C’est pourquoi nous devons impérativement défendre les valeurs européennes, qui sont les seules à même de lutter contre les causes économiques des flux migratoires et du terrorisme. Une telle solidarité globale est peut-être une utopie, mais si nous ne nous y engageons pas, alors nous méritons d’être perdus. Slavoj Zizek est l’auteur d’une œuvre qui en fait l’un des philosophes les plus importants de sa génération. Traduit à travers le monde, il est notamment l’auteur, chez Fayard, de La Parallaxe (2008) et de Moins que rien (2015). acheter ce livre
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June 7, 2016 4:16 PM
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Françoise Collin (1928-2012), écrivaine, philosophe et féministe, a travaillé entre la Belgique, son pays d'origine, et la France. Elle a été notamment la fondatrice des Cahiers du Grif, la première revue en langue française de la deuxième vague du féminisme. Ce livre montre comment Françoise Collin n'a eu de cesse de concilier sa praxis philosophique avec son engagement féministe. Dans ce volume sont retracés les moments les plus saillants de son parcours intellectuel et politique : du rapport avec Maurice Blanchot qui a profondément marqué sa conception de l'écriture comme mouvement perpétuel à celui avec Hannah Arendt dont, lors des années 1980, elle a introduit en France une interprétation libertaire. II s'agit de rapports qui s'inscrivent dans l'engagement féministe de Françoise Collin dont ce livre vise à reconstruire minutieusement la genèse et l'évolution à travers l'aventure des Cahiers du Grif, depuis le premier numéro publié à Bruxelles en 1973 jusqu'au dernier publié à Paris en 1997. Mais cette étude se focalise également sur son retour à la réflexion singulière, après les nombreuses années consacrées au militantisme féministe, lorsqu'elle problématise et décline toute une constellation de concepts tels que la natalité, le dialogue, la démocratie, le commun, l'expérience d'une altérité toujours imprévue et imprévisible, en les court-circuitant à travers la notion de révolution permanente. Mara MONTANARO, docteure en philosophie, est chercheuse rattachée au laboratoire d'études de genre et sexualités (LEGS) auprès de l'université Paris 8. Elle s'occupe de philosophie contemporaine, d'études de genre et postcoloniales, des philosophies féministes contemporaines, notamment de l'oeuvre de la philosophe-féministe Françoise Collin (1928-2012) dont elle est la responsable scientifique de ses archives. Elle a dirigé l'édition et la traduction de la première anthologie d'articles de Françoise Collin en langue italienne, Françoise Collin, la praxis filosofica e l'impegno femminista (à paraître). acheter ce livre
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June 4, 2016 4:31 PM
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Comment comprendre le temps démocratique qui est le nôtre, temps de troubles et d'angoisses ? Quelle articulation peut-on concevoir entre la défense du droit des individus et la nécessité d'une contrainte collective ? Comment organiser la participation du citoyen en régime démocratique ? Quelle représentation de la souveraineté du peuple dans nos sociétés démocratiques toujours menacées par une dérive oligarchique ? En choisissant ici de considérer le fait démocratique comme un fait social total des sociétés modernes nous montrons que la démocratie est un régime fragile en ce que, faisant une large place à la diversité sociale, elle reste hantée par le fantasme de l'Un des sociétés religieuses. Ainsi le totalitarisme a-t-il été et reste-t-il l'adversaire de la démocratie. Ultime avatar, cette démocratie produit une humanité nouvelle tentée par le conformisme, par la sécurité obtuse de l'idéologie ou par le vertige de l'insignifiance. Nous embarquons alors pour un voyage en démocratie qui se fera en trois étapes. Dans ce premier volume, nous voulons identifier la syntaxe des sociétés démocratiques : la liberté et l'histoire comme fondements épistémologiques de la démocratie, la dynamique démocratique, la démocratie contestée par le totalitarisme et la démocratie malmenée par la tentation de l'insignifiance. Pour mieux comprendre la fragilité démocratique autour de ces quelques questions essentielles, nous mettrons en perspective quatre penseurs français du fait démocratique : Benjamin Constant, Alexis de Tocqueville, Raymond Aron et Marcel Gauchet. Nous souhaitons mieux apprécier notre démocratie contemporaine, sortir du brouillard où nous sommes plongés par une double approche philosophique et historique. Le deuxième volume, qui sera une topique, s'efforcera d'élaborer le lexique démocratique. Enfin, le dernier volume reviendra sur le lien substantiel qui existe entre la démocratie et l'éducation. Pierre Statius est maître de conférences, habilité à diriger des recherches à l'Université de Franche-Comté. Il a notamment publié Le Réel et la Joie, Essai sur l'ouvre de Montaigne, De l'Education des Modernes. II poursuit actuellement ses travaux dans le domaine de la philosophie politique. acheter ce livre
