Dans une note d’analyse dévoilée ce lundi 20 janvier, France Stratégie explore trois scénarios sur la demande d’eau à venir. Seule une société plus sobre pourrait permettre de limiter fortement la pression sur la ressource, notamment l’été.
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Sylvain Rotillon
onto water news January 21, 10:13 AM
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Dans une note d’analyse dévoilée ce lundi 20 janvier, France Stratégie explore trois scénarios sur la demande d’eau à venir. Seule une société plus sobre pourrait permettre de limiter fortement la pression sur la ressource, notamment l’été.
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![]() Grâce à une intense opération de lobbying jusqu’au plus haut sommet de l’État, le groupe Nestlé a réussi à mettre en place une filtration illégale de son eau en bouteille, malgré l’opposition farouche du directeur général de la santé. Révélations.
Sylvain Rotillon's insight:
L'enquête est accablante et pose la question du positionnement de l'Etat comme garant de l'intérêt général tant ici on voit la perméabilité avec les intérêts privés d'une multinationale, défendus au plus haut niveau de l'Etat. Il faut rappeler l'article premier de la loi sur l'eau de 1992 : L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. Les mots sont forts, si on ne parle pas de "bien commun", le terme n'était pas usité à l'époque, le sens s'en rapproche. Or on constate que l'Etat a failli en tant que garant de ce patrimoine commun, en n'agissant pas pour préserver la qualité en amont, en laissant des industriels exploiter une ressource dégradée, en mentant aux consommateurs, en surfacturant un produit (le prix d'une bouteille de Vittel tourne autour de 0,50€, 1 000 litres d'eau potable, livrées à domicile coûtent en moyenne 2,13€, or les eaux de Nestlé sont traitées au même titre que l'eau du réseau comme on l'apprend ici). Pour sortir de cette captation de l'intérêt général par l'intérêt privé, c'est à une profonde refonte de la gestion de ces biens qu'il faut procéder, pour rejoindre l'esprit de la loi et faire de l'eau un bien vraiment commun.
![]() Dans une note d’analyse dévoilée ce lundi 20 janvier, France Stratégie explore trois scénarios sur la demande d’eau à venir. Seule une société plus sobre pourrait permettre de limiter fortement la pression sur la ressource, notamment l’été.
Sylvain Rotillon's insight:
En matière de consommation d'eau, on est dans une logique de besoins artificiels. Artificiels car on s'est en grande mesure déconnectés des réalités du cycle de l'eau, en cessant de prendre en compte la disponibilité réelle à un instant en un lieu donné, mais aussi artificiels car on consomme cette eau pour répondre à des productions et pratiques qui ne sont plus adaptés, si elles l'ont jamais été, au contexte dans lequel elles ont lieu. Productions agricoles, pratiques de loisir en particulier sont localisées selon des logiques hors sol pour lesquelles on va forcer le milieu à s'adapter à cours d'intrants divers et d'adduction d'eau par l'exploitation de ressources lointaines (en distance ou profondeur), par stockages de plus en plus conséquents. C'est une logique de fuite en avant qui fait l'objet de l'alerte lancée par cette note. Si on continue à courir après ces besoins artificiels, on va dans le mur car la ressource disponible diminue. Et toutes les solutions technologiques n'y pourront rien, elles ne servent qu'à retarder l'échéance, enrichir ceux qui les vendent et entretenir l'illusion qu'on peut ne rien changer.
![]() Political uncertainty in Canada and an unpredictable U.S. president could challenge Canada’s water sovereignty, says policy expert.
Sylvain Rotillon's insight:
On a tous entendu parler de la volonté de Trump de faire du Canada le 51ème Etat, mais beaucoup moins de l'exploitation des ressources en eau qui en est une déclinaison concrète, l'argument de fond étant bien de mettre la main sur les ressources des territoires concernés. On est dans ces visions des grandes heures de la toute puissance humaine, en version XXL, on parle de Trump, avec un projet de "robinet géant" qui constitue à prélever l'eau du Grand nord canadien pour l'acheminer en... Californie. Le tout bien sûr sans associer les habitants des territoires concernés, sans aucune idée des impacts potentiels à ainsi aller contre la logique du cycle de l'eau. Ces grands projets qui tordent le bras aux dynamiques naturelles et sont pensés en l'absence de tout débat local renvoient à ces projets portés par les régimes totalitaires qui ont aboutit à la mort de la mer d'Aral ou au barrage envisagé au Tibet qui menace tout un territoire. On est loin ici de la fine approche des territoires de l'eau de l'ouest américain défendue par John Powell au XIXème siècle et qui pensait le découpage administratif selon les bassins versants.
