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Insecticides, fongicides... : des traces de pesticides dans plus de 70 % des fruits et quasiment la moitié des légumes non bio

Insecticides, fongicides... : des traces de pesticides dans plus de 70 % des fruits et quasiment la moitié des légumes non bio | Les Colocs du jardin | Scoop.it
La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse même la “limite maximale en résidus” : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires.

 

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 17h12

 

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NDÉ

Le rapport

 

Résidus de pesticides : classement des fruits et légumes vendus en France - Générations Futures, 22.02.2024 https://www.generations-futures.fr/actualites/residus-pesticides-classement/

 

 

[Image] Capture d'écran

 

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« Un monde sans insectes, ce serait une catastrophe »

« Un monde sans insectes, ce serait une catastrophe » | Les Colocs du jardin | Scoop.it

 

Par Coralie Schaub dans Libération - 11/04/2023

 

Le biologiste Dave Goulson publie un livre alarmant dans lequel il explique pourquoi nous ne pourrons pas survivre sans ces bestioles, dont les populations s’effondrent. Leur disparition rendrait la planète invivable pour les humains.

 

 

Lire l'article sur le site de "Libération" : 


https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/un-monde-sans-insectes-ce-serait-une-catastrophe-20230411_KXU7INKK35BIRK63L53BFAEYZ4/

 

 

C’est un livre choc. Aussi fascinant qu’horrifiant. Un nouveau cri d’alarme qui devrait nous extirper d’une torpeur individuelle et collective : en exterminant les insectes, nous condamnons notre civilisation. Dans Terre silencieuse, qui vient de paraître en français (Ed. Rouergue, 400 p., 23,80 euros), le biologiste britannique Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex, explique à quel point notre destin est lié à celui de ces bestioles, belles, intelligentes, captivantes, mystérieuses, que nous faisons pourtant disparaître à un rythme ahurissant. Pour l’instant, nous n’en avons décrit et nommé qu’environ 1,1 million d’espèces, mais il pourrait y en avoir cinq fois plus.

 

Signataire en 2017, avec 20 000 autres scientifiques du monde entier, d’un «avertissement à l’humanité» publié dans la revue Bioscience et appelant à éviter «une souffrance généralisée et une perte catastrophique de biodiversité», il se désole de constater que depuis, rien n’a changé ou presque. Il redoute plus que jamais un «cataclysme imminent» si nous n’agissons pas illico pour enrayer «l’apocalypse des insectes». Et insiste : les solutions sont là.

 
 

Pourquoi les insectes sont-ils vitaux pour nous ?

 

Nous en avons tous besoin, où que nous habitions, que nous les aimions ou pas. Ils constituent la nourriture de la plupart des espèces d’oiseaux, de presque toutes celles de chauve-souris, des araignées, musaraignes, lézards, batraciens ou de nombreux poissons comme la truite et le saumon. Ils fournissent aussi une foule de «services écosystémiques». Environ 80 % de toutes les espèces de plantes dépendent de la pollinisation par les insectes. Et les trois quarts des cultures que nous faisons pousser dans le monde ne donneraient pas de bonnes récoltes sans les pollinisateurs. Cela inclut presque tous nos fruits et légumes, le chocolat ou le café. Ne resterait que celles pollinisées par le vent, comme le blé, l’orge, le riz ou le maïs. Mais il y a bien plus que la pollinisation…

 

C’est-à-dire ?

 

Les coccinelles, perce-oreilles, guêpes ou syrphes aident à contrôler d’autres insectes «nuisibles» comme les pucerons. Les insectes contribuent aussi à aérer et assainir le sol. Ils recyclent le bois mort, les feuilles, cadavres et excréments animaux. C’est discret, peu glamour mais vital, car cela rend les nutriments à nouveau utilisables par les plantes. En Australie, où il n’y avait pas le bon type de bousiers pour éliminer les bouses des vaches importées, celles-ci se sont accumulées sur des milliers de kilomètres carrés, étouffant l’herbe. Et beaucoup d’éléments chimiques trouvés chez les insectes peuvent être utilisés en médecine, par exemple pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Chaque espèce qui s’éteint est une mine de médicaments potentiels disparue à jamais.

 

Un monde sans insectes, ce serait quoi ?

 

Ce serait la catastrophe. Il est difficile de voir comment les humains pourraient survivre sans les insectes. Peut-être qu’une poignée vivoterait, mais leur existence serait lugubre, morne, la civilisation disparaîtrait, de même que quasiment toutes les espèces de plantes et d’animaux. Ce serait un monde sans nourriture ou presque, sans fleurs, sans couleurs. Les insectes, qui sont à la base de la chaîne alimentaire, sous-tendent tout le reste. Si les pandas ou les rhinocéros s’éteignaient, ce serait triste, mais ça ferait peu de différence. Si nous perdions les insectes, tout s’écroulerait, pas uniquement les cultures agricoles. Et ce ne sont pas d’hypothétiques robots-abeilles qui nous sauveraient.

 

Le sous-titre de votre livre, en anglais, est «éviter l’apocalypse des insectes». Et vous écrivez que leur effondrement est «au cœur d’un cataclysme imminent». La situation est-elle si effroyable ?

 

Oui, cette «apocalypse» n’a pas encore eu lieu mais pourrait arriver demain. Ou alors, elle a eu lieu hier mais nous ne le savons pas encore. Nos écosystèmes appauvris sont résilients, mais jusqu’à un certain «point de rupture» que nous ne savons pas prévoir. Le biologiste américain Paul Ehrlich a comparé les espèces aux rivets d’un avion : si vous en enlevez un, deux, même dix, il vole toujours. Mais à un moment impossible à prédire, vous ôtez celui de trop et il s’écrase. Les insectes étant les rivets qui permettent aux écosystèmes de fonctionner, il semble prudent et urgent de freiner leur destruction.