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June 3, 2016 4:06 PM
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Quelles sont les transformations formelles, sociales et économiques qui ont traversé l’art du XXe siècle pour lui donner son visage « contemporain », quels sont leurs enjeux? Pour répondre à ces questions, ce livre revient sur la notion d’aura, héritée de la théorie critique de Walter Benjamin. La Nouvelle Aura s’attache à cerner les modalités de l’auratisation qui règle les rapports entre art contemporain et industrie culturelle. La coalescence actuelle, inédite, entre l’art, la mondialisation libérale, la mode – et jusqu’à l’univers du luxe –, rend nécessaire un examen critique et idéologique des formes de spéculation et de fétichisme qui font de l’art contemporain une valeur intégrée au capitalisme globalisé. Jean-Pierre Cometti s’intéresse aux mécanismes de diffusion de l’art (les biennales), aux pratiques de valorisation (la collection privée et ses mécanismes d’accumulation) et à la paradoxale réification qui finit par arraisonner jusqu’à l’installation ou la performance. Il revient également sur la figure de Marcel Duchamp, artiste de l’avant-garde voué à la destruction de l’œuvre d’art organique et « rétinienne », mais aussi soucieux de produire sa propre légende, et de « transférer » l’aura perdue des œuvres d’art sur sa personne. Ce livre constitue l’aboutissement de la réflexion esthétique de Jean-Pierre Cometti, en intégrant l’héritage pragmatiste (antiessentialiste, contextualiste, attentif à la texture des usages, et non à des substances) dans un horizon élargi : celui d’une théorie critique de l’art et de la culture contemporaine. Cette réarticulation du pragmatisme et de la théorie critique marxiste, dans le sens d’un outillage de l’une par l’autre, constitue à coup sûr l’un des intérêts philosophiques majeurs de cet ouvrage. acheter ce livre
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June 1, 2016 4:21 PM
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Presque vingt ans après sa parution, Étant donné (Puf, 1997) a, au-delà des premiers débats, imposé la question du donné et de la donation. Étant donné. Reprise reprend et prolonge ces nouvelles interrogations. D'abord la question de la réduction : définit-elle vraiment le principe dernier de la phénoménologie ? Si tel était le cas, la formule « autant de réduction, autant de donation » peut-elle se justifier (en discussion avec la critique de Michel Henry) ? Ensuite, la reconnaissance du donné comme instance première et dernière de la phénoménalité peut-elle encore faire droit à l'herméneutique (en discussion avec Hans-Georg Gadamer) ? Dans ce cas, comment se déplie le pli de la donation avec la manifestation ? Et encore, le monde peut-il se manifester comme l'un des phénomènes donnés, et même comme la totalité du donné ? Ou ne faut-il pas lui reconnaître une donation par exception, celle de la possibilité de toute donation (sur la ligne de Jan Patocka) ? Enfin, la reprise du phénomène à partir de la donation n'impose-t-elle pas de substituer décidément au modèle de l'objet, constitué à l'identique et pour lui, celui de l'événement, qui surgit à partir de soi seul, sans cause ni a priori (en faisant droit à Claude Romano) ? Professeur à l'université de Chicago, professeur émérite de l'université Paris Sorbonne, membre de l'Académie française, Jean-Luc Marion travaille aussi bien en histoire de la philosophie (ainsi Sur la pensée passive de Descartes, Puf, 2013) et en phénoménologie (par exemple Certitudes Négatives, Grasset, 2010, Figures de phénoménologie, Vrin, 2012), qu'en théologie (Givenness and Revelation, Oxford U. P., 2016). acheter ce livre
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May 31, 2016 4:02 PM
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L’éthique de l’environnement connaît une grande actualité sous la forme des problèmes posés par les changements climatiques globaux. En effet, la fin de l’année 2015 fut marquée par un rendez-vous d’importance mondiale à Paris : la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21). Pourtant, si de nombreux enjeux comportent des dimensions éthiques avérées, la réflexion éthique est peu sollicitée. En effet, celle-ci pourrait offrir des ressources tant pour clarifier les implicites éthiques à l’œuvre dans les négociations que pour imaginer des solutions (innovation éthique) en vue des choix économiques, politiques, voire scientifiques, ainsi que pour la difficile cohabitation de ces domaines. C'est cette tâche que s'adjuge ce numéro de la Revue de métaphysiquye et de morale. acheter ce livre
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May 30, 2016 3:56 PM