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mesinfos
On connaîtra fin janvier la décision du tribunal administratif de Melun au sujet de la demande d’annulation de deux nouveaux puits de pétrole à Nonville.
Sylvain Rotillon's insight:
La régression du droit de l'environnement que l'on note depuis quelques années et qui tend à s'accélérer sous tous les prétextes (souveraineté, transitions, social, écologie positive...), se traduit dans les faits par des projets concrets comme celui des forages pétroliers menaçant l'eau potable sans que le juge administratif ne les interdise. Loin des discours de sortie des énergies fossiles et d'électrification généralisée, on reste bien sur les visions du siècle passé, bien décidés à exploiter jusqu'au bout chaque ressource où qu'elle soit. Au nom de la transition, il faut exploiter le lithium nécessaire aux batteries, tout en continuant à exploiter le pétrole, sans doute au nom des classes populaires qui ne peuvent acquérir une voiture électrique... On est dans ce que dénonce Fressoz, absence de transition énergétique, mais bien accumulation des sources d'énergie pour en consommer toujours plus. Les ressources en eau sont vues comme accessoires, on ne prend même pas la peine de faire une étude d'impact correcte sans que ça dérange sur le fond le TA. Surtout ne changeons rien...
![]() Quatre réserves, dont celle de Sainte-Soline, sont illégales en l’absence de dérogation « espèces protégées »
Sylvain Rotillon's insight:
La victoire proclamée contre les bassines est plus symbolique qu'autre chose à ce stade. Sur le fond, la captation de la ressource en eau pour un modèle agricole non durable et au profit d'un groupe restreint, loin d'une logique de bien commun, il n'y a pas de changement. La "victoire" est liée à une faute de procédure, le manque d'une pièce dans le dossier, une dérogation relative aux espèces protégées menacées par certaines bassines. C'est assez classique que les projets soient remis en cause sur des vices de procédure plus que sur le fond, ce qui ne signifie pas que le fond en question soit juste, mais qu'il est en général conforme au droit. Ce que ces décisions soulignent en creux, c'est en fait une forme d'inadaptation du droit face à des enjeux actuels de gestion durable des territoires.
![]() Localtis : Pour mieux anticiper et planifier les prélèvements d’eau des ICPE, le Conseil général de l’économie (CGE) et l'Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) préconise dans un rapport dédié de fixer des plafonds adaptés à la situation hydrique locale dans les zones en tension quantitative, et d’orienter les nouvelles implantations d’usines en fonction de la disponibilité de la ressource.
![]() 70 % de l’eau douce planétaire est utilisée par l’agriculture. Pour mieux gérer cette ressource, les compteurs d’eau communicants paraissent intéressants. Mais comment développer leur usage ?
![]() Localtis : Un arrêté modificatif, paru ce 20 juillet, fait évoluer le référentiel de contrôle des dispositifs d’autosurveillance des ouvrages d'assainissement et de la masse d'eau réceptrice des rejets.
![]() Localtis : Très attendus par les collectivités territoriales, le décret et l’arrêté encadrant les usages domestiques des eaux impropres à la consommation humaine (EICH) sont parus ce 13 juillet. Les bâtiments d’habitation (collective et individuelle), les établissements recevant du public, les bâtiments professionnels, ceux des entreprises ou des collectivités, peuvent, s’ils le souhaitent, mettre en œuvre cette solution dont le but est de réduire la pression sur une ressource de plus en plus disputée.
![]() Localtis : En fournissant des projections hydro-climatiques à une échelle territoriale et des outils de diagnostic et d’aide à la décision, les projets Explore2 et LIFE Eau&Climat ont pour objectif commun d’accompagner les acteurs des territoires pour engager des stratégies d’adaptation de la gestion de l'eau face au changement climatique. Les résultats, qui viennent tout juste d’être dévoilés, associés à une batterie d’outils et de guides, sont d’ores et déjà accessibles via le centre de ressource Gest’Eau et le nouveau portail dédié baptisé DRIAS-Eau.
