Conférence de Xavier Moreau à Yalta (Crimée), lors du colloque international pour les 70 ans de la signature des accords de Yalta (04-05.02.2015)
Introduction
En 1943, pour les trois grands alliés, la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique, la France est sortie de l’Histoire. Le prestige qu’elle avait acquis en ayant été le principal acteur de la victoire sur l’Allemagne en 1918, a disparu. Son armée, dont on disait qu’elle était la première du monde est balayée par l’armée allemande en 1940. Mal commandée et mal préparée, l’armée française subit une des défaites les plus humiliantes de son Histoire. Le destin de la France n’est plus entre ses mains, mais entre celles de l’Allemagne, qui collabore désormais, avec le Maréchal Pétain, un vieillard couvert de gloire et Pierre Laval, homme politique de gauche et ancien député socialiste. Comble du déshonneur, le même Pierre Laval finira par déclarer, le 22 juin 1942, qu’il souhaite la victoire de l’Allemagne.
Pourtant, le 9 mai 1945, la France fait partie des vainqueurs et signe la capitulation avec les trois grands à Reims et à Berlin. Elle obtient un siège de membre permanent à l’ONU. Ce redressement, la France le doit à un homme, le général de Gaulle, qui en s’appuyant alternativement sur l’Union soviétique et sur l’Angleterre, a redonné à la France, sa place sur la scène internationale. Nous allons tâcher de comprendre comment cela a pu être possible.
Première partie :
La « France Libre » de 1940
à la conférence de Téhéran
Nous savons, grâce aux archives du « Kominterm », que dès la fin de l’année 1940, les Soviétiques sont conscients de l’influence grandissante du mouvement gaulliste, au sein de la population française. Après l’entrée en guerre de l’Allemagne contre la Russie, Moscou soutient désormais le général de Gaulle dans le cadre d’une politique d’Union sacrée contre l’envahisseur.
Le 1er juillet 1941, le général de Gaulle demande à l’ambassadeur Yvan Maïski, l’établissement de relations diplomatiques entre la « France libre » et l’URSS. La réponse positive arrive le 26 septembre 1941, le général de Gaulle est reconnu comme le « dirigeant de tous les Français libres » et le gouvernement soviétique se déclare « prêt à apporter un appui varié aux « Français libres ». Les communistes français se méfient pourtant, de ce général, entouré des résistants de la première heure qui sont en majorité, des monarchistes, anciens membres de l’Action Française (mouvement monarchiste français).
Le général de Gaulle investit énormément dans sa relation avec l’Union soviétique. Au lendemain de la victoire des troupes soviétiques devant Moscou, à la fin de l’année 1941, il s’enthousiasme à la radio londonienne : « Il n’est pas de bon Français qui n’acclame la victoire de la Russie… La France qui souffre est avec la Russie qui souffre. La France qui combat est avec la Russie qui combat. La France, sombrée dans le désespoir, est avec la Russie qui sut remonter des ténèbres de l’abîme jusqu’au soleil de la grandeur. »
Dès le milieu de l’année 1942, le général de Gaulle demande à visiter Moscou, et souhaite avoir un représentant du Parti Communiste Français auprès de lui. Fin 1942, la collaboration entre les communistes et les gaullistes est officialisée par l’envoi par le « Komintern », d’un représentant du PCF, Fernand Grenier.
Le gouvernement soviétique évite d’inviter le général de Gaulle jusqu’à la fin 1943, car Staline ne veut pas compliquer sa relation avec les Anglo-Saxons. Ces derniers gardent leur distance avec le général jusqu’au milieu de l’année 1944.
Cette méfiance vis-à-vis du général de Gaulle a pour conséquence qu’à l’issue de la conférence de Téhéran (28 novembre-1er décembre 1943), la France est considérée comme un pays ennemi, par les trois chefs de l’alliance contre Hitler, Churchill, Roosevelt et Staline.
