Artists in public spaces
4.6K views | +0 today
Follow
Artists in public spaces
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Rescooped by Le spectateur de Belleville from ESPACE PUBLIC, PROJETS ARTISTIQUES ET CULTURELS, ÉCOLOGIE, AMÉNAGEMENT, SOCIÉTÉ, LIEUX DE FABRIQUE
February 23, 2016 7:20 PM
Scoop.it!

Refuge d’Art - Andy Goldsworthy

Refuge d’Art - Andy Goldsworthy | Artists in public spaces | Scoop.it
Refuge d'Art est une seule œuvre d’art à « parcourir » en une dizaine de jours de marche. Conçu par l’artiste britannique Andy Goldsworthy en partenariat avec le Musée Gassendi et la Réserve Géologique de Haute-Provence, ce parcours unique en Europe traverse sur 150 km les paysages exceptionnels de la Réserve et allie de façon singulière l'art contemporain, la randonnée et la valorisation du patrimoine naturel et culturel.

Reliant trois Sentinelles (cairns en pierre sèche réalisés par l'artiste au coeur de trois vallées), le trajet emprunte d’anciens chemins et croise les traces d’une vie agricole autrefois intense. Andy Goldsworthy a souhaité ponctuer ce parcours de Refuges, d’anciens habitats en ruine appartenant au petit patrimoine rural non-protégé (chapelles, fermes, jas…) qui ont été restaurés pour abriter les randonneurs le temps d’une halte ou d’une nuit. Une sculpture conçue spécifiquement dans chacun de ces sites fait désormais partie intégrante du bâti.

Le territoire dignois dispose désormais de la plus vaste collection au monde des œuvres d’Andy Goldsworthy réunies dans un même espace, un espace public que chacun est invité à arpenter. Loin d’une approche « boulimique » de la culture, Refuge d'Art se découvre au fil des jours, au rythme souvent d’un Refuge ou d’une Sentinelle par journée de marche.

Via Desarts Sonnants
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
January 20, 2016 2:08 PM
Scoop.it!

Reprise : Jan Fabre en direct sur le Web

Reprise : Jan Fabre en direct sur le Web | Artists in public spaces | Scoop.it
Le Monde.fr version mobile - Son spectacle hors-norme de 24 heures, « Mount Olympus », sera diffusé en intégralité sur CultureBox, du samedi 30 au dimanche 31 janvier.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
January 9, 2016 4:52 AM
Scoop.it!

Wroclaw’s fairy-tale inauguration as European Capital of Culture

Wroclaw’s fairy-tale inauguration as European Capital of Culture | Artists in public spaces | Scoop.it

Leading spectacular parades, the Four Spirits of Wroclaw will guide locals through the city’s streets. The 2016 European Capital of Culture will be inaugurated on 17 January with a performance of Awakening, a tale about the city.

No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
November 28, 2015 8:25 AM
Scoop.it!

Le metteur en scène Luc Bondy, directeur du théâtre de l’Odéon à Paris, est mort

Le metteur en scène Luc Bondy, directeur du théâtre de l’Odéon à Paris, est mort | Artists in public spaces | Scoop.it
Publié dans Libération : Le grand metteur en scène Luc Bondy, directeur du théâtre de l’Odéon à Paris, est décédé à l’âge de 67 ans.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
November 6, 2015 9:28 PM
Scoop.it!