 

Certaines conséquences de leur disparition sont déjà visibles. Les populations d’oiseaux qui en dépendent pour leur nourriture s’effondrent. En Angleterre, entre 1967 et 2016, le nombre de gobemouches gris a chuté de 93 %. Je n’en ai plus vu un seul depuis une vingtaine d’années, alors qu’enfant, j’en admirais très souvent. D’autres oiseaux très communs ont subi le même sort, comme la perdrix grise (-92 %), le rossignol (-93 %) ou le coucou (-77 %). Mais les humains souffrent déjà, eux aussi. Une étude publiée en décembre estime que 3 à 5 % de la production mondiale de fruits, légumes et noix sont perdus dans le monde à cause de la baisse du nombre de pollinisateurs, menant à une surmortalité de 427 000 personnes par an.

 

Pourquoi les populations d’insectes s’effondrent-elles à une vitesse folle ?

 

Il y a beaucoup d’inconnues car nous ne comptons pas la plupart des insectes et nous ne savons presque rien d’eux, y compris souvent de ceux que nous avons identifiés. Mais toutes les études de long terme qui ont été faites révèlent un déclin terrifiant. L’étude la plus connue est sans doute celle publiée en 2017 indiquant que le poids total des insectes pris au piège dans des réserves naturelles allemandes a chuté de 76 % en à peine vingt-sept ans, entre 1989 et 2016. Deux ans plus tard, une autre étude allemande constatait même un déclin encore plus rapide. Et les recherches dans d’autres pays développés vont dans le même sens. Les célèbres et merveilleux papillons monarques qui passent l’été aux Etats-Unis et au Canada et l’hiver au Mexique ont perdu 80 % de leur population entre 2006 et 2016. Pour ceux qui hivernent en Californie, c’est un quasi-anéantissement, avec une chute de 97 % entre 1997 et 2018. Ailleurs, les données manquent, faute d’études de long terme. L’étendue du déclin n’est pas connue en Amérique du Sud ou en Afrique, mais vu les pertes massives d’habitat sous les tropiques, dues notamment à la déforestation, il serait très surprenant que celle-ci ne soit pas considérable.

 
 

Nous manquons aussi de recul historique.

 

C’est vrai. L’étude allemande dont je viens de parler a démarré en 1989, soit vingt-sept ans après la publication du célèbre livre Printemps silencieux, de la biologiste américaine et lanceuse d’alerte Rachel Carson, qui insistait déjà sur l’effet des pesticides sur l’environnement, donc sans doute bien après le début du déclin des insectes. Nous pourrions facilement avoir déjà perdu 90 % de ceux qu’il y avait il y a une centaine d’années, avant l’apparition des pesticides et de l’agriculture industrielle. Et cela continue. C’est vertigineux, sidérant et la plupart des gens ne l’ont même pas remarqué, car nous souffrons tous d’une forme d’amnésie, générationnelle et personnelle. Nous acceptons comme normal le monde dans lequel nous grandissons, même s’il est très différent de celui dans lequel nos parents ont grandi et nous oublions même les changements graduels qui s’effectuent au cours de notre vie. La seule chose qui frappe l’esprit des plus de 40 ans est le fait que leur pare-brise ne soit plus constellé d’insectes après un voyage en voiture, comme c’était encore le cas à la fin du XXe siècle.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?

 

Les causes de la disparition des insectes sont multiples, mais toutes dues à l’homme. Nous détruisons leurs habitats pour les remplacer par du béton, des monocultures industrielles ou du gazon dénué de fleurs sauvages. Nous les exposons depuis des décennies à un cocktail mortel de pesticides de plus en plus dangereux. Par exemple, les néonicotinoïdes, qui attaquent le cerveau des insectes et altèrent leur système immunitaire, sont 7 000 fois plus toxiques que le DDT [un insecticide désormais interdit dans de nombreux payx, ndlr] et se répandent dans l’environnement. Ils sont massivement utilisés dans le monde, y compris dans les produits antipuces pour chiens et chats. Les fongicides et les herbicides comme le glyphosate sont eux aussi une tragédie pour les insectes. Nous introduisons des espèces invasives, des parasites et des maladies qui leur sont fatales. Nous illuminons de plus en plus la nuit (+2 à 6 % par an !), ce qui en tue des milliards. Ajoutez à cela les ravages croissants du dérèglement climatique et sans doute quantité d’autres causes que nous n’avons pas encore identifiées (nouveaux pesticides, métaux lourds, PCB [un polluant organique persistant], pollution de l’air). Tous ces facteurs de stress se cumulent, interagissent, de sorte que les insectes sont «bombardés» de toutes parts. Seules quelques espèces semblent profiter de notre présence et du changement climatique : malheureusement, il s’agit des cafards, moustiques, mouches ou punaises de lit…

 

Est-il trop tard ?

 

Je ne pense pas, je n’espère pas. Mais nous devons tous agir, d’urgence. Chacun peut faire de son jardin ou de son balcon une zone zéro pesticides parsemée de fleurs favorables aux pollinisateurs. La plupart d’entre nous pouvons acheter des produits de l’agriculture biologique, locaux, de saison. Nous pouvons réduire le gaspillage alimentaire et la consommation de viande : dans le monde, nous produisons trois fois plus de calories que nécessaire pour nourrir la population humaine, mais un tiers sert à engraisser les animaux et un autre tiers part à la poubelle. Nous pouvons voter pour des politiques vraiment prêts à agir. Prêts, surtout, à changer en profondeur le modèle agricole actuel, qui est un désastre et une impasse, pour produire une nourriture saine et abondante avec la nature et non contre elle. En réorientant les subventions, en taxant les pesticides… Nous avons les solutions, elles sont très simples, j’en cite beaucoup dans mon livre, mais elles gênent des lobbys puissants, qui bloquent.

 
 

L’ «alerte des scientifiques à l’adresse de l’humanité» que vous avez signée en 2017 ne semble pas avoir suffi à créer un électrochoc.