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Et si nous allions au cinéma en compagnie de Machiavel ? Si Pablo Iglesias est désigné comme le porte-parole de Podemos, ce professeur de sciences politiques est avant tout l'un des penseurs et fondateurs de ce parti antilibéral. Machiavel face au grand écran se présente comme la somme de ses cours de Cinéma politique à l'université Complutense de Madrid entre 2006 et 2010. Sa lecture de la représentation du pouvoir au cinéma nous permet de mieux connaître la pensée d un homme qui bouscule la scène politique internationale et pour qui le 7ème art ne relève pas seulement du divertissement intellectuel mais permet aussi de parler de politique telle que l'entendait Machiavel, c'est-à-dire comme la science du pouvoir. En analysant des films tels que Apocalypse now, La Bataille d Alger, Dogville... Pablo Iglesias aborde les thématiques de la violence politique, la mémoire historique, la nation, le colonialisme, la post-modernité capitaliste en Amérique latine, le genre et le féminisme. Figure historique « maudite », Machiavel reste aujourd'hui une référence que d'aucuns pourraient considérer dangereuse pour ceux qui veulent comprendre et pratiquer la politique. Pablo Iglesias Turrión tient ici à faire entendre que la politique ne concerne pas que « les politiques » et ne se limite pas à la recherche du consensus. acheter ce livre
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May 29, 2016 5:36 PM
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Si Darwin est le nom d'une révolution, pour Dewey, né la même année que la publication de L'Origine des espèces, il ne s'agit pas seulement d'une révolution scientifique concernant notre compréhension des espèces végétales et animales. Il s'agit d'une révolution intellectuelle dont on n'a pas encore suffisamment pris la mesure philosophique ni tiré toutes les conséquences théoriques et pratiques : " En touchant à l'arche sacrée de la permanence absolue et en considérant comme ayant une origine et un terme les formes qui avaient été conçues comme des types de fixité et de perfection, L'Origine des espèces a introduit une manière de penser qui, finalement, ne pouvait que transformer la logique de la connaissance, et ainsi le traitement des questions morales, politiques et religieuses ". Loin d'appliquer telle quelle la théorie darwinienne aux problèmes que posent la connaissance, la morale, la politique ou la religion, il s'agit au contraire d'opérer dans ces domaines le même type de volte-face intellectuelle qu'il a fallu à Darwin pour accoler ensemble les deux termes d'" origine " et d'" espèce ". Comment abandonner les manières de penser fixistes et finalistes lorsqu'on se réclame de la vérité ou lorsqu'on invoque certaines valeurs pour orienter notre action ? Mais s'il n'y a plus de principes fixes ou de valeurs absolues et que tout ce qui reste est notre expérience sans cesse changeante, comment pouvoir encore garantir nos croyances ou justifier notre action ? Ces essais que Dewey réunit en 1910 montrent le caractère obsolète et inadapté d'une grande partie de notre bagage intellectuel et posent les premiers jalons, avant les grandes oeuvres de la maturité, pour reconstruire les outils conceptuels dont nous avons besoin pour vivre et penser dans un monde post-darwinien. Ils sont eux-mêmes le fruit et le témoin de toute une évolution intellectuelle de la part de Dewey, que l'on voit passer de Hegel à Darwin et de l'absolutisme au pragmatisme. Philosophe et pédagogue américain, John Dewey (1859-1952) est considéré comme l'un des chefs de file du pragmatisme et de la psychologie appliquée. De lui, les Editions Gallimard ont publié Le public et ses problèmes (Folio essais n° 533), L'art comme expérience (Folio essais n° 534), Expérience et nature (Bibliothèque de Philosophie, 2012), Reconstruction en philosophie (Folio essais n° 585), La Quête de certitude (Bibliothèque de philosophie, 2014). acheter ce livre
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dm
May 25, 2016 4:35 PM
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Avec des textes de S. Awodey, S. Feferman, S. Shapiro, J. Tappenden, Th. Tymoczko, M. Wilson. Le compagnonnage entre la philosophie et les mathématiques ne date pas d’hier. Mais l’émergence des nouvelles logiques, au début du XXe siècle, a profondément modifié la forme des interactions entre les deux disciplines, suscitant de nouvelles interrogations et modifiant la formulation des problèmes hérités de la tradition. Le premier tome du volume « Philosophie des mathématiques » était consacré tant aux questions ontologiques qu’à celles liées aux fondements. Ce second tome porte sur des questions qui sont davantage en prise avec les mathématiques du XXe siècle. Comment, après l’émergence de l’axiomatisation, rendre compte de l’évolution et de la formation des concepts et des théories mathématiques? Comment concevoir l’articulation entre langue formelle, théorie axiomatisée et pratiques mathématiques après l’échec des grands mouvements fondationnalistes? Les avancées mathématiques récentes posent-elles de nouvelles questions philosophiques? Qu’en est-il par exemple du rôle joué par les ordinateurs dans certaines preuves ? acheter ce livre
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dm
May 22, 2016 4:02 PM
