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Scooped by Bernadette Cassel
October 21, 2020 11:56 AM
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Comment la diversité des concepts humains de la nature affecte la conservation de la biodiversité

Comment la diversité des concepts humains de la nature affecte la conservation de la biodiversité | EntomoNews | Scoop.it
Protecting nature has become a global concern. However, the very idea of nature is problematic. We examine the etymological and semantic diversity of the word used for translating “nature” in a conservation context in 76 of the main languages of the world, in order to identify different visions of the relationship between humankind and nature. Surprisingly, the number of morphemes (distinct etymological roots) used by 7 billion people is low. Different linguistic super‐families share the same etymon, across large cultural areas that correlate with the distribution of major religions. However, we find deep differences of etymological meanings between these words, echoing the semantic differences and historical ambiguity of the contemporary European concept of nature. The principal current Western meaning of “nature” in environmental public policy, conservation science, and environmental ethics — that which is not a human artifact — appears to be relatively rare and recent, and to contradict the vision of nature in most other cultures, including those of pre‐Christian Europe. To avoid implicit cultural bias and hegemony — and thus to be globally intelligible and effective — it behooves nature conservation to take into account this semantic diversity when proposing conservation policies and undertaking conservation practices.

 

Par Frédéric Ducarme, Fabrice Flipo et Denis Couvet

 

  • How the diversity of human concepts of nature affects conservation of biodiversity, Conservation Biology, 29.09.2020
 

 

Traduction :

"La protection de la nature est devenue une préoccupation mondiale. Cependant, l'idée même de nature est problématique. Nous examinons la diversité étymologique et sémantique du mot utilisé pour traduire "nature" dans un contexte de conservation dans 76 des principales langues du monde, afin d'identifier différentes visions de la relation entre l'homme et la nature. De manière surprenante, le nombre de morphèmes (racines étymologiques distinctes) utilisés par 7 milliards de personnes est faible. Différentes super-familles linguistiques partagent le même étymon, à travers de grandes zones culturelles qui correspondent à la répartition des grandes religions. Cependant, nous trouvons de profondes différences de sens étymologiques entre ces mots, faisant écho aux différences sémantiques et à l'ambiguïté historique du concept européen contemporain de la nature. La principale signification occidentale actuelle du terme "nature" dans les politiques publiques environnementales, la science de la conservation et l'éthique environnementale - ce qui n'est pas un artefact humain - semble être relativement rare et récente, et contredit la vision de la nature dans la plupart des autres cultures, y compris celles de l'Europe pré-chrétienne. Pour éviter les préjugés culturels implicites et l'hégémonie - et donc pour être globalement intelligible et efficace - il incombe à la conservation de la nature de tenir compte de cette diversité sémantique lorsqu'elle propose des politiques de conservation et entreprend des pratiques de conservation."

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

[Image] Frédéric Ducarme, chercheur au Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation au Muséum national d’histoire naturelle. (DR)

 

via Usbek & Rica - « Il faut repenser la nature pour mieux la conserver », Muséum national d'Histoire naturelle

Bernadette Cassel's insight:

 

Différentes visions de la relation entre l'homme et la nature  

dans 76 des principales langues du monde

 

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Scooped by Bernadette Cassel
February 16, 2019 11:16 AM
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Comment expliquer l’hécatombe des insectes ?

Comment expliquer l’hécatombe des insectes ? | EntomoNews | Scoop.it
Une toute récente étude fait état d’une disparition massive des populations d’insectes. Une très mauvaise nouvelle pour la biodiversité.

 

Qu’est-ce qui tue les insectes ? Par Philippe Grandcolas, 14.02.2019

 

Des causes clairement identifiées

"... La diversité des études recensées dans l’article de Biological Conservation permet clairement d’établir quatre causes principales responsables du déclin des insectes : la conversion des milieux naturels (agriculture et urbanisation, perte de diversité des paysages, des milieux humides), les polluants – qu’ils soient fertilisants ou pesticides, sachant que la plupart des pesticides sont des insecticides –, les facteurs biologiques (introduction de pathogènes, d’espèces envahissantes ou de pseudo-auxiliaires) et, enfin, le changement climatique.

