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Scooped by Bernadette Cassel
October 4, 2020 12:07 PM
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« Almes gouttelettes » : tout bord de feuille désaltère et nourrit les insectes, les bons comme les mauvais, partout et toujours

« Almes gouttelettes » : tout bord de feuille désaltère et nourrit les insectes, les bons comme les mauvais, partout et toujours | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2020 : Octobre


"La guttation est l'apparition de gouttelettes d'eau au bord des feuilles de nombreux végétaux vasculaires herbacés au petit matin, un phénomène tout à fait différent de la rosée. Il est dû à la pression racinaire : les feuilles ne transpirent pas la nuit alors que les racines continuent à absorber les minéraux du sol. Ceux-ci provoquent par osmose une entrée d'eau et la pression engendrée provoque la montée de la sève brute qui se conclut par la formation de gouttes au niveau des hydathodes, situés sur le bord du limbe. Les gouttes sont en fait des exsudations de sève brute et de sève élaborée.


On n'a prêté attention jusque-là à la guttation qu'en tant que voie de transfert d'insecticides vers les insectes non-cibles. Leur rôle positif dans l'alimentation des insectes vient d'être précisé par une équipe hispano-états-unienne.


L'expérimentation a consisté à comparer le succès reproducteur (la fitness) d'individus adultes buvant cette eau de guttation du Myrtiller d'Amérique Vaccinium corymbosum avec d'autres soumis à des régimes différents : saccharose, extrait de levure, mélange des deux et eau pure. La Drosophile des cerises Drosophila suzukii (Dip. Drosophilidé) a représenté les phytophages, Aphidius ervi (Hym. Broconidé) les parasitoïdes et Chrysoperla rufilabris (Név. Chrysopidé) les prédateurs (régime de leurs stades larvaires).
Leurs longévité et fertilité furent significativement augmentées.

 

Contrairement au nectar, l'eau de guttation est partout – de très nombreuses plantes cultivées en fournissent - et tout le temps à la disposition des imagos des insectes. Elle contient des sucres et des protéines. Cette offre favorise les insectes auxiliaires, pollinisateurs comme entomophages, qui sont effectivement attirés par ces gouttes sourdant des feuilles. Celles-ci n'ont pas d'effet sur les pucerons ni sur les moustiques, qui seraient plutôt dissuadés par leurs ennemis bien présents autour, notent les auteurs de l'étude.


L'avantage offert est évidemment contrebalancé par la contamination par les insecticides systémiques..."


Article source (gratuit, en anglais)

 

 

Photo : guttation sur herbe.

Bernadette Cassel's insight:

 

 

            (3 scoops)

 

 

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Scooped by Bernadette Cassel
March 2, 2018 11:25 AM
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Les experts européens confirment les risques des néonicotinoïdes pour les abeilles

Les experts européens confirment les risques des néonicotinoïdes pour les abeilles | EntomoNews | Scoop.it
Dans une série de rapports rendus publics mercredi, l’Autorité européenne de sécurité des aliments estime que trois molécules présentes dans des insecticides sont un risque pour les abeilles.

 

Par Stéphane Foucart, 01.03.2018 (abonnés)

 

"Qu’on se le dise : les insecticides tuent les insectes. Vingt-cinq ans après la mise sur le marché des premiers néonicotinoïdes et l’interminable polémique entre les agrochimistes et le monde apicole qui s’en est ensuivie, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé, dans une série de rapports rendus publics mercredi 28 février, que trois de ces molécules (imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine) présentent bel et bien un risque pour les abeilles, domestiques et sauvages.

 

Rien de très surprenant pour les spécialistes. « De tels risques ont déjà été démontrés bien au-delà des abeilles à miel ou des abeilles sauvages, puisque c’est toute la biodiversité des invertébrés terrestres et aquatiques qui subit les effets délétères de ces substances, estime Jean-Marc Bonmatin, chercheur (CNRS) au centre de biophysique moléculaire d’Orléans et auteur de nombreux travaux sur le sujet. Cela est d’autant plus grave que des effets en cascade se produisent sur les prédateurs de ces espèces d’invertébrés, comme par exemple les oiseaux ou les poissons, qui déclinent également. »

 

« Il y a une variabilité dans les résultats, due à des facteurs comme l’espèce d’abeille, le mode d’utilisation du pesticide et la voie d’exposition », déclare dans un communiqué Jose Tarazona, chef du département pesticides de l’EFSA. Les abeilles peuvent en effet être exposées par le biais du pollen et du nectar des plantes traitées, mais aussi par le biais des poussières contaminées qui sont dispersées dans l’environnement au moment des semis ou encore par l’eau de guttation exsudée par les plantes traitées et à laquelle s’abreuvent les insectes.

 

« Pour une interdiction totale »

 

« Certains risques faibles ont été identifiés, mais globalement le risque pour les trois types d’abeilles que nous avons étudiés est confirmé », poursuit M. Tarazona. De fait, l’agence européenne (établie à Parme, en Italie) confirme ainsi...

