La Toulouse School of Economics, dont le parvis est actuellement en travaux, poursuit avec brio un autre chantier : se hisser parmi la crème des écoles d’économies au monde
Toulouse School of Economics, composante économie de l’Université Toulouse Capitole, classée 1ʳᵉ université française en économie et 16e mondiale au Classement de Shanghai.
Elle n’en finit plus de grappiller des places au fil des ans ! Toulouse School of Economics, composante économie de l’Université Toulouse Capitole, conforte sa place dans le Top 20 du classement international de Shanghai dédié à l’économie, publié lundi 11 novembre 2024. Et la prestigieuse école de la Ville rose se hisse même, cette fois, au 16ᵉ rang mondial.
Toulouse, meilleure école d’économie en France
Figurant à la 21ᵉ place en 2022 et à la 19e en 2023, TSE et l’Université Toulouse Capitole gagnent encore trois places par rapport à l’an dernier. Surtout, elles restent les premières institutions françaises dans ce domaine au prestigieux classement de Shanghai, qui distingue les 1 000 meilleures universités du monde.
Les établissements de la Ville rose y voient une confirmation de leur « renommée internationale ». L’université d’économie toulousaine rivalise en effet avec la crème des écoles mondiales, le Top 20 étant trusté par 15 établissements américains, trois britanniques, un canadien et donc un français.
« Un tour de force », dit le patron de TSE
Pour l’école, « cette nouvelle reconnaissance internationale témoigne de l’excellence de la recherche et des formations portées par TSE, et plus globalement l’Établissement public expérimental Université Toulouse Capitole ». Christian Gollier, le directeur général de l’établissement, y voit un « tour de force » de la communauté éducative.
Malgré une compétition internationale féroce en sciences économiques, TSE se hisse à la 16ᵉ place. C’est un véritable tour de force réalisé grâce à une communauté soudée autour des valeurs de l’excellence académique.
Hugues Kenfack revendique « Une politique d’excellence assumée »
Rappelons que ces dernières années, l’établissement toulousain a multiplié les efforts pour « attirer les meilleurs étudiants et étudiantes, ainsi que les meilleurs chercheuses et chercheurs, français comme internationaux ».
C'est le résultat d'une politique d'excellence assumée, partagée et essaimée dans tout l'établissement. C'est aussi une nouvelle illustration de la volonté et de la capacité de l'EPE Université Toulouse Capitole à devenir Grand Établissement.
Plus de 2 000 étudiants du monde entier à TSE
Née d’un centre de recherche de renommée internationale fondé en 1981 par l’économiste français Jean-Jacques Laffont, l’École d’économie de Toulouse a été créée en 2011 au sein de l’Université par la fondation Jean-Jacques Laffont et le prix Nobel d’économie 2014 Jean Tirole, aujourd’hui président d’honneur de l’établissement.
La couverture de l'ouvrage, qui devrait sortir fin octobre début novembre.
Un droniste basé à Toulouse (Haute-Garonne) sort prochainement un ouvrage de photos des plus beaux endroits de la ville vues du ciel. Un projet pensé depuis un an, qui va offrir un panorama unique de plus de 140 photos.
Le drone est devenu plus qu'un hobby pour François Reboul. Depuis 2015, ce Toulousain d'adoption arpente les territoires de France et surtout ceux d'Occitanie équipé de son drone pour filmer des paysages ou des infrastructures vus d'en haut. Il fournit de nombreuses rédactions en images depuis le ciel, qui permettent d'illustrer un reportage différemment.
"C'est une fierté, un plaisir"
Une activité qui a tapé dans l'œil de l'éditeur Cairn, basé à Pau (Pyrénées-Atlantiques), qui a déjà publié un ouvrage sur les paysages palois. Il y a un an, cet éditeur propose à François Reboul de fabriquer un ouvrage de ses meilleurs clichés de "Toulouse, vue d'en haut" (le titre du livre). "On a dû choisir parmi des milliers de photos que j'ai en archives. On a sélectionné des clichés insolites" admet François Reboul.
Parmi les plus de 140 images à retrouver dans l'ouvrage, les monuments principaux comme la Place du Capitole, l'Église Saint-Aubin, la Basilique Saint-Sernin ou encore la Cathédrale Saint-Étienne. Il a notamment profité du blocage de certaines rues à cause des travaux pour faire décoller son appareil d'endroits normalement impossibles à l'usage. Il le promet : les photos proposent "un point de vue différent", avec "pas mal de surprises" comme des couchers de soleil.
Pour mener à bien ce projet, François Reboul a même tourné 50% des images du livres exprès, hors des tournages commandés par les rédactions. L'écriture des légendes de chaque photo est assurée par l'écrivain Serge Nicolo, qui œuvre notamment au Musée Dupuy.
Le vidéaste n'est pas peu fier de cet ouvrage qui verra le jour fin octobre, début novembre. "J'ai de suite adhéré à l'idée. C'est une fierté, un aboutissement de près de 10 ans de drone. C'est un plaisir, et ça me permet aussi de me faire un peu plus connaître" développe-t-il.
L'ouvrage, actuellement en impressions, devrait être distribué dans de nombreuses librairies de Haute-Garonne. Déjà une première idée d'un cadeau de Noël ?
L’association Du Grenier à la Scène et sa présidente Axelle Picard, professeure de dessin à Toulouse et au Foyer rural de Lacroix-Falgarde depuis 5 ans, avec plusieurs partenaires dont Les Amis de la Gleysette, organise cette semaine la Nocturne du modèle vivant de Toulouse au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse.
L’événement qui se tiendra le mercredi 16 novembre 2022 dans ce lieu d’exception est d’ores et déjà un très gros succès, avec 150 dessinateurs inscrits. La billetterie a été épuisée en 24 heures, aussi une prochaine édition est prévue pour tous ceux qui n’ont pas pu s’inscrire.
La Nocturne du 16 novembre accueillera six modèles, danseurs et comédiens. Ils se déplaceront dans l’espace et prendront des poses de 30 secondes à 20 minutes pour cette séance libre. Florence Boué, modèle et danseuse burlesque, nous prévoit quelques surprises.
Axelle Picard, professeure de modèle vivant, sera présente afin d’accompagner les participants s’ils le souhaitent. Elle précise que "le dessin sur le vif est un élément incontournable pour accroître l’observation, et développer la créativité. Les dessinateurs pourront exprimer leur sensibilité artistique à travers cet atelier format géant pendant lequel nous favoriserons le partage de connaissance entre praticiens amateurs, confirmés et professionnels."
Elle remercie les partenaires : Toulouse Métropole, le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, l’association Les Amis de la Gleysette, l’École supérieure d’arts appliqués, design et multimédia de Toulouse LISAA – Dalbe Toulouse et le fonds de dotation Pierre Moritel.
Les dessinateurs apporteront leur propre matériel, pour techniques sèches exclusivement.
Pour célébrer Jean Dieuzaide, qui aurait eu 100 ans en 2021, une grande exposition sera consacrée au photographe toulousain à partir du 4 décembre au Couvent des Jacobins.
Si l’arrivée prochaine de la célèbre « Dame à la licorne » au musée des Abattoirs va être l’une des attractions culturelles de la fin de l’année 2021 à Toulouse, une exposition inédite va bientôt avoir lieu dans la Ville rose.
Plus de 200 œuvres exposées
Pour célébrer le centenaire de la naissance de Jean Dieuzaide, une grande exposition consacrée à l’illustre photographe originaire de Toulouse aura lieu dans un lieu majestueux, le Couvent des Jacobins, du 4 décembre 2021 au 6 mars 2022.
Dans cette rétrospective intitulée « Jean Dieuzaide, 60 ans de photographie », plus de 200 oeuvres et archives, parfois inédites, provenant des fonds municipaux, d’institutions publiques et privées et de collectionneurs.
Né à Grenade-sur-Garonne en 1921, Jean Dieuzaide – alors tout jeune photographe – couvre la libération de Toulouse en août 1944 et parvient le mois suivant, caché dans les rangs militaires, à tirer le premier portrait officiel du général de Gaulle, alors chef du gouvernement provisoire en visite dans la Ville rose.
Sous la pression familiale qui désapprouve ce choix de carrière, il signe ses reportages sous le pseudonyme de « Yan », (Jean en Gascon) son surnom d’enfance qu’il garde jusqu’en 1971. Véritable casse-cou, il photographie en 1954 un mariage de funambules, porté sur les épaules du père de la mariée, à quinze mètres au-dessus de la place du Capitole.
Il est également connu pour avoir réalisé une série de portraits, restés célèbres, de Salvador Dalí. Il est honoré par le prix Niépce en 1955 et le prix Nadar en 1961.
Par la suite ce photographe très demandé – qui a voyagé dans de nombreux pays à travers le monde – va s’employer à faire de la photographie un art éminent et devenir plus qu’un ambassadeur. Membre fondateur des Rencontres Internationales de la Photo d’Arles, il ouvre en 1974 à Toulouse la Galerie municipale du Château d’eau, le premier musée entièrement dédié aux expositions photographiques qui a accueilli sous sa férule les plus grandes signatures.
En attendant l’ouverture de cette exposition événement aux Jacobins, une trentaine de photographies signées Jean Dieuzaide sont à découvrir dans différents endroits de Toulouse jusqu’au 4 décembre 2021. Car Jean Dieuzaide s’est aussi beaucoup intéressé à Toulouse, qu’il aimait et connaissait si bien.
Ce parcours concocté par les Archives municipales guide le visiteur dans les pas de l’artiste, virtuellement via le site urban-hist.toulouse.fr, mais aussi dans les rues de la ville pour découvrir une trentaine de tirages photographiques en grand format installés dans dix sites différents : les arcades du Capitole, le marché Victor Hugo, Jean-Jaurès (ex-UGC), Halle aux grains, musée des Augustins, 2 rue Joutx-Aigues, Château d’eau, Les Jacobins, le marché des Carmes et l’ENSEIIHT.
