Political uncertainty in Canada and an unpredictable U.S. president could challenge Canada’s water sovereignty, says policy expert.
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Sylvain Rotillon
onto water news January 15, 9:48 AM
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Political uncertainty in Canada and an unpredictable U.S. president could challenge Canada’s water sovereignty, says policy expert.
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![]() rapport 2024 de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement.
Sylvain Rotillon's insight:
L'article évoque le mur d'investissement devant lequel se trouvent les services publics d'eau et d'assainissement en mettant l'accent sur les besoins de traitement face aux pollutions. Il est certain que la protection de la ressource reste un sujet majeur et non pris en compte à son juste niveau, en particulier en ce qui concerne les pollutions d'origine agricoles, les pesticides essentiellement, auxquels il faut rajouter les PFAS (mais que l'on retrouve aussi dans certains produits phytos) et autres substances industrielles. Mais c'est loin d'être le seul point de préoccupation. La question du renouvellement des réseaux reste une préoccupation qui devrait être majeure, mais n'en fini pas d'être repoussée. Cela fait des décennies que le taux de renouvellement ne permet pas de couvrir les besoins, pourtant, aucune amélioration de ce côté. L' Infographie_Sispea n'ose même plus mettre le taux pour parler pudiquement de km renouvelés et donner l'impression que c'est important. Pourtant, avec un taux de 0,65%, en légère baisse par rapport à 2022 Les Canalisateurs insistent sur l'urgence de renouveler les réseaux on fait environ 2 fois moins que le besoin estimé. De l'eau à prix d'or ? En laissant ainsi se dégrader le patrimoine, que dira-t-on quand les vraies factures arriveront ?
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mesinfos
La Commune de Villeneuve-Saint-Georges a entamé des démarches pour rejoindre le Sedif au détriment de la Régie des eaux de la Seine et de l'Orge.
![]() Localtis : 21 nouvelles collectivités viennent d’intégrer le programme d’accélération de la réutilisation des eaux usées traitées (Reut) littoral, lancé en 2024 par le Cerema et l’Anel, avec le soutien des agences de l’eau, de l’Office français de la biodiversité et de la Banque des Territoires. Elles vont être accompagnées par le Cerema pour monter des projets d’études d’opportunité ou de faisabilité en vue de bénéficier d’une aide financière pouvant aller jusqu’à 80%.
![]() Grâce à une intense opération de lobbying jusqu’au plus haut sommet de l’État, le groupe Nestlé a réussi à mettre en place une filtration illégale de son eau en bouteille, malgré l’opposition farouche du directeur général de la santé. Révélations.
Sylvain Rotillon's insight:
L'enquête est accablante et pose la question du positionnement de l'Etat comme garant de l'intérêt général tant ici on voit la perméabilité avec les intérêts privés d'une multinationale, défendus au plus haut niveau de l'Etat. Il faut rappeler l'article premier de la loi sur l'eau de 1992 : L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. Les mots sont forts, si on ne parle pas de "bien commun", le terme n'était pas usité à l'époque, le sens s'en rapproche. Or on constate que l'Etat a failli en tant que garant de ce patrimoine commun, en n'agissant pas pour préserver la qualité en amont, en laissant des industriels exploiter une ressource dégradée, en mentant aux consommateurs, en surfacturant un produit (le prix d'une bouteille de Vittel tourne autour de 0,50€, 1 000 litres d'eau potable, livrées à domicile coûtent en moyenne 2,13€, or les eaux de Nestlé sont traitées au même titre que l'eau du réseau comme on l'apprend ici). Pour sortir de cette captation de l'intérêt général par l'intérêt privé, c'est à une profonde refonte de la gestion de ces biens qu'il faut procéder, pour rejoindre l'esprit de la loi et faire de l'eau un bien vraiment commun.
![]() Dans une note d’analyse dévoilée ce lundi 20 janvier, France Stratégie explore trois scénarios sur la demande d’eau à venir. Seule une société plus sobre pourrait permettre de limiter fortement la pression sur la ressource, notamment l’été.