Le classique, c'est pour les vieux - Arts & Spectacles - France Culture

Le classique, c'est pour les vieux - Arts & Spectacles - France Culture | Artists in public spaces | Scoop.it
Revue de presse d'Antoine Guilot sur France Culture : Et si ce public d'un certain âge témoignait justement de la vitalité de la musique classique en France ? Et si certains enfants amenaient leurs parents au concert ? Et si on ne payait que si on aime ? Quelques pistes pour élargir le public d'un art tout sauf "élitiste"... “D’année en année, des enquêtes statistiques constatent que le public des concerts est plutôt âgé et plutôt aisé. Les chiffres ne changent pas. Cela conduit fatalement les pouvoirs publics à se demander s’il faut continuer à donner beaucoup d’argent pour une pratique dite “élitiste”. Mais si la question était mal posée ?, interroge Michèle Worms dans son éditorial de La Lettre du musicien. Et si ce public d’un certain âge témoignait au contraire de la vitalité de la musique classique en France ? Certes, on voit au concert des spectateurs de tous âges, mais c’est surtout à partir de la retraite que les amateurs ont le temps d’y aller régulièrement, se rattrapant enfin de tout ce qu’ils ont manqué au cours de leur vie active. Le problème n’est donc pas de se lamenter sur ce public, mais d’être sûr de pouvoir le récupérer en temps voulu, voire de l’élargir… car lorsque, inéluctablement, l’âge de la retraite passera à 65 ans, voire davantage, ce public commencera à aller au concert encore plus tardivement que ses (vieux) aînés ! La seule solution est de préparer le public très en amont, si possible dès l’enfance, dans les conservatoires, les ateliers pédagogiques, puis en encourageant la pratique en amateur, afin qu’il conserve toujours en lui une envie de musique. […] C’est pourquoi il est essentiel que l’Etat maintienne ses subventions et que les municipalités, actuellement prises à la gorge, sauvegardent coûte que coûte leurs conservatoires et institutions musicales.”
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
October 24, 2015 4:30 AM
Scoop.it!

Gwenaël Morin : Molière fait du porte-à-porte dans les communes du Rhône

Gwenaël Morin : Molière fait du porte-à-porte dans les communes du Rhône | Artists in public spaces | Scoop.it
Publié par Antonio Mafra dans Le Progrès : Théâtre. La troupe lyonnaise du Théâtre Permanent installe ses tréteaux dans les « déserts » culturels du département, pour 5 €. Et ça marche ! Molière fait du porte-à-porte dans les communes du Rhône Théâtre. La troupe lyonnaise du Théâtre Permanent installe ses tréteaux dans les « déserts » culturels du département, pour 5 €. Et ça marche ! Une « École des femmes » sans décor ni costumes, les alexandrins dans leur jus. Photo Pierre Grobois Une "Ecole des femmes ", sans décor ni costumes, les alexandrins dans leur jus. Pierre Grobois Une « École des femmes » sans décor ni costumes, les alexandrins dans leur jus. Photo Pierre Grobois « C’était super ! » Ce couple enthousiaste, sortant de la représentation de « L’École des femmes » de Molière, Amphi des Brosses à Communay (Rhône), a promis de revenir le lendemain pour « Tartuffe ». Et les autres jours pour « Dom Juan » et « Le Misanthrope ». Le matin même, ils ne savaient pas qu’ils allaient venir au théâtre. Comme Molière qui installait ses tréteaux sur la place du village et haranguait la foule pour draguer le chaland, les comédiens du Théâtre Permanent ont fait du porte-à-porte, tels des VRP, remettant aux habitants, le texte de la pièce édité sur papier journal et les invitant au spectacle… pour 5 € seulement. « Ils sont un peu fous », souligne une dame, elle aussi enchantée de cette expérience. Une « École des femmes », sans décor ni costumes, les alexandrins dans leur jus, mis en bouche par une troupe de dix jeunes comédiens qui portent ce projet depuis plus de deux ans, dans des rôles distribués par tirage au sort (sans distinction de sexe). Le texte rien que le texte Des acteurs qui n’ont pas froid aux yeux dans cette mise à nu où ils n’ont pas de filet de sécurité. Le texte, rien que le texte, mais tout le texte joué hors de toute tentation psychologique, sous le regard du metteur en scène Gwénaël Morin. Là ressort sa modernité, notamment sa revendication féministe face aux obscurantistes de tout poil. Une pièce portée haut par Julien Michel (Arnolphe), en scène pendant tout le spectacle, Chloé Giraud (Agnès) et Lucas Deslesvaux (Horace). Ce soir-là, il n’y avait que trente spectateurs. « La semaine dernière, à Saint-Vincent-de-Reins, ils n’étaient pas plus nombreux, explique Gwénaël Morin, directeur du Théâtre du Point du Jour qui conduit ce projet. Mais le bouche-à-oreille devrait jouer. Nous finirons la semaine à plus de cent spectateurs. » Cette série de quatre pièces, jouées du mardi au vendredi, puis en intégrale le samedi, s’inscrit dans un projet itinérant dans le département, avant que la troupe lyonnaise ne s’installe aux Amandiers, à Nanterre, pendant un mois. La semaine prochaine, elle jouera à la salle Pierre-Delage à Haute-Rivoire (du 27 octobre au 31 octobre), la suivante dans la salle des fêtes de Propières (du 3 au 7 novembre). Alors, si l’un des comédiens frappe à votre porte, faites-le entrer. Et devant une tasse de café, il serait capable de vous sortir quelques tirades de l’une de ces quatre pièces de Molière. Antonio Mafra
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
October 3, 2015 9:29 PM
Scoop.it!