Les restaurateurs toulousains proposent des solutions pour la sauvegarde de leurs commerces.
Alors qu'ils vont rouvrir la semaine prochaine, les restaurateurs de Toulouse se mobilisent mercredi 27 mai 2020, pour dénoncer la situation dans laquelle ils se trouvent.
Pour la première fois, la totalité des représentants du secteur de l’hôtellerie et de la restauration prennent collectivement la parole et interpellent les pouvoirs publics et les acteurs économiques pour soutenir les milliers de professionnels sévèrement touchés par la fermeture de leurs établissements. Des actions symboliques vont être menées, comme à Toulouse.
Ils « rendent le tablier »
Au niveau local, Fabien Jeanjean, patron du restaurant Les Pieds sous la table et président du Groupement national des indépendants Occitanie, est le porte-parole du mouvement. Il explique ce qui est prévu :
» Avec le hashtag #Atable, les restaurateurs sont invités à prendre des photos de leur tabliers, vestes de cuisines et toques posés au sol ou suspendues. Nous préférons avoir ce genre d’action symbolique, pour éviter les rassemblements ».
Les restaurateurs veulent se montrer, pour faire passer un message : « L’art de vivre à la française est en danger, et plusieurs acteurs doivent prendre leurs responsabilités, pour éviter cela : l’État, les grands acteurs économiques nationaux, les collectivités locales, et les bailleurs.
Ce qu’ils demandent à l’État
Le collectif demande pour toutes les entreprises du secteur quelles que soient leurs tailles :
Une suspension de paiement des charges sociales au moins jusqu’au 31 décembre 2020 avec un maintien du régime de chômage partiel Covid-19 au moins jusqu’au 31 mars 2021, et au-delà si les mesures de distanciation sociales sont maintenues.
Fabien Jeanjean avoue que « l’État a déjà fait beaucoup », mais qu’il reste encore « de nombreuses inconnues » :
Le protocole sanitaire n’a pas encore été clairement défini, alors que nous allons ouvrir la semaine prochaine. Si la distanciation à 4m2 est conservée, la majorité des restaurants ne pourront accueillir que 25% de leur clientèle. Cela veut dire perdre de l’argent tous les jours, donc autant rester fermé. Le Gouvernement nous écoute sur ce point, mais il semble que le blocage soit au niveau de la direction générale de la santé, et de la direction générale du travail.
Il rappelle que beaucoup de professionnels « n’ont pas pu bénéficier des prêts de 1500€ accordés par l’État. Car les banques pouvaient les refuser ».
Ce qu’ils demandent aux grands acteurs économiques nationaux
Les grands acteurs économiques nationaux, assureurs, grands opérateurs de l’énergie et de la téléphonie sont appelés à :
Prendre part à l’effort en faisant fonctionner les mécanismes de solidarité nationale pour indemniser les pertes d’exploitation et réduire les charges courantes des professionnels.
Fabien Jeanjean précise que « la grande majorité des assureurs n’ont pas joué le jeu« , et que ceux qui l’ont fait « devraient avoir beaucoup de nouveaux clients dans les mois à venir ».
Ce qu’ils demandent aux collectivités locales
Les collectivités locales sont quant à elles invitées à :
Renoncer cette année aux taxes de voiries, de terrasses et d’enseignes, pour permettre aux établissements d’augmenter provisoirement leurs emprises sur la voie publique et répondre aux mesures de distanciation sociale tout en préservant leur capacité d’accueil.
Sur ce point, Fabien Jeanjean « salue la mairie de Toulouse, qui a compris le problème« . Il ajoute qu' »augmenter les terrasses ne veut pas dire organiser des ferias dans Toulouse, mais conserver le nombre de places assises« .
Pour le président du GNI Occitanie, cette mesure ne sauvera pas tout le monde :
Au niveau national, d’après les remontées que l’on a, 16 ou 17% des restaurants vont fermer leurs portes. Dans les zones touristiques, on espère que les établissements réaliseront un bel été, mais il faut penser aux autres. Prenons l’exemple d’une brasserie avec 30 places sans terrasse, en temps normal, elle aura moins personnes l’été, et si à la rentrée nous avons toujours des problèmes, elle fermera. Si les bonnes mesures ne sont pas prises, entre 30 et 40% des restaurants ne survivront pas.
Ce qu’ils demandent aux bailleurs
La profession souhaite obtenir :
L’annulation des loyers sur la période de fermeture des établissements ainsi que leur corrélation à l’activité économique réelle tant que les obligations sanitaires restreindront leurs activités.
Pour Fabien Jeanjean, « il y a eu beaucoup de fantasmes autour des aides reçues par les restaurateurs ». Il signale que « Les chefs d’entreprise ont continué à payer de nombreuses charges, alors qu’ils n’ont absolument rien gagné pendant trois mois ».
Le restaurateur toulousain souligne que « cette journée du 27 mai doit aussi faire comprendre à l’opinion publique, que l’art de vivre à la française est en danger » :
En tant que chefs d’entreprise nous pensons à nos vies, mais pas seulement. Quand on se lance dans ce métier, c’est par passion. On pense à nos clients, et on sait qu’ils pensent à nous. Si demain, on perd énormément de restaurants ou de bars, les grandes villes, comme les villages, vont paraître très tristes.
L’ancien maire de Toulouse et ancien ministre de la Santé a lancé une pétition qui demande que les médecins puissent largement utiliser le médicament du protocole marseillais. Il demande aussi à l’État de veiller à avoir des stocks suffisants d'hydroxychloroquine.
La pétition du professeur Philippe Douste-Blazy a déjà été signée par des grands noms de la médecine et par plus de 90.000 personnes (à 15 h 30 ce samedi). L’ancien maire de Toulouse demande au premier ministre et au ministre de la Santé "de mettre à disposition immédiate dans toutes les pharmacies hospitalières de l'hydroxychloroquine ou, à défaut, de la chloroquine pour que chaque médecin hospitalier puisse en prescrire à tous les malades atteints de forme symptomatiques de l'affection à Covid-19, particulièrement à ceux atteints de troubles pulmonaires si leur état le requiert.
Nous appelons l'Etat à effectuer des réserves ou des commandes d'hydroxychloroquine afin que, si l'efficacité se confirmait dans les prochains jours, nous ne soyons pas en manque de traitement."
Moins de morts à Marseille
L’ancien maire de Toulouse explique aussi dans une vidéo que le protocole semble avoir fait ses preuves en Chine. Il estime aussi qu’il y a moins de mort à Marseille ( ou le protocole est testé ) qu’ailleurs en France . "Des données chinoises récentes ont suggéré l'efficacité de la chloroquine ou de l'hydroxychloroquine au laboratoire et chez les malades. Une étude publiée par Chen et coll. (Efficacy of hydroxychloroquine in patients with Covid-19 : results of a randomized clinical trial) montre l'efficacité de l'hydroxychloroquine chez les malades atteints par le Covid-19 souffrant de pneumonie moyennement sévère ; les quelques patients qui se sont aggravés ne recevaient pas le traitement.
Des cartes publiées par Santé Publique France montrent un taux de mortalité chez les personnes hospitalisées beaucoup plus faible à Marseille que dans le reste du territoire."
Philippe Douste-Blazy qui a lancé cette pétition avec le Dr. Christian Perronne, Chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches. Elle a été signée notamment par le Patrick Pelloux, Président de l’Association des médecins urgentistes de France.
Les meetings prévus juste avant le premier tour des élections municipales sont pour la plupart annulés, à Toulouse.
Après celui de Nadia Pellefigue, les meetings prévus à Toulouse de Pierre Cohen, Antoine Maurice et Jean-Luc Moudenc sont annulés en raison de l'épidémie de coronavirus.
En raison de l’épidémie de coronavirus, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé dimanche 8 mars 2020, qu’à l’échelle nationale, « tous les rassemblements de plus de 1000 personnes sont désormais interdits ».
En pleine campagne des municipales, faut-il annuler les meetings ou réunions publiques qui étaient prévues à quelques jours du premier tour, qui a lieu dimanche 15 mars 2020 ? La question s’est rapidement posée et les candidats ont tranché : la plupart des meetings qui devaient se dérouler à Toulouse sont annulés. On fait le point.
Nadia Pellefigue (Une Nouvelle Energie pour Toulouse) avait pris les devants, vendredi 6 mars 2020, en annonçant qu’elle annulait son meeting prévu mardi 10 mars à la salle Jean-Mermoz. Elle proposera à la place un meeting numérique, prévu à 20h30, mardi.
Quelques jours plus tard, plusieurs candidats ont également pris la même décision : Jean-Luc Moudenc (Aimer Toulouse), Antoine Maurice (Archipel Citoyen) et Pierre Cohen (Pour la cohésion) ont tous annoncé qu’ils annulaient leurs meetings, prévus cette semaine. En revanche, la réunion publique du parti animaliste, prévue salle Osète mardi 10 mars à 19h30, est pour le moment maintenue.
Le meeting que l’ancien maire Pierre Cohen avait prévu d’organiser au Métronum, mardi 10 mars 2020, est donc annulé.
« Nous prenons cette décision dans le même état d’esprit de responsabilité et de vigilance qui nous a toujours animés et qui guide notre action pour les toulousain.e.s, explique Pierre Cohen. À quelques jours du premier tour des élections municipales, nous pensons toutefois indispensable de proposer un espace d’information à nos concitoyen·ne·s concernant les enjeux essentiels de cette échéance et les propositions portées par notre liste. Dans cette optique nous proposons, comme forme alternative, une retransmission en direct sur le Facebook de notre liste « Pour la cohésion ! – L’autre choix » le mardi 10 mars à partir de 20h » souligne encore le candidat.
Vers « une grande action en plein air » pour Archipel ?
Le meeting d’Archipel Citoyen, qui était prévu le jeudi 12 mars au Centre des congrès Pierre Baudis est donc annulé.