Sylvain Rotillon's insight:
En matière de consommation d'eau, on est dans une logique de besoins artificiels. Artificiels car on s'est en grande mesure déconnectés des réalités du cycle de l'eau, en cessant de prendre en compte la disponibilité réelle à un instant en un lieu donné, mais aussi artificiels car on consomme cette eau pour répondre à des productions et pratiques qui ne sont plus adaptés, si elles l'ont jamais été, au contexte dans lequel elles ont lieu. Productions agricoles, pratiques de loisir en particulier sont localisées selon des logiques hors sol pour lesquelles on va forcer le milieu à s'adapter à cours d'intrants divers et d'adduction d'eau par l'exploitation de ressources lointaines (en distance ou profondeur), par stockages de plus en plus conséquents. C'est une logique de fuite en avant qui fait l'objet de l'alerte lancée par cette note. Si on continue à courir après ces besoins artificiels, on va dans le mur car la ressource disponible diminue. Et toutes les solutions technologiques n'y pourront rien, elles ne servent qu'à retarder l'échéance, enrichir ceux qui les vendent et entretenir l'illusion qu'on peut ne rien changer.
![]() Political uncertainty in Canada and an unpredictable U.S. president could challenge Canada’s water sovereignty, says policy expert.
Sylvain Rotillon's insight:
On a tous entendu parler de la volonté de Trump de faire du Canada le 51ème Etat, mais beaucoup moins de l'exploitation des ressources en eau qui en est une déclinaison concrète, l'argument de fond étant bien de mettre la main sur les ressources des territoires concernés. On est dans ces visions des grandes heures de la toute puissance humaine, en version XXL, on parle de Trump, avec un projet de "robinet géant" qui constitue à prélever l'eau du Grand nord canadien pour l'acheminer en... Californie. Le tout bien sûr sans associer les habitants des territoires concernés, sans aucune idée des impacts potentiels à ainsi aller contre la logique du cycle de l'eau. Ces grands projets qui tordent le bras aux dynamiques naturelles et sont pensés en l'absence de tout débat local renvoient à ces projets portés par les régimes totalitaires qui ont aboutit à la mort de la mer d'Aral ou au barrage envisagé au Tibet qui menace tout un territoire. On est loin ici de la fine approche des territoires de l'eau de l'ouest américain défendue par John Powell au XIXème siècle et qui pensait le découpage administratif selon les bassins versants.
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mesinfos
On connaîtra fin janvier la décision du tribunal administratif de Melun au sujet de la demande d’annulation de deux nouveaux puits de pétrole à Nonville.
Sylvain Rotillon's insight:
La régression du droit de l'environnement que l'on note depuis quelques années et qui tend à s'accélérer sous tous les prétextes (souveraineté, transitions, social, écologie positive...), se traduit dans les faits par des projets concrets comme celui des forages pétroliers menaçant l'eau potable sans que le juge administratif ne les interdise. Loin des discours de sortie des énergies fossiles et d'électrification généralisée, on reste bien sur les visions du siècle passé, bien décidés à exploiter jusqu'au bout chaque ressource où qu'elle soit. Au nom de la transition, il faut exploiter le lithium nécessaire aux batteries, tout en continuant à exploiter le pétrole, sans doute au nom des classes populaires qui ne peuvent acquérir une voiture électrique... On est dans ce que dénonce Fressoz, absence de transition énergétique, mais bien accumulation des sources d'énergie pour en consommer toujours plus. Les ressources en eau sont vues comme accessoires, on ne prend même pas la peine de faire une étude d'impact correcte sans que ça dérange sur le fond le TA. Surtout ne changeons rien...
![]() Quatre réserves, dont celle de Sainte-Soline, sont illégales en l’absence de dérogation « espèces protégées »
Sylvain Rotillon's insight:
La victoire proclamée contre les bassines est plus symbolique qu'autre chose à ce stade. Sur le fond, la captation de la ressource en eau pour un modèle agricole non durable et au profit d'un groupe restreint, loin d'une logique de bien commun, il n'y a pas de changement. La "victoire" est liée à une faute de procédure, le manque d'une pièce dans le dossier, une dérogation relative aux espèces protégées menacées par certaines bassines. C'est assez classique que les projets soient remis en cause sur des vices de procédure plus que sur le fond, ce qui ne signifie pas que le fond en question soit juste, mais qu'il est en général conforme au droit. Ce que ces décisions soulignent en creux, c'est en fait une forme d'inadaptation du droit face à des enjeux actuels de gestion durable des territoires.
![]() Localtis : Pour mieux anticiper et planifier les prélèvements d’eau des ICPE, le Conseil général de l’économie (CGE) et l'Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) préconise dans un rapport dédié de fixer des plafonds adaptés à la situation hydrique locale dans les zones en tension quantitative, et d’orienter les nouvelles implantations d’usines en fonction de la disponibilité de la ressource.
![]() 70 % de l’eau douce planétaire est utilisée par l’agriculture. Pour mieux gérer cette ressource, les compteurs d’eau communicants paraissent intéressants. Mais comment développer leur usage ?