 

Hélas, non. C’était pourtant la deuxième alerte du genre après celle de 1992. Notre message était franc, direct, sans détour : la vie telle que vous la connaissez sur cette planète va prendre fin, votre civilisation va tomber en ruines si vous ne vous réveillez pas et ne stoppez pas la destruction de la nature. Si des dizaines de milliers de scientifiques disent cela, ils devraient être écoutés. Mais rien ne s’est passé. La plupart des gens, y compris des politiciens, ne comprennent pas la gravité de la situation. Je ressens une immense frustration, une colère, et je suis inquiet pour le sort de mes enfants et le monde dans lequel ils devront vivre. Tout le monde se préoccupe de ses enfants, n’est-ce pas ? Nous faisons tant de choses pour essayer de les aider… à part s’assurer qu’ils auront une planète vivable. Pourtant, rien ne nous oblige à continuer ainsi et à compromettre notre avenir à court terme. Nous recherchons toujours plus de combustibles fossiles, brûlons toujours plus de forêts équatoriales, mais nous pourrions arrêter demain. Il n’y a pas de fatalité. Si nous réapprenions à vivre avec la nature, à aimer et respecter les insectes, nous pourrions tous mener une existence épanouie. La prise de conscience croissante de ces enjeux, notamment par les jeunes, me donne un peu d’espoir."

 

 

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Insectes et agriculture : le déclin des pollinisateurs cause des décès humains

Insectes et agriculture : le déclin des pollinisateurs cause des décès humains | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Protegez les insectes alliees de l agriculture. Le declin de ces animaux pollinisateurs du a l utilisation des pesticides provoque des deces humains.

 

"Insectes pollinisateurs : leur déclin a un impact sur l'agriculture" 23/01/2023 08:23 (Par Anne-line Manduel) / RECYCONSULT.

 

 

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NDÉ

Ajout au flux automatique (lien d'origine)

 

« Protégez les insectes alliés de l agriculture. Le déclin de ces animaux pollinisateurs dû à l'utilisation des pesticides provoque des décès humains. »

 

[Image] Le lourd bilan du déclin des pollinisateurs sur la santé humaine dans le monde - Luke Schobert / Unsplash

 

via Geo.fr, 13.01.2023 https://www.geo.fr/environnement/leffroyable-bilan-de-mort-precoce-detres-humains-a-cause-du-declin-des-pollinisateurs-dans-le-monde-213197

 

 

L'étude

 

 

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NDÉ #2

 

Mise à jour au 20.02.2023

 

Insectes pollinisateurs : leur déclin a un impact sur l'agriculture 23/01/2023 08:23 (Par Anne-line Manduel)

 

L'impact des pesticides néonicotinoïdes utilisés dans les grandes cultures est nombreux

 

Le déclin des insectes qui participent à la pollinisation représente un danger pour les écosystèmes, pour l'environnement, l'agriculture biologique et la culture conventionnelle. La disparition de ces arthropodes, notamment des abeilles sauvages et domestiques, causerait des décès humains non négligeables.

 

Biodiversité : l'usage des pesticides chimiques rend les insectes vulnérables

 

"Les actualités générales mettent en garde les agriculteurs sur l'utilisation des pesticides comme les insecticides néonicotinoïdes, les herbicides, les fongicides et d'autres produits phytopharmaceutiques considérés comme biocides. L'épandage de ces produits chimiques pourrait aussi éliminer les bons insectes comme les abeilles. En plus des produits phytosanitaires utilisés par les agriculteurs, ce scénario est aggravé par les prédateurs et la destruction de la nature, notamment par les pollutions et le réchauffement climatique.

 

Le nombre des pollinisateurs influe sur la production agricole

Il n'est plus à démontrer que ces insectes sont indispensables sur l'agriculture bio. Les pollinisateurs agissent sur les trois quarts des champs cultivés. Malheureusement, ces animaux indispensables décroissent d'année en année, ce qui induit une perte de 3 à 5 % sur la production de noix, de fruits et légumes.

 

La diminution de la nourriture provoque des décès humains

D'après les scientifiques, 1 % des décès humains est dû à une mauvaise alimentation. Un régime déséquilibré peut être dû au déclin des insectes bénéfiques. Cette diminution de la nourriture saine met en danger la santé humaine, en provoquant des effets indésirables, des maladies cardiovasculaires, le diabète, l'obésité et l'AVC. Une alimentation malsaine serait aussi à l'origine de certains cancers.

 

Une alternative à la consommation de viande

 

Afin de limiter les besoins en terres arables, diverses initiatives mondiales ont essayé de promouvoir la consommation d'insectes. La production d'insecte en tant qu'aliment pour bétail a même été lancé par de nombreux projets, dont PROteINSECT l'Union européenne."

 

 

via le cache Google de https://www.reglementation-environnement.com/48533-insectes-pollinisateurs-leur-declin-a-un-impact-sur-l-agriculture.html. Il s'agit d'un instantané de la page telle qu'elle était affichée le 20 févr. 2023 05:53:40 GMT.

Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet

 

  • Les impacts sur la santé humaine mondiale actuelle d'une pollinisation insuffisante via l'alimentation - De www.geo.fr - 11 janvier, 20:21

 

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Pesticides à risques, 50 % de fruits et légumes contaminés

Pesticides à risques, 50 % de fruits et légumes contaminés | Les Colocs du jardin | Scoop.it
L’UFC-Que Choisir rend publique aujourd’hui une analyse critique des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France qui révèle que plus de la moitié des fruits et légumes de l’agriculture intensive testés sont contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens.

 

Le temps n’est plus au laxisme avec les pesticides - Action UFC-Que Choisir - UFC-Que Choisir, 24.03.2022

 

Sur la base de ce constat inquiétant, et alors que la FNSEA et le Ministre de l’agriculture, instrumentalisant les conséquences de la guerre en Ukraine, demandent de façon irresponsable un abandon des propositions européennes pour renforcer le cadre réglementaire sur les pesticides, l’Association saisit les autorités, dont l’ANSES, pour obtenir des procédures plus strictes d’autorisation des pesticides."

(...)

 

"On retrouve par exemple dans plus d’un quart des pomélos analysés (27,4 %), du pyriproxyfène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien et d’avoir contribué à des malformations de la tête et du cerveau observées au Brésil. Parmi les aliments les plus contaminés, on trouve les pommes (80 % des échantillons) où l’on détecte fréquemment du fludioxonil (48 % des échantillons), un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, ou encore la quasi-totalité des cerises (92 % des échantillons) notamment contaminées en phosmet (47 % des échantillons), un insecticide suspecté par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (Aesa) d’être toxique pour la fonction reproductrice."