Philippe Sireuil, directeur du Théâtre de la place des Martyrs à Bruxelles : "appétit et sérénité" dans sa nouvelle fonction.

Philippe Sireuil, directeur du Théâtre de la place des Martyrs à Bruxelles : "appétit et sérénité" dans sa nouvelle fonction. | Artists in public spaces | Scoop.it
Trois fois directeur de théâtre, une mise en perspective. Interview de Philippe Sireuil par Christian Jade.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 29, 2015 7:09 AM
Scoop.it!

La ministre Fleur Pellerin souligne l'exemplarité de la Friche Belle de Mai en matière d'innovations culturelles - GoMet'

La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a passé 24 heures à Marseille. Elle s'est attardée longuement à la Friche de la Belle de Mai.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 19, 2015 4:33 PM
Scoop.it!

[Avignon Off] « Trois Ruptures », dissection cynique et hilarante de couples en crise

[Avignon Off] « Trois Ruptures », dissection cynique et hilarante de couples en crise | Artists in public spaces | Scoop.it
Derrière une vitre, dans une boîte posée sur le plateau comme un aquarium, un couple se déchire. Trois fois. Trois ruptures que le spectateur suit depuis son fauteuil, mis à bonne distance du drame domestique par cette paroi de verre derrière laquelle s’agitent les personnages. Trois ruptures, trois occasion de disséquer les ressorts de la séparation avec beaucoup de cynisme et d’humour noir. Car Rémi De Vos, auteur de la pièce, ne fait pas de cadeau à ses personnages, et ces trois ruptures sont bien loin de celle de Stan et d’Audrey dans Clôture de l’Amour de Pascal Rambert. Un traitement féroce et drôle de la fin de l’amour, mis en scène avec précision par Othello Vilgard.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 19, 2015 2:16 PM
Scoop.it!

Théâtre du Peuple de Bussang : 120 ans et pas une ride

Théâtre du Peuple de Bussang : 120 ans et pas une ride | Artists in public spaces | Scoop.it
La saison estivale du théâtre du Peuple de Bussang vient de débuter. A l’occasion des 120 ans de ce lieu magique, un programme chargé comporte ...
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 16, 2015 6:38 AM
Scoop.it!

La fugue polaire de Samuel Achache

La fugue polaire de Samuel Achache | Artists in public spaces | Scoop.it
Samuel Achache transforme le cloitre de l’église des Célestins en banquise. Son spectacle totalement loufoque et barré suit un groupe de chercheurs en expédition au pôle sud. Et pour se réchauffer, ils chantent du Bach et du baroque !
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 15, 2015 7:46 PM
Scoop.it!

"Réparer les vivants" : seul en scène, Emmanuel Noblet fait battre le cœur d'Avignon

"Réparer les vivants" : seul en scène, Emmanuel Noblet fait battre le cœur d'Avignon | Artists in public spaces | Scoop.it
Seul en scène, le comédien Emmanuel Noblet joue "Réparer les vivants", le roman de Maylis de Kerangal publié à la rentrée dernière, qui raconte une transplantation cardiaque. Palpitant !
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 12, 2015 7:54 PM
Scoop.it!

[Grand entretien] Stanislas Nordey : "l'argent public est là pour que tout le monde vienne au TNS" - Rue89 Strasbourg

[Grand entretien] Stanislas Nordey : "l'argent public est là pour que tout le monde vienne au TNS" - Rue89 Strasbourg | Artists in public spaces | Scoop.it
Publié par Rue89 Strasbourg : Stanislas Nordey est le nouveau directeur du Théâtre National de Strasbourg (TNS) , il détaille pour Rue89 Strasbourg les grands principes de son action et la saison 2015-2016.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
January 27, 2016 7:45 PM
Scoop.it!