![]() Localtis : Un arrêté modificatif, paru ce 20 juillet, fait évoluer le référentiel de contrôle des dispositifs d’autosurveillance des ouvrages d'assainissement et de la masse d'eau réceptrice des rejets.
![]() Localtis : Très attendus par les collectivités territoriales, le décret et l’arrêté encadrant les usages domestiques des eaux impropres à la consommation humaine (EICH) sont parus ce 13 juillet. Les bâtiments d’habitation (collective et individuelle), les établissements recevant du public, les bâtiments professionnels, ceux des entreprises ou des collectivités, peuvent, s’ils le souhaitent, mettre en œuvre cette solution dont le but est de réduire la pression sur une ressource de plus en plus disputée.
![]() Localtis : En fournissant des projections hydro-climatiques à une échelle territoriale et des outils de diagnostic et d’aide à la décision, les projets Explore2 et LIFE Eau&Climat ont pour objectif commun d’accompagner les acteurs des territoires pour engager des stratégies d’adaptation de la gestion de l'eau face au changement climatique. Les résultats, qui viennent tout juste d’être dévoilés, associés à une batterie d’outils et de guides, sont d’ores et déjà accessibles via le centre de ressource Gest’Eau et le nouveau portail dédié baptisé DRIAS-Eau. |
![]() Localtis : Le secteur touristique a adopté trois plans de sobriété hydrique. Dans chaque domaine – hôtellerie-restauration, sports et activités de plein air, et espaces de loisirs, d'attractions et culturels –, les acteurs s'engagent à réduire leur consommation, sensibiliser le public et organiser la gestion de crise.
![]() A team of Stanford scholars is developing a way to make wastewater drinkable while also recovering valuable products, like fertilizer components.
Sylvain Rotillon's insight:
A lire le chapo de l'article et ses premières lignes, on se dit que le graal du petit cycle de l'eau est proche d'être atteint : pouvoir reboucler le cycle en rendant potable les eaux usées et boucler les cycles de l'azote et du phosphore tout en traitant les différents polluants dont les PFAS. On n'en est pas encore là, les équipes travaillent sur des résines qui pourraient permettre d'atteindre ces objectifs. Il n'en reste pas moins que ces recherches semblent très intéressantes car elles permettraient, même si l'ensemble des objectifs ne seront sans doute pas atteints aussi facilement, de faire évoluer les stations et infrastructures actuelles sans avoir forcément à recréer de nouveaux dispositifs. Si la pertinence de ces systèmes techniques peut se poser lors de leur création, malgré les effets pervers générés, en sortir est compliqué, voire impossible au moins à moyen terme. Le traitement des polluants techniquement difficiles à traiter est sans doute moins complexe à réaliser quand des économies d'échelle sont possibles, la récupération des substances utiles est plus simple sur des points de concentration plutôt que via des sources discrètes.
![]() En concertation avec ses communes, Mulhouse Alsace agglomération a mis en place progressivement une homogénéisation de la tarification de l’eau potable. L’ambition est de préserver la ressource et d’en assurer une distribution solidaire sur l’ensemble de son territoire. Des objectifs atteignables, via un transfert de compétence à l’intercommunalité.
![]() Localtis : François Rebsamen s'est dit favorable ce 29 janvier à la fin de l'obligation du transfert des compétences "eau" et "assainissement" des communes vers leur intercommunalité au 1er janvier 2026. Interrogé par deux sénateurs lors des questions au gouvernement, le ministre de l'Aménagement du territoire…
Sylvain Rotillon's insight:
face aux enjeux actuels de disponibilité de la ressource, à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif, continuer de raisonner à la maille communale pour gérer l'eau est anachronique. les besoins accrus en termes de traitement des eaux usées pour éviter de dégrader les milieux poussent aussi à un regroupement. Le mur d'investissement pour répondre aux besoins de renouvellement des réseaux ne peut être traité à l'échelle communale, le principe l'eau paye l'eau n'ayant pas été réellement mis en œuvre, le renouvellement n'a ni été fait, ni provisionné. Transférer la compétence à une échelle supérieure est nécessaire, encore plus aujourd'hui qu'à l'époque. Pourtant, un certain assouplissement n'est pas forcément mal venu. En effet, un des défauts majeurs de la réforme est son caractère autoritaire avec comme horizon les EPCI à fiscalité propre. La conséquence est alors la sortie de l'approche historique par bassin versant, la plus naturelle au moins pour la gestion de l'eau. Là où des syndicats dédiés auraient pu être pertinents, la volonté de tout passer via les EPCI FP interdisait de fait le recours à ces structures. Le "jardin à la française" de l'approche standardisée a rendu les transferts complexes, parfois ingérables, les réseaux n'étant pas cohérents avec les limites institutionnelles. Ne pas revenir en arrière sur les transferts et ne pas remettre en cause la nécessité de dépasser la maille communale sont des bons points de départ pour une réflexion sur le sujet.