(...)

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Pesticides au Maroc : 10 intrants chimiques dans le viseur de l’ONSSA

Pesticides au Maroc : 10 intrants chimiques dans le viseur de l’ONSSA | Les Colocs du jardin | Scoop.it

"10 substances chimiques actives qui entrent dans la composition de produits de traitement agricoles largement utilisés au Maroc sont en cours d’examen par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Des études ont mis en cause des intrants dans des dommages à la santé humaine, mais aussi à la mort massive d’abeilles ou d’espèces d’oiseaux."

 

Publié Le 09/02/2021 à 10h00

 

"L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) se penche sur le réexamen des pesticides à usage agricole, suite à l’avis de la commission interministérielle qui a tenu sa réunion les 13 et 22 juillet 2020. Depuis, l’instance a déclenché le réexamen de 10 matières qui entrent dans la composition de pesticides, d’herbicides et de fongicides. Selon un avis publié par l’institution, il s’agit du chlorothalonil, du diméthoate, du diquat, du fenthion, du glufosinate d’ammonium, de l’hexaconazole, du méthomyl, du paraquat, du thiaclopride et du thirame."

(...)

 

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Les SDHI, ces fongicides qui ne touchent pas que les champignons

Les SDHI, ces fongicides qui ne touchent pas que les champignons | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Des chercheurs français montrent que ces pesticides pourraient être parfois plus toxiques pour des organismes non cibles que pour les moisissures contre lesquelles ils sont censés agir.

 

Par Stéphane Foucart Publié le 07 novembre 2019 à 20h01 - Mis à jour le 08 novembre 2019 à 10h14 (abonnés)

 

"Au printemps 2018, une dizaine de chercheurs de plusieurs organismes de recherche publics (INRA, Inserm, CNRS, etc.) alertaient les autorités sanitaires françaises sur les risques présentés par une famille de fongicides de plus en plus utilisés en agriculture, les SDHI (pour « inhibiteurs de la succinate déshydrogénase »). Les lanceurs d’alerte apportent, jeudi 7 novembre dans la revue PLOS One, des éléments à l’appui de leurs inquiétudes.

 

Après avoir testé, in vitro, l’effet de huit molécules de la famille des SDHI sur un champignon (Botrytis cinerea) ainsi que sur des cellules d’abeille, de lombric et d’humain, les auteurs suggèrent que l’action des SDHI n’est pas spécifique : elle pourrait être tout aussi délétère pour des organismes non cibles."

(...)

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Pollution aux pesticides : deux châteaux bordelais en procès

Pollution aux pesticides : deux châteaux bordelais en procès | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Deux châteaux viticoles doivent s'expliquer mercredi devant le tribunal correctionnel de Libourne (Gironde) pour avoir procédé en 2014 à l'épandage de fongicides près d'une école où des élèves et une enseignante avaient été pris de malaises, un procès inédit dans le vignoble bordelais.

 

Publié le 19.03.2019

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2019 : Zéro phyto, année zéro

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Editorial des 4 Saisons du jardin bio par Marie Arnould.

 

[via] Les échos écolos - Newsletter, 08.01.2019 http://www.terrevivante.org/627-newsletter.htm

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"2019 signe la fin de la vente des produits phyto-sanitaires chimiques (pesticides, herbicides, fongicides) aux particuliers. Marie Arnould célèbre cette bonne nouvelle dans l’éditorial des 4 Saisons."

 

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Stop aux pesticides, nous voulons les coquelicots : l’Appel de Fabrice Nicolino

Stop aux pesticides, nous voulons les coquelicots : l’Appel de Fabrice Nicolino | Les Colocs du jardin | Scoop.it

... Nous avons connu la farce du Grenelle – l’annonce d’une réduction de 50 % des pesticides, suivie peu après des mots : « Si c’est possible » – ainsi que la création d’un plan coûteux, Écophyto, qui loin d’entraver le monstre, lui aura permis d’augmenter les tonnages épandus de 22 %.

 

Par Fabrice Nicolino – 24.07.2018


CRÉER DES MILLIERS D’ÉVÉNEMENTS

 

"Les discussions oiseuses sur le glyphosate ou les néonicotinoïdes n’auront pas masqué l’essentiel : quand une molécule est par extraordinaire chassée, d’autres, peut-être plus dangereuses encore, comme les SDHI (fongicides que les scientifiques soupçonnent de modifier l’ADN des humains, entraînant de nombreuses maladies, (ndlr), sont déjà dans la place. À la fin de l’année 2017, j’étais chaud bouillant, me demandant quoi faire qui ne serait ridicule. Fallait-il accepter un monde de malades de Parkinson, sans oiseaux, sans abeilles, sans papillons, sans fleurs sauvages ?"

(...)

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Cet Appel appartient à tous. D’ores et déjà, beaucoup le soutiennent. Charlie bien sûr, l’évêque de Troyes Mgr Marc Stenger – quelle rencontre, hein ? –, Matthieu Ricard, Didier Robiliard, président de France Parkinson, le réseau Biocoop, la LPO, le docteur Pierre-Michel Périnaud et derrière lui 1 200 médecins, Pierre Rabhi, Béatrice Lanson-Villat, présidente d’un réseau européen de femmes d’affaires, Féminin Pluriel, la chanteuse Émily Loizeau, qui prépare une chanson dédiée, tant d’autres. Cela commence à ressembler à un soulèvement pacifique de la société française."

 

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L’allélopathie, où la compétition rime avec chimie | Les jardins de Noé

L’allélopathie, où la compétition rime avec chimie | Les jardins de Noé | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Dans l’agriculture biologique, les plantes allélopathiques sont utilisées afin de pallier à l’interdiction des pesticides, fongicides et herbicides, en couvre-sol ou en rotation. Néanmoins, plusieurs précautions doivent être prises sur le potentiel allélopathique de la plante et les conditions de culture, notamment en diversifiant les plantes choisies en fonction des années, ces dernières modifiant les propriétés biologiques et physico-chimiques du sol.