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« Bacon est souvent jugé sans nuance. Conservateur pré-moderne ou héraut de la science nouvelle, les historiens défont volontiers cette articulation de la permanence et de la nouveauté. C’est à la condition de saisir son ambition de reconstruction dans toute son ampleur, philosophique et politique, que Bacon est a contrario lu à partir de ses propres questions : comment, à partir d’une critique des conditions historiques qui sont les nôtres, saisir le système des institutions épistémiques et politiques, et ouvrir une nouvelle époque centrée sur une invention maîtrisée ? Comment répéter et poursuivre l’autonomie des Grecs ? Comment concevoir donc un bon gouvernement du savoir et par le savoir ? Tel est le sens que Bacon semble avoir imprimé à notre modernité. » Collection « Constitution de la modernité » Bacon et le gouvernement du savoir est le premier ouvrage paru dans la collection « Constitution de la modernité (Classiques Garnier) », dirigée par Jean-Claude Zancarini. Cette collection, liée aux recherches menées par le LABEX COMOD publie des ouvrages concernant la généalogie de la rationalité moderne et les rapports entre Etat, religions et citoyens. acheter ce livre
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May 22, 2016 3:32 PM
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Dans les premières années du XIXe siècle, la pensée libérale est confrontée à l’exigence d’une profonde reformulation. Il ne s’agit plus, comme au siècle précédent, de s’élever contre un État d’inspiration absolutiste; il s’agit désormais d’accomplir positivement les promesses de liberté et d’égalité de la Révolution française. Écrit en 1806 et 1807, le Commentaire sur l’Esprit des lois de Montesquieu participe de ce travail de refondation. Fort de l’expérience – récente et difficile – du gouvernement représentatif et de la réflexion théorique qui l’a accompagnée, Destutt de Tracy soumet le chef-d’œuvre de Montesquieu à l’épreuve des principes et de la méthode de l’Idéologie et dessine les contours d’un nouvel art social respectueux à la fois des lois naturelles et de la volonté générale exprimée par le « corps entier de la nation ». Aussi, comme cela a été souvent souligné, l’ouvrage est-il moins un « commentaire » qu’une œuvre originale renouvelant en profondeur la science politique, au même titre que les Principes de politique rédigés au même moment par Benjamin Constant. Dans la mesure où Destutt de Tracy, devenu aveugle, n’a pas écrit son volume de Législation (troisième partie du Traité de la volonté et de ses effets), ce Commentaire en tient lieu et renferme toutes les idées qui y auraient été présentées dans un ordre sans doute plus systématique.
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May 20, 2016 3:56 PM
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Le choix de textes de Walter Benjamin (1929-1933) présentés dans ce livre concerne le rapport entre la technique et l’existence, avec un essai encore inédit en France, Mélancolie de gauche. Au centre de ce livre il y a le rapport entre corps et transformations techniques qui transforment les subjectivités et le social, surtout eu égard à ce que Benjamin appelle la « pauvreté de l’expérience ». Benjamin a été sans doute un des premiers philosophes à avoir compris comment un tel processus de transformation du capital pouvait agir en vue d'une domestication à travers l’introduction de la technique dans la vie et vice-versa. Voici ce que le philosophe allemand écrit dans Expérience et pauvreté : « De barbarie ? Mais oui. Nous le disons pour introduire une conception nouvelle, positive, de la barbarie. Car à quoi sa pauvreté en expérience amène-t-elle le barbare ? Elle l’amène à recommencer au début, à reprendre à zéro, à se débrouiller avec peu, à construire avec presque rien, sans tourner la tête de droite ni de gauche. Parmi les grands créateurs, il y a toujours eu de ces esprits impitoyables, qui commençaient par faire table rase. Il leur fallait en effet une planche à dessin, ils étaient des constructeurs ». acheter ce livre
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dm
May 19, 2016 4:40 PM
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Le monde naturel comme problème philosophique, thèse d’habilitation de Jan Patocka, parut d’abord en 1936, en même temps que la première partie de la Krisis. C’était alors le premier ouvrage – et longtemps le seul – expressément consacré à la notion, à la description et aux analyses husserliennes de la Lebenswelt. Si le jeune Patocka y demeure fidèle au transcendantalisme de son maître, c’est en toute indépendance qu’il tente la restitution du monde dans lequel nous vivons – dans un dialogue avec l’analytique existentiale de Heidegger, la cosmologie de Fink, la théorie de la forme et les inspirations du Cercle linguistique de Prague. Cette nouvelle traduction, comprenant l’autocritique approfondie que l’auteur a tenu à ajouter en 1970 à la seconde édition tchèque, permet au lecteur de suivre le développement de ce thème clef dans la genèse de sa conception originale de l’existence en tant que mouvement et le virage vers une phénoménologie « asubjective ». acheter ce livre
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