![]() Des milliers de km de tuyaux d’eau potable sont contaminés par un agent cancérogène, le CVM. Un problème connu depuis les années 1970. Des analyses inédites révèlent l'ampleur du scandale sanitaire et de l’inaction de l'État.
Sylvain Rotillon's insight:
Le plus étonnant de cette histoire est que le sujet n'émerge que maintenant dans les médias grand public. Comme bien présenté dans l'article, le sujet est bien connu des "professionnels de la profession" et constitue un cas d'école. La nocivité du CVM est attestée, mais les réponses à apporter sont loin d'être triviales. Le sujet met au jour les limites du modèle français de gestion des services d'eau. Si dans les grandes lignes ont sait quels sont les secteurs concernés, dans le détail, la connaissance du patrimoine est globalement mauvaise pour les services des petites communes rurales, celles qui sont concernées par les tuyaux en PVC or comment intervenir sur ce qu'on connaît mal ? Le renouvellement des canalisations reste est point faible, il s'établit au niveau national à 0.65%, soit environ 150 ans et là encore, les petits services ne sont pas en pointe. La facture qui est supposée couvrir le renouvellement est aussi un point faible car le principe l'eau paie l'eau n'est de fait qu'imparfaitement appliqué et le renouvellement n'a pas été prévu. Comme la densité d'abonnés concernée est faible, il est difficile de financer ces renouvellements, peu de personnes par linéaires sont concernées, c'est la somme globale qui est élevée ce qui rend très couteux au global la suppression de la cause. On souffre comme pour tout service en réseau de la mauvaise gestion patrimoniale.
![]() Growing concern that toxic chemicals released by wildfires can get into damaged drinking water systems
![]() A uranium mine wants to drill into a giant aquifer system the size of Austria.
Sylvain Rotillon's insight:
Même si les auteurs ne concluent pas à la nécessité d'interdire l'exploitation minière dans ce contexte, on a du mal à voir ce qui ne constitue pas un pillage pur et simple au prix de pollutions quasi certaines et durables. L'article aborde surtout les conséquences en termes de pollutions et on ne peut que constater à quel point ces dernières sont non maîtrisées. Les retours d'expérience sont sans appel, les pollutions se produisent, les études d'impact très insuffisantes, les effets durables pour des populations qui n'ont pas d'alternatives pour leur alimentation en eau. Les capacités de traiter les pollutions des aquifères sont nulles. Les emplois créés ne profitent même pas aux populations locales, le niveau de formation nécessaire ne correspond pas à celui des habitants. Et encore, les auteurs n'évoquent pas la consommation d'eau liée à l'activité minière qui va se faire au détriment des besoins locaux. Une mine consomme autant qu'une grande ville et nous sommes en région aride. Le tout pour couvrir des besoins qui n'ont rien de locaux, mais doivent être présentés comme nécessaires à la transition, formule consacrée pour imposer l'exploitation.
Build Green's curator insight,
January 14, 1:54 AM
[Commentaire de Sylvain Rottillon] Même si les auteurs ne concluent pas à la nécessité d'interdire l'exploitation minière dans ce contexte, on a du mal à voir ce qui ne constitue pas un pillage pur et simple au prix de pollutions quasi certaines et durables. L'article aborde surtout les conséquences en termes de pollutions et on ne peut que constater à quel point ces dernières sont non maîtrisées. Les retours d'expérience sont sans appel, les pollutions se produisent, les études d'impact très insuffisantes, les effets durables pour des populations qui n'ont pas d'alternatives pour leur alimentation en eau. Les capacités de traiter les pollutions des aquifères sont nulles. Les emplois créés ne profitent même pas aux populations locales, le niveau de formation nécessaire ne correspond pas à celui des habitants. Et encore, les auteurs n'évoquent pas la consommation d'eau liée à l'activité minière qui va se faire au détriment des besoins locaux. Une mine consomme autant qu'une grande ville et nous sommes en région aride. Le tout pour couvrir des besoins qui n'ont rien de locaux, mais doivent être présentés comme nécessaires à la transition, formule consacrée pour imposer l'exploitation.
