Façonner le transport maritime de demain : propulsion hybride et direction à distance

Le site Lactalis de Clermont (Oise), l’un des plus stratégiques pour l'entreprise, a mis en service son transtockeur automatisé vendredi 3 octobre. Il permettrait de réduire l'emprunte carbone de la société en évitant 5.000 trajets de camions à l'année.

Pour pérenniser et développer l’entreprise familiale qui a su remonter la pente après la crise de 2008-2010, Cyril Gardien, lauréat des Étoiles du Transport 2025, applique une gestion sur-mesure tout en investissant dans l’avenir. Entretien.

Les Étoiles du transport 2025 se sont déroulées au Mans, sur le mythique circuit Bugatti, la veille des 24H Camions, au cours d'une cérémonie qui a distingué 6 dirigeants de TPE et PME du TRM. 

L’internet des objets assure la connexion des marchandises, des moyens de transport et d’une foule d’équipements, afin de les suivre en permanence et de collecter de précieuses datas. Les cas d’usage sont de plus en plus nombreux, et la propagation des objets connectés est sans fin.

Aujourd'hui dirigé par Hilde Dejonghe (fille du fondateur André Dejonghe) et Luc Van Holzaet, et basé à Steenvoorde et Loon-Plage, le groupe logistique Conhexa (160 personnes) fête ses 50 ans d’existence. Il stocke des produits surgelés et des fruits frais, dont les milliers de bananes qui arrivent au port de Dunkerque. Sa filiale Conhexa Transport gère l’acheminement des conteneurs depuis le terminal de Flandres. Depuis deux ans, l’entreprise a également mis en place sa propre unité de dédouanement en interne. Depuis quelques mois, un nouvel entrepôt entièrement automatisé est en service, permettant un stockage sur 6 niveaux et augmentant sensiblement la capacité en matière de fruits frais. Ce bâtiment représente un investissement de 25 M€.

L’année prochaine, route de Hesdin, au Nord d’Abbeville s’élèveront des entrepôts logistiques. La communauté d’agglomération baie de Somme (Cabs) a en effet acté lors du dernier conseil, le projet d’implantation de ces entrepôts. C’est la société ARGAN qui construira ces entrepôts. Société française spécialisée en développement et location de plateformes logistiques, ARGAN a son siège à Neuilly-sur-Seine, et est le leader français de l’immobilier logistique. Le projet consiste en la construction d’un entrepôt de près de 21 000 m2, qui comprendra 3 cellules de stockage. Le coût total de l’investissement sera de 20 M€, avec la création de "60 à 80 emplois". Une seconde entreprise va arriver bientôt à côté et ce seront 120 emplois créés sur cette zone. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 8 octobre 2025

À compter de 2026, les opérateurs télécoms, Orange en tête, désactiveront progressivement leur réseau de télécommunication 2G, puis 3G d’ici 2028. Ils pourront ainsi allouer les fréquences aux réseaux 4G-5G désormais privilégiés, et réduire les couts d’entretien des infrastructures 2G devenues obsolètes. Ce sont ainsi des millions de terminaux utilisés dans le transport et la logistique qui perdront leur connectivité : boitiers télématiques, de télépéage, objets connectés, balises de positionnement, etc. Et sans connectivité, c’est-à-dire la capacité à transférer des données à distance, ces appareils perdent leur intérêt premier, qui est de remonter à l’entreprise les informations sur la flotte, les marchandises et les opérations sur le terrain. Les transporteurs n’ont pas d’alternative et pas d’autre choix que de remplacer leurs équipements 2G par de nouvelles générations équipées de modules de communication ou de puces 4G.

Anticipant les fêtes de fin d’année et les pics d’activités associés, Amazon souhaite recruter 8 500 personnes en contrat de travail saisonnier. « Cette période est la plus importante pour nous en termes de volume », expliquait dans une interview pour Voxlog Patrick Labarre, président d’Amazon France Logistique.

La société suédoise Einride a réussi une première en Europe : faire circuler un camion lourd 100 % électrique et autonome sur une route publique en Belgique. Cette opération, menée au cœur du port d'Anvers-Bruges, marque une étape décisive pour l'avenir du fret autonome sur le continent.

Le 29 septembre 2025, Le Havre a accueilli la 3ᵉ édition de la Journée Maritime & Logistique, organisée par le Propeller Club du Havre et le Club Logistique du Havre, avec le soutien de Logistique Seine Normandie. Un événement qui a mis à l’honneur le transport maritime vélique, une solution innovante pour décarboner la supply chain et repenser la performance maritime face aux enjeux éthiques, écologiques, économiques et politiques. Parmi les temps forts, Agnès Firmin Le Bodo, députée de la Seine-Maritime, conseillère départementale et ancienne ministre, est venue partager son analyse sur les leviers de développement de ce mode de transport. 