Pour votre jardin, n’hésitez pas à vous intéresser aux potentiels de vos plantes à sécréter ces composés allélochimiques et cela pourra vous permettre d’éviter les mauvaises surprises !
Bernadette Cassel's insight:

 

Faute de mobilité, les plantes ont dû s’adapter aux attaques prédatrices d’autres organismes tels les insectes, les champignons et les bactéries ; cela par des mécanismes chimiques de défense pouvant avoir plusieurs fonctions. Ils peuvent être insecticides, anti-microbiens, voire pour certains herbicides. Actuellement, plus de 30 000 métabolites secondaires sont connus.

 

(extrait de la page Allélopathie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9lopathie)

 

 

 

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Face aux pesticides chimiques, les biopesticides tracent leur chemin

Face aux pesticides chimiques, les biopesticides tracent leur chemin | Les Colocs du jardin | Scoop.it

"Se passer des pesticides de synthèse : l’idée fait son chemin. Le « biocontrôle » a le vent en poupe, mais l’utilisation de produits d’origine naturelle suppose un changement du mode d’exploitation agricole."

 

Par Baptiste Giraud (Reporterre), 26.02.2018

 

« Produits utilisant des mécanismes naturels dans la lutte intégrée contre les ennemis des cultures » 

IBMA France, association créée en 1999, regroupe aujourd’hui une quarantaine d’entreprises. Des start-up… et des géants phytopharmaceutiques, comme Bayer, BASF, Syngenta ou Dow Agrosciences. « Les premières solutions de biocontrôle, dans les années 1970, ont été développées pour protéger les cultures de concombre face à certains insectes qui étaient devenus résistants aux solutions conventionnelles », reconnaît Denis Longevialle, avant d’ajouter que les préoccupations environnementales n’étaient « probablement » pas absentes de la démarche.

 

Mais le cadre réglementaire des produits de biocontrôle n’a été fixé qu’en 2014, par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Ces produits y sont définis comme des « agents et produits utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures », et déclinés en quatre catégories :

 

  • les macroorganismes (des insectes, par exemple les coccinelles, prédatrices naturelles des pucerons) ;

 

  • les microorganismes (des bactéries comme le bacille de Thuringe, l’insecticide le plus utilisé en bio) ;

 

  • les médiateurs chimiques (phéromones ou kairomones, des hormones sexuelles qui désorientent les insectes ou les attirent dans des pièges) ;

 

  • les substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale (par exemple le soufre, qui a des propriétés fongicides)."

(...)

 

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Un potager pour la station spatiale internationale

Un potager pour la station spatiale internationale | Les Colocs du jardin | Scoop.it
La dernière fusée à avoir quitté la Terre, le 20 février en Floride, a décollé avec le matériel d'une expérimentation particulière : tenter de cultiver des légumes dans la station spatiale internationale à partir de boutures.

 

Campagnesetenvironnement.fr, 22.02.2017

 

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[Image] Le lancement de l'expérience de culture dans l'espace est soutenu par la recherche sur les fongicides de Basf. Crédit photo : Basf

 

via Cultiver des plantes dans l'espace en apesanteur
http://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/appros-phytosanitaire/article/basf-parraine-un-projet-de-culture-de-plantes-dans-l-espace-216-109940.html

 

À lire aussi :

 

 

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Fongicides, herbicides et pesticides : les collectivités ne peuvent plus les utiliser depuis le 1er janvier. Quelles conséquences pour les villes et villages ? Des espèces animales ou végétales vont-elles réapparaître ? Benoît Hartmann, porte-parole de l’ONG France Nature Environnement, a répondu à nos questions.
Eben Lenderking's curator insight, January 8, 2017 5:00 AM

Tenemos que aprender de los Frances, que ya no permiten el uso de las pesticidas y fungicidas en las aereas urbanas y semi-urbanas para dar mas chance a las mariposas y abejas...Contraste con nosotros donde se puede conseguir estos venenos en cualquier Home Depot o otra tienda.

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Persistance des résidus de pesticides dans les sols : intérêt d’une surveillance nationale | INRAE

Persistance des résidus de pesticides dans les sols : intérêt d’une surveillance nationale | INRAE | Les Colocs du jardin | Scoop.it
COMMUNIQUE DE PRESSE - A la différence de ce qui est fait pour les milieux aquatiques et l’atmosphère, la surveillance de la contamination des sols par les pesticides n’existe pas à l’échelle du territoire. Or, des travaux récents de chercheurs INRAE, en collaboration avec l’Université de Bordeaux, montrent qu’un grand nombre de substances, en quantité importante, y persistent sous forme de résidus. Des résultats parus dans la revue Environmental Science & Technology.

 

INRAE

Publié le 24 mai 2023

 

"... Les molécules les plus fréquemment détectées sont le glyphosate et l’AMPA, son métabolite principal, présents dans 70% et 83% des sols prélevés. Des fongicides de la famille des triazoles (époxiconazole) ou des fongicides inhibiteurs succinate deshydrogénase (SDHI) sont également retrouvés dans plus de 40% des sites, tout comme des insecticides de la famille des pyréthrinoïdes comme la tefluthrine[1]. Si la majorité des substances recherchées sont utilisées uniquement en agriculture conventionnelle, quelques molécules peuvent cependant être utilisés en agriculture biologique, comme les pyréthrinoïdes.

 

Si les herbicides contribuent le plus aux concentrations totales en pesticides retrouvées dans les sols, le risque majeur estimé pour les vers de terre est dû aux insecticides et aux fongicides. Les risques de toxicité chronique pour ces vers de terre sont modérés à forts pour toutes les parcelles cultivées."

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Le Canada à la rescousse du monarque

Le Canada à la rescousse du monarque | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Après que le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’inscrire le célèbre papillon dans sa loi sur les espèces en péril, Ottawa s’engage à protéger le « champ des monarques », un vaste espace vert loué par Aéroports de Montréal…

 

WWF, 13 janvier 2023

 

Un règne en péril

"35 M : C'est le nombre estimé de monarques en 2014, contre près d'un milliard à la fin des années 1990.