Le diplomate américain Charles Bohlen, interprète de Roosevelt, résume ainsi la situation, à l’ambassadeur des États-Unis à Moscou, Harriman.« L’Allemagne sera et restera démembrée, les États d’Europe orientale, centrale et méridionale ne pourront pas se fédérer ou s’associer. La France perdra ses colonies et ses bases et n’aura pas le droit d’entretenir un système militaire digne de ce nom… Le résultat sera que l’URSS sera la seule puissance militaire et politique significative sur le continent européen. Le reste de l’Europe sera réduit à l’impuissance politique et militaire ».
Deuxième partie : II
Le tournant de l’automne 1944, le général de Gaulle
face à Churchill et Staline.
C’est la perspective pour l’Angleterre de se retrouver seule à gérer l’Allemagne démembrée et la nouvelle et unique puissance continentale soviétique, qui pousse Winston Churchill et réévaluer sa position sur la France et le général de Gaulle. Churchill ne veut pas se retrouver seul face à l’URSS lorsque les troupes américaines, tout le monde en est persuadé à l’époque, quitteront l’Allemagne.
C’est d’abord donc pour occuper l’Allemagne que Churchill redonne du pouvoir au général de Gaulle, et c’est ce qu’il lui explique d’ailleurs à Paris, le 11 novembre 1944. En février 1945 à Yalta, il finit par persuader ses deux homologues russe et américain, de la nécessité du retour de la France dans la grande politique européenne. Le pacte du 10 décembre 1944 ne manqua d’ailleurs pas d’agacer le brillant premier ministre britannique.
Le général de Gaulle croit toujours, en effet, à la nécessité de l’alliance franco-russe.Il y trouve depuis le début de la France libre, un contrepoids aux puissances anglo-saxonnes qui se méfient de lui. Les Soviétiques ont soutenu le général de Gaulle contre son rival, le général Giraud. Le chef de la « France Libre » se rend à Moscou en décembre 1944, pour sa première rencontre avec Staline. Pourtant, malgré son aspect symbolique, ce voyage est un échec.
De Gaulle voulait l’aide de Staline pour préserver les intérêts de la France en Allemagne, c’est-à-dire contrôler la Ruhr, la Rhénanie et la Sarre et faire contrepoids aux Anglo-saxons. Le général de Gaulle n’obtint satisfaction dans aucun de ces objectifs. Staline avait pour objectif de contrôler lui-même une Allemagne qu’il ne voulait pas diviser à ce moment. Il ne souhaitait pas, en outre, contrarier les Anglo-Saxons en donnant trop d’importance à la France.Le général de Gaulle et Staline se mettent finalement d’accord sur la signature d’un pacte de sécurité, tourné contre l’Allemagne. Pour Staline, ce pacte est juste un moyen d’aligner la France sur sa politique étrangère, ce dont le général de Gaulle se rend compte rapidement.
Troisième partie :
la France, de Yalta à la naissance
de la guerre froide.
Le 23 octobre 1944, les alliés reconnaissent le général de Gaulle comme le président provisoire de la République française. La position française est cependant encore précaire. La France n’est présente, ni à Yalta ni à Postdam. Le retour de la France parmi les vainqueurs a donc lieu, non pas à Yalta, mais à Berlin, le 9 mai et le 5 juin 1945, lors de la déclaration des Quatre. Cette déclaration devait mettre en place, un nouvel ordre européen démocratique, qui devait être géré par des réunions régulières des ministres des Affaires étrangères, la CMAE (conférence des MAE). Ce système sera écarté par celui des deux blocs. La France obtient également un siège permanent au sein du conseil de sécurité de l’ONU.
Déçu et inquiet, en raison des ambitions de Staline, le général de Gaulle se rend à Washington en août 1945. Il espère contrebalancer la puissance de l’URSS en Europe, grâce à l’appui des États-Unis. Il est également inquiet de la résurgence d’une Allemagne unie, qui présenterait de nouveau un danger pour l’Europe. Le voyage du général De Gaulle se passe bien, mais Washington ne perçoit pas à cette époque, l’URSS comme un danger en Europe.