David Lescot met en scène Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus au Vieux-Colombier

David Lescot met en scène Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus au Vieux-Colombier | Artists in public spaces | Scoop.it
David Lescot met en scène Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus au Vieux-Colombier Karl Kraus /David Lescot. Le premier, dramaturge, poète et journaliste pamphlétaire a regardé l’Europe s’entre tuer depuis Vienne, capitale de l’Empire austro-hongrois qui allait être balayé en 1918. Le second, homme de théâtre, à la fois écrivain, metteur en scène et musicien, a fait de l’histoire, de la guerre et des grands bouleversements humains le cœur de son œuvre.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
January 14, 2016 6:38 PM
Scoop.it!

Israël demande le retrait d'une œuvre de Pignon-Ernest, «Libération» refuse

Israël demande le retrait d'une œuvre de Pignon-Ernest, «Libération» refuse | Artists in public spaces | Scoop.it
Après une exposition au Palais de Tokyo, la vente des unes de «Libé» customisées par des artistes en partenariat avec Reporters sans frontières est en suspens.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
December 22, 2015 12:21 PM
Scoop.it!

Nomination de Laurent Vinauger - Ministère de la Culture et de la Communication

Nomination de Laurent Vinauger - Ministère de la Culture et de la Communication | Artists in public spaces | Scoop.it
Laurent Vinauger est nommé délégué à la danse au sein de la Direction générale de la création artistique Michel Orier, directeur général de la création artistique a nommé Laurent Vinauger au poste de délégué à la danse. Dès 1992, Laurent Vinauger inscrit son parcours professionnel dans le domaine de la danse à Lyon en intégrant l’équipe de la Biennale de la danse. Responsable de la communication, des relations publiques et de la programmation cinéma de la Maison de la Culture, scène nationale de Bourges, il occupe ensuite le poste de secrétaire général au Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort puis au Centre chorégraphique national – Ballet de Lorraine où il accompagne les projets d’Odile Duboc et de Joanne Leighton et développe en particulier de nombreux dispositifs de coproduction, de résidences et d’accompagnement de compagnies. Il y participe aussi à la création du festival transfrontalier franco-suisse éviDanse. Laurent Vinauger s’implique parallèlement activement au sein de l’ACCN (Association des Centres chorégraphiques nationaux) en tant que secrétaire du bureau puis vice-président où il participe notamment à la coordination des 30 ans des CCN. Il est depuis 2015 membre du comité d’orientation éditoriale de numeridanse.tv. Au poste de délégué à la danse, Laurent Vinauger contribuera à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi de la politique de l’État dans le domaine chorographique.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
November 7, 2015 4:07 AM
Scoop.it!