 

Nuée jaune orangée, ils jaillissent par milliers, flot ininterrompu de monarques, en route vers le Mexique. Le spectacle est magistral. Tout commence au Canada pour ce superbe papillon qui s’apprête à réaliser une prodigieuse migration de plus de 4 000 kilomètres... Dès que les températures commencent à baisser et les jours à raccourcir, l’élégant lépidoptère se met en route, cap sur le Sud !

 

Hélas, les monarques sont de moins en moins nombreux à entreprendre ce long voyage. En 2014, on a estimé qu’ils n’étaient pas plus de 35 millions contre près d’un milliard à la fin des années 1990. En juillet 2022, le papillon est entré sur la « liste rouge » des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dans la catégorie « en danger ».

 

En cause, le changement climatique et la perte d’habitat qui déciment les monarques. Mais aussi et surtout les pesticides qui mettent à mal l’asclépiade, une plante indispensable à leur survie. D’abord parce que le papillon s’en nourrit exclusivement, ensuite parce que la femelle en a besoin pour y déposer ses œufs immédiatement après avoir été fécondée.

 

Réduire drastiquement l’usage des pesticides

93% de nos cours d'eau et 70% de nos eaux souterraines sont aujourd’hui pollués par les pesticides.
 

La France est le premier pays consommateur d’herbicides, de fongicides et d’insecticides en Europe, et le troisième dans le monde. Voilà un record dont on se passerait bien, tant les conséquences sont lourdes. 93% de nos cours d'eau et 70% de nos eaux souterraines sont aujourd’hui pollués par les pesticides. Cet usage intensif induit des perturbations, à des degrés divers, sur tous les êtres vivants exposés à ces substances et déstabilise des écosystèmes entiers.

 

Plaidant en faveur d’une agriculture biologique, en permaculture ou à bas niveau d’intrants, le WWF souhaite refonder un nouveau pacte agricole et alimentaire. Aux côtés de l’ONG Birdlife et du Bureau européen de l’environnement, nous avons lancé la campagne Living Land pour appeler les citoyens à répondre à la grande consultation publique européenne sur la PAC, politique agricole commune. Au total, 250 000 personnes ont participé, exhortant la Commission européenne à mettre en œuvre une politique agricole européenne juste, écologiquement durable, saine et responsable.

  

Un nouveau statut de protection

20 ha : C'est la superficie du “champ des monarques”, situé au nord des pistes d’atterrissage de l’aéroport Montréal-Trudeau.

En novembre dernier, le gouvernement canadien a annoncé publiquement son intention de mieux protéger le monarque. Pour le sauver d’une disparition annoncée, le papillon sera inscrit dans la loi du pays sur les espèces en péril. Concrètement, ce nouveau statut devrait permettre de mieux protéger les lieux qu’il fréquente car il implique l’élaboration d’un vaste plan de rétablissement au sein duquel la protection de ses “habitats essentiels” devient primordiale. Un cas pratique vient justement d’en attester.

 

En effet, “le champ des monarques” est un espace vert de 20 hectares, situé au nord des pistes d’atterrissage de l’aéroport Montréal-Trudeau ; le terrain appartient au gouvernement fédéral, qui le loue à la société Aéroports de Montréal. Or, l’année précédente, cette dernière a rasé, sans autorisation, la végétation de ce site naturel essentiel au cycle de vie du papillon car l’asclépiade y pousse en abondance. Depuis, la polémique ne cesse d’enfler. Des citoyens sont montés au créneau pour réclamer la protection de ces terrains qui constituent par ailleurs des zones de nidification pour plus de 150 espèces d’oiseaux.

 

Tandis que le ministre canadien des transports mettait en avant le bail à long terme signé avec l’Aéroport pour justifier son incapacité à agir, Steven Guilbeault, le Ministre de l'Environnement et du Changement climatique a, lui, pris la position inverse. Au beau milieu de la COP15 sur la biodiversité, il a affirmé qu’avec l’inscription du monarque sur la liste des espèces en péril, il disposait maintenant de leviers qu'il avait bien l’intention d’actionner pour protéger ces terrains fédéraux !"

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Dans les campagnes françaises, l’exposition de la faune aux pesticides est généralisée

Dans les campagnes françaises, l’exposition de la faune aux pesticides est généralisée | Les Colocs du jardin | Scoop.it

 

Plus d’une centaine de molécules issus des insecticides, des herbicides et des fongicides ont été détectés par une équipe de chercheurs chez des petits mammifères des zones agricoles.

 

Par Stéphane Foucart

Publié le 13 octobre 2022

 

"Insecticides, herbicides, fongicides… Plus d’une centaine de molécules différentes : c’est ce qu’une équipe d’une vingtaine de chercheurs français et luxembourgeois conduits par Céline Pelosi (Inrae) et Clémentine Fritsch (CNRS) a découvert en analysant l’exposition aux pesticides de la petite faune familière des zones agricoles françaises. Leurs travaux, publiés dans la dernière édition de la revue Scientific Reports, sont les premiers à documenter aussi précisément l’imprégnation des petits mammifères sauvages aux agrotoxiques.

 

« Nos résultats remettent en question l’efficacité des mesures de protection de la faune sauvage vis-à-vis des pesticides », écrivent les auteurs. Ils suggèrent l’existence de risques jusqu’ici insoupçonnés pour les écosystèmes, générés par l’exposition simultanée et chronique à un grand nombre de traces de substances de synthèse. Les chercheurs proposent le concept de « biowidening » pour décrire l’élargissement du spectre des expositions retrouvées dans les chaînes alimentaires. « C’est très différent de ce qui était observé il y a un demi-siècle, avec des expositions fortes à un petit nombre de substances chimiques », détaille Clémentine Fritsch, chercheuse au laboratoire Chrono-environnement (CNRS, université de France-Comté)."

(...)

 

[Image] Musaraigne musette (Crocidura russula) mangeant un ver de terre, en France, en mai 2019. DANIEL HEUCLIN/BIOSPHOTO

 

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NDÉ

L'étude

 

 

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Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données »

Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données » | Les Colocs du jardin | Scoop.it
L’expertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances sur les liens entre exposition aux pesticides et santé humaine au travers d’une analyse critique de la littérature scientifique internationale.