![]() Localtis : Face à un "mur d'investissement" évalué à 15 milliards d'euros, rien que pour le "petit cycle de l'eau" (installations, canalisations…), les services d'eau et d'assainissement doivent changer de modèle de financement pour relever le défi de la sobriété qui se traduit déjà par une baisse de 3 à 4% des consommations et donc des recettes alors que les charges ont augmenté, estiment Intercommunalités de France, la FNCCR et la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E). Meilleur suivi des prélèvements dans le milieu, possibilité donnée aux élus d'innover en matière tarifaire, outils d'accompagnement de la performance, soutien financier de l'Etat orienté vers les meilleures pratiques de préservation de la ressource, communication auprès des usagers orientée autour du coût du service public … : les trois partenaires ont élaboré 25 propositions qu'ils ont présentées ce 30 mai.
![]() Localtis : Plus d'un quart des stations de contrôle des nappes phréatiques en France, première source d'eau potable du pays, ont mesuré une contamination de l'eau au-dessus des normes environnementales pour au moins une substance depuis 2016, selon une enquête du journal Le Monde publiée ce 15 mai.
![]() L’agence d’urbanisme et de développement du Pays de Saint-Omer vient de signer une convention inédite avec l’agence de l’eau Artois-Picardie. Son but ? Développer la culture du risque et sensibiliser la population aux changements climatiques. |
![]() Localtis : François Rebsamen s'est dit favorable ce 29 janvier à la fin de l'obligation du transfert des compétences "eau" et "assainissement" des communes vers leur intercommunalité au 1er janvier 2026. Interrogé par deux sénateurs lors des questions au gouvernement, le ministre de l'Aménagement du territoire…
Sylvain Rotillon's insight:
face aux enjeux actuels de disponibilité de la ressource, à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif, continuer de raisonner à la maille communale pour gérer l'eau est anachronique. les besoins accrus en termes de traitement des eaux usées pour éviter de dégrader les milieux poussent aussi à un regroupement. Le mur d'investissement pour répondre aux besoins de renouvellement des réseaux ne peut être traité à l'échelle communale, le principe l'eau paye l'eau n'ayant pas été réellement mis en œuvre, le renouvellement n'a ni été fait, ni provisionné. Transférer la compétence à une échelle supérieure est nécessaire, encore plus aujourd'hui qu'à l'époque. Pourtant, un certain assouplissement n'est pas forcément mal venu. En effet, un des défauts majeurs de la réforme est son caractère autoritaire avec comme horizon les EPCI à fiscalité propre. La conséquence est alors la sortie de l'approche historique par bassin versant, la plus naturelle au moins pour la gestion de l'eau. Là où des syndicats dédiés auraient pu être pertinents, la volonté de tout passer via les EPCI FP interdisait de fait le recours à ces structures. Le "jardin à la française" de l'approche standardisée a rendu les transferts complexes, parfois ingérables, les réseaux n'étant pas cohérents avec les limites institutionnelles. Ne pas revenir en arrière sur les transferts et ne pas remettre en cause la nécessité de dépasser la maille communale sont des bons points de départ pour une réflexion sur le sujet.
![]() Des milliers de km de tuyaux d’eau potable sont contaminés par un agent cancérogène, le CVM. Un problème connu depuis les années 1970. Des analyses inédites révèlent l'ampleur du scandale sanitaire et de l’inaction de l'État.
Sylvain Rotillon's insight:
Le plus étonnant de cette histoire est que le sujet n'émerge que maintenant dans les médias grand public. Comme bien présenté dans l'article, le sujet est bien connu des "professionnels de la profession" et constitue un cas d'école. La nocivité du CVM est attestée, mais les réponses à apporter sont loin d'être triviales. Le sujet met au jour les limites du modèle français de gestion des services d'eau. Si dans les grandes lignes ont sait quels sont les secteurs concernés, dans le détail, la connaissance du patrimoine est globalement mauvaise pour les services des petites communes rurales, celles qui sont concernées par les tuyaux en PVC or comment intervenir sur ce qu'on connaît mal ? Le renouvellement des canalisations reste est point faible, il s'établit au niveau national à 0.65%, soit environ 150 ans et là encore, les petits services ne sont pas en pointe. La facture qui est supposée couvrir le renouvellement est aussi un point faible car le principe l'eau paie l'eau n'est de fait qu'imparfaitement appliqué et le renouvellement n'a pas été prévu. Comme la densité d'abonnés concernée est faible, il est difficile de financer ces renouvellements, peu de personnes par linéaires sont concernées, c'est la somme globale qui est élevée ce qui rend très couteux au global la suppression de la cause. On souffre comme pour tout service en réseau de la mauvaise gestion patrimoniale.