« Suite aux dernières consignes du ministre de la santé interdisant les rassemblements de plus de 1000 personnes, et comme le meeting d’Archipel citoyen de jeudi 12 mars risquerait de dépasser ce nombre, nous sommes dans l’obligation de l’annuler. Ne souhaitant pas opter pour un format réduit suivant le principe du « premier arrivé, premier servi » et pour poursuivre la dynamique de la campagne, nous proposons de le remplacer par une grande action en plein air dont les détails vous seront communiqués très prochainement », précise l’équipe d’Archipel Citoyen.
Le meeting de Jean-Luc Moudenc devait se tenir salle Jean-Mermoz, jeudi 12 mars 2020. Il est finalement annulé. Le maire sortant, candidat à sa réélection, assure :
« L’État ayant donné la consigne de limiter à 1000 personnes les rassemblements statiques dans le pays, l’équipe Aimer Toulouse a décidé d’annuler son meeting prévu ce jeudi soir. En effet, d’après les confirmations que nous avons reçues, 1 500 à 1 700 personnes se sont annoncées à notre réunion publique. Nous choisissons donc d’éviter tout risque, en application du principe de précaution. Grand merci à l’ensemble des bénévoles qui avaient travaillé à sa préparation. Ce qui comptera, ce sera le vote, dès dimanche prochain. À ce stade, voter ne présente pas de risque. Les conditions de vote sont assurées. En effet, dans les bureaux de vote, il n’y a pas de regroupement statique. Par ailleurs, Jean-Luc Moudenc, comme Maire, reste plus que jamais mobilisé pour rassurer et protéger les Toulousains ».
Boudu a proposé à chaque candidat aux Municipales de se plier à l’exercice de l’anaphore. Cette semaine, Franck Biasotto (Toulouse, belle et forte).
Moi, Maire de Toulouse, j’installerai des maires accessibles 100% dédiés à leurs quartiers dotés de vrais pouvoirs.
Moi, Maire de Toulouse, j’engagerai une politique volontariste sur le logement.
Moi, Maire de Toulouse, je serai attentif à un accueil adapté pour tous les enfants, quelle que soit leur différence, dans les crèches, les écoles et les CLAE.
Moi, Maire de Toulouse, je rendrai le sport et la culture accessible à tous, par la création de lieux libre d’accès et la révision des conditions d’accès aux musées pour les toulousains.
Moi, Maire de Toulouse, je développerai de nouveaux services pour rompre la solitude de nos ainés.
Moi, Maire de Toulouse, tout projet municipal d’importance ne sera validé qu’après une étude d’impact environnemental et climatique.
Moi, Maire de Toulouse, je mettrai en place la troisième ligne de métro jusqu’à l’aéroport, et je donnerai une priorité forte aux modes doux.
Moi, Maire de Toulouse, je veillerai à préserver la santé des toulousains en développant l’agriculture biologique.
Moi, Maire de Toulouse, Je serais un maire à plein temps : 100% consacré à la ville. Le maire ne sera pas le président de la métropole.
Moi, Maire de Toulouse, je réunirais des conseils municipaux plus régulièrement pour assurer de vraies discussions.
Moi, Maire de Toulouse, je mettrais en place des assemblées consultatives pour une gouvernance par « l’action partagée ».
Boudu a proposé à chaque candidat de se plier à l’exercice de l’anaphore rendue célèbre par François Hollande lors du débat télévisé de l’entre deux-tours l’opposant à Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012. Cette semaine, Antoine Maurice, tête de liste d’Archipel Citoyen.
« Moi, Maire de Toulouse, je ferai de l’écologie le cap de mon action
Moi, Maire de Toulouse, je protégerai la santé des petits Toulousains en faisant en sorte que 100% des menus soient bios dans les cantines scolaires d’ici la fin du mandat et que les perturbateurs endocriniens disparaissent des écoles et crèches de Toulouse.
Moi, Maire de Toulouse, je ferai de Toulouse une ville jardin en développant des espaces verts de pleine terre, en végétalisant partout où cela est possible.
Moi, Maire de Toulouse je déploierai un plan d’urgence pour les transports en commun et le vélo parce que je n’accepte pas que les Toulousain-es perdent 6 jours par an dans les embouteillages et subissent la pollution de l’air qui tue.
Moi, Maire de Toulouse, je ferai de Toulouse la 1ère ville française en matière d’emplois climat.
Moi, Maire de Toulouse, la question sociale sera la boussole de mon action
Moi, Maire de Toulouse j’instaurerai la gratuité de la cantine pour les familles modestes et une tarification solidaire des transports en commun en particulier à destination des jeunes et des séniors modestes.
Moi, Maire de Toulouse je limiterai le montant des loyers pour stopper l’infernale spéculation.
Moi, Maire de Toulouse, je n’instrumentaliserai pas la question de la sécurité, je travaillerai sans relâche à l’améliorer.
Moi, Maire de Toulouse, la démocratie vivante sera la méthode de mon action
Moi, Maire de Toulouse, je co-construirai les politiques publiques avec les habitant-es pour leur redonner du pouvoir d’agir et de décider.
Moi, Maire de Toulouse, je n’annoncerais pas la construction d’une tour géante anti-écologique et sans logement sociaux dans des salons immobiliers loin de Toulouse.
Moi, Maire de Toulouse, j’écouterai l’opposition, je la respecterai comme tous les Toulousains.
Moi, Maire de Toulouse, je dirai moins « je » que dans cet exercice, car je crois à la force du collectif ».
Le préfet Étienne Guyot a officiellement déclaré d'utilité publique la troisième ligne de métro de Toulouse, vendredi 7 février 2020, donnant ainsi son feu vert à ce vaste projet.
C’est le jour J pour le projet du siècle sur le front des transports en commun, à Toulouse. Sans surprise, le préfet de la Haute-Garonne et de la région Occitanie, Étienne Guyot, a déclaré d’utilité publique, vendredi 7 février 2020, le projet de création de la troisième ligne de métro et de connexion à la ligne B, dénommé « Toulouse Aerospace Express-Connexion ligne B » (TAE‑CLB). Il a publié deux arrêtés préfectoraux en ce sens, vendredi, plus de deux mois après la déclaration d’intérêt général du projet par les élus de Tisséo.
Dans un communiqué, la préfecture rappelle que ce projet comporte deux opérations. La première vise la troisième ligne elle-même :
La création de la troisième ligne de métro (opération TAE), d’une longueur de 27 kilomètres, est prévue pour relier la gare de chemin de fer de Colomiers à la commune de Labège. Elle comportera 21 stations et traversera les communes de : Colomiers, Blagnac, Toulouse et Labège. Est prévue une connexion à la ligne de tramway pour desservir l’aéroport de Blagnac.
L’autre gros projet de ce dossier TAE-CLB vise, lui, le prolongement de la ligne B, de Ramonville à Labège :
Pour la connexion à la ligne B (opération CLB), il s’agit, sur 2,7 kilomètres, de prolonger la ligne B du métro à partir de la station de Ramonville-Saint-Agne, en créant deux nouvelles stations : Parc technologique du canal (sur le territoire de Ramonville-Saint-Agne) ; Institut national polytechnique de Toulouse (sur le territoire de Labège), cette dernière station devant également être desservie par la future 3e ligne.
« Un arrêté a été pris pour chacune de ces deux opérations », précise ainsi la préfecture de la Haute-Garonne.
Et maintenant ? Ces actes réglementaires permettront à Tisséo, le maître d’ouvrage, d’accéder à la maîtrise du foncier nécessaire pour mener à bien le projet. « En pratique, le mode d’acquisition amiable est toujours privilégié », étaye la préfecture. « Ce n’est qu’en cas d’échec que sont sollicités un arrêté préfectoral de cessibilité et une ordonnance judiciaire fixant le montant de l’indemnité et prononçant le transfert de propriété ». En clair : en priorité, on négocie à l’amiable. En second recours, on exproprie.
Tous les feux sont désormais au vert pour la 3e ligne de métro, un chantier colossal évalué à 2,7 milliards d’euros, qui vise, rappelons-le, à desservir les usines Airbus et les principaux pôles d’emploi de l’agglomération. Selon le calendrier prévu par Tisséo, les travaux devraient commencer d’ici un an, et la mise en service de cette infrastructure est prévue pour 2025.
Cette DUP, c’était une formalité, mais pour Tisséo et l’actuelle majorité, c’est aussi un soulagement… à un mois et une semaine des élections municipales.
Quelle est leur vision de Toulouse ? Quelle vie offirir au Toulousains alors que la ville accueille de plus en plus d'habitants ? France Bleu Occitanie a fait débattre quatre candidats sur les ramblas, ce vendredi entre 18h et 19h30. Retrouvez leurs principales prises de position.
Trois mois avant le premier tour des municipales, France Bleu Occitanie organisait le premier débat de la course au Capitole sur les "ramblas", le nouvel aménagement des allées Jean Jaurès en centre-ville (dont l'inauguration officielle a été reportée, à cause du fort coup de vent). L'événement était diffusé en direct depuis le café Les Ramblas, sur les allées Jean Jaurès, ce vendredi 13 décembre entre 18h et 19h30.
Quelle est leur vision de la ville ? De ses aménagements ? Comment répondre au défi de cette population qui grossit d'année en année ? Quatre candidats déjà déclarés s'affrontaient :
Le maire sortant LR Jean-Luc Moudenc,
la socialiste Nadia Pellefigue,
la tête de liste EELV d'Archipel Citoyen Antoine Maurice
et le représentant du Rassemblement National Quentin Lamotte
Voici leurs positions résumées ci-dessous sur cinq grands thèmes.
Le défi de la croissance démographique
Jean-Luc Moudenc : Il plaide pour une densité modérée, rappelle qu’il n’y a pas moins de 36.000 demandes de logements en attente.