À l’été 1945, il se consacre donc, à un nouveau projet qui vise à réunir autour de la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et les régions occidentales de l’Allemagne. Staline comprend les intentions du général de Gaulle, et lance le parti communiste dans une opposition frontale, qui aboutit à son départ en janvier 1946.
Conclusion
Le général de Gaulle a posé les bases de ce que doit être la politique étrangère de la France. L’ordre européen issu de Yalta ne s’y prêtait pas en 1946. Lors de son retour aux affaires en 1958, le général de Gaulle reprit cette politique d’équilibre et d’indépendance, notamment, vis-à-vis des États-Unis, dont l’ingérence dans les affaires de la France nuisait à sa souveraineté. La sortie du commandement de l’OTAN, la fermeture des bases américaines sur notre sol et l’abandon du dollar pour l’étalon or lui valurent le déclenchement de la première révolution colorée en Europe, en mai 1968.
Les principes qu’a posés le général de Gaulle, de souveraineté et d’équilibre européen sont toujours valables aujourd’hui, surtout avec le retour d’une Allemagne, renouant avec ses vieux démons impérialistes. La vision d’une Europe pacifiée autour d’un axe franco-russe est, à mon sens, la seule raisonnable. Je laisserais donc les derniers mots de conclusion au général de Gaulle. Il les prononça en janvier 1942 après la victoire soviétique devant Moscou : « Pour le malheur général, trop souvent depuis des siècles l’alliance franco-russe fut empêchée ou contrecarrée par l’intrigue ou l’incompréhension. Elle n’en demeure pas moins une nécessité que l’on voit apparaître à chaque tournant de l’Histoire. »
Par Xavier Moreau (*) - stratpol.com – le 22 juillet 2015
(*) Xavier Moreau : Saint-Cyrien et officier parachutiste, titulaire d’un DEA de relations internationales à Paris IV Sorbonnes, spécialisé sur les relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide. Installé en Russie depuis 15 ans, il dirige la société LinkIT Vostok. Il est l'auteur de la "Nouvelle Grande Russie"
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VIDÉO / COMPRENDRE LES SPÉCIFICITÉS DE LA VACCINATION ANTI-COVID-19 AVEC ALEXANDRA HENRION-CAUDE GÉNÉTICIENNE, DIRECTRICE DE L’INSTITUT DE RECHERCHE SIMPLISSIMA AINSI QU’HÉLÈNE BANOUN PHARMACIENNE, BIOLOGISTE ET ANCIENNE CHERCHEUSE DE L’INSERM
BELGIQUE / NE LAISSEZ PAS TOUS LES MÉDECINS HONNÊTES SE FAIRE ATTAQUER AINSI Ces médecins vous défendent, quel qu'en soit le prix. Dr Pascal Sacré - MeWe - le 24 février 2021
VIDÉO / BELGIQUE / MAÎTRE ARNAUD JANSEN, AVOCAT AU BARREAU DE BRUXELLES, SPÉCIALISÉ DANS LES DROITS DE L’HOMME S’EXPRIME AU SUJET DE LA CRISE SANITAIRE
En juillet dernier, la généticienne Alexandra Henrion-Caude a accordé une interview à TVLibertés particulièrement remarquée. En ce début d’année 2021, l’heure est à la mise à jour. Un an après le début de la crise du Covid, où en sommes-nous réellement ? Alors que les médias multiplient les controverses avec des médecins en situation de …
"Comment les médias racontent le Covid". Un film de Bernard Crutzen sur le traitement médiatique de la crise par les médias belges francophones. Ce qu'ils disent, comment ils le disent, et ce qu'ils taisent. Avec une attention particulière à la notion de "complot". Partagez largement, pour faire bouger les lignes !