![]() Growing concern that toxic chemicals released by wildfires can get into damaged drinking water systems
![]() A uranium mine wants to drill into a giant aquifer system the size of Austria.
Sylvain Rotillon's insight:
Même si les auteurs ne concluent pas à la nécessité d'interdire l'exploitation minière dans ce contexte, on a du mal à voir ce qui ne constitue pas un pillage pur et simple au prix de pollutions quasi certaines et durables. L'article aborde surtout les conséquences en termes de pollutions et on ne peut que constater à quel point ces dernières sont non maîtrisées. Les retours d'expérience sont sans appel, les pollutions se produisent, les études d'impact très insuffisantes, les effets durables pour des populations qui n'ont pas d'alternatives pour leur alimentation en eau. Les capacités de traiter les pollutions des aquifères sont nulles. Les emplois créés ne profitent même pas aux populations locales, le niveau de formation nécessaire ne correspond pas à celui des habitants. Et encore, les auteurs n'évoquent pas la consommation d'eau liée à l'activité minière qui va se faire au détriment des besoins locaux. Une mine consomme autant qu'une grande ville et nous sommes en région aride. Le tout pour couvrir des besoins qui n'ont rien de locaux, mais doivent être présentés comme nécessaires à la transition, formule consacrée pour imposer l'exploitation.
Build Green's curator insight,
January 14, 1:54 AM
[Commentaire de Sylvain Rottillon] Même si les auteurs ne concluent pas à la nécessité d'interdire l'exploitation minière dans ce contexte, on a du mal à voir ce qui ne constitue pas un pillage pur et simple au prix de pollutions quasi certaines et durables. L'article aborde surtout les conséquences en termes de pollutions et on ne peut que constater à quel point ces dernières sont non maîtrisées. Les retours d'expérience sont sans appel, les pollutions se produisent, les études d'impact très insuffisantes, les effets durables pour des populations qui n'ont pas d'alternatives pour leur alimentation en eau. Les capacités de traiter les pollutions des aquifères sont nulles. Les emplois créés ne profitent même pas aux populations locales, le niveau de formation nécessaire ne correspond pas à celui des habitants. Et encore, les auteurs n'évoquent pas la consommation d'eau liée à l'activité minière qui va se faire au détriment des besoins locaux. Une mine consomme autant qu'une grande ville et nous sommes en région aride. Le tout pour couvrir des besoins qui n'ont rien de locaux, mais doivent être présentés comme nécessaires à la transition, formule consacrée pour imposer l'exploitation.
![]() Localtis : L'eau du robinet de plusieurs communes de France présente des taux de polluants éternels (PFAS) au-dessus des normes destinées à entrer en vigueur, selon une enquête des 44 locales de France Bleu et de la cellule investigation de Radio France, diffusée ce 19 septembre. Les PFAS sont une famille…
![]() À qui l’eau appartient-elle ? Des tromperies de la part d’industriels ont fait scandale, l’occasion de proposer un décryptage sur les enjeux juridiques gravitant autour de la question.
Sylvain Rotillon's insight:
On parle beaucoup de "privatisation de l'eau" lorsque la gestion est déléguée à un acteur privé, ce qui est inexact et introduit l'idée fausse qu'une gestion en régie est intégralement le fait d'acteurs publics. Cet article met l'accent sur une vraie forme de privatisation, en s'appuyant sur une fine analyse juridique, celle des embouteilleurs d'eau En partant des grands principes et en regardant les pratiques réelles, l'auteur fait ressortir la façon dont ces derniers procèdent à une appropriation du "bien commun de la Nation" en modifiant la nature réelle et juridique de l'eau vendue. Au-delà du simple scandale des traitements apportés à une eau qui est sensée être naturelle, protégée (les publicités ventant la pureté impriment durablement l'imaginaire collectif à ce propos), les implications sur la nature juridique et la remise en cause profonde du bien commun sont encore plus scandaleuse finalement.
![]() Les épisodes de contamination de la Seine aux bactéries fécales montrent les limites du tout-à-l’égout, loin d’être une panacée sanitaire. Des solutions pour mieux confiner les pathogènes existent.