Antoine Maurice : Il estime qu'il ne faut pas faire miroiter que la croissance démographique de Toulouse est une chance. "Nous avons besoin d’une croissance à l’échelle de la région."
Quentin Lamotte : Il faut démétropoliser Toulouse, selon lui. "L’hypermétropolisation, c’est ce qu’on vit aujourd’hui."
Nadia Pellefigue : Elle souhaite que les Toulousains qui habitent déjà la ville soient associés en amont à l’urbanisation, qu’on garantisse que les équipements (les écoles, les crèches…) soient à la mesure de la nouvelle population.
Antoine Maurice : Il estime que l'on doit avoir une autre vision de l’espace public qui donne de la place à la convivialité, aux vélos… Selon lui, c’est la volonté de confier les parkings à des entreprises privées qui a motivé le réaménagement des ramblas.
Quentin Lamotte : "Mardi dernier, une dame s’est fait arracher son collier sur les ramblas. Il faut sécuriser la ville."
Nadia Pellefigue : "Je regrette que l’équipe sortante lance seulement maintenant un appel à projet sur les ramblas".
Jean-Luc Moudenc : Il faut organiser l’espace public autrement, au profit des piétons, en faisant reculer la voiture. Cela fait longtemps qu’il n’y avait pas eu un tel mouvement d’aménagement.
Nadia Pellefigue : Elle est très critique sur la Tour Occitanie.
Quentin Lamotte : "Voilà un sujet qui aurait mérité un référendum local." Il n’est pas opposé à la construction de cette tour.
Antoine Maurice : Pour le représentant d'Archipel citoyen, Jean-Luc Moudenc confond le nombre de réunions sur les projets et la prise en compte des avis. "Les quartiers de Toulouse ont été oubliés", s'indigne-t-il.
Jean-Luc Moudenc : Le maire sortant rappelle que 90% des investissements de la collectivité ont été mis dans des quartiers hors centre-ville.
Le logement : comment rattrapper le retard ?
Quentin Lamotte : "Il faut que l’on construise du beau."
Nadia Pellefigue : Selon elle, il faut des constructions plus responsables. Il faut tendre vers plus de qualité, de plus d’autonomie énergétique. Il faut que les familles toulousaines puissent rester vivre dans Toulouse.
Jean-Luc Moudenc : "Il y a des besoins d’accueil." Selon le maire sortant, l’augmentation du prix des logements à Toulouse est une réalité, mais elle augmente moins qu’ailleurs car 85% des prix à la vente des logements construits à Toulouse sont encadrés.
Antoine Maurice : Il faut partir des besoins des habitants et habitantes. On construit pour le "Toulouse qui va bien". On repousse les classes populaires et les classes moyennes. Il faut engager un audit des immeubles vides, pour répondre à la crise.
Les transports : comment réduire les problèmes de mobilité ?
Nadia Pellefigue : En moyenne les Toulousains passent 6 jours dans les bouchons par an. Le sujet, c'est l'insuffisance de l'offre de transports en commun, la nécessité de mettre en place des tarifs solidaires.
Quentin Lamotte : L'idée de gratuité des transports me semble inopérante, car quand c'est gratuit, tout le monde paye.
Antoine Maurice : On ne prend pas un transport en commun qui n'existe pas. Toulouse a 30 ans de retard dans le développement d'alternatives à la voiture individuelle.
Jean-Luc Moudenc : Il y a 130.000 déplacements en transports en commun à Toulouse par an. Effectivement nous avons des bouchons, dûs au développement de notre métropole. Nous avons mis au point un plan de transport avec des investissements records. Le doublement de la ligne A s'achève le mois le prochain...
Une troisième ligne de métro ?
Quentin Lamotte : "Je n'aurai pas fait ce tracé-là. Mais il faut arrêter de reculer constamment, nous avons un retard considérable sur le développement. Il faut que les terminus de métros soient prolongés en dehors de Toulouse."
Nadia Pellefigue : "J'y suis favorable. "
Antoine Maurice : "Ca ne résoudra pas les problèmes de structure. Nous ferons en sorte de phaser la troisième ligne, et de dégager des moyens pour des problèmes urgents."
Jean-Luc Moudenc : Le maire sortant estime que Nadia Pellefigue n'est pas claire sur ce sujet. Et qu'il y aura une remise en cause de la troisième ligne en cas d'élection de Nadia Pellefigue ou Antoine Maurice. Il s'engage à ne pas augmenter les impôts.
En fait-on assez pour le vélo ?
Nadia Pellefigue : "Il y a eu des drames, des accidents de cyclistes, non loin des ramblas. Nous devons améliorer les déplacements. Je suis favorable à la piétonnisation de la rue de Metz."
Jean-Luc Moudenc : "Je suis favorable à un réaménagement de la rue de Metz."
Le rayonnement de Toulouse
Nadia Pellefigue : "Il faudrait porter des projets plus importants, que la ville soit plus attractive, notamment en matière de tourisme. C'est une chimère de se battre sur le classement à l'Unesco de la ville."
Quentin Lamotte : "Beaucoup de gens ont peur à Toulouse. Il faut régler le problème de la sécurité. On sous-utilise le canal du Midi."
Antoine Maurice : "Le rayonnement n'est pas une fin en soi. Il faut que ce soit porteur de sens. Nous voulons une ville de transition écologique, démocratique..."
Jean-Luc Moudenc : "Il faut d'abord reconnaître que le rayonnement est déjà très fort."
Pour les fêtes de Noël 2018, quatre chefs réputés de Toulouse ont livré à Actu Toulouse leurs recettes de Noël favorites. Yannick Delpech, Stéphane Tournié, Frank Renimel (tous trois étoilés), Aziz Mokhtari : quatre chefs pur quatre univers différents. A vos fourneaux !
Yannick Delpech est le patron 1 étoile de L’Amphitryon, à Colomiers (Haute-Garonne). Le chef va vous parler de homard avec sa recette intitulée « Queue de homard breton rôtie, beurre blanc de corail, risotto de légumes au parmesan ». « Le homard breton est le plat emblématique des fêtes de fin d’année. Sa chair fine et goûteuse peut se déguster en entrée ou en plat accompagnée comme ici de légumes, mais pourquoi pas un risotto au parmesan ou à la truffe noire », explique celui qui est aussi le concepteur de Sandyan.
Les ingrédients (pour 8 personnes) : 8 homards, 1 branche de thym, 1 gousse d’ail, 30 cl de fond de volaille, 1 citron vert, 300 cl de crème, du beurre, un corail, 1 jus de citron, 2 carottes, 1 oignon, du vin blanc, du mascarpone, 3 topinambours, 1 navet.
La préparation. Pour le homard : Blanchir les homards dans de l’eau bouillante salée pendant 2 minutes et les refroidir. Séparer les têtes des queues. Tailler les queues en deux dans le sens de la longueur avec des ciseaux. Assaisonner et poêler au moment dans de l’huile d’olive et du beurre.
À la fin, ajouter l’ail, le thym. Arroser le homard durant la cuisson avec cette préparation.
Pour le beurre de corail :
Réduire le fond de volaille de 2 tiers. Ajouter la crème et le zeste du citron vert, réduire de moitié. Monter au beurre avec le corail du homard en faisant cuire de manière à obtenir une jolie sauce orangée. Rectifier l’assaisonnement avec le jus de citron, le sel et le poivre.
Pour le risotto de légumes :
Tailler tous les légumes en brunoise (petits cubes). Les cuire dans du fond de volaille et un peu de beurre. Cuire croquants. Refroidir et réserver au frais. Les mélanger et au moment du service, cuire comme un risotto en terminant avec le mascarpone pour lier le tout. Bien assaisonner et finir avec un peu de jus de citron pour l’acidité.
Le dressage :
Dans une assiette creuse, déposer du risotto au fond de l’assiette et les ½ queues de homard sur le dessus. Émulsionner le beurre blanc et déposer tout autour.
L’Amphitryon. Chemin de Gramont, à Colomiers. Tél. : 05 61 15 55 55 et www.lamphitryon.com
Grosse actualité pour Stéphane Tournié ! Le chef 1 étoile des Jardins de l’Opéra, place du Capitole, va superviser, durant l’hiver 2018, la cuisine servie au Quartier d’Hiver, le bar-restaurant des pistes de ski de Peyragudes, dans les Pyrénées, et viendra lui-même oeuvrer durant la saison 2018-2019 derrière les fourneaux pour des menus gastronomiques.
Noël est l’occasion pour lui de donner sa recette de saison fétiche : un « Foie gras de canard poché aux huîtres et son bouillon citronnelle-gingembre ».
Les ingrédients (pour 10 personnes) : 600 g de foie gras de canard, 20 pièces d’huîtres n°2, 80 g de citronnelle, 80 g de gingembre, 50 g d’ail, 100 g d’oignon, 2l de fond de blanc de volaille, miniblettes (deux pièces par personne), 1l de crème.
La préparation : découper les 10 tranches de foie gras. Cuire à l’eau salée les blettes. Faire une réduction de 30% avec un litre du liquide du fond blanc de volaille avec de la citronnelle et le gingembre émincées. Ajouter les gousses d’ails écrasées. Après réduction, ajouter la crème fleurette et réduire de 30% le bouillon.
Pocher le foie gras dans le bouillon restant. Mélanger le foie gras cuit et les huîtres avec un peu de sauce, puis les blettes. Une fois l’ensemble chaud, servez.
Frank Renimel est le chef 1 étoile du restaurant En Marge, à Aureville (Haute-Garonne). Il nous livre la recette de l’une de ses spécialités : « l’oeuf mollet à la truffe, crème de panais », qu’il est possible de commander à emporter, « accompagné d’une brioche au charbon végétal ».
La préparation : Cuire les panais à l’anglaise, c’est-à-dire dans de l’eau bouillante salée. Egoutter.