Koter Info's insight:
La vidéo que tous les belges devraient regarder...
Une délégation de parlementaires italiens et hongrois et plusieurs hommes politiques européens envisagent de se rendre en Crimée, dans le sillage des parlementaires français.
L’Ukraine réagira si une autre délégation de parlementaires étrangers se rend en Crimée, a déclaré mercredi à Kiev la porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères Mariana Betsa.
« Si cette visite a lieu contrairement à la législation ukrainienne et aux normes du droit international, il y aura sans doute une réaction et des conséquences », a indiqué Mme Betsa lors d’un point presse.
Une dizaine de députés du Mouvement 5 étoiles italiens, le sénateur du parti conservateur Ligue du Nord Sergio Divina et plusieurs autres hommes politiques, ainsi que des députés hongrois, envisagent de se rendre en Crimée.
Dix députés français ont séjourné les 23 et 24 juillet derniers dans l’ex-péninsule ukrainienne de Crimée, qui est redevenue russe en mars 2014 suite à un référendum. Ils ont rencontré des dirigeants locaux à Yalta, Simferopol et Sébastopol, provoquant l’ire de Kiev. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé un « manque de respect à l’égard de la souveraineté ukrainienne » et a prévenu que ces parlementaires français seraient interdits d’entrée en Ukraine.
Le parlementaire ukrainien Guéorgui Logvinski (Front populaire) a accusé les députés français d’avoir négocié « avec les occupants » et « violé la frontière ukrainienne » avant de menacer de les traduire en justice.
« Ils ont trop voyagé. Ces Français risquent de 5 à 8 ans de prison » selon le Code pénal ukrainien, a-t-il déclaré sur Facebook. Le Parquet général d’Ukraine a lancé une enquête suite au séjour de la délégation française en Crimée, sur l’initiative de M.Logvinski.
La diplomatie française a estimé quant à elle que la visite des parlementaires en Crimée était contraire aux normes du droit international.
L’analyste politique ukrainien Oleg Soskine est même allé jusqu’à proposer de tirer sur l’ambassade de France à Kiev.
« Il y a des milliers de Français en Ukraine. S’ils veulent tous avoir des problèmes, ils peuvent encore aller en Crimée. L’ambassade française pourrait alors être attaquée aux lance-grenades ou lance-roquettes. Les gens peuvent prendre le contrôle de cette ambassade. Les gens pourraient ne plus tolérer l’insolence de ces Français qui se permettent de le faire. C’est comme si le groupe Etat islamique occupait la Champagne en France et commençait à y produire du vin mousseux avec les moudjahidines », a déclaré M.Soskine à la chaîne de télévision russe Dojd.
Les analystes politiques russes sont moins catégoriques que leurs collègues ukrainiens.
« L’Ukraine est actuellement un État policier où une junte contrôle la population au moyen de la censure et de la terreur. Malheureusement, le gouvernement français soutient cette junte au lieu de soutenir le choix libre des habitants de la Crimée et du Donbass.Les autorités françaises sont obligées de censurer les médias pour empêcher que les Français apprennent la vérité. Cette courte visite de parlementaires perce le blocus de l’information, lutte contre la censure. Elle revêt ainsi une grande importance. La vérité, c’est comme de l’eau. Il faut boucher tous les trous. S’il reste un trou, la vérité va passer. Et les Français verront que la plupart des Criméens souhaitent faire partie de la Russie », a indiqué Sergueï Markov, membre de la Chambre civile de Russie, à la chaîne Dojd.
Selon lui, les menaces de Kiev témoignent d’un manque de liberté en Ukraine. « Je viens de rentrer de Crimée. La Crimée est libre. Nous savons que les chaînes de télévision russes sont interdites en Ukraine qui est un État policier. Tandis qu’en Crimée, qui a quitté l’Ukraine, on peut regarder n’importe quelle chaîne ukrainienne. J’y ai regardé les émissions d’actualité ukrainiennes tous les jours », a déclaré M.Markine.