Joël Pommerat au sommet : la Révolution Française vue d’en bas via aujourdhui

Joël Pommerat au sommet : la Révolution Française vue d’en bas via aujourdhui | Artists in public spaces | Scoop.it
Par Jean-Pierre Thibaudat pour son blog de Mediapart - photo © Elisabeth Carecchio Le nouveau spectacle de Joël Pommerat ne dure que 4h 10, inclus deux courts entractes de 10 minutes, et comme dirait Lucette « on ne voit pas le temps passer ». Signe d’un théâtre à vif et d’un souffle qui nous entraîne. Comme si la fatigue des personnages qui vivent devant nous et à côté de nous des jours et des nuits intenses, ne nous atteignait pas, que seul le sentiment de vivre un moment exceptionnel nous touchait, nous ébranlait, nous emportait. Et de fait, ce spectacle est exceptionnel. Pas seulement par sa durée. Une loi des finances révolutionnaire Pommerat et son peuple d’acteurs nous restituent les jours des fameux Etats généraux de 1789 et les atermoiements du roi à Versailles, les séances d’un comité de quartier d’un arrondissement parisien, non dans leur jus d’époque mais dans leur fièvre au présent. Le premier coup de maître du spectacle consiste à créer un temps flottant entre hier et aujourd’hui. Pas de costumes de cour, d’aristo ou de gueux mais des tenues passe partout d’aujourd’hui, sans pour autant céder à la transposition (le mobilier est sans âge, les micros d’aujourd’hui, le téléphone d’hier, les costumes des militaires hésitent entre l’Union Soviétique et l’Argentine des généraux). Si bien que nous ne cessons, nous spectateurs, de faire la navette entre cette époque d’où nous venons (constitution, démocratie élective, droits de l’homme, etc.) et qui nous constitue, et la nôtre puisque les mots d’ordre, les plaintes, les angoisses véhiculés dans les bouches des députés du Tiers-état, de la Noblessede l'Eglise ou du Peuple de la rue sont ceux d’aujourd’hui. Et cela va jusqu’aux plus hautes autorités de l’état. Dès la première réplique : « je ne vous cacherai pas que notre principale préoccupation aujourd’hui est d’augmenter considérablement les revenus de l’état qui n’ont cessé de se dégrader… » dit le monarque qui va bientôt proposer une loi des finances révolutionnaire pour l’époque. Louis XVI parle comme Hollande et consorts. Et inversement. Moment saisissant du spectacle, Louis XVI en costume clair, le cheveu dégarni, pâle, hiératique, dans un halo de lumière, descend un escalier pour aller serrer la main de quelques concitoyens. Il ressemble, d’un coup, y compris physiquement (sa démarche, son visage anguleux) à Mitterrand. A d’autres moments il a l’air de s’ennuyer comme Chirac. Plus anecdotiques mais plaisants comme le sont les clins d’œil, plusieurs moments. Façon de dire que le monde entier regarde la Révolution française en direct, une scène où une commentatrice de radio espagnole (Ruth Olaizola, bien sûr) commente l’arrivée du roi (naguère la télé française avait un spécialiste, Léon Zitrone, l’ancêtre de Stéphane Bern, qui n’avait pas son pareil pour commenter le couronnement des rois de la planète). Scène où l’on voit des gens du peuple venir se plaindre du manque de tout auprès du roi avant de se faire photographier avec lui et de s’évanouir de bonheur. Scène où quelqu’un se plaint de « atmosphère absolument irrespirable de Paris » où il serait temps d’étudier la question d’ « un courant d’air ». Scène où l’on voit une sorte de Patrick Sébastien chauffer le public et le faire saliver jusqu’au l’entrée de la vedette (sur l’air d’une BO célèbre), celui mesdames et messieurs que nous attendons tous, le roi en personne. L’essentiel est ailleurs : comment la Révolution française offre ses lettres de noblesse (si je puis dire) à la discussion et jette les bases de la démocratie participative. Déclinaisaon de la brutalité Le second coup de maître c’est d’aborder la Révolution française sans héros historiques notoires (hormis le roi Louis XVI, seul nommé, interprété par Yvain Juillard). Aucune de ces figures qui de Necker (ici simplement nommé premier ministre) à Mirabeau (absent) fascinent nos livres d’histoire. C’est la Révolution vue d’en bas. Des nobles anonymes, des représentants du Tiers-état sans pedigree, des ecclésiastiques sans trop de titres. Il faut l’entendre la députée Lefranc (Saadia Bentaïeb) se faire le député Gigart (David Sighicelli) pour qui il y aurait deux peuples, le bon et le mauvais : «Je vous rappelle simplement que si nous en sommes arrivés là où nous en sommes, c’est grâce à la désobéissance de ce mauvais peuple que vous accusez aujourd’hui, grâce à sa force, son énergie, une brutalité aussi parfois, en réponse à une autre brutalité, une brutalité policière, une brutalité sociale, qui s’est exprimée contre lui pendant des années et des années ( ça ne vous rappelle pas la chemise déchirée d’un certain DRH ? ) . Scène de Ça ira (1) fin de Louis), le roi et son épouse Scène de Ça ira (1) fin de Louis), le roi et son épouse © Elisabeth Carecchio Il faut le suivre ce député Gigart, l’ancêtre de tous les centristes mous, penchant un coup à droite, un petite coup à gauche. Ces personnages comme d’autres nous accompagnent quasi toute la soirée et, on comprend comme l’attachement au roi allait loin, comment pour le peuple, tuer le père, n'alla pas de soi. Chaque acteur, y compris le roi (la démocratie règne sur le plateau) joue entre deux et dix rôles. La députée noble et téméraire Versan de Faillie (Agnès Berthon) n’aura aucun mal à devenir la sœur du roi, mais elle sera aussi Marie Sotto, une femme du comité de district. Etc. Et à côté la cohorte des anonymes (de vingt à trente) que Pommerat appelle « les forces vives » qui répartis dans la salle, les travées, approuvent, réprouvent, crient, huent. Le corps et surtout les oreilles des spectateurs n’en sortent pas indemnes. On n’est pas au spectacle on est dedans, l’assemblée (où beaucoup de députés ne prirent pas la parole) c’est nous, il nous arrive d’être pris dedans, de penser, voir de dire « mais tu va la fermer ta grande gueule ! ». Pommerat joue avec les lumières de la salle, les maintenant allumées à l’heure de ces assemblées. Replongeant la salle dans le noir à l’heure des scènes plus intimes. Le spectacle suit la chronologie des faits. Depuis les assemblées de notables dans les provinces en 1787 jusqu’aux lendemains de la nuit du 4 août 1789 en passant par les élections pour les Etats généraux et surtout la tenue de ces derniers dans ses trois assemblées : noblesse, église, Tiers-état. Le spectacle se concentre logiquement sur celle du Tiers-état, la plus représentative de la population (98%), la moins aguerrie à l’exercice, mais la plus déterminée à réunir les trois chambres en une, à former une assemblé nationale, à rédiger une constitution. L’Assemblée générale, l’AG, la réunion constituent la matrice du spectacle. Ça gueule, ça s’invective, ça se coupe la parole, c’est inaudible, les tripes sont sur la table, les cœurs écorchés, les poings toujours prêts à en découdre. La Révolution est un gigantesque boxon. Une méga tchatche. Une tribune de tous les possibles. La parole est libre comme elle ne l’avait jamais été, on s’enivre de mots, on se saoule discours, de gueulantes. Heurts et rumeurs du hors champ Ce spectacle ne s‘adresse pas aux historiens qui pourront sans doute ergoter sur des points oubliés, négligés, tordus. Par exemple la sous-représentation de l’église laquelle comme les nobles et le Tiers-état, on ne parlait pas d’une seule voix. Le propos de Pommerat n’est pas d’être fidèle à la lettre des faits mais à leur esprit, à leur humeur, à leur ambiance, à cette façon d’accoucher aux forceps un apprentissage de la discussion que l’on voit faire des pas de géants en quelques mois et aux questions cruciales (aujourd’hui encore) qui y sont débattus et dont l’actualité présente ou récente nous saute au visage. La liste est longue de la réforme du système fiscal au nombre « de chômeurs, de pauvres, de nécessiteux qui errent dans les rues ». Ce qui compte ce n’est pas l’Histoire telle que la postérité l’a ordonnée, mais son surgissement anarchique où les faits se mêlent aux rumeurs, les écrits aux impros. Le spectacle joue avec force le jeu du hors champ particulière dans la partie centrale du spectacle (entre les deux courts entractes) où les députés du Tiers-état bossent dur sur la constitution sur la question d’un préambule qui porterait sur les droits de l’homme tandis qu’à Paris se révolte, et qu’autour de Paris on annonce des rassemblements de troupes et au fil des jours les sons off s’amplifient. Autre moment étonnant, la nuit du 4 aout est vue depuis l’appartement du roi. Dans un ballet d’entrées et de sorties on annonce les décisions qui viennent d’être prises là-bas, toutes plus renversantes que les autres dans une accélération exaltée, devant un roi bouche bée, comme à la masse, hors-jeu, comme si la fuite (Varennes, deux ans plus tard) commençait là. On comprendra, pour finir, que ce spectacle est une révolution que Pommerat opère sur lui-même. Fini les cadres léchées, les noirs travaillés, les voix métalliques ou chuchotées via des micros Hf. Fini le glacis distancé. Joël Pommerat rompt avec une manière qui a fait le succès de ses spectacles, et dont il avait exploré toutes les facettes. Il casse, rompt avec le passé, déjoue les attentes. Lui aussi fait sa Révolution. « Ça ira(1) fin de Louis », du mar au sam à 1çH30, dim 15h30, jusqu’au 29 nov Puis tournée à Cergy-Pontoise, Le havre, Villeurbanne, Chambéry, Marne La vallé ? Sao Paulo, Ottawa, Luxembourg, Mulhouse, Lille, Grenoble.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
November 4, 2015 6:59 AM
Scoop.it!

