Regards croisés sur la transition écologique

Jean de Sauvage, ingénieur, et Hussein Mroueh, professeur, évoquent le potentiel de la géothermie de surface, en particulier des géostructures énergétiques.

Tirer parti de la stabilité thermique du sous-sol pour chauffer des bâtiments en surface : c’est le principe de la géothermie. À Rennes, une ligne de métro a été équipée. Les retours sont prometteurs.

L’une des ressources énergétiques les plus précieuses d’Île-de-France, la géothermie profonde, continue à être exploitée dans l’Est parisien.
En effet, sous ses pieds, la région dispose de l’aquifère le plus exploité d’Europe, le Dogger, situé entre 1 500 et 2 000 mètres de profondeur.
La température de l’eau y varie entre 60 à 80°C et représente un potentiel énorme pour les besoins en chaleur à la surface.
Dès lors, depuis le premier forage (réalisé à Melun en 1969), les projets se sont multipliés et continuent à voir le jour sur le territoire.
Cette ressource aux multiples avantages est exploitée dans une cinquantaine de réseaux de chaleur franciliens.

La géothermie consiste à tirer parti de la température du sous-sol, moins sujette aux variations qu’en surface. Elle permet, entre autres, d’échanger de la chaleur et chauffer – ou refroidir – nos bâtiments. On peut utiliser les fondations de bâtiments ou les ouvrages de génie civil (fondations par pieux, tunnels, stations de métro…) comme échangeurs géothermiques. Rennes a commencé à le faire avec succès.