Les changements politiques au Mali depuis le coup d'État militaire et l’intervention croissante des mercenaires russes du groupe Wagner sonneront-ils le glas de l’une des plus longues interventions françaises en Afrique ?
Depuis le départ des troupes françaises, la région sombre un peu plus chaque jour dans le chaos. Des groupes armés terroristes occupent progressivement des positions jusqu'ici défendues depuis presque dix ans par les hommes de Barkhane. Dix jours de désert attendent ce dernier convoi de la mission Barkhane. 1200 kilomètres de sable et de poussière, sous la menace constante de groupes djihadistes pour relier Gao à Niamey, la capitale du Niger. La mission du convoi consiste en l’évacuation des derniers matériels et infrastructures militaires à destination de la France. Qui sont ces soldats qui se sont engagés dans l’opération Barkhane ? Embarqués dans les véhicules militaires de l’armée française, notre équipe a vécu les derniers instants d’une intervention qui aura duré près de dix ans.
Reportage de Nicolas Cotto et Yuri Maldavsky disponible jusqu'au 09/10/2025
La réunion sur le Mali du Conseil de sécurité de l'ONU a donné lieu mardi à une scène pour le moins inhabituelle dans cette enceinte, avec des échanges très virulents entre le ministre malien des Affaires…
Le rapport du secrétaire général Antonio Guterres souligne notamment les « restrictions de mouvement » rencontrées par la Minusma, la plupart imposées par les autorités maliennes.
Les autorités de la transition malienne ont adopté un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile. Mercredi 5
La dégradation de la sécurité dans le nord du Mali préoccupe le président du Niger, Mohamed Bazoum.Le président du Niger décrit un tableau sombre de la situation sécuritaire dans le nord du Mali. « La situation sécuritaire dans la région de Ménaka s’est totalement dégradée depuis le départ de Barkhane. Depuis la fin du mois …
Le groupe djihadiste, qui a tué plus de 900 personnes depuis le début de son offensive, en mars, consolide son emprise sur la région tout en déployant ses tentacules au Sahel.
La Bundeswehr n’avait repris ces opérations de reconnaissance qu’au début de septembre. Berlin avait déjà suspendu à la mi-août l’engagement des soldats allemands après des tensions avec Bamako. – Jeune Afrique
Deux militaires de l’ambassade de France, en poste dans la capitale malienne et bénéficiant d’une protection diplomatique, ont été interpellés jeudi, avant d’être relâchés vendredi en fin de matinée.
Vendredi dernier, la junte au pouvoir à Bamako avait conditionné la libération des soldats à l’extradition de personnalités maliennes vivant à Abidjan.
De retour d’un déplacement au Sahel, Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’Etat américaine, a fait état d’une hausse d’environ 30 % des actes terroristes depuis six mois.
Face à l’influence croissante de la Russie, l’Allemagne hésite à prolonger son action militaire dans le Sahel, relate la “Deutsche Welle”. Des doutes encor
Un quatrième Casque bleu tchadien est décédé mardi après l'explosion d'une mine artisanale dans le nord du Mali. Les engins explosifs improvisés, armes de prédilection des jihadistes, ont causé la mort…
Le secrétaire général des Nations unies présente ce mardi 18 octobre son rapport sur la situation au Mali devant le Conseil de sécurité, pour la période juin-septembre. Une présentation potentiellement…
Le toujours très informé Serge Daniel, correspondant de RFI et France 24 au Mali, ne cesse d’annoncer la libération imminente des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako. Samedi 8 octobre, Serge Daniel prévenait sur twitter qu’il « n’y avait plus de friture sur la ligne entre Bamako et Abidjan ». Le bien renseigné, Gauthier Pasquet surnommé « le troll français » déclarait le même jour sur le même réseau social que l’avion qui doit rapatrier les soldats en Côte d’Ivoire était prêt. La veille, lors d’un point presse avec Umaro Embalo, président en exercice de la Cedeao, Alassane Ouattara indiquait : « Nous pensons que très rapidement
Il n’aura même pas réussi à servir deux mois au sein des Forces Armées Maliennes. Ce mardi 4 octobre 2022 au matin un avion d’attaque au sol Sukhoi Su-25 Frogfoot s’est écrasé à l’approche de la base militaire de Gao. Le pilote, un mercenaire de nationalité russe, est mort sur le coup alors même que ce type de jet est doté d’un siège éjectable. Plusieurs sources non gouvernementales font également part de plusieurs blessés parmi les forces maliennes et les mercenaires du groupe privé Wagner.
Comme souvent dans le Mali du dictateur Assimi Goïta l’information est difficile à obtenir. C’est pour cela qu’il nous a fallu près d’une dizaine d’heures pour en avoir de suffisamment sûres pour vous les communiquer. Elles nous proviennent notamment d’organisations non-gouvernementales présentes dans la région. Le crash a donc eu lieu aux alentours de 9 heures 30, heure locale, alors que le Su-25 Frogfoot malien codé TZ-20C revenait d’une mission de reconnaissance armée dans le nord du pays. Pour une raison encore inconnu il s’est écrasé aux abords immédiats de la piste de la base aérienne de Gao, remise aux Forces Armées Maliennes lors du départ de la force Barkhane il y a quelques semaines.