Un groupe mélangeant de nombreux chercheurs, scientifiques et personnalités publiques – parmi lesquels on trouve Stephen Hawking(i), Elon Musk(ii) ou encore Steve Wosniak(iii) – vient de publier une lettre ouverte contre le développement des armes dites « autonomes », c’est-à-dire ces armes qui utilisent l’intelligence artificielle et sont en mesure d’agir en dehors de tout contrôle humain.
Voici la traduction de cette lettre :
Les armes autonomes sélectionnent et affrontent leurs cibles sans aucune intervention humaine. Ces armes sont, par exemple, les quadricoptères armés capables d’identifier et d’éliminer les personnes sur la base de critères prédéfinis, mais elles ne recouvrent pas les armements tels que les missiles Cruise ou les drones pilotés à distance, pour lesquels c’est au final l’homme qui prend la décision de tirer.
La technologie de l’Intelligence artificielle a atteint un niveau tel qu’elle pourrait permettre de réaliser de tels systèmes – en termes pratiques, sinon légaux – en l’espace de quelques années, et non plus de quelques décennies. Le défi est énorme, puisque les armes autonomes ont été qualifiées de troisième révolution dans le domaine de la guerre, après la poudre et la bombe atomique. […]
Des arguments ont été avancés aussi bien en faveur que contre les armes autonomes. Par exemple, le fait de remplacer les soldats humains par des machines est positif dans le sens où il permet de réduire le nombre de victimes, mais il est négatif en cela qu’il abaisse le seuil menant à l’ouverture d’un conflit. La question cruciale pour l’humanité aujourd’hui est de savoir si elle permet le lancement d’une course globale aux armes autonomes, ou si elle stoppe cette course avant qu’elle ne commence. Si une grande puissance militaire pousse au développement des armes autonomes, la course globale à de tels armements deviendra inévitable, et la conclusion de ce parcours technologique est évidente : les armes autonomes deviendront les Kalashnikov de demain.
À la différence des armes nucléaires, ces armements ne requièrent pas de matériels particulièrement couteux ni difficiles à obtenir. Cela signifie qu’on en retrouvera partout et qu’elles seront peu chères à la production, pour n’importe quelle puissance militaire. Ce n’est donc qu’une question de temps avant de voir circuler ces armes au marché noir, puis entre les mains des terroristes, des dictateurs qui veulent garder leur peuple sous contrôle, des chefs de tribus décidés à mener une « purification ethnique », etc., etc.
Les armes autonomes sont aussi idéales pour assassiner quelqu’un, pour déstabiliser des nations, pour soumettre des populations, et pour éliminer de façon sélective un groupe ethnique en particulier. Par conséquent, nous pensons qu’une course au développement militaire des armes autonomes ne serait pas bénéfique pour l’humanité. Il y a quantité de façons d’utiliser l’IA pour rendre le champ de bataille plus sûr pour les êtres humains – surtout pour les civils – sans avoir besoin de créer de nouveaux outils pour tuer.
Tout comme les chimistes et les biologistes n’ont aucun intérêt à construire des armes chimiques ou biologiques, la majeure partie des chercheurs en Intelligence artificielle n’ont aucun intérêt à construire des armes autonomes, et ne veut pas voir salir la réputation de leur domaine de recherche, en créant une réaction négative du public qui pourrait impacter négativement les futurs bienfaits issus de l’Intelligence artificielle. De fait, les chimistes et les biologistes ont fortement soutenu les accords internationaux interdisant les armes chimiques et biologiques, tout comme la plupart des physiciens ont soutenu les traités interdisant les armes nucléaires dans l’espace et les armes aveuglantes à laser.
En conclusion, nous croyons que l’intelligence artificielle représente un formidable potentiel bénéfique pour l’humanité, et que le but ultime de ce domaine de recherches est précisément cela. Le fait de lancer une course aux armes autonomes serait une très mauvaise idée, et devrait être stoppé par l’interdiction de toute arme capable d’agir en dehors du contrôle humain.