Ajouter un peu de crème et de beurre, sel, poivre et préparer en purée. Réserver au chaud. Cuire l’oeuf 6 minutes dans l’eau bouillante. Préférez des oeufs de très bonne qualité, bio ou fermier. Découper la truffe noire en lamelles très fines. Quelques tranches suffisent pour en apprécier toute la saveur et sublimer l’assiette.
Dresser l’oeuf mollet sur la crème de panais, et décorer de quelques lamelles de truffes.
Aziz Mokhtari, c’est le chef qui monte à Toulouse. Distingué de deux toques au guide Gault & Millau, l’incarnation des P’tits fayots nous donne sa recette de saison.
Les ingrédients (pour 6 personnes) : 6 huîtres, 600 g de pulpe de pomme de terre, 150 g de beurre, 3 échalotes, 4 gousses d’ail, 30 g d’olives noires dénoyautées, 4 brins de persil, 1 pomme verte, jus de citron jaune, huile, thym.
La préparation : Peler et cuire les pommes de terre dans de l’eau bouillante avec une pincée de gros sel pendant 35 minutes.
En parallèle, faire fondre le beurre jusqu’au premier frémissement et laisser infuser hors du feu deux échalotes, couper en 4, du thym et 4 gousses d’ail pendant toute la durée de cuissons des pommes de terre. Réalisation de la sauce vierge : ciseler une échalote, un demi-pomme verte en petits dés, 30 g d’olives noires dénoyautées et les feuilles de 4 brins de persil. Ajoutez-y le jus d’un demi-citron jaune et de l’huile d’olive vierge jusqu’à recouvrir les éléments découpés ci-dessus. Egoutter les pommes de terre et les laisser s’évaporer.
Filtrer et récupérer le beurre infusé et parfumé. Assembler petit à petit le beurre et les pommes de terre au fouet en les écrasant sans trop les travailler. Rectifier l’assaisonnement au sel et au poivre. Ouvrir l’huître et l’ôter de sa coquille délicatement.
La positionner dans l’assiette sur une cuillère, écraser les pommes de terre. Couper à la mandoline une tranche fine de pomme verte (par personne) au dernier moment pour ne pas qu’elle s’oxyde, et l’y ajouter à l’assiette. Finir enfin par parsemer la sauce vierge sur les autres éléments.
Stéphane Gil dirige le Théâtre de la Cité avec Golin Stoev.
Le nouveau directeur délégué du Théâtre de la Cité (nouveau nom du TNT), Stéphane Gil, souhaite en faire un lieu d'ouverture et d'accompagnement des artistes. Voici son projet.
Stéphane Gil évoque les projets et la saison 2018-2019 du Théâtre de la Cité pour Actu Toulouse.
Actu Toulouse : Le Centre dramatique national Toulouse-Occitanie devient le Théâtre de la Cité. Un théâtre que vous souhaitez ouvert sur son territoire et à ses habitants…
Stéphane Gil : Absolument. Nous avons voulu reprendre le nom de Théâtre de la Cité comme à sa création en 1998 parce qu’on voulait rappeler que c’était un bâtiment pour les citoyens, inscrit dans la ville, pour la ville et qui servait au-delà de sa fonction de diffusion de spectacles.
Ainsi, les Halles de la Cité qui ont ouvert lors du week-end des Journées européennes du Patrimoine, reprennent le principe de marché couvert ouvert à l’heure de l’apéritif, avant et après les représentations. Nous y retrouvons des artisans de bouche de qualité le plus souvent installés à Victor-Hugo ou aux Carmes.
L’offre sera complétée en novembre 2018 avec l’ouverture d’un restaurant, salon de thé, glacier, avec sa terrasse végétalisée rue Labeda. Avec nos partenaires d’Ombres Blanches, nous enrichirons au fur et à mesure de la saison le fonds de notre librairie et inviterons les spectateurs à s’intéresser à d’autres grilles de lecture que simplement l’auteur, l’époque ou le style d’écriture qu’on pouvait présenter jusqu’à présent.
A. T : Le théâtre se veut aussi un lieu d’accompagnement d’artistes en résidence à travers le dispositif de l’InCUBateur créatif.
S. G : Nous voulons être une maison des artistes. C’est pourquoi le Petit théâtre devient le CUB, un espace dédié à la recherche, à la création et à la présentation de projets d’artistes et compagnies en résidence. Nous sommes là pour répondre au plus près de leurs besoins pour qu’ils puissent bénéficier de l’ensemble des moyens techniques, financiers, humains et de promotion.
Afin qu’ils puissent travailler dans les meilleures conditions, nous les hébergeons sur place. Nous avons transformé le troisième étage du théâtre autrefois consacré à des bureaux et des loges pour en faire huit appartements.
A. T : Parmi les temps forts de cette saison, il y a « Portrait/Paysage » qui met à l’honneur le travail de la célèbre chorégraphe Maguy Marin. Comment cet événement va t-il se décliner ?
S. G : Nous souhaitons montrer toute l’amplitude de l’environnement d’un artiste à travers plusieurs rendez-vous, en collaboration avec le théâtre Garonne, la Place de la Danse, la Ballet du capitole, l’Usine, la Cinémathèque et l’Université Jean-Jaurès.
Nous y présentons quatre de ses pièces, nous montrons des films qu’elle a produit ou qui parlent d’elle, la faisons intervenir – ainsi que ses collaborateurs – dans des conférences qui parlent de son travail, ainsi que dans des stages de formation et des rencontres avec les spectateurs de manière plus impromptue.
Laurence Arribagé a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris comme ses co-prévenus. Punie notamment de cinq années d'inéligibilité, avec exécution provisoire, elle doit quitter ses mandats à la mairie de Toulouse et à la métropole.
Elle voulait y croire, espérer. Ses soutiens et amis politiques également. Mais ce lundi 29 janvier vers 14 heures, la décision de la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris a fait l'effet d'un très gros coup de vent dans le monde politique toulousain. Laurence Arribagé a été reconnue coupable de trois infractions dans le dossier qui l'opposait à Corinne Vignon, la députée LREM devenue Renaissance.
En 2017, lors de la première bataille électorale entre ces deux femmes, des soupçons de travail au noir, de fraudes fiscales avaient fait leur apparition entre les deux tours de l'élection. Saisi par l'administration des finances publiques, le parquet de Toulouse avait ouvert une enquête.
"Une exécution politique !"
Ces investigations ont vite fait flop et "l'affaire" s'est retournée contre ceux qui l'avaient imaginée. En tout cas ceux que la justice a soupçonnés. Si l'instruction, menée à Paris, a rapidement abandonné les charges de favoritisme, elle a retenu les infractions de dénonciation calomnieuse, de violation du secret professionnel et de prise illégale d'intérêt.
Laurence Arribagé, "au nom de l'exemplarité dont doivent témoigner les élus" dixit la présidente Isabelle Prévost-Deprez, est condamnée à 3 ans de prison avec sursis, 10000 € d'amende et 5 ans d'inéligibilité. Cette peine, et la privation des droits civiques, s'accompagne d'une exécution provisoire. "Une véritable hérésie juridique qui permet à un tribunal de vous priver de votre mandat alors que vous êtes toujours présumé innocent", dénonce son avocat. Me Eric Mouton reproche également un "jugement inexplicable. C'est clairement une exécution politique".
Il va faire appel, comme Me Laurent Boguet et le bâtonnier Carrère qui regrettent "une condamnation qui traduit une absence de prise en considération des éléments factuels" et qu'ils qualifient "d'une grande sévérité au regard des états de service et de la personnalité de Marc Menvielle". Ancien directeur adjoint des finances publiques, ce fonctionnaire avait vite transmis l'article 40 au parquet pour alerter sur de supposées fraudes fiscales. Il est condamné pour les trois délits à 3 ans de prison avec sursis, 10000 € d'amende et 5 ans d'inéligibilité.
"Une décision incompréhensible"
Enfin Frédéric Sartorelli, chef d'entreprise, ancien employeur et même ami de Corinne Vignon bénéficie d'une relaxe pour le recel de la violation du secret professionnel. Mais il est condamné pour dénonciation mensongère à 18 mois de prison avec sursis et 10000 € d'amende et cinq ans d'inéligibilité. "Pourtant sur des faits reconnus par Mme Vignon qui, lors de l'audience, a admis avoir réalisé des thèmes astraux et avoir reçu de l'argent", s'étonne son conseil Me Louis Thévenot . "Pour cet homme, cette décision judiciaire reste incompréhensible." Eux aussi réfléchissent à relever appel mais s'inquiètent de la durée de cette nouvelle étape judiciaire - au moins deux et même plutôt trois ans.
Si ce jugement satisfait Corinne Vignon qui se dit "lavée définitivement d'une affaire qui m'a créé énormément de souffrance", il provoque une crise politique au Capitole. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc regrette déjà "la qualité de travail et l'énergie hors du commun" de son amie. Et ses adversaires politiques, Insoumis en tête, crient, eux, au scandale.
5000 € de dommages et intérêt
Lors de l'audience, Me Laurent de Caunes tout en dénonçant l'attitude des prévenus, et notamment de Laurence Arribagé, avait demandé des dommages et intérêts pour la victime de cette affaire. Le tribunal a accordé 5000 € à Corine Vignon. Cette somme s'accompagne de 1500 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénal qui prend en compte les frais de justice.
Patrice Michel, ancien membre du parquet de Toulouse qui avait relayé l'article 40, "J'ai simplement fait mon travail", a-t-il toujours souligné, s'était également constitué partie civile. Il a été débouté par le tribunal.
Les repas des cantines de Toulouse vont-ils bientôt être servis lors des conseils municipaux ?
Jeudi 8 décembre, la conseillère municipale d'opposition (AMC) Agathe Roby a fait la demande de servir les repas des cantines de Toulouse lors des prochains conseils municipaux.