L’état-major malien a confirmé que le pilote, un mercenaire de nationalité russe, n’avait pas survécu au crash. Il aurait même été tué sur le coup, des témoins ayant rapporté aux journalistes de l’AFP et de Reuters ne pas avoir vu la moindre trace d’une éjection. L’homme se trouvait donc vraisemblablement encore dans le cockpit quand l’avion a été pulvérisé au sol. Surtout là où les autorités locales ne parlent que d’une seule victime, le malheureux pilote, plusieurs médias indépendants et ONG abordent elles le cas de six à huit blessés dont au moins deux civils employés par les FAMA. Deux blessés seraient eux russophones.
Une certaine incohérence a eu lieu durant quelques heures autour de ce crash puisque les autorités militaires maliennes ont d’abord parler d’un Aero L-39ZA Albatros et de deux morts. Finalement en début d’après-midi il a été confirmé que l’accident concernait bien un des deux Sukhoi Su-25 Frogfoot livrés en août 2022. Et pour l’instant le bilan fait toujours état d’un seul mort.
Cet accident aussi dramatique soit t-il pour la petite Armée de l’Air du Mali soulève des questions à commencer par celle de la sécurité à bord des avions. Pourquoi donc un Su-25 Frogfoot tout nouvellement livré par la Russie ne possédait t-il pas de siège éjectable en parfait état de fonctionnement ? Ensuite jusqu’à quand le Mali sera t-il incapable de mettre en œuvre des avions de combat avec ses propres pilotes à bord ? Et enfin pourquoi une telle omerta dans un pays qui jadis était un modèle de transparence et de liberté de la presse ? Bon sur ce dernier point c’était avant l’avènement de l’autocrate Goïta.
Peu de chance en outre de voir une enquête transparente avoir lieu autour de l’accident. À condition d’ailleurs qu’il s’agisse bien d’un accident et non d’un acte délibéré d’un des nombreux groupes djihadistes présents dans la région. Depuis le départ de la force Barkhane les forces terroristes islamiques se sont renforcées au Mali, face à une armée au commandement déliquescent tirant ses ordres des mercenaires russes de Wagner. Enfin il faut souligner que l’accès à la zone du crash a été strictement interdite à la MINUSMA, donc aux Nations Unies.
Le secrétaire général des Nations unies s’est inquiété de « l’insécurité » et de « l’instabilité » au Sahel, qui représentent selon lui « une menace mondiale ».
Pour gagner la bataille de Talataye du 6 septembre, l’Etat islamique au Sahel s’est joué de ses rivaux, dont la branche locale d’Al-Qaïda.Du 6 au 8 septembre 2022, l’Etat islamique au Sahel (EIS), anciennement appelé Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) a occupé Talataye, un village du cercle d’Ansongo, à 1283 kilomètres au nord-est de …
Sur fond de tensions avec Bamako, l'Union européenne a décidé de diviser quasiment par deux les effectifs de sa mission de formation militaire dans le pays. Depuis cet été, l'EUTM-Mali ne dispose
Le 7 septembre, à l’issue de violents combats l’ayant opposé aux Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] et au Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA, pro-gouvernemental], l’État islamique au grand Sahara [EIGS] s’est emparé de la ville de Talataye, située à 150 km à l’est de Gao et à 200 km au nord d’Anderamboukane, localité qui, frontalière du Niger, est sous son influence.
Cela étant, si Talataye occupe une position « stratégique » pour contrôler les routes menant vers Gao, Ménaka et Kidal, les jihadistes de l’EIGS ne s’y sont pas attardés. Mais ils sont laissé derrière eux une ville ravagée… et les cadavres d’une quarantaine de civils. Ils « ont brûlé le marché et plusieurs habitations », a témoigné un cadre du MSA auprès de l’AFP.
Les combats de Talataye ont fait suite à ceux d’Anderamboukane où, en juin, l’EIGS a pris le dessus sur le GTIA 8 des Forces armées maliennes [FAMa], une unité constituée principalement de Touaregs et commandée par le général El Hadj Ag Gamou, dont le statut est particulier puisqu’il est aussi le chef du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA], allié du MSA.
Justement, dans un message audio diffusé via les réseaux sociaux, ce vétéran du combat contre les groupes jihadistes a appelé les civils à quitter les zones où l’EIGS et le GSIM cherchent à étendre leur influence. « Il n’y a pas de forces armées ni aucun entité pour y garantir la sécurité des populations », a dit le général Gamou en lague tamashek. Ce document a été authentifié par l’AFP auprès d’un proche de l’officier touareg.
« Les ennemis prendront sûrement le contrôle de ces régions car aucune sécurité n’est là pour les en empêcher », a insisté le général Gamou, en citant notamment le village de Djebock, situé entre Gao et Talataye. Aussi a-t-il exhorté les civils à « s’installer dans les grandes villes pour leur sécurité et celle de leurs troupeaux en attendant le retour de la stabilité ».
Ce message audio a d’autant plus de « poids » que la parole du général Gamou est rare… Et il témoigne de la gravité de la situation dans cette partie du Mali. D’ailleurs, selon des données compilées par le journaliste malien indépendant Walid Ag Menani et évoquées par RFI, plus de 900 civils auraient été tué depuis le début de l’offensive lancée en mars dernier par l’EIGS dans le nord-est du Mali. Et plusieurs milliers de personnes ayant fui Talataye attendent qu’on leur vienne en aide quand environ 2000 autres ont réussi à rejoindre Gao. Selon les Nations unies, 50’000 déplacés ont trouvé refuge à Ménaka.
Pour le moment, le gouvernement de transition malien n’a pas réagi à l’appel lancé par le général Gamou. Et, lors des combats de Talataye, les FAMa ont fait le minimum, leur état-major ayant seulement fait état d’un « vol de reconnaissance offensive » dans le secteur, sans donner plus détails.
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