Sylvain Rotillon's insight:
L'analyse critique du système d'assainissement tel qu'il a été mis en place depuis le XIXème siècle est intéressante. L'auteur démonte l'idée reçue sur le lien de causalité souvent mis en avant de l'amélioration sanitaire des villes, en particulier pour le choléra, et le déploiement de ce que l'on appelait "tout-à-l'égout". Le système mis en place s'avère peu performant, avec des coûts de gestion très élevés (la part assainissement est supérieure en moyenne à la part eau de la facture d'eau) et repose largement sur le principe que les eaux traitées contiennent une pollution résiduelle qui est jugée compatible avec la capacité de traitement naturelle du milieu de rejet. La seconde partie est moins convaincante, non pas que les solutions présentées soient mauvaises, mais du fait que la question de la sortie du système n'est pas discutée. Or c'est le point sensible, sur ce sujet comme sur tous les grands dispositifs socio-techniques, une fois mis en place, il est très difficile, voire impossible d'en sortir. Le dimensionnement du système ne peut être ajusté facilement à la baisse. C'est le propre de ces systèmes, la question de la réversibilité des choix devrait être posée avant d'y rentrer. Les dispositifs techniques ne sont pas neutres et induisent des formes de dépendances rarement évaluées en amont.
![]() Localtis : Très attendus par les collectivités territoriales, le décret et l’arrêté encadrant les usages domestiques des eaux impropres à la consommation humaine (EICH) sont parus ce 13 juillet. Les bâtiments d’habitation (collective et individuelle), les établissements recevant du public, les bâtiments professionnels, ceux des entreprises ou des collectivités, peuvent, s’ils le souhaitent, mettre en œuvre cette solution dont le but est de réduire la pression sur une ressource de plus en plus disputée.
![]() Localtis : Mise en ligne ce 9 juillet, une instruction interministérielle aux préfets sur la mise en œuvre du plan Eau de mars 2023 détaille pour certaines mesures les actions attendues et à quelle échelle.
![]() Localtis : La situation des nappes phréatiques françaises a continué de s'améliorer en mai sous l'effet des pluies et présente un état globalement "très satisfaisant", à l'exception de quelques régions, laissant "entrevoir une période estivale moins difficile que l'an dernier", selon le bulletin mensuel du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publié ce 14 juin.
![]() Localtis : La biodiversité des rivières et des plans d'eau douce est menacée en France, selon un bilan inédit publié ce 22 mai par le WWF. Derrière la quasi-stabilité des populations depuis vingt ans, se cache l'effondrement de certaines espèces de poissons et d'oiseaux comme la truite ou le grèbe huppé. La situation des petits cours d'eau en milieu rural est jugée particulièrement préoccupante.
![]() Localtis : France Stratégie a dévoilé ce 18 avril une note sur les prélèvements et consommations d'eau à l'échelle des sept grands bassins versants de la France métropolitaine qui propose un niveau d'analyse plus fin que les statistiques habituelles en fournissant des données par secteur. Destinée à éclairer le débat dans le cadre d'un travail de prospective sur les usages de l'eau et les tensions qui pourraient en résulter, elle montre notamment que l'énergie reste la championne des prélèvements, en particulier pour les besoins de refroidissement des centrales nucléaires, mais que l'agriculture arrive en tête des consommations, avec des équipements d'irrigation qui se développent dans toutes les régions. |
En matière de consommation d'eau, on est dans une logique de besoins artificiels. Artificiels car on s'est en grande mesure déconnectés des réalités du cycle de l'eau, en cessant de prendre en compte la disponibilité réelle à un instant en un lieu donné, mais aussi artificiels car on consomme cette eau pour répondre à des productions et pratiques qui ne sont plus adaptés, si elles l'ont jamais été, au contexte dans lequel elles ont lieu. Productions agricoles, pratiques de loisir en particulier sont localisées selon des logiques hors sol pour lesquelles on va forcer le milieu à s'adapter à cours d'intrants divers et d'adduction d'eau par l'exploitation de ressources lointaines (en distance ou profondeur), par stockages de plus en plus conséquents. C'est une logique de fuite en avant qui fait l'objet de l'alerte lancée par cette note. Si on continue à courir après ces besoins artificiels, on va dans le mur car la ressource disponible diminue. Et toutes les solutions technologiques n'y pourront rien, elles ne servent qu'à retarder l'échéance, enrichir ceux qui les vendent et entretenir l'illusion qu'on peut ne rien changer.