 

 
 
 

Crédit image : Jean-Pierre Muller / AFP

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April 6, 2014 5:06 PM
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C'est en s'abreuvant dans les flaques d'eau qui se forment dans les champs que les insectes s'intoxiqueraient

C'est en s'abreuvant dans les flaques d'eau qui se forment dans les champs que les insectes s'intoxiqueraient | EntomoNews | Scoop.it

« ­­­Un jeune chercheur québécois est le premier au monde à mettre le doigt sur une des causes de la disparition massive des abeilles à l’échelle planétaire. Après deux étés à étudier les champs montérégiens, Olivier Samson-Robert, de l’Université Laval, est convaincu que le tueur se cache dans les flaques d’eau des champs. »

 

« Un tueur d’abeilles croupit dans les flaques » Par Anne Caroline Desplanques, 31.03.2014

 

[Image] « Récipiendaire de la Bourse Laure Waridel, le jeune biologiste Olivier Samson-Robert étudie l'impact des néonicotinoïdes sur les abeilles, pour lui c'est en s'abreuvant dans les flaques d'eau qui se forment dans les champs que les insectes s'intoxiquent tout au long de la saison estivale. »

 

__________________________________________________________________

 

Scoop mis à jour au 01.12.2014 :

 

 

Résumé (traduction) :

 

Ces dernières années, les populations d'abeilles domestiques et d'autres pollinisateurs ont été signalées comme étant en déclin dans le monde entier. Un certain nombre de facteurs de stress ont été identifiés comme des facteurs contributifs potentiels, notamment l'utilisation prophylactique extensive d'insecticides néonicotinoïdes, qui sont très toxiques pour les abeilles, dans l'agriculture.

 

Si de multiples voies d'exposition à ces insecticides systémiques ont été documentées pour les abeilles, la contamination par l'eau des flaques d'eau n'a pas été étudiée. Dans cette étude, nous avons utilisé une méthode multi-résidus basée sur la LC-MS/MS pour analyser des échantillons d'eau de flaque prélevés dans le champ pendant la plantation du maïs traité et un mois plus tard. Si les abeilles domestiques devaient recueillir et boire l'eau de ces flaques, nos résultats ont montré qu'elles seraient exposées à divers pesticides agricoles. Tous les échantillons d'eau prélevés dans les champs de maïs étaient contaminés par au moins un composé néonicotinoïde, même si la plupart contenaient plus d'un insecticide systémique. Les concentrations de néonicotinoïdes étaient plus élevées au début du printemps, ce qui indique que l'émission et la dérive de poussières contaminées pendant les semailles augmentent les niveaux de contamination des flaques. Bien que le risque global moyen aigu de l'eau potable provenant de flaques soit relativement faible, les concentrations de néonicotinoïdes variaient de 0,01 à 63 µg/L et étaient suffisantes pour provoquer potentiellement un large éventail d'effets sublétaux chez les individus et les colonies.

 

Nos résultats suggèrent également que l'évaluation des risques liés aux ressources en eau des abeilles mellifères sous-estime l'exposition des butineuses et, par conséquent, calcule mal le risque. En fait, nos données montrent que les abeilles domestiques et les pollinisateurs indigènes sont confrontés à une exposition cumulée sans précédent à ces insecticides en raison des résidus combinés dans le pollen, le nectar et l'eau. Ces résultats ne font pas que documenter l'impact de cette voie d'exposition pour les abeilles domestiques, ils ont également des implications pour la culture d'une grande variété de cultures pour lesquelles l'utilisation extensive de néonicotinoïdes est actuellement encouragée.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)


Via Hubert MESSMER
Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Les abeilles menacées par un pesticide omniprésent - De www.lapresse.ca - 27 mai 2013, 11:14

 

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Scooped by Bernadette Cassel
August 12, 2020 6:15 PM
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Avec ou sans floraison, les néonicotinoïdes représentent des risques pour les pollinisateurs

Avec ou sans floraison, les néonicotinoïdes représentent des risques pour les pollinisateurs | EntomoNews | Scoop.it
Contrairement aux arguments avancés par les syndicats agricoles, l’usage des insecticides systémiques a un impact sur la biodiversité, comme l’attestent de nombreux travaux scientifiques.

 

Par Stéphane Foucart, 12.08.2020 (abonnés)

 

"Après les betteraviers, les maïsiculteurs veulent à leur tour pouvoir déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes. Vendredi 7 août, au lendemain du communiqué du ministère de l’agriculture annonçant la réintroduction jusqu’en 2023, sur la betterave, de cette classe de pesticides bannie depuis 2018, le syndicat du maïs a réclamé du gouvernement des mesures semblables.

Le succès obtenu par les betteraviers repose largement sur un argument de bon sens apparent : la betterave à sucre étant récoltée avant floraison, elle ne constitue pas une culture attractive pour les abeilles et les pollinisateurs. Le traitement de la betterave par enrobage de semences serait donc sans risque pour ces insectes. Mis en circulation par les milieux de l’agro-industrie et repris par le ministère de l’agriculture dans sa communication, cet argument a été largement repris sur les réseaux sociaux par des élus et des responsables politiques.

