Une délégation ivoirienne a atterri ce jeudi 22 décembre à Bamako pour rencontrer les autorités maliennes, particulièrement le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, et discuter…
Les dirigeants d'Afrique de l'Ouest ont décidé dimanche à Abuja la création d'une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme mais aussi en cas de coup d'Etat, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans,
Après la Suède, le Bénin et l’Égypte, le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire ont récemment fait part de leur décision de retirer, en 2023, leurs troupes engagées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], dont la tâche est rendue compliquée par les autorités maliennes de transition ainsi que par la présence, dans le pays, du groupe paramilitaire russe Wagner.
Évidemment, de telles décisions ne peuvent que rendre plus incertain l’avenir de la MINUSMA, dont le mandat a été renouvelé d’un an en juin dernier. Étant parmi les plus importants contributeurs de cette mission, tant en termes d’effectif que de capacités, l’Allemagne a cependant décidé de maintenir ses troupes au Mali jusqu’en mai 2024, malgré l’avis de Christine Lambrecht, sa ministre de la Défense.
En effet, la semaine passée, un responsable allemand a confié à l’AFP que le retrait des militaires allemands aurait lieu d’ici la fin de l’année 2023, ce qui laissait entendre que le mandat voté en mai dernier par la Bundestag pour autoriser cette mission ne serait sans doute pas renouvelé. Mais, selon la presse d’outre-Rhin, cette annonce a donné lieu à des tensions au sein de la coalition gouvernementale dirigée par le chancelier Olaf Scholz.
Ainsi, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock [Écologiste, ndlr], s’est opposée à un retrait de la Bundeswehr du Mali, expliquant que son rôle au sein de la MINUSMA reste nécessaire pour protéger les civils. En outre, elle a fait valoir qu’un tel départ « porterait atteinte à la réputation internationale de l’Allemagne » et serait de nature à affecter l’influence de l’Allemagne au Sahel… et donc à laisser le champ libre à la Russie, via le groupe Wagner.
Favorable à un retrait du Mali – une position qu’elle a d’ailleurs affirmée peu avoir avoir pris ses fonctions – Mme Lambrecht [SPD] a insisté pour mettre un terme à cette mission au plus tôt, en soulignant les difficultés et autres tracasseries rencontrées par les militaires allemands sur le terrain. En outre, et au-delà du risque d’attaque, ceux-ci ont eu quelques démêlés avec les forces armées maliennes, comme en novembre 2021, quand une de leurs patrouilles a été la cible de tirs maliens alors qu’elle revenait à Gao.
« La mission principale de la Bundeswehr au Mali est la reconnaissance. Et pour cela nous utilisons entre autres des drones comme moyens de reconnaissance [dont le Heron 1 ndlr]. [Or], le dernier vol d’un Heron 1 a eu lieu le 11 octobre 2022. Après cette date, les autorités maliennes n’ont plus accordé […] à la MINUSMA les autorisations de vol pour cet appareil. Cela a évidemment des conséquences sur l’exécution de la mission – qui s’en trouve considérablement réduite », a ainsi expliqué un porte-parole du ministère allemand de la Défense, lors d’un point presse, le 16 novembre.
Quoi qu’il en soit, Mme Lambrecht a donc perdu son bras de fer avec sa collègue des Affaires étrangères. Le 22 novembre, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, a fait savoir que Berlin a édécidé de proposer au Bundestag [chambre basse du Parlement] de prolonger pour la dernière fois d’un an, en mai 2023, le mandat de l’intervention de la Bundeswehr au Mali, afin que cette intervention prenne fin de manière structurée, après dix ans ». Et d’ajouter qu’il s’agit aussi de tenir compte des prochaines élections maliennes, prévues en février 2024.
Cependant, rien ne dit que la MINUSMA sera encore en place à cette échéance. Déjà privée de l’appui que pouvait lui fournir la force française Barkhane, le retrait de plusieurs contingents, qui plus est affectés à des tâches bien précises, elle aura du mal à mener à bien ses missions, sauf à trouver de nouvelles contributions.
La Minusma embourbée (photo MINUSMA/Harandane Dicko)?
Voici un post récapitulatif des contingents qui devraient quitter la Minusma (12 371 militaires et 1731 policiers en octobre).
J'ai eu l'occasion, ces derniers jours, de relayer certaines annonces de pays contributeurs qui ont décidé de retirer leurs contingents de militaires et de policiers du théâtre malin. Londres, puis Yamoussoukro et Berlin ont fait part de leur décision de ne plus déployer de Casques bleus au Mali.
Ces décisions s'ajoutent à celles de la Suède, du Bénin et de l'Egypte, ce dernier pays ayant décidé, en juillet, d'une suspension de l'activité de ses Casques bleus au sein de la Minusma.
