Le podcast « Déontologix » a été réalisé par Pamela Flores et Anna Vidal pour le CDJ, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Destinée principalement – mais pas exclusivement – aux étudiant(e)s en journalisme et jeunes journalistes, cette série déclinée en 6 épisodes thématiques a été diffusée tout au long du quadrimestre et relayée par les membres de l’instance.

A l'heure où la lutte contre les fake news et la désinformation demanderait plus que jamais le soutien aux producteurs d'infos exigeants déontologiquement et indépendants, les médias de service public sont méthodiquement attaqués dans plusieurs Etats européens. Exemple en France.

Pour comprendre l'importance de ce dernier axe, il faut rappeler que la déontologie journalistique met en balance deux droits fondamentaux : d’un côté, le droit à l’information – une condition essentielle à toute société démocratique – et de l’autre, le droit des personnes, c’est-à-dire les droits de tout individu amené à être mentionné ou montré dans une production journalistique.

Huit ans de travaux et d'analyses : un regard éclairé sur les mécanismes de la désinformation et des manipulations, notamment en Hongrie, en Italie. Et un défi aux journalistes : dénoncer le faux, certes, mais se concentrer surtout sur les réalités émotionnelles qui sous-tendent les systèmes de croyance autoritaires.

Les enjeux de l'utilisation de l'IA dans les médias sont quasi tous présents dans ce conflit au journal « L’Équipe » concernant l'avenir des correcteurs : la qualité de l'information, la rigueur journalistique, l'emploi des diverses compétences. Face à cela : la rapidité et l'économie attendues des diverses déclinaisons de l'IA.

Les journalistes ont affronté au tournant du siècle la révolution des réseaux sociaux et leurs capacités de propagation des informations, vraies ou fausses. Ils auront désormais à lutter aussi contre les possibilités techniques de l'IA proposées à chacun pour fabriquer des infos, vraies... ou fausses.

L'attention est portée sur les menaces dans plusieurs pays européens envers les médias et en particulier l'information de service public. L'UE elle-même finance, dans le cadre de ses actions multimédias, un programme d'information, produit par la plateforme Arte et relayé dans dix pays dont la Belgique (par le journal Le Soir).

La liberté de l'information est menacée par l'obligation dans laquelle se trouvent les médias de s'adapter aux logiques de l'industrie numérique (stratégie de référencement, de visibilité, de collecte de données, d’interaction avec le consommateur, …). Or c'est cette industrie qui maîtrise la captation des données et les techniques d’IA générative...

En passant en revue ces différentes (in)compatibilités, ce nouvel épisode examine également la compétence – matérielle, territoriale – du Conseil de déontologie journalistique belge.

De la réflexion indispensable sur les rôles que joue le journalisme de proximité à l'heure d'une information de plus en plus globale et (dé)connectée de la vie quotidienne de chacun.

Dans ce troisième épisode, notre narrateur abordera les questions suivantes : c’est quoi… Une source ? La liberté rédactionnelle ? Le conflit d’intérêts ? La protection des sources ? Faut-il faire confiance à une source ou, au contraire, s’en méfier ? Peut-on rémunérer une source ? Choisir une source, c’est prendre parti ?

Face à la confiance souvent aveugle, notamment chez les plus jeunes, faite aux réponses (formellement bluffantes, il est vrai) des IA conversationnelles, les journalistes manquent parfois d'exemples concrets pour mettre en garde. Cette étude, vaste et rigoureuse, à la méthodologie bien décrite, permet d'étayer ce que chacun sait désormais : l'IA utilisée comme un moteur de recherche peut livrer bien des approximations.