 

 

"Les pesticides regroupent l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables et les organismes jugés nuisibles. Ils suscitent de nombreuses inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine, et plus largement sur l’environnement. En 2013, à la demande de la DGS, l’Inserm avait publié une expertise collective « Pesticides : effets sur la santé ». En 2018, cinq directions générales ministérielles[1] ont saisi l’Institut afin qu’il réactualise cette expertise et y inclue de nouvelles thématiques.

 

Le groupe d’experts réuni par l’Inserm a analysé la littérature scientifique récente afin d’examiner le lien entre une vingtaine de pathologies et les pesticides. Il analyse aussi les effets sanitaires de deux substances actives et d’une famille de pesticides : le chlordécone, le glyphosate et les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi)."

(...)

 

[Image] via Adobe Stock

 

  • Pour aller plus loin sur les six pathologies de l’adulte pour lequel un lien de présomption forte a été établi avec l’exposition professionnelle aux pesticides

 

Lymphome non hodgkinien : des liens entre l’exposition au malathion, au lindane, au DDT et aux organophosphorés (++) avait été identifiés en 2013. Les données récentes permettent de conclure à une présomption de lien plus forte en 2021 pour le diazinon (++) et le chlordane (+). Pour le glyphosate, la présomption de lien est renforcée pour l’exposition professionnelle (+). Un niveau de présomption faible est rapporté pour la première fois pour le dicamba (±). Les données suggèrent également des liens entre des sous-types de LNH et certains pesticides.

 

Myélome multiple :  pour la première fois, des liens avec des substances actives sont mis en évidence pour la perméthrine (+) et pour le carbaryl, le captane, le DDT et le glyphosate (±).

 

Cancer de la prostate : cette analyse renforce le rôle évoqué en 2013 de l’exposition professionnelle à certains insecticides organophosphorés comme le fonofos (+) et mettent en évidence celui du terbufos (+) et du malathion (+) ainsi que d’un insecticide organochloré (aldrine, +). Elle souligne un risque plus élevé de développer une forme agressive de la maladie, suggérant ainsi un rôle possible sur la progression de la maladie et pas uniquement sur la survenue. Pour le chlordécone, l’expertise conclu à un niveau de présomption fort (++) et estime qu’une relation causale est vraisemblable.

 

La maladie de Parkinson : les données confirment le lien avec le paraquat (+) et de nouvelles études évoquent des liens avec une présomption faible (±) avec des matières actives de la famille des fongicides dithiocarbamates (zinèbe, zirame et mancopper). Les nouvelles études sur l’exposition des riverains des terres agricoles suggèrent une présomption faible du lien avec les pesticides en général.

 

Les troubles cognitifs : la présomption d’un lien est passée de moyenne à forte (++) avec l’exposition aux pesticide, principalement des organophosphorés, chez les agriculteurs. Les études les plus récentes se sont élargies aux riverains de zones agricoles ou à la population générale et ont permis de conclure à une présomption moyenne (+).

 

La santé respiratoire (non traitée en 2013) : une présomption forte entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la survenue de BPCO et de bronchite chronique est établie. Un lien est identifié entre dix-sept substances actives et une pathologie ou une atteinte d’un paramètre de la fonction respiratoire avec en majorité un niveau de présomption faible (±). Pour évaluer la plausibilité biologique de ce lien, trois effets ont été étudiés en toxicologie (stress oxydant, mitotoxicité et immunomodulation) et parmi ces 17 pesticides, 11 sont associés à au moins deux effets toxicologiques et deux, la perméthrine et le chlorpyrifos, aux 3 effets.

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Pesticides et effets sur la santé : un lien avéré selon les nouvelles données de l'expertise collective réalisée par l'Inserm - De www.liberation.fr - 30 juin, 23:57

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Une évaluation grandeur nature de l’impact des pesticides sur les vers de terre

Une évaluation grandeur nature de l’impact des pesticides sur les vers de terre | Les Colocs du jardin | Scoop.it

Les autorités européennes en matière d’homologation des pesticides (l'EFSA) ont souligné que l'évaluation des risques écologiques des pesticides doivent aller plus loin en prenant davantage en compte les impacts des produits chimiques sur la biodiversité dans les conditions de terrain. Une étude parue dans Ecotoxicology and Environmental Safety et menée en partie au sein de l’UMR ECOSYS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Versailles) sur des résultats acquis durant 2 ans sur une parcelle test d’INRAE Versailles a mis en évidence les impacts de deux formulations commerciales de fongicides couramment utilisés en agriculture conventionnelle (Swing® Gold, composé d’époxiconazole et de dimoxystrobin) ou en agriculture biologique (Cuprafor Micro®, composé d’oxychlorure de cuivre).

 

Cette étude a non seulement permis d’identifier les espèces de vers de terre les plus sensibles à ces pesticides, mais également d’étudier la récupération des populations et de la communauté dans son ensemble dans les différentes modalités testées. Enfin, ce travail a pointé du doigt certaines faiblesses méthodologiques de la norme internationale en vigueur pour déterminer les effets des pesticides sur les vers de terre sur le terrain.

 

 

Contact : celine.pelosi@inrae.fr


Via Life Sciences UPSaclay
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Après le glyphosate, les pesticides SDHI, nouveau danger sanitaire ?

Après le glyphosate, les pesticides SDHI, nouveau danger sanitaire ? | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Fraises, salades, pommes, vignes, champs de blé dur ou d’orge d’hiver… l’agriculture est friande des molécules SDHI, qui visent à détruire champignons et moisissures. Un collectif de scientifiques s’inquiète des risques de ces fongicides sur la santé des organismes vivants, dont les humains.

 

 

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La carte de France du cuivre recouvre celle du vin et des vergers

La carte de France du cuivre recouvre celle du vin et des vergers | Les Colocs du jardin | Scoop.it

[Image] Les teneurs en cuivre total des horizons de surface (0-30 cm) des sols de France. 