Pour ces pays, les effectifs sont les suivants: Allemagne: 539 Bénin: 421 Côte d'Ivoire: 880 Egypte: 1229 Royaume-Uni: 256 Suède: 182
Soit un total de 3507 personnels, déployés au sein de 24 unités.
Voici l'actuel (septembre 2022) déploiement des unités de la Minusma sur le territoire malien:
Le départ (en cours ou annoncé) de ces contingents fait que près de 25% des effectifs vont quitter la mission onusienne, par ailleurs l'une des plus meurtrières avec 313 tués (dont 174 de mort violente).
Dans un pays où les GAT prennent l'ascendant face aux FAMAs pourtant épaulées par la SMP russe Wagner et où la junte au pouvoir a adopté une posture anti-occidentale et anti-Minusma, la question du remplacement de ces contingents risque de s'avérer quasiment insoluble.
2023 risque donc d'entendre les premières notes funèbres du glas de la Minusma.
Londres a décidé de retirer ses forces déployées au Mali au sein de la Minusma. "Le contingent du Royaume-Uni quittera (...) la mission de la paix de l'ONU plus tôt que prévu", a indiqué le secrétaire d'Etat aux forces armées James Heappey devant la Chambre des Communes. Le secrétaire d'Etat a mis en avant la mauvaise volonté de la junte malienne et son recours à la SMP russe Wagner.
Lire sa déclaration(en anglais) ici.
250 soldats britanniques sont déployés dans le cadre de l'opération Newcombe depuis décembre 2020. Ils avaient été déployés dans le cadre d'un engagement britannique de trois ans
Leur départ ne va guère peser numériquement mais c'est une claire indication que des pays contributeurs s'interrogent sur le sens de leur présence au Mali.
L’annonce que devrait faire Emmanuel Macron se veut le point final d’une opération qui avait débuté en 2013. C’est aussi le terme d’un douloureux processus de retrait du Mali, où étaient principalement déployés les militaires.
L’armée malienne dément l’attaque du village de Guelledjé. Le gouvernement de la junte au pouvoir depuis 2020 affirme avoir rétabli la sécurité dans le pays.
Alors que la Minusma est confrontée à une série de retraits de contingents, son patron, El Ghassim Wane, a bouclé une tournée internationale où il a évoqué l'avenir de la mission onusienne, en
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Les organisations humanitaires présentes dans le pays rappellent que 7,5 millions de Maliens, « soit plus de 35 % de la population », avaient besoin d’assistance.
Après la Suède et l’Egypte, le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire ont annoncé le retrait de leurs casques bleus présents dans le cadre de la Minusma, la mission de l’ONU.
Après avoir accepté de soutenir la force française Barkhane avec trois hélicoptères de transport lourd CH-47D Chinook de la Royal Air Force [RAF] déployés à Gao, le Royaume-Uni fit part de son intention de contribuer à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] avec le déploiement d’environ 300 militaires à partir de 2020, dans le cadre de l’opération « Newcombe ».
Depuis, un coup d’État mené en deux temps a porté le colonel Assimi Goïta à la tête du Mali… Et les relations entre Paris et Bamako se sont dégradées, notamment à cause de l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner. Ce qui a conduit au départ de la force Barkhane… et aussi à la suspension des activités de l’EUTM Mali, la mission militaire de l’Union européenne auprès des forces armées maliennes [FAMa].
Par ailleurs, les autorités maliennes de transition ont cherché, à maintes reprises, à compliquer la tâche de la MINUSMA, ce qui n’a empêché le renouvellement de son mandat pour un an supplémentaire, malgré, d’ailleurs, quelques réticences de Bamako.
Cela étant, la question est de savoir si la MINUSMA pourra ou non se maintenir dans les mois à venir… En tout cas, elle devra se passer du contingent britannique [et de capacités que celui-ci lui apporte]. En effet, ce 14 novembre, le secréraire d’État aux forces armées, James Heappey, a annoncé qu’il serait bientôt mis un terme à l’opération Newcombe, laquelle devait initialement durer trois ans.
« Le contingent du Royaume-Uni quittera […] la MINUSMA plus tôt que prévu », a en effet déclaré M. Heappey devant la Chambre des communes. « Nous devons être clair sur le fait que la responsabilité de tour cela imcombe à Bamako », a-t-il poursuivi, avant d’évoquer la présence au Mali de mercenaires russes.
« Le partenariat du gouvernement malien avec le groupe Wagner est contreproductif pour la stabilité et la sécurité à long terme dans la région », a fait valoir le responsable britannique. Et Londres « ne peut pas déployer son armée pour assurer la sécurité quand le gouvernement du pays hôte n’a pas la volonté de travailler avec nous pour apporter une stabilité et sécurité durable », a-t-il justifié.
Fin octobre, de retour d’un déplacement au Sahel, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a affirmé que la sécurité s’était « fortement dégradée » au Mali depuis l’arrivée du groupe Wagner, avec une hausse d’environ 30% des actes terroristes au cours des six derniers mois.