 

Selon un schéma désormais récurrent, il a également été adoubé par des personnalités scientifiques s’exprimant généralement hors de leur champ de compétence. « Si l’insecticide a été interdit pour de mauvaises raisons, ce serait une faute politique que de ne pas le réautoriser, a par exemple déclaré, le 8 août, sur Twitter, le médecin et universitaire Jean-Loup Salzmann, ancien président de la Conférence des présidents d’université (CPU). En enrobage de semence de plante ne fleurissant pas, il n’y a aucun danger pour les butineurs. La politique doit s’appuyer sur la science. »

Un risque élevé pour les abeilles

De nombreux travaux scientifiques ont pourtant montré que même en l’absence de floraison des cultures traitées, les néonicotinoïdes représentent un risque élevé pour les abeilles, les pollinisateurs et les insectes auxiliaires des cultures. Les gouttelettes d’eau (ou « eau de guttation ») exsudées par les plantes, et auxquelles des pollinisateurs peuvent venir s’abreuver, sont par exemple une voie d’exposition. Celle-ci a été mise en évidence en 2009 par des chercheurs italiens, et publiée par le Journal of Economic Entomology.

 

Autre danger : les semoirs pneumatiques, qui injectent les semences enrobées dans les sols, peuvent, par effet d’abrasion sur les graines, générer des nuages de poussières. Aux alentours des parcelles traitées – sur la végétation, les sols ou encore les eaux de surface –, ces poussières déposent de l’insecticide à des concentrations présentant un risque pour certains insectes non ciblés."

(...)

 

 

[Image] Guttation drops on corn leaves in the Þeld. (Online Þgure in color.) | Download Scientific Diagram
https://www.researchgate.net/figure/Guttation-drops-on-corn-leaves-in-the-THeld-Online-THgure-in-color_fig1_38064476

 

Laurent Samuel's curator insight, August 13, 2020 5:23 PM

De nombreux travaux scientifiques ont pourtant montré que même en l’absence de floraison des cultures traitées, les néonicotinoïdes représentent un risque élevé pour les abeilles, les pollinisateurs et les insectes auxiliaires des cultures. Les gouttelettes d’eau (ou « eau de guttation ») exsudées par les plantes, et auxquelles des pollinisateurs peuvent venir s’abreuver, sont par exemple une voie d’exposition.

Scooped by Bernadette Cassel
November 20, 2017 6:13 AM
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8 chercheurs indépendants réaffirment l’appartenance du sulfoxaflor à la famille des néonicotinoïdes

8 chercheurs indépendants réaffirment l’appartenance du sulfoxaflor à la famille des néonicotinoïdes | EntomoNews | Scoop.it
L’UNAF demande son interdiction immédiate

 

Communiqué de presse, 16.11.2017

 

"Dans le cadre d’une actualisation parue le 5 novembre de l’Evaluation Mondiale des insecticides systémiques, une équipe de 8 chercheurs indépendants décrit le sulfoxaflor comme un membre de la famille des néonicotinoïdes. Pour rappel, fin septembre, l’Anses a autorisé deux produits à base de sulfoxaflor sur de nombreuses cultures.

 

Dow Agroscience nie la qualité de néonicotinoïde du sulfoxaflor pour échapper à la mauvaise réputation de ces produits et à un contexte réglementaire défavorable. Les pouvoirs publics français doivent refuser d’être complices de telles stratégies commerciales. Les néonicotinoïdes sont par nature hautement toxiques pour les abeilles, quelle que soit le nom de la molécule :

 

• Ils sont systémiques : ils circulent dans la plante et peuvent se retrouver dans le pollen, le nectar et l’eau produite par la plante lors du phénomène de guttation. Ils entraînent ainsi une exposition prolongée des abeilles et des pollinisateurs à ces pesticides.

 

• Facilement solubles dans l’eau, ils contaminent largement l’environnement et leur présence est attestée dans les eaux de surface (y compris les flaques ou les ornières des champs) et dans les eaux souterraines. •Ils sont neurotoxiques : ils agissent sur les récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine, un neurotransmetteur essentiel du cerveau des insectes et comme tels ils entraînent, même à faible dose, des effets sublétaux. Chez les abeilles, de tels effets sont démontrés dans de nombreuses fonctions : mémoire olfactive, fécondité, longévité, mobilité, orientation, immunité etc. Ces effets, non létaux pour l’individu, sont potentiellement létaux pour la colonie."

(...)

 

 


Bernadette Cassel's insight:
 
The Task Force on Systemic Pesticides : Synthèse 2015 de plus de 1 000 études publiées au cours des cinq dernières années | Insect Archive | Scoop.it - From www.tfsp.info - May 6, 2015 8:11 AM
 
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