 

Une fois que le cuivre entre dans le sol, il y reste et s'accumule. C'est son principal défaut. En métropole, certains territoires sont fortement contaminés, avec jusqu'à 508 mg/kg de cuivre retrouvés, comme le montre une carte d'un groupement de scientifiques travaillant sur les sols, le GisSol. Les teneurs les plus fortes sont relevées dans les zones où sont installés de nombreuses vignes et vergers, ce qui "résulte des traitements fongicides récurrents", explique le ministère de la Transition écologique. C'est notamment le cas de la Gironde.

 

C'est le pesticide quasi incontournable en agriculture bio : faut-il se méfier de la bouillie bordelaise et du cuivre qu'elle contient ? Par Louis Boy, 31.01.2019

 

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Des mélanges de pesticides réduisent l’activité des abeilles

Des mélanges de pesticides réduisent l’activité des abeilles | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Des chercheurs de l’Inra et leurs collaborateurs ont mis en évidence un nouvel effet sublétal des mélanges de pesticides sur les abeilles, perturbant leur métabolisme énergétique et réduisant leurs performances. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue Science of the Total Environnent.

 

Par Cédric Alaux, Maryline Pioz, Fabrice Réquier, Cyril Vidau, 20/09/2018. Mis à jour le 02/10/2018
 

Identification des mélanges toxiques

 "À partir des informations issues de l’Observatoire des Résidus de Pesticides (ORP) dans l’alimentation de l’abeille, mis en place par l’ITSAP et l’unité Inra Abeilles et Environnement, les chercheurs ont d’abord étudié les relations entre la dynamique des populations d’abeilles et la présence de pesticides dans les pollens qu’elles butinaient. Quatre mélanges de pesticides, principalement composés de fongicides utilisés en arboriculture, maraichage et en grandes cultures, ont ainsi pu être mis en relation avec des affaiblissements de colonies. Ces mélanges ont été ensuite reproduits et testés afin d’étudier de plus près les modifications physiologiques et comportementales qu’ils provoquaient sur les abeilles."

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L'alternative aux pesticides, insecticides et fongicides : le biocontrôle

L'alternative aux pesticides, insecticides et fongicides : le biocontrôle | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Le bio ne représente que 6,6% des terres cultivées en France. Le recours aux produits chimiques de synthèse reste majoritaire pour lutter contre les ravageurs et les maladies. Pourtant les chercheurs explorent de nombreuses pistes alternatives.
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Alerte scientifique sur les fongicides - Libération

Alerte scientifique sur les fongicides - Libération | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Après les effets nocifs des insecticides et herbicides utilisés dans l’agriculture, des chercheurs dénoncent dans «Libération» des produits, les «SDHI», qui empêchent le développement des champignons en bloquant leur respiration. Passant dans la chaîne alimentaire, ils pourraient affecter gravement la santé des humains.

 

 

 "Dans une tribune publiée en exclusivité, des chercheurs appellent à suspendre l’utilisation de ces produits utilisés dans l’agriculture tant qu’une estimation des dangers pour la santé n’aura pas été réalisée par des organismes publics et indépendants des industriels."
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Des plantes comme alternative à la chimie

Des plantes comme alternative à la chimie | Les Colocs du jardin | Scoop.it

"(...) Plusieurs études ont évalué le potentiel des plantes pesticides utilisées traditionnellement en Afrique de l’Ouest. Leurs conclusions sont intéressantes : de nombreuses plantes ont un réel effet sur les agresseurs des cultures.

 

C’est notamment le cas du margousier ou neem (Azadirachta indica), arbre originaire d’Inde dont les feuilles et les graines ont des propriétés insecticides, antifongiques et vermifuges. L’application d’extraits de margousier sur des cultures de tomates permet notamment de diminuer la sévérité des infections par les champignons, de limiter l’éclosion des œufs des lépidoptères, ou de modifier la fécondité ou le comportement de certains insectes. Les populations de chenilles ou de pucerons sont moins importantes sur les parcelles traitées de cette façon que sur les autres.

 

D’autres plantes permettent d’obtenir des résultats similaires : c’est notamment le cas de substances épicées tirées du poivre de Guinée (Xylopia aethiopica), de la moutarde noire (Sinapsis nigra) ou du tabac (Nicotiana tabacum). Sur des parcelles traitées par ces extraits, les populations de coléoptères, d’aleurodes ou de thrips voient leurs tailles diminuer de 61 à 78 %. L’éradication n’est pas totale, mais permet d’assurer un rendement équivalent à celui obtenu sur des parcelles traitées par des insecticides de synthèse. Qui plus est, ces effets peuvent être améliorés en mélangeant des extraits de diverses espèces de plantes pesticides.

 

Enfin, certaines espèces, comme celles appartenant au genre Ocimum (qui contient notamment le basilic), présentent l’avantage d’avoir non seulement des vertus pesticides, mais aussi médicinales, et d’être également consommées comme légumes feuilles ou épices. Cette polyvalence renforce grandement leur intérêt." (...)
 

Les plantes pesticides au secours des cultures. Par Pierre Silvie & Pierre Martin, 27.11.2017

 

 

[Image] Les feuilles du margousier ont des propriétés insecticides. Shutterstock

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Quand les fongicides font bzzzzzz

Quand les fongicides font bzzzzzz | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Des bourdons distribuent des fongicides biologiques au cœur des fleurs de fraisiers et framboisiers. Cette innovation développée par les groupes Lallemand et BioBest est primée lors du concours Sival innovation 2017 qui se déroulera à Angers du 17 au 19 janvier.

 

Par Pauline Bourdois. Entraid', 09.01.2017

 

"... Les ruches de bourdons sont équipées d’un distributeur par lequel les bourdons doivent passer pour sortir de la ruche. Le biofongicide se colle à leurs pattes. Les bourdons s’envolent et déposent le Gliocladium directement sur les fleurs qu’ils visitent en les pollinisant."

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[Image] La combinaison du Flying doctors® et du Prestop® 4B est lauréate du concours Sival Innovation 2017 dans la catégorie «Intrants, protection des cultures, fertilisations»

Bernadette Cassel's insight:

 

→ Lallemand trouve une nouvelle parade pour la pourriture grise - From www.lesechos.fr - December 2, 2016 5:07 PM

 

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