C’est une drôle de requête qui vient d’être faite par Agathe Roby. Jeudi 8 décembre 2022, la conseillère municipale d’opposition (AMC) a envoyé un courrier à deux adjoints à la mairie de Toulouse pour demander de manger, lors des prochains conseils municipaux, les mêmes repas que ceux servis dans les cantines scolaires.
« Chaque conseiller pourra se glisser à la place des enfants »
Cette lettre a été adressée à Marion Lalanne de Laubadère, l’adjointe en charge des actions pour Bien grandir, et Jean Jacques Bolzan, l’adjoint en charge du Bien manger à la mairie de Toulouse.
"Afin de montrer à l’ensemble des élus et élues que la cantine propose une alimentation de qualité, comme vous l’affirmez, je vous demande par la présente que nous mangions la même chose que les enfants, bien sûr avec les quantités pour adultes durant les prochains conseils municipaux. Comme cela, chaque conseiller pourra d’une certaine manière, se glisser dans les cantines scolaires et à la place des enfants scolarisés."
Depuis plusieurs jours, l’élue d’opposition compare les plats servis dans les écoles et ceux postés par Jean-Jacques Bolzan sur ses réseaux sociaux suite à un repas au restaurant.
Le 5 décembre, Agathe Roby expliquait :
"Pendant une semaine, nous nous sommes procurés des photographies des assiettes servies dans plusieurs écoles élémentaires et maternelles de la ville, et le constat est sans appel. Manque de goût, quantité peu suffisante pour les maternelles, manque de féculents, la réponse de la part de la majorité à ces interpellations a de quoi faire grincer des dents plus d’un parent."
Agathe Roby
Elle plaide pour que « nos enfants mangent mieux » et demande à « veiller à la présentation des repas, car l’envie de manger un plat passe souvent d’abord par son apparence ». La candidate malheureuse lors des dernières Législatives propose aussi de « construire une deuxième cuisine centrale et installer une légumerie pour améliorer la qualité gustative et nutritive des plats » et « construire dans toutes les nouvelles écoles une cuisine qui permette de préparer une partie des repas sur place ».
Interrogé par Actu Toulouse, Jean-Jacques Bolzan rétorquait : « On peut discuter du ressenti des enfants par rapport à tel ou tel plat mais depuis la réforme de 2021, quand les repas sont passés de 5 à 4 composantes, nous n’avons pas eu forcément de retours négatifs ».
S’il admet que les plats servis ne sont pas dignes d’une « restauration quatre étoiles », l’adjoint au Bien manger a rappelé que la composition des assiettes servies était décidée par une commission.
« Autour de la table, il y a la responsable qualité, une diététicienne, la directrice de la cuisine centrale… Des parents peuvent aussi être présents. Cette réunion nous permet de réajuster les menus s’il y a lieu. On regarde ce qui a bien marché, ce qui a moins marché et à partir de cette analyse, on valide les menus à venir, qui répondent à des normes nationales, aussi bien sur la quantité et la variété des produits servis », avait détaillé l’élu.
Pour rappel, le prochain conseil municipal se tiendra le 16 décembre prochain. Reste à savoir ce que les élus trouveront dans leur assiette…
La rédaction de La Dépêche du Midi a sélectionné quinze personnalités locales qui ont marqué l’année 2021, en se distinguant par leurs actions dans le milieu sportif, culturel, la santé, l’économie… À vous de décider, en votant jusqu’au 5 janvier, via le formulaire ci-dessous, qui sera votre Toulousaine ou Toulousain de cœur 2021.
C’est désormais une tradition. Tous les ans, durant les fêtes de fin d’année, La Dépêche du Midi vous invite à voter pour la Toulousaine ou le Toulousain qui aura marqué l’année en cours.
Durant deux semaines, à partir de lundi 20 décembre, nous publions chaque jour dans nos colonnes et sur notre site internet le portrait de l’un ou l’une des quinze candidats en mettant en lumière leurs personnalités et leurs « exploits ».
À vous ensuite de voter via le formulaire ci-dessous.
Ces dernières années des personnalités aussi différentes que méritantes ont ainsi été mises à l’honneur, et récompensées lors d’une grande soirée de gala. L’an dernier, un étudiant en médecine, Antoine Noguero (et son équipe) a été élu Toulousain 2020, pour son engagement durant le premier confinement. Il avait été précédé par Tony Moggio en 2019 (ancien rugbyman poly handicapé).
En 2018, c’est Fabio Cuttone (chirurgien en pédiatrie cardiaque) qui avait été récompensé.
En 2017, le musicien, Gilles Ramade avait été sacré.
En 2016, le professeur Michel Attal (directeur de l’IUCT Oncopole) s’était aussi illustré.
En 2015, un autre médecin, le Dr Nicolas Doumerc (première transplantation rénale par voie vaginale)…
Et en 2021, à qui le tour ? Qui sera la prochaine Toulousaine ou le Toulousain de l’année ?
Le Super Puma, avec la bobine qui contient le câble, arrive depuis l’Oncopole sur le pylône de la colline de Pech-David.
Les Toulousains l’ignorent mais la Garonne et ses berges, à quelques encablures seulement de la ville, sont un havre de nature pour une faune et une flore riches. Le secteur que survolera le téléphérique, bien visible depuis la colline de Pech-David, a ainsi été classé "réserve naturelle régionale" depuis 2015 par le conseil régional qui en a délégué la gestion à l’association Nature en Occitanie. Cette réserve, baptisée Confluence Garonne-Ariège, s’étend de Toulouse à Portet-sur-Garonne et à Vernerque, le long de l’Ariège. Un règlement s’est donc imposé à Tisséo Collectivités pour la préservation de la biodiversité.
Les bois qui longent le fleuve et sont interdits au public abritent notamment une colonie de hérons cendrés, un couple d’aigles bottés ainsi que de nombreux milans noirs, souligne Mathieu Orth, conservateur de la réserve, présent hier, lors de la pose du câble du téléphérique. C’est notamment cet impératif de préservation qui a dicté la date de l’intervention. Celle-ci ne pouvait pas se dérouler durant la période de reproduction.
Des câbles balisés
Autre obligation : le balisage des câbles pour qu’ils soient perçus par les oiseaux et chauve-souris et que ceux-ci évitent les collisions. Du rouge pour la journée et du blanc pour les oiseaux qui migrent la nuit en suivant la Garonne équiperont donc le téléphérique. De même, aujourd’hui vendredi, les câbles posés hier seront équipés de fanions et prendront donc des airs de guirlandes pour signaler leur présence, y compris aux hélicos, souligne Vincent Conan, chef de projet chez Tisséo Ingénierie. Un balisage provisoire en attendant le définitif.
La présence des câbles et le passage des cabines au-dessus des arbres pourraient cependant avoir un effet négatif. C’est pourquoi des mesures de compensation sont prévues. En amont du fleuve, une ligne électrique doit être retirée. De même que le classement de bois en zones naturelles. Le respect de la faune et de la flore a aussi guidé le choix de l’emplacement des pylônes et de l’emprise (la plus limitée possible) des chantiers. L’existence d’un petit papillon, espère protégée, a par exemple été prise en compte.
Claude Cohen docteur anesthésiste-réanimateur, président du Printemps du rire depuis quelques années, sait faire vibrer les mots.
En 30 ans de carrière, il n'avait jamais vu ça, un médecin anesthésiste-réanimateur de Toulouse raconte son quotidien durant le coronavirus, dans un message. C'est poignant.
Cela fait plus de 30 ans que je fais de la réanimation et Je n’avais jamais vu le service de réa animé d’une telle effervescence depuis cette épidémie de Covid.
Une ruche.
C’est difficile de décrire par des mots le travail quotidien de jour comme de nuit qui se fait . La vertu ne s’enseigne pas disait Socrate, c’est la vérité, elle se montre .
Par l’exemple de tous les soignants.
Telles des abeilles bienfaitrices elles viennent donner à chaque patient le miel de leur empathie.
Vous voulez apprendre le sens du dévouement venez voir un service de réanimation. Vous voulez connaître le sens du mot amour venez voir un soignant prendre dans ses bras un patient dans le coma et le tourner. Vous voulez savoir ce que soigner veut dire venez voir un soignant faire la toilette à un patient dépendant d’une machine. Vous voulez apprendre ce que dignité veut dire venez voir un soignant tenir la main d’un patient qui s’en va . Vous voulez comprendre ce que solidarité veut dire, venez voir ces soignants de nuit qui partent à 6 h du matin en encourageant les équipes de jour qui arrivent.
Vous voulez saisir ce que fraternité, humanité, veut dire venez voir un soignant qui sourit au malade qui s’éveille .
Philippe Douste-Blazy a pris position en faveur d’un recours massif de la chloroquine par les médecins dans hospitaliers et généralistes dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
En plein débat sur l'usage de la chloroquine pour lutter contre le Covid-19, l'ancien maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, défend le médicament promu par le professeur Raoult.
Doit-on utiliser de façon massive la chloroquine pour soigner les patients atteints par le Covid-19? Depuis plusieurs jours, le débat anime la communauté scientifique. Utilisée à Marseille par le professeur Didier Raoult, un spécialiste des maladies infectieuses tropicales, cette molécule est prescrite depuis plusieurs années contre le paludisme, une infection transmise par les moustiques.
Les médecins chinois ont été les premiers à effectuer des tests à base de chloroquine pour tenter d’éradiquer le virus. C’est à partir de ces données que le professeur Raoult a lancé son étude. Et les résultats seraient encourageants : « la chloroquine avait une activité clinique contre le virus », a rapporté il y a quelques jours l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, de Marseille dans un communiqué.
Une vingtaine de patients atteints du Covid-19 ont été traités à l’hôpital de la Timone. Et les résultats se sont avérés positifs : « la prise de l’hydroxychloroquine est significativement associée à une réduction, voire une disparition de la charge virale sur les patients atteints du Covid-19 », peut-on lire dans l’étude.