 

Il s’agit là des causes majeures citées par la plupart des bilans à l’échelle mondiale concernant la biodiversité dans son ensemble.

 

Quelles sont conséquences de ce déclin ?

Il y a, tout d’abord, la certitude que des effets directs importants se font déjà sentir. Et l’on connaît depuis longtemps les liens entre abondance des insectes et existence de nombre d’espèces d’oiseaux, qui en dépendent pour leur nourriture. Peu ou pas d’insectes = pas d’oiseaux.

 

On sait aussi la situation préoccupante du « service » de pollinisation du fait du déclin des abeilles domestiques et sauvages. Moins de pollinisateurs amènera à une forte baisse de productivité agricole, avec peu ou pas de solutions de remplacement.

 

On sait aussi les relations complexes au sein des chaînes alimentaires incluant herbivores, prédateurs ou parasites. Le déclin de nombreuses espèces, en particulier des espèces dites « spécialisées », crée souvent des situations de déséquilibre dans les écosystèmes : on assiste par exemple à des pullulations de leurs antagonistes ou des disparitions de leurs associés, toutes préoccupantes sur le plan éthique ou immédiatement utilitaire.

Il y a ensuite la perspective complexe d’effets diffus et donc difficiles à prévoir.

 

Il faut en effet essayer d’imaginer la complexité des réseaux d’interaction entre les 40 000 espèces d’insectes, les quelque 8 000 espèces de plantes et les centaines d’espèces de vertébrés présents en France métropolitaine. Si l’on connaît assez bien aujourd’hui ces réseaux, et notamment les flux qui les parcourent, on n’en sait en revanche beaucoup moins sur les effets de ces déclins à des niveaux locaux plus fins.

 

Certaines conséquences peuvent, d’autre part, être contre-intuitives : la disparition d’espèces rares et peu abondantes peut avoir d’importants effets compte tenu de leur rôle clé dans les écosystèmes.

 

[Image] Main factors associated with insect declines via l'étude "Worldwide decline of the entomofauna: A review of its drivers" 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'déclin des insectes' in EntomoNews | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=d%C3%A9clin+des+insectes

 

(27 scoops)

 

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February 24, 2019 7:18 AM
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Les questions éthiques liées à la volonté d’éradiquer une espèce : le cas de la mouche tsé-tsé

Les questions éthiques liées à la volonté d’éradiquer une espèce : le cas de la mouche tsé-tsé | EntomoNews | Scoop.it
Les mouches tsé-tsé ont été éradiquées dans toute une région du Sénégal. Ces insectes sont vecteurs de maladies touchants les hommes, mais aussi les bovins, à tel point qu’elles représentent le principal obstacle au développement de l’élevage en Afrique subsaharienne. Cette victoire sera annoncée officiellement par le président de la République du pays lors d’une cérémonie le 8 décembre 2018. Elle est le fruit d’une longue collaboration entre le Cirad, l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), les services vétérinaires sénégalais, le Ministère de l’Agriculture et l’Agence internationale de l’énergie atomique. Après plusieurs étapes, des lâchers de mâles stériles ont permis d’anéantir les dernières mouches sauvages.

 

Cirad, 07.12.2018

 

Questions éthiques et impacts sur la biodiversité

Tout au long du programme d'élimination, Jérémy Bouyer et ses collègues ont été très attentifs à l’impact de leurs actions sur la biodiversité. « Nous avons effectué un suivi environnemental très poussé grâce notamment à des bio-indicateurs pertinents, explique le chercheur. Nous avons observé une légère perte de biodiversité pendant la période des traitements insecticides, puis un retour à la normale.  » Jérémy Bouyer s’est également interrogé sur les questions éthiques liées à la volonté d’éradiquer une espèce de la surface du globe, sur la base du cas des glossines. Ses analyses, publiée récemment dans la revue BioScience, concluent que si l’éradication mondiale des glossines n’est pas justifiée d’un point de vue éthique, les campagnes d’élimination localisées ciblant des populations isolées sont éthiquement défendables.

