États-Unis. Un eldorado pour nos entreprises numériques ? | Toulouse networks | Scoop.it

Dans le secteur du numérique, la région toulousaine a, à son actif, quelques belles success stories de PME ayant réussi à se développer sur le sol américain. D'autres y pensent ou sont en train de se lancer dans l'aventure. Mais est-ce vraiment l'eldorado qu'on imagine ?


« ça coûte cher et personne ne nous y attend mais rien que pour la culture du risque et la dynamique de l'innovation qui existent là-bas, il faut le vivre ! » Ces propos sont ceux du fondateur - entre autres - de l'entreprise Scoop.it, Marc Rougier et, à eux seuls, ils résument bien l'état d'esprit de nombreuses entreprises toulousaines du secteur numérique. Comme lui, elles ont tenté l'aventure américaine, sont en train de sauter le pas ou commencent à y songer. Et si l'enthousiasme est général, toutes relatent un parcours semé d'embûches, qui nuance un peu le tableau idyllique que l'on s'en fait parfois, vu de la France...

 

L'atout indéniable des États-Unis, c'est la taille de son marché. « Pour nous qui développons des logiciels pour l'industrie chimique et pétrolière, c'est le premier marché mondial et il est en croissance régulière, de 4 à 5 %. Et les clients que nous avons là-bas nous servent de références », indique Stéphane Déchelotte, dirigeant de ProSim, doté d'une filiale à Philadelphie depuis deux ans. Positionnée quant à elle sur le secteur du web et des médias sociaux, « par définition sans frontières », l'entreprise Scoop.it annonce que sa plate-forme de publication par curation enregistre 7 millions de visiteurs uniques mensuels. « Avec un petit peu plus de 25 % de notre audience, les États-Unis viennent de devenir notre premier marché. Mais, surtout, ils représentent 80 % de nos revenus car c'est un marché plus mature, où le freemium (modèle associant une offre gratuite, en libre accès, et une offre premium, payante, ndlr) est davantage entré dans les moeurs qu'en France », détaille Marc Rougier, qui a ouvert un bureau de quatre personnes à San Francisco en octobre dernier.

Un démarrage qui prend du temps...