Dans le giron de H2P, la nouvelle holding Alphya doit permettre aux transporteurs, de toutes tailles, d’investir dans des installations de recharge et d’exploiter des camions électriques. Plus de 70 transporteurs ont souscrit à la holding et d’autres sont appelés à la rejoindre. Explications de Jean-Claude Plâ, président d’Alphya.

Lancé en 2023 sous l’égide de la Commission européenne, le projet européen SolarMoves permet de mesurer la contribution réelle des panneaux solaires intégrés aux véhicules (VIPV). Les essais, démarrés depuis mars 2024 dans le nord de l’Allemagne et les Pays Bas, ont porté sur lesuivi de 18 véhicules (camions, bus, utilitaires, voitures). Les résultats montrent que pour les camions longue distance, l’apport reste marginal : les panneaux solaires ne couvrent que 2 à 4 % de leurs besoins énergétiques. Les performances sont nettement meilleures pour les véhicules légers ou les utilitaires urbains, où la contribution peut atteindre 15 à 30 %.

La CSIAM a publié son bilan de rentrée analysant les 8 mois 2025 du marché du véhicule industriel. Si les immatriculations de véhicules neufs sont orientées à la baisse, la petite note d’espoir réside dans la (timide) croissance des énergies hors pétrole. Mais on est loin du compte pour tenir les objectifs du Pacte Vert de l’UE.

Selon Contexte, sous sa présidence du Conseil de l’UE, le Danemark renouvelle sa proposition d’autoriser une condition de « zéro émission » pour les camions les plus lourds circulant au-delà des frontières européennes, une mesure visant à promouvoir la transition écologique dans le secteur du transport.

Un parking de 303 places, baptisé Truck House, est en rodage depuis cet été à la sortie de l’autoroute A1 à Bapaume. Le lieu accueille des professionnels du transport routier quel que soit le type de camion, à l’exception de ceux convoyant des matières dangereuses. Un bâtiment de 600 m2 surplombe le site de plus de 5 ha. On y trouve une grande salle d’accueil avec un îlot central permettant de cuisiner, moult chaises et fauteuils, des distributeurs de boissons et de nourriture, etc. Les sanitaires sont nombreux, dont un espace sécurisé est réservé aux femmes. La grande majorité des routiers qui font une halte au Truck House de Bapaume sont des étrangers. Grâce à la digitalisation, Truck House vise le niveau de sécurité le plus élevé selon les critères européens, qui permet une traçabilité complète des entrées et sorties. Les investisseurs sont David Bray, patron du groupe de transport Eponyme, basé à Méricourt, et Cyril Gardien, à la tête de la société de transport du même nom implanté à Beaumetz-lès-Loges. Une quinzaine d’emplois ont été créés.

C2A introduit une nouveauté à sa carte carburant PL : la possibilité de l’affecter tantôt à un conducteur, tantôt à un véhicule. Selon le fournisseur, cette double affectation permet de s’adapter aux contraintes opérationnelles multiples des transporteurs tels que le turnover de conducteurs, les pools de véhicules non attribués spécifiquement à un chauffeur et le double équipage.

Le ferroviaire souffre encore en France d’une réputation qui ne correspond plus à la réalité. Le ferro-bashing a la vie dure. Retards, grèves, wagons perdus… les clichés circulent plus vite que les trains. Pourtant, la réalité est toute autre : sur de nombreux axes, la qualité de service est là, solide, régulière. Mais il suffit qu’un train « plante » pour que des dizaines de clients se retrouvent paralysés, et derrière eux autant d’activités, de chaînes de production, de livraisons. C’est tout un système qui vacille. Cette situation n’est acceptable pour personne si nous voulons bâtir encore plus de solutions multimodales. Tant que l’on verra le verre à moitié vide, nous resterons prisonniers d’une perception qui freine le changement, au lieu de saisir l’opportunité que représente la complémentarité des modes. Une tribune signée par Sylvain Philippe, responsable du développement multimodal européen chez FM Logistic.

À la suite de sa reprise, effective depuis juin 2025, de la gestion de l'entrepôt La Redoute de Wattrelos (59), ID Logistics a organisé avec son partenaire une visite de presse. En complément de la présentation détaillée du site a été notamment annoncée la création d'une nouvelle filiale du groupe de logistique contractuelle, dédiée à la mode.