Accusations de trahison. Ce qui se cache derrière ces étranges allégations. Cette tentative surprenante de me faire accuser de trahison pour avoir conspiré afin de pousser la Grèce hors de l’Eurozone, est le reflet de quelque chose de bien plus vaste.
Elle reflète un effort acharné à délégitimer notre négociation de 5 mois (du 25 janvier au 5 juillet) avec une Troika furieuse que nous ayons eu l’audace de douter ouvertement de la sagesse et l’efficacité de son plan raté pour la Grèce.
Le but de mes pseudo-procureurs est de faire passer notre attitude rebelle lors des négociations pour une aberration, une erreur, ou mieux encore, selon la perspective de l’Establishment oligarchique grec favorable à la Troika, pour un crime contre l’intérêt national de la Grèce.
Mon crime ignoble a été, en exprimant la volonté collective de notre gouvernement, d’incarner les péchés suivants :
1 Me comporter devant les leaders de l’Eurogroupe comme un égal qui s’autorise à dire NON et présente des arguments de poids pour repousser le manque de logique catastrophique des énormes prêts concédés à un état insolvable soumis à une austérité contre-productive.
2 Démontrer que l’on peut être un Européiste engagé, lutter pour maintenir son pays dans l’Eurozone, et en même temps rejeter les politiques de l’Eurogroupe qui nuisent à l’Europe, déconstruisent l’Euro et piègent fondamentalement son pays par un esclavage de la dette entretenu par l’austérité.
3 Préparer des réponses à des dangers éventuels dont me menacent les collègues de premier plan de l’Eurogroupe et des officiels hauts placés de la Troika lors de discussions en tête à tête.
4 Révéler de quelle manière les gouvernements grecs précédents ont transformé des ministères aussi cruciaux que le Sécrétariat Général des Recettes Publiques et l’Office Statistique Hellénique en des ministères sous contrôle de la Troika et soumis à des pressions ayant vocation à saper le gouvernement élu.
Il est très clair que le gouvernement grec a le devoir de retrouver sa souveraineté nationale et démocratique sur tous les ministères, et en particulier le ministère des Finances. S’il ne le fait pas, il continuera à renoncer aux instruments d’élaboration de sa politique auxquels les électeurs attendent de le voir recourir dans le cadre de la mise en œuvre du mandat qu’ils lui ont confié.
Dans le cadre de mes efforts en tant que ministre, mon équipe et moi-même avons mis au point des méthodes innovantes de développement d’outils du Ministère des Finances afin de répondre efficacement à la crise des liquidités créée par la Troika tout en récupérant des pouvoirs exécutifs auparavant usurpés par la Troika avec le consentement des précédents gouvernements.
Au lieu d’accuser et de poursuivre ceux qui, aujourd’hui encore, agissent au sein du service public comme les larbins et lieutenants de la Troika (tout en recevant des salaires substantiels des contribuables grecs qui souffrent depuis des années), c’est moi qui suis aujourd’hui persécuté par les hommes et partis politiques condamnés par les électeurs pour avoir transformé la Grèce en protectorat, aidés et encouragés par les médias de l’oligarchie.
Je porte leurs accusations comme des marques d’honneur.
La négociation fière et honnête que le gouvernement Syriza a menée depuis le premier jour de son élection a déjà amélioré la qualité des débats publics en Europe. Le débat sur le déficit démocratique qui affecte l’Eurozone ne pourra plus être étouffé. Malheureusement, les supporters de la Troika dans notre pays semblent incapables de tolérer ce succès historique. Leurs efforts pour le criminaliser se briseront sur les mêmes hauts fonds que ceux sur lesquels s’est brisée la campagne de propagande contre le NON au référendum du 5 juillet : la grande majorité des Grecs courageux.