« Ce gouvernement [malien] intérimaire a fait de très mauvais choix en faisant venir Wagner et en les associant à son dispositif sécuritaire, et nous en voyons les résultats avec une violence et des actes de terrorisme en augmentation et les forces des Nations unies poussées vers la sortie », a expliqué Mme Nuland.
Alors que ses mouvements sont restreints et qu’elles manquent de moyens, selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la MINUSMA a confirmé le propos de la responsable américaine. Ainsi, selon une note trimestrielle consultée par l’AFP, 375 violation des droits humains ont pu être constatées au cours du troisième trimestre, dont 163 seraient le fait des groupes armés terroristes [GAT] et 162 celui des forces armées maliennes et de leurs soutiens.
En outre, l’État malien a récemment honoré un certain Houka Houka Ag Alhousseini pour « service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble », à l’occasion d’une « journée nationale des légitimités traditionnelles ». Or, il se trouve que l’intéressé fut le président du « tribunal islamique » de Tombouctou quand la ville était sous le contrôle des jihadistes, en 2012 et que, « formellement accusé de faits susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou d’autres graves abus des droits de l’homme », il fait l’objet de sanctions de la part de l’ONU.
Clap de fin pour l'opération Barkhane! L'Elysée a déclaré ce midi que le président Macron annoncera demain la fin de l'opération française au Sahel qui avait succédé à l'opération Serval en 2014. Lors de sa visite à Toulon, Emmanuel Macron prononcera un discours qui sera aussi "l'occasion d'annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique".
Parmi ces bases, outre celles du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, il faut compter sur les bases des forces prépositionnées au Sénégal (400 h), en Côte d'Ivoire (900 h), à Djibouti (1500 h) et au Gabon (350 h)
Barkhane. Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle reposait sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays d’Afrique de l’Ouest. Ses quelque 3 000 soldats au plus fort du déploiement avaient pour mission de lutter contre les groupes armés terroristes en coordination avec les partenaires africains et internationaux de la France mobilisés dans ce combat. Cette décision fait suite à une autre annonce du Président de la République: le 17 février 2022, il avait décidé d'une réarticulation de la force hors du territoire malien. Cette réarticulation s'est achevée par la rétrocession de la base de Gao le 15 août 2022. Il reste encore plus de 2000 soldats français dans la bande sahélo-sharienne.
Après neuf ans de présence au Mali, le retrait des soldats du pays est annoncé en février 2022. Ce désengagement, étalé sur six mois, nécessite le démontage et l’acheminement du matériel par voie aérienne et routière. Un défi logistique dans lequel nous vous proposons de vous immerger.
"Un calme inhabituel règne sur la plateforme opérationnelle désert (PFOD) de Gao. Le sifflement familier des véhicules de l’avant blindé (VAB), le claquement des ridelles des Renault GBC 180 et le vacarme des hélicoptères Tigre, Gazelle et Caïman se font plus rares. Les logements des groupements tactiques désert (GTD) et des équipes médicales avancées ont été démontés.
Sur les bastion walls, les oeuvres représentant les insignes des précédents mandats sont recouvertes d’une épaisse couche de peinture noire. Les plaques situées sous le mât des couleurs ont été enlevés. Plus loin, le dernier hangar abritant les hélicoptères a perdu sa toile et attend d’être retiré. La fermeture de la plus grande base française d’Afrique de l’Ouest touche bientôt à sa fin."
Le 15 août, le dernier élément français de l’opération BARKHANE a traversé la frontière entre le Mali et le Niger. Plus tôt dans la nuit, la Plateforme opérationnelle désert (PfOD) de Gao, principale base de l’opération au Mali, a été rétrocédée aux Forces armées maliennes (FAMa).
La PfOD de Gao a été créée en 2013, après la libération de la ville par l’opération SERVAL. Pendant 9 ans, elle a servi de point d’appui principal aux opérations de lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT). Cette PfOD était la plus grande base militaire française en Afrique. En mesure d’héberger jusqu’à 3 000 militaires, elle comprenait une piste aérienne, de vastes zones techniques pour le stockage des munitions, la logistique et la maintenance de matériels terrestres et aérocombat. Son ancrage central à Gao a permis l’intégration permanente de tous les partenaires dans la lutte contre le djihadisme au Sahel.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l'opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays d'Afrique de l'Ouest. Elle regroupe environ 3 000 militaires qui, dans une logique de co-construction, ont pour mission de lutter contre les groupes armés terroristes en coordination avec nos partenaires africains et internationaux mobilisés dans ce combat.
La situation sécuritaire s’est largement détériorée dans les régions de Ménaka et Gao à la suite d’une offensive de l’organisation Etat islamique au Grand Sahara.
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