Henry VI, mise en scène Thomas Jolly, en intégrale les week-ends des 14-15 et 21-22 novembre à Caen

Henry VI, mise en scène Thomas Jolly, en intégrale les week-ends des 14-15 et 21-22 novembre  à Caen | Artists in public spaces | Scoop.it
Près de 150 personnages, pas moins de 10 000 vers et quelques dix-sept heures de spectacle... C'est le marathon théâtral qui attend les spectateurs du Théâtre de Caen les 14/15 et 21/22 novembre ! Prêts ?
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
October 8, 2015 9:23 PM
Scoop.it!

«Suite n°2» délie les langues - Culture / Next

«Suite n°2» délie les langues - Culture / Next | Artists in public spaces | Scoop.it
Par Clémentine Gallot pour Libération : Au festival d'Automne, le spectacle de Joris Lacoste orchestre le brouaha de la génération YouTube. On donnerait cher pour passer la journée à procrastiner, pardon faire des recherches en flânant sur le Web avec Joris Lacoste. La Suite n°2 de son Encyclopédie de la parole, actuellement présentée au Festival d’Automne après un premier opus monté en 2013, en poursuit la lancée. Si le premier volet s’intéressait en chœur à la «parole ordinaire», dixit Lacoste, le second y injecte une dramaturgie: on assiste sur scène, coup sur coup, à une déclaration d’amour, aux vociférations d’un entraîneur de rugby, à celles d’un trader de Wall Street ou aux bribes entendues dans un avion en plein crash. Le tout retranscrit texto dans une partition pour cinq interprètes polyglottes face à leur pupitre, tous comédiens ou chorégraphes. Le metteur en scène parisien, né en 1973, poursuit depuis une dizaine d’années une passionnante épopée du verbe qui consiste à mettre en scène de manière incongrue et stimulante, comme c’est le cas ici, un commentaire de combat de boxe, le discours d’un ministre sur la crise portugaise, un service client téléphonique ou encore l’orgasme de deux internautes par webcam interposée. La matière de ce marathon virtuose du langage, que l’on suppose en partie glanée dans des vidéos YouTube, est d’abord extraite puis recomposée, les textes produisant un mélange sonore hétéroclite à la fois juxtaposé, «monté», parfois superposé dans une cacophonie dissonante. Bon nombre de ces sources sont classées sur le site de l’Encyclopédie, un projet d’archivage en cours depuis huit ans. Evoquant l’actualité, l’intime, nivelant l’épique et le futile, Joris Lacoste a conçu un spectacle qui s’adresse aussi bien aux sémiologues qu’aux ados et qui relève autant d’un solide appareillage théorique que du bêtisier potache du Web. Bref, un «portrait sonore de notre monde» à travers les modalités du discours ambiant. Jusqu'au 11 octobre au Théâtre de Gennevilliers Clémentine Gallot «Suite n°2», Festival d’Automne, Théâtre de Gennevilliers, jusqu’au 11 octobre. En tournée à Bordeaux, du 21 au 23 octobre et à Rennes du 21 au 23 Novembre.Au festival d'Automne, le spectacle de Joris Lacoste orchestre le brouaha de la génération YouTube.
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 29, 2015 7:20 AM
Scoop.it!

A Chalon, la mairie met des bâtons dans la rue

A Chalon, la mairie met des bâtons dans la rue | Artists in public spaces | Scoop.it
Le festival Chalon dans la rue a encore attiré 200 000 spectateurs, malgré une réduction drastique de la subvention municipale (– 25 %) et la...
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 27, 2015 5:24 PM
Scoop.it!

Le Monde.fr - Actualité à la Une

Le Monde.fr - Actualité à la Une | Artists in public spaces | Scoop.it
Tribune publiée par Thibaut Croisy dans Le Monde : Extrait : Le débat que je souhaiterais ouvrir ne porte pas tant sur le talent de ces artistes, tous reconnus internationalement, mais bien plutôt sur ces programmations qui réduisent la part de nouveauté à une portion infime et qui donnent le sentiment de se répéter d’une année sur l’autre. Car il suffit de passer au crible les différentes brochures de saison pour s’apercevoir que c’est souvent la même poignée d’artistes qui est produite, accueillie et diffusée par les théâtres nationaux, les centres dramatiques et les structures parisiennes. (Cliquer sur le titre pour lire l'article entier dans son site d'origine)
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 19, 2015 3:50 PM
Scoop.it!

