Translation of the Olympic Hymn | Metaglossia: The Translation World | Scoop.it

En cette période de campagne électorale, une passionnée de politique comme moi tente de suivre tout ce qui s'y passe, et ce, dans tous les partis. Indépendantiste convaincue, je m'informe avec davantage d'intérêt sur ce qui se passe dans la sphère souverainiste. Je suis tombée sur des vidéos du chef d'Option nationale, Jean-Martin Aussant, s'exprimant au sujet de son parti... en anglais et en espagnol. Il m'est apparu étrange qu'un parti souverainiste s'affichait à l'aide de langues différentes de la langue officielle du Québec, qui plus est, celle qui est au coeur du projet d'indépendance.
Une militante du comité national m'a donc expliqué que son parti voulait faire la souveraineté avec les Québécois de toutes origines. C'est un objectif noble auquel j'aspire aussi, cependant, j'estime qu'il faudrait le faire dans la langue commune, et non dans de multiples langues: rassembler les gens de différentes origines dans une culture et dans une langue commune. S'adresser aux minorités dans leur langue, c'est faire le raisonnement que ces gens ne se sont pas francisé: s'ils ne l'ont pas fait, peut-on considérer qu'ils s'intéressent vraiment à la politique du Québec, qui plus est, à la question nationale? S'adresser à eux dans leur langue, n'est-ce pas faire preuve d'un accommodement raisonnable et ainsi encourager «le multiculturalisme à la canadienne» dont veulent probablement s'affranchir les militants d'Option nationale? Utiliser des moyens comme l'espagnol pour intéresser l'hispanophone à l'indépendance du Québec, c'est le conforter en lui disant que s'il n'apprend pas la langue, qu'on viendra à eux: c'est un peu un non-sens pour des indépendantistes qui écrivent dans leur programme (point 5.2) «qu'un gouvernement d'Option nationale fera de la connaissance fonctionnelle du français un critère obligatoire pour immigrer au Québec».