COMMENT LES « VACCINS » COVID-19 POURRAIENT DÉTRUIRE LA VIE DE MILLIONS DE PERSONNES Judy Mikovits, médecin, biologiste moléculaire et chercheuse qui a été la directrice de recherche fondatrice du Whittemore Peterson Institute au Nevada répond aux questions posées par le Dr Joseph Mercola et donne quelques bons conseils...
BELGIQUE / VERS UNE VACCINATION OBLIGATOIRE ? Un texte de Jean-Michel Longneaux, philosophe, UNamur, rédacteur en chef de la revue "Ethica Clinica". - Lalibre - Contribution externe - 25-02-21
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Plus de 40 000 décès liés aux médicaments déclarés en retard
par les labos aux États-Unis
Au cours de la dernière décennie, plus de 40 000 décès liés à la prise de médicaments n’ont pas été déclarés dans les temps réglementaires à l’Agence du médicament américaine, la FDA, par les laboratoires pharmaceutiques.
C’est ce que révèle une étude publiée ce lundi dans la revue « Journal of Internal Medicine ». Les laboratoires disposent, légalement, d’un maximum de quinze jours pour signaler à la FDA les effets secondaires graves inattendus liés aux traitements.
« Notre analyse montre que les fabricants de médicaments tardent à informer la FDA des cas d’effets secondaires graves, relève Pinar Karaca-Mandic, chercheuse à la faculté de santé publique de l’Université du Minnesota, principal auteur de ces travaux. Ce qui est frappant, c’est que les morts ayant résulté d’effets secondaires non prévus étaient le moins souvent signalés dans la période maximale prévue. »
Retard sur presque 10 % des effets secondaires graves
L’étude, menée entre 2004 et 2014, a porté sur plus de 1,6 million de cas d’effets secondaires graves inattendus liés à la prise de médicaments – décès, handicaps, malformations à la naissance ou autres réactions potentiellement mortelles ne figurant pas sur la liste des effets secondaires possibles connus.
L’analyse révèle que pratiquement 10 % des effets secondaires graves, dont 40.464 décès, n’ont pas été signalés à la FDA dans les quinze jours réglementaires – des retards de signalement qui ont probablement contribué à causer davantage de morts et de problèmes graves, soulignent les auteurs.
Sanctionner et contourner les firmes
Dans un éditorial accompagnant l’étude, le docteur Rita Redberg, également rédactrice-en-chef de la revue médicale, fustige l’absence de sanctions disciplinaires prévues par la FDA. « Il est clair que l’absence de sanctions n’incite pas les firmes à éviter ces délais illégaux et dangereux ».
Une suspension de la commercialisation ou un retrait d’AMM seraient des méthodes efficaces pour encourager les fabricants à se conformer aux régulations fédérales en vigueur, propose-t-elle.
Les auteurs de l’étude suggèrent qu’en cas d’effet secondaire grave, les médecins et le public informent directement et en priorité la FDA, et non les firmes pharmaceutiques, comme c’est souvent le cas actuellement – Une préconisation que le Dr Reberg approuve également.
Michael Moore, célèbre réalisateur américain de documentaires, a annoncé aujourd’hui sur son compte Twitter son grand retour avec « Where to invade next » « (Où envahir ensuite), consacré à la politique extérieure des États-Unis.
« Maintenant, le secret est dévoilé », a dit le cinéaste. Son premier film depuis six ans fera sa grande première mondiale au Festival du film de Toronto (TIFF).
Le problème des États-Unis empêtrés dans une guerre sans fin préoccupe M. Moore depuis un certain temps, et offre la satire nécessaire à ce film, a-t-il confié dans son streaming live. « Où envahir ensuite » n’est pas focalisé sur une campagne militaire en particulier. Tous ont vécu le 11 septembre, et ce qui se passe aux États-Unis depuis cet événement, c’est le besoin constant d’avoir toujours un ennemi. « Où est notre prochain ennemi ? Ainsi nous pouvons entretenir toute cette industrie militaire et des compagnies qui font beaucoup d’argent dans ce business », a expliqué le réalisateur.