L’appel de Philippe Douste-Blazy
Depuis, des voix s’élèvent pour accélérer l’utilisation de la chloroquine pour lutter contre le Covid-19. Et notamment la possibilité pour les médecins généralistes d’en prescrire à tous les malades.
L’ancien maire de Toulouse et ancien ministre de la Santé, médecin de son état, Philippe Douste-Blazy, a lancé un appel vidéo, mercredi 25 mars 2020, sur les réseaux sociaux :
Je suis administrateur de la Fondation de l’IHU de Marseille et je viens d’avoir connaissance des nouveaux résultats des essais cliniques effectués par le Professeur Didier Raoult démontrant que l’association médicamenteuse d’hydrochloroquine à la dose de 600 mg/jour et d’azythromycine à la dose de 250 mg/jour pendant dix jours diminue drastiquement la charge virale des malades et donc leur contagiosité. C’est un appel qui vous demande, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre de la Santé, de permettre à tous les médecins Français, qu’ils soient libéraux ou hospitaliers, de pouvoir prescrire, en leur âme et conscience, cette association médicamenteuse à tous les malades atteints par le COVID-19 symptomatiques, sachant que plus le traitement est administré tôt, plus il est efficace et non pas le réserver aux seules formes sévères ou, pire, aux détresses respiratoires aiguës pour lesquelles, nous le savons, il est souvent trop tard. J’invite les Français qui sont atteints du COVID-19 et qui sont symptomatiques, à ne pas s’automédiquer et à demander à leur médecin s’il souhaite prescrire ce traitement, et si oui, après avoir fait un électrocardiogramme. Si je lance cet appel, c’est parce que nous n’avons pas le temps d’attendre des essais cliniques parfaits qui arriveront trop tard pour beaucoup trop de malades.
L’appel vidéo de Philippe Douste-Blazy
Un décret autorise désormais la prescription
Depuis cet appel, le Premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de la Santé, Olivier Veran, ont signé, jeudi 26 mars 2020, un décret autorisant la prescription de plusieurs molécules contre le Covid-19. Ce décret autorise notamment la prescription de Plaquenil, l’un des médicament à base d’hydroxychloroquine, mais aussi du Kaletra avec l’association lopinair/ritovanir, contre le Covid-19.
L’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile », détaille le décret.
« Une première victoire »
Pour Philippe Douste-Blazy, c’est « une première victoire , mais ce n’est que la moitié du chemin car ce décret ne permet toujours pas aux médecins libéraux de prescrire cette association médicamenteuse! Or, plus le traitement est donné tôt, plus il est efficace. Un combat à mener ».
La Tribune, en partenariat avec le Medef, a invité les six principaux candidats aux élections municipales de Toulouse à débattre autour de leurs projets, au sein de la TBS.
La Tribune a organisé au sein de TBS, jeudi 27 février, le premier Grand Débat d'avant premier tour des municipales qui aura lieu le 15 mars à Toulouse, en partenariat avec le MEDEF. Durant près de trois heures, Franck Biasotto, Pierre Cohen, Quentin Lamotte, Antoine Maurice, Jean-Luc Moudenc et Nadia Pellefigue ont débattu autour de leurs projets municipal et métropolitain, devant les acteurs de l'économie toulousaine autour de quatre thématiques (attractivité, mobilités, immobilier-urbanisme et fiscalité). Voici une liste (non exhaustive) des points à retenir, par candidat.
Franck Biasotto
Il veut construire 25 000 logements sociaux en 5 ans
La tête de liste de "Toulouse Belle & Forte", et ancien adjoint au maire de Toulouse en charge du Logement, veut amplifier la construction de logements sociaux à Toulouse. Selon lui, 82% de la population toulousaine est éligible à ce type de logements. Pour lui, c'est une nécessité pour répondre aux près de 40 000 demandes de logements sociaux en cours sur le périmètre de Toulouse Métropole.
"Dans le PLUi-H d'aujourd'hui, la maîtrise du foncier est inexistante. Il y a donc une urgence à le retravailler pour y remédier. Ce document prévoit la construction de 2 400 logements sociaux chaque année, mais il faut construire 25 000 logements sociaux d'ici 2025. De plus, je rappelle que les promoteurs sont un outil à qui le maire doit donner une feuille de route. On ne donne pas le territoire aux promoteurs", lance Franck Biasotto, qui veut également instaurer une politique d'accession à la propriété pour tous et à un prix maîtrisé.
Faire un événement culturel majeur autour de l'aéronautique
Sur un autre registre, le candidat soutenu par le MoDem, veut faire un lien entre la filière aéronautique, qui fait la réputation de Toulouse, et la culture. Il souhaite mutualiser les différents lieux et structures culturels de la ville pour créer de nouvelles interactions et collaborations entre les deux univers.
"Nous n'avons pas porté la création d'un festival à Toulouse. Nous souhaitons donc créer un événement autour de la ville savante en réunissant tout le pôle d'attractivité, la Cité de l'espace et les secteurs spatial et aéronautique, pour valoriser l'industrie et mettre en relief la culture. Au delà de ça, nous voulons une culture éco-responsable, rayonnante et qui profite à tous", se projette l'ancien agent immobilier qui promet aussi la stabilité fiscale aux Toulousains et aux entreprises.
"Nous sommes dans l'obligation de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais il n'est pas question d'interdire la voiture pour entrer en ville. Aujourd'hui, l'urgence c'est un RER, avec un circuit étoilé que nous avons la chance d'avoir. Les nouvelles mobilités, et plus particulièrement les micromobilités, comme la trottinette par exemple, sont aussi une alternative à la voiture. En 6 à 10 ans, nous devons transformer toute la ville en terme d'aménagements piétonniers et cyclables, afin que ces micromobilités puissent être une façon de laisser la voiture à la maison voire la vendre", avance la tête de la liste "Pour La Cohésion" qui veut déclarer l'urgence écologique une fois aux affaires.
Il veut élaborer une charte de l'aménagement, comme les deux autres candidats de la gauche
Comme Nadia Pellefigue et Antoine Maurice, Pierre Cohen souhaite mettre en place l'encadrement des loyers. Pour l'accompagner, il veut mettre fin, via une charte, à la gentrification de certains quartiers du centre-ville, ainsi qu'atténuer l'effet d'étalement urbain.
"La gentrification est le résultat de la construction d'immeubles luxueux qui changent fondamentalement la sociologie mixte et populaire que peuvent avoir certains quartiers, comme Saint-Cyprien, par exemple. Il est nécessaire que la puissance publique ait une vision sur la façon dont la ville doit évoluer. Il y a une sorte de colère, parfois légitime, des populations qui voient pousser des immeubles qui modifient sensiblement leur quartier et leur environnement", critique Pierre Cohen, qui veut davantage associer les habitants en amont de chaque projet d'urbanisme.
Le Grand Débat de La Tribune a réuni 500 personnes à TBS et plus de 7 000 ont suivi le live sur les réseaux sociaux (Crédits : Rémi Benoit).
Quentin Lamotte
Améliorer la propreté de Toulouse
Plutôt discret lorsqu'il s'agit de dévoiler son programme à la presse, le candidat du Rassemblement National a présenté sa politique d'attractivité pour Toulouse, lors du débat organisé par La Tribune et le MEDEF, basée sur trois piliers : le soutien aux commerces de proximité, notamment ceux du centre-ville affectés par les différents mouvements sociaux, développer le tourisme de loisirs et améliorer la sécurité et la propreté de Toulouse.
"La propreté et la sécurité participent fortement à l'image que nous renvoyons à l'extérieur. Il faut donner un environnement favorable à nos commerçants, qui n'attendent pas de nous des aides et des subventions, mais qu'on leur permette d'exercer leur profession dans de bonnes conditions. Il faut exiger de l'État une sécurité à Toulouse et un encadrement des manifestations (en demandant des effectifs de policiers nationaux supplémentaires, ndlr). De plus, je pense que l'on ne devrait pas fermer la ville à la voiture car le commerçant vit grâce aux clients des communes voisines qui viennent faire des achats à Toulouse", estime-t-il.
Concernant les mobilités, Quentin Lamotte propose de changer le champ de réflexion autour du métro. Il souhaite mettre en place un réseau métropolitain qui ne s'arrête pas aux frontières de Toulouse, afin de lutter contre les embouteillages. D'après une étude de l'institut INRIX sortie en 2018, un Toulousain passe 130 heures en moyenne par an dans les bouchons. Un chiffre revu à la hausse, à 158 heures, par TomTom. La tête de liste du "Rassemblement toulousain" veut également réaliser une ligne de tramway directe entre la gare Matabiau et l'aéroport Toulouse-Blagnac.
"Il y a une absence de vision à long terme pour notre ville. La voiture, le vélo et les transports en commun doivent co-exister dans la Ville rose. Je propose de faire le prolongement de la ligne A sur les communes de l'Union et Tournefeuille et Aucamville pour la ligne B, en complément du prolongement qui est en cours vers Labège. Dans un second temps, le tramway aéroport-gare sera réalisé en prolongeant la ligne de tram T2 du terminus actuel, Palais de justice, jusqu'à la gare. Pour ce faire, je propose la couverture des voies ferrées entre la gare et l'avenue Camille Pujol, afin d'y faire passer le tramway", propose le candidat qui veut aussi mettre en place une police dans les transports en commun.
Antoine Maurice
Il n'arrêtera pas le projet de 3ème ligne de métro et propose une nouvelle gouvernance pour les transports
"Je ne serais pas le maire qui arrêtera le projet de la troisième ligne de métro", a déclaré Antoine Maurice au cours du débat organisé par La Tribune. Cependant, la tête de liste d'Archipel Citoyen admet que cette ligne de métro supplémentaire ne peut répondre seule aux besoins de déplacement des Toulousains. Il souhaite également réaliser quelques 1 000 kilomètres de pistes cyclables en plus dans la Ville rose, durant le mandat, afin d'encourager l'utilisation de ce moyen de transport doux. Ainsi, le candidat dont la liste est soutenue par Europe Écologie Les Verts et La France Insoumise, souhaite doubler le budget vélo pour passer de 25 millions d'euros à 50 millions par an.