 

 

[Image] Une glossine dans son habitat. / A wild tsetse fly (Glossina palpalis gambiensis) in a protected gallery forest near the “mare aux hippopotames,” Burkina Faso. Photograph: Olivier Esnault.

Via Bernadette Cassel
Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Et si on éradiquait tous les moustiques ? | Eco(lo)
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2016/02/16/et-si-on-eradiquait-tous-les-moustiques/

 

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December 10, 2018 6:12 AM
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Les mouches tsé-tsé ont été éradiquées dans toute une région du Sénégal

Les mouches tsé-tsé ont été éradiquées dans toute une région du Sénégal | EntomoNews | Scoop.it
Les mouches tsé-tsé ont été éradiquées dans toute une région du Sénégal. Ces insectes sont vecteurs de maladies touchant les hommes, mais aussi les bovins, à tel point qu’elles représentent le principal obstacle au développement de l’élevage en Afrique subsaharienne. Cette victoire sera annoncée officiellement par le président de la République du pays lors d’une cérémonie le 8 décembre 2018. Elle est le fruit d’une longue collaboration entre le Cirad, l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), les services vétérinaires sénégalais, le Ministère de l’Agriculture et l’Agence internationale de l’énergie atomique. Après plusieurs étapes, des lâchers de mâles stériles ont permis d’anéantir les dernières mouches sauvages.

 

Sénégal : l’éradication des mouches tsé-tsé va doper l’élevage. Cirad, 07.12.2018

 

Les étapes de l'élimination

 

La zone ciblée par les actions de l'élimination couvre 1000 km² dans la région des Niayes. Au préalable, il a fallu démontrer l’isolement génétique de la population de glossines et cartographier finement leur présence. Un travail incontournable pour éliminer totalement les mouches. « Dans les années 70, un précédent programme avait démarré alors que seulement la moitié des zones infestées avaient été recensées. Cette tentative s’est soldée par un échec,  » explique Jérémy Bouyer, vétérinaire entomologiste au Cirad actuellement en poste à l’AIEA et qui travaille sur ce projet depuis 2007. Les méthodes développées par les chercheurs de l’Isra et du Cirad ont permis d’importants progrès comme la réduction des coûts d’échantillonnage de plus de 90 %.

 

Pattec : une campagne d’éradication panafricaine

 

"Ces résultats au Sénégal s’inscrivent dans une vaste campagne d’éradication panafricaine d’éradication des glossines (Pattec) lancée en 2001 à l’échelle du continent. L’expertise du Cirad avait bénéficié à trois programmes nationaux au Burkina Faso, en Guinée et au Sénégal. « Le Cirad a joué un rôle dans la production de connaissances, dans la formation et le renforcement de capacité, mais aussi en suscitant un partenariat multiacteurs incluant les décideurs politiques, » explique Sylvie Lewicki, directrice régionale du Cirad Afrique de l’Ouest - zone sèche."

 

[Image] La machine automatique de lâchers aériens (au 12.03.2012) destinée à être embarquée dans un gyrocopter (voir vidéo) http://projet-tsetse-niayes.cirad.fr/
 
 
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SUR LE MÊME SUJET :

→ Un succès d’éradication de mouches tsé-tsé dans une région du Sénégal - La Croix, 08.12.2018
https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Environnement/succes-deradication-mouches-tse-tse-region-Senegal-2018-12-08-1200988312
 

Des chercheurs français et sénégalais ont pu éradiquer une population de mouches tsé-tsé, vecteur de la maladie du sommeil, dans la région du Sénégal la plus peuplée en hommes et en bovins.

Pour cela, ils ont lâché progressivement des mâles rendus stériles au moyen d’une technique d’irradiation. Une méthode qui, appliquée en pleine nature, nécessite une réflexion éthique.

 

Bernadette Cassel's curator insight, February 24, 2019 7:18 AM

 

(Re)lire aussi :

 

Et si on éradiquait tous les moustiques ? | Eco(lo)
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2016/02/16/et-si-on-eradiquait-tous-les-moustiques/