Hortense Archambault présidente du CA du Conservatoire national supérieur d’art dramatique | Avignon 2015

Hortense Archambault présidente du CA du Conservatoire national supérieur d’art dramatique | Avignon 2015 | Artists in public spaces | Scoop.it
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 16, 2015 6:41 AM
Scoop.it!

Avignon : le chant magnétique d'Antoine et Cléopâtre

Avignon : le chant magnétique d'Antoine et Cléopâtre | Artists in public spaces | Scoop.it
Publié par Philippe Chevilley dans Les Échos : Ils sont entrés sans crier gare dans nos esprits et dans nos coeurs. Ils occupent tout l'espace de la scène et au-delà. Antoine et Cléopâtre se sont matérialisés au théâtre Benoît XII, sans riches costumes, sans autre décor qu'un ciel de toile et un jeu de planètes façon mobile de Calder. Un homme, une femme, comédiens, danseurs et chorégraphes, Vitor Roriz et Sofia Dias, redonnent vie aux deux amants mythiques par la grâce d'un théâtre subtil, inédit, presque chamanique. Le sorcier qui les met en scène est un jeune Portugais surdoué, Tiago Rodrigues, découvert au Théâtre de la Bastille, la saison dernière
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 15, 2015 7:54 PM
Scoop.it!

« Le Syndrome », de Sergio Boris et de l’École supérieure de théâtre de Bordeaux-Aquitaine, gymnase du lycée Saint-Joseph à Avignon

« Le Syndrome », de Sergio Boris et de l’École supérieure de théâtre de Bordeaux-Aquitaine, gymnase du lycée Saint-Joseph à Avignon | Artists in public spaces | Scoop.it
M
No comment yet.
Scooped by Le spectateur de Belleville
July 14, 2015 4:10 AM
Scoop.it!

Avignon : « Antonio e Cleopatra » de Tiago Rodrigues, un spectacle amoureux

Avignon : « Antonio e Cleopatra » de Tiago Rodrigues, un spectacle amoureux | Artists in public spaces | Scoop.it
Le spectateur de Belleville's insight:
Publié par Jean-Pierre Thibaudat sur son blog de Mediapart Scène de "Antonio e cleopatra" © christophe Raynaud de Lage Quelle plus belle langue que le portugais pour dire l’amour entre Antoine et Cléopâtre et la tristesse qu’en éprouvent les héros, pressentant que leur amour court à sa perte, pressentant aussi qu’un jour quelqu’un racontera son histoire ? C’est le genre de pensée qui vous picore amoureusement le vague à l’âme lorsque l’on sort de « Antonio e Cleopatra » écrit et mis en scène par Tiago Rodrigues. La légende d'Antoine et Cléopâtre Ce « quelqu’un » c’est Plutarque. Dans ses « Vies parallèles », il consignera par écrit cette histoire portée par des siècles de tradition orale. Shakespeare en suivra le script pour écrire sa pièce « Antoine et Cléopâtre » en prenant bien sûr quelques libertés. Plus près de nous, Joseph Mankiewicz en fera avec un film somptueux avec deux monstres sacrés Elizabeth Taylor (lire à ce sujet la biographie débridée et trouée de Jean-Paul Manganaro, « Liz T. » chez POL) et Richard Burton, ajoutant quelques kilomètres de pellicule à la légende. Le metteur en scène portugais Tiago Rodrigues a lu Plutarque et Shakespeare, a vu le film, et puis il a fermé les livres, remis le dvd dans sa pochette plastifiée. Mais je raconte peut-être tout à l’envers en chavirant la chronologie comme Rodrigues le fait lui-même dans son spectacle. C’est sans doute en pensant à Sofia Diaz et Vitor Roriz, deux de ses amis danseurs qu’il a eu l’intuition de ce que pouvait être son « Antonio e Cleopatra ». Et qu’il a commencé à écrire, dans la proximité de ces deux êtres, quelque chose de difficilement définissable qui n’est pas une pièce mais est cependant porté par la scène, qui n’est pas seulement un poème mais en a la magie sonore. Quelque chose qui tient de l’écho et de la réminiscence, qui part du souffle pour arriver aux mots.
No comment yet.