![]() Localtis : L'eau du robinet de plusieurs communes de France présente des taux de polluants éternels (PFAS) au-dessus des normes destinées à entrer en vigueur, selon une enquête des 44 locales de France Bleu et de la cellule investigation de Radio France, diffusée ce 19 septembre. Les PFAS sont une famille…
![]() À qui l’eau appartient-elle ? Des tromperies de la part d’industriels ont fait scandale, l’occasion de proposer un décryptage sur les enjeux juridiques gravitant autour de la question.
Sylvain Rotillon's insight:
On parle beaucoup de "privatisation de l'eau" lorsque la gestion est déléguée à un acteur privé, ce qui est inexact et introduit l'idée fausse qu'une gestion en régie est intégralement le fait d'acteurs publics. Cet article met l'accent sur une vraie forme de privatisation, en s'appuyant sur une fine analyse juridique, celle des embouteilleurs d'eau En partant des grands principes et en regardant les pratiques réelles, l'auteur fait ressortir la façon dont ces derniers procèdent à une appropriation du "bien commun de la Nation" en modifiant la nature réelle et juridique de l'eau vendue. Au-delà du simple scandale des traitements apportés à une eau qui est sensée être naturelle, protégée (les publicités ventant la pureté impriment durablement l'imaginaire collectif à ce propos), les implications sur la nature juridique et la remise en cause profonde du bien commun sont encore plus scandaleuse finalement.
![]() Les épisodes de contamination de la Seine aux bactéries fécales montrent les limites du tout-à-l’égout, loin d’être une panacée sanitaire. Des solutions pour mieux confiner les pathogènes existent.
Sylvain Rotillon's insight:
L'analyse critique du système d'assainissement tel qu'il a été mis en place depuis le XIXème siècle est intéressante. L'auteur démonte l'idée reçue sur le lien de causalité souvent mis en avant de l'amélioration sanitaire des villes, en particulier pour le choléra, et le déploiement de ce que l'on appelait "tout-à-l'égout". Le système mis en place s'avère peu performant, avec des coûts de gestion très élevés (la part assainissement est supérieure en moyenne à la part eau de la facture d'eau) et repose largement sur le principe que les eaux traitées contiennent une pollution résiduelle qui est jugée compatible avec la capacité de traitement naturelle du milieu de rejet. La seconde partie est moins convaincante, non pas que les solutions présentées soient mauvaises, mais du fait que la question de la sortie du système n'est pas discutée. Or c'est le point sensible, sur ce sujet comme sur tous les grands dispositifs socio-techniques, une fois mis en place, il est très difficile, voire impossible d'en sortir. Le dimensionnement du système ne peut être ajusté facilement à la baisse. C'est le propre de ces systèmes, la question de la réversibilité des choix devrait être posée avant d'y rentrer. Les dispositifs techniques ne sont pas neutres et induisent des formes de dépendances rarement évaluées en amont.
![]() Localtis : Très attendus par les collectivités territoriales, le décret et l’arrêté encadrant les usages domestiques des eaux impropres à la consommation humaine (EICH) sont parus ce 13 juillet. Les bâtiments d’habitation (collective et individuelle), les établissements recevant du public, les bâtiments professionnels, ceux des entreprises ou des collectivités, peuvent, s’ils le souhaitent, mettre en œuvre cette solution dont le but est de réduire la pression sur une ressource de plus en plus disputée.
![]() Localtis : Mise en ligne ce 9 juillet, une instruction interministérielle aux préfets sur la mise en œuvre du plan Eau de mars 2023 détaille pour certaines mesures les actions attendues et à quelle échelle. |
On a tous entendu parler de la volonté de Trump de faire du Canada le 51ème Etat, mais beaucoup moins de l'exploitation des ressources en eau qui en est une déclinaison concrète, l'argument de fond étant bien de mettre la main sur les ressources des territoires concernés. On est dans ces visions des grandes heures de la toute puissance humaine, en version XXL, on parle de Trump, avec un projet de "robinet géant" qui constitue à prélever l'eau du Grand nord canadien pour l'acheminer en... Californie. Le tout bien sûr sans associer les habitants des territoires concernés, sans aucune idée des impacts potentiels à ainsi aller contre la logique du cycle de l'eau. Ces grands projets qui tordent le bras aux dynamiques naturelles et sont pensés en l'absence de tout débat local renvoient à ces projets portés par les régimes totalitaires qui ont aboutit à la mort de la mer d'Aral ou au barrage envisagé au Tibet qui menace tout un territoire. On est loin ici de la fine approche des territoires de l'eau de l'ouest américain défendue par John Powell au XIXème siècle et qui pensait le découpage administratif selon les bassins versants.