Dans ses documentaires au vitriol, Michael Moore recourt à la satire sociale et politique, critiquant le capitalisme, le néolibéralisme, la mondialisation, les corporations et les politiciens américains.
Son documentaire « Bowling for Columbine », consacré à la fusillade du lycée Columbine à Littleton (Colorado) en 1999 où 12 lycéens et un professeur furent assassinés par deux de leurs camarades, a obtenu le Prix du Festival de Cannes de 2002 et l’Oscar du meilleur film.
Le premier mandat du président américain George Bush, jugé catastrophique par Michael Moore, lui inspire par la suite le polémique « Fahrenheit 9/11 », récompensé de la Palme d’Or au Festival de Cannes 2004.
Le dernier film de Michael Moore « Capitalism : A Love Story », réalisé en 2009, traite de la crise financière de 2007 à 2009. C’est un acte d’accusation contre l’ordre économique actuel aux États-Unis et le capitalisme en général.
– Pour comprendre comment la dette publique a profité aux gros (baisse des impôts, hausse des taux d’intérêt, surtout période avant 2008) : un lien vers une synthèse rédigée par le Collectif pour un Audit citoyen de la dette : http://www.audit-citoyen.org/wp-conte….
– Sur le même thème : un rapport parlementaire grec plus récent et détaillé, en anglais (ce rapport décortique la spéculation postérieure à 2008) :
– Pour comprendre comment les peuples ont été volés, trahis et écartés des décisions : un article sur les enjeux politiques de cette dette illégitime : http://www.reporterre.net/La-politiqu….
– Pour comprendre l’ampleur de la falsification des comptes grecs par les gouvernements corrompus, un rapport du Sénat : http://www.senat.fr/rap/r09-374/r09-3….
Le rôle de Draghi et Goldman Sachs est couvert dans la vidéo Médiapart (lien plus bas dans le descriptif) et dans cet article : http://www.lemonde.fr/idees/article/2….
L’AUSTERITÉ TUE ET EST INEFFICACE
ÉCONOMIQUEMENT :
– Pour avoir une idée des ravages économiques et humains de l’austérité grecque, une infographie d’Alternatives Economiques : http://www.alterecoplus.fr/infographi….
– Un MUST SEE. Pour comprendre, entre autres, l’historique de la dette grecque, les ravages inouïs de l’austérité, les fondements viciés de la construction de l’euro et l’intransigeance de la Troïka pour saigner les pauvres et ménager les riches : Le débat organisé par Médiapart (30’30 pour l’anecdote sur le mémorandum) : http://www.dailymotion.com/video/x2xg7sm.
– Pour comprendre l’inefficacité économique de l’austérité en contexte de récession, voir la synthèse de Joseph Stoglitz, prix Nobel d’économie : http://www.lesechos.fr/idees-debats/e…
COUPER LES LIQUIDITÉS EST UN ACTE DE GUERRE
DESTINÉ À MATER SYRIZA :
– Le débat vidéo de Mediapart (lien plus haut) est l’illustration la plus parlante de ce que représente un tel choc économique pour la vie réelle des gens.
– Pour comprendre la manière dont la BCE a restreint l’accès aux liquidités aux banques privées grecques et pour se faire une idée de la violence des négociations : voir ces deux articles de Médiapart. Ils sont inaccessibles sans abonnement. Envoyez-nous (dans les commentaire ou en MP) votre email, nous vous enverrons une copie :
– Pour comprendre la dimension politique (les élites contre les peuples) de ce coup de force financier européen, voir l’article exigeant mais complet de l’économiste Frédéric Lordon :http://blog.mondediplo.net/2015-06-29…
– Enfin, les différents prétextes loufoques ayant déclenché des guerres (le match de foot concernait le Honduras et le Salvador, nos excuses aux Equatoriens) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Casus_b…
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