"Nous engagerons un plan d'urgence de développement des bus, nous allons améliorer les lignes existantes et en créer des nouvelles. Par ailleurs, nous devons travailler à la décongestion de la ville à travers le RER toulousain, notamment en engageant une nouvelle gouvernance des transports qui fasse en sorte que toutes les collectivités se retrouvent dans une instance commune de gouvernance", propose-t-il.
Instauration d'une charte de l'aménagement "contraignante" pour les promoteurs
Comme certains de ses adversaires, Antoine Maurice défend l'élaboration d'une charte "exigeante" encadrant les pratiques des promoteurs immobiliers. Cette charte permettra de mettre au centre des enjeux la typologie, l'accessibilité, l'efficacité énergétique, l'utilisation de matériaux biosourcés, etc.
"Nous ne donnerons pas les permis de construire si la charte n'est pas respectée. Pour nous, il s'agit de mettre fin à ce qui se passe aujourd'hui, c'est-à-dire deux tiers des constructions qui ne sont pas destinées à des gens qui vont y habiter, des logements qui ne sont pas de qualité et qui ne répondent pas aux besoins des habitants".
Pendant près de trois heures, les candidats ont débattu autour de leur projet municipal et métropolitain pour Toulouse (Crédits : Rémi Benoit).
Jean-Luc Moudenc
Il promet d'étudier la possibilité d'une connexion directe entre le MEETT et l'aéroport
Le maire sortant et candidat aux élections municipales de Toulouse a défendu son bilan durant le débat de La Tribune. Interrogé sur le coût de 311 millions d'euros HT du futur parc des expositions et centre de conventions de Toulouse Métropole au Nord de Toulouse, Jean-Luc Moundenc voit cette infrastructure comme un élément d'attractivité de la Ville rose. Selon lui, à l'ouverture du MEETT, au mois de juin prochain, Toulouse va passer du 7ème au 3ème rang national en terme de capacité d'accueil des congrès. Le candidat soutenu par six formations politiques dont Les Républicains (LR) et La République en Marche (LREM), estime les retombées économiques de cet équipement à 230 millions d'euros par an pour le tissu économique toulousain.
Cependant, comment les différents congressistes, intervenants et public non toulousains accéderont à ce lieu depuis l'aéroport de Toulouse ? En raison d'une rupture de charge, le temps de trajet en transports publics est évalué à 40 minutes, ce qui peut être un point de réticence. Un vision que partage et soulève la tête de liste d'Aimer Toulouse.
"À l'entrée en fonction du MEETT, le prolongement du tramway sera opérationnel pour s'y rendre. Pour autant, la liaison directe avec l'aéroport est une question qui se pose. Nous allons renforcer la ligne de bus 30 de manière à réduire le trajet à 20 minutes. Par ailleurs, l'idée d'une liaison directe en tramway depuis l'aéroport fait l'objet d'une étude. C'est un investissement compris entre 80 et 100 millions d'euros et ce serait un avantage de mettre le MEETT à 5 minutes de l'aéroport, c'est dans ce sens là que nous travaillons", précise-t-il.
De plus, sur la thématique de l'immobilier, Jean-Luc Moudenc plaide la continuité avec quelques modifications sur le PLUi-H qu'il a lui-même élaboré et entré en vigueur en avril 2019. Selon lui, le défi du futur maire est de travailler avec les citoyens pour surmonter les différentes contradictions. Ainsi, il propose l'élaboration d'une charte sur l'identité/l'esthétique urbaine, dans tous les quartiers de Toulouse, en collaboration avec les citoyens et associations.
"Dans une ville comme la nôtre, le plan d'urbanisme est en révision permanente. Il s'agit de faire face au développement considérable de notre agglomération. Il faut construire avec un énorme problème qui est la contradiction des gens. Chaque fois que l'on annonce un programme immobilier, l'environnement et les riverains sont plutôt contre, et en même temps, nous avons 38 000 dossiers de demandes de logements sociaux en attente".
Les candidats ont été interpellés au cours de la soirée par des entrepreneurs toulousains (Crédits : Rémi Benoit).
Nadia Pellefigue
Elle promet d'intégrer les entreprises à la gouvernance des transports
Lorsqu'elle a été interrogée par un chef d'entreprise toulousain, sélectionné par le MEDEF, sur la création d'une instance ou d'un comité qui permettrait d'associer les entreprises aux décisions concernant les mobilités, la tête de liste d'"Une Nouvelle Énergie", promet une nouvelle gouvernance. Nadia Pellefigue souhaite modifier les modes de décisions actuels, réunir tous les acteurs "autour de la table", afin de régler les problématiques autour des moyens de transport.
"Les entreprises financent à hauteur de 60 % les moyens de transports sur la métropole toulousaine via le versement transport. Lorsque l'on parle de partenariat, il y a une règle simple : qui finance participe à la gouvernance. Nous souhaitons que dans cette nouvelle gouvernance figurent les entreprises et leurs représentants, la Région, la Métropole mais également le Département pour que nous soyons capables, à la bonne échelle locale, de trouver les réponses et l'assiette fiscale qui permet d'intervenir", promet-elle, tout en se disant favorable à la troisième ligne de métro.
Aller vers une baisse de la CFE pour les entreprises
Comment la collectivité peut-elle soulager les chefs d'entreprises ? Le tissu économique toulousain estime la fiscalité trop contraignante pour l'attractivité de la ville. La candidate UNE-PS-PC-PRG au Capitole, veut arrêter l'augmentation de la cotisation foncière des entreprises (CFE), voire la baisser pour accueillir de nouveaux contributeurs.
"Si nous devons augmenter nos recettes, alors nous avons intérêt à être ambitieux sur la question de l'attractivité et l'implantation de nouveaux contributeurs. En matière de contribution, nous sommes sur une séquence inégalée. Durant les derniers mandats, nous avons vu l'augmentation de 15 % des impôts aux particuliers et également de 7,7 % à destination des entreprises. Il y a une partie sur laquelle la Métropole à un pouvoir de taux. En France, nous sommes numéro 1 sur la cotisation foncière des entreprises (CFE), devant d'autres villes qui ont un dynamisme économique réel comme Lyon par exemple", regrette-t-elle.
Boudu a proposé aux candidats aux Municipales de Toulouse de se plier à l’exercice de l’anaphore. Cette semaine, Quentin Lamotte du Rassemblement National.
« Moi, Maire de Toulouse, je protègerai les Toulousains.
Moi, Maire de Toulouse, la justice et l’intérêt général guideront chacune de mes décisions.
Moi, Maire de Toulouse, je ne tolèrerai pas les incivilités, la délinquance ou la violence.
Moi, Maire de Toulouse, je réaliserai (enfin !) une ligne de transport directe entre la gare Matabiau et l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
Moi, Maire de Toulouse, je créerai un parc de 3 hectares en plein cœur de ville.
Moi, Maire de Toulouse, je nettoierai la ville afin qu’on n’entende plus parler de la saleté de Toulouse.
Moi, Maire de Toulouse, je respecterai l’identité architecturale toulousaine et je construirai des quartiers en harmonie avec leur environnement.
Moi, Maire de Toulouse, je lutterai contre l’échec scolaire en proposant des cours du soir aux écoliers.
Moi, maire de Toulouse, je soutiendrai le localisme en proposant 50 % de produits bio et locaux dans nos cantines.
Moi, Maire de Toulouse, je rendrai hommage à Dominique Baudis en lui consacrant une avenue.
Moi, Maire de Toulouse, je ne mènerai pas la politique de François Hollande même si votre exercice journalistique rappelle sa célèbre anaphore ! »
Franck Biasotto, tête de liste « Toulouse Belle et Forte », avec Marthe Marti, ex-élue Modem.
Jeudi 20 février 2020, Franck Biasotto, tête de liste de Toulouse Belle et Forte, a présenté son programme en matière de transports et dévoilé les 71 noms de sa liste.
Jeudi 20 février 2020, Franck Biasotto, la tête de liste « Toulouse Belle et Forte », a présenté ses orientations en matière de transports et de mobilités dans l’optique des élections municipales de mars 2020.
Si l’ancien président de Toulouse Métropole Habitat et ex-maire de quartier du Grand Mirail ne promet pas la révolution par rapport aux projets en cours, il a expliqué sa volonté de retoucher certains dossiers. Le premier d’entre eux est la 3e ligne de métro. Pour le candidat, il faut impérativement – et prioritairement – desservir directement l’aéroport Toulouse-Blagnac :
Un maillage de transports en commun plus efficace et l’attractivité de la métropole passent par là. Je remarque d’ailleurs que je suis le seul à proposer cette modification de tracé et aucune rupture de charge. C’est du bon sens. L’aéroport, c’est dix millions de passagers en 2019. On se doit d’avoir une ambition et une vision.
Pour financer cette liaison – estimée à 180 millions d’euros en 2015 et même à 250 millions d’euros selon Jean-Luc Moudenc en 2017 -, Franck Biasotto propose d’abandonner la boucle nord de la 3e ligne vers La Vache, qui coûte, selon les chiffres du Conseil scientifique, près de 200 millions d’euros. « Le tracé devra également passer par la Manufacture des Tabacs », appuie Franck Biasotto.
« J’assume un report de la réalisation de la ligne »
Mais revoir le tracé engendrerait un retard du projet,qui a, rappelons-le, été déclaré d’utilité publique par le préfet début février. Le candidat assume le scénario. « Nous pensons que la collectivité doit faciliter la vie des entreprises. Nous assumons donc un retard de quelques mois dans la réalisation de la ligne », détaille-t-il. Franck Biasotto évoque un calendrier de réalisation pour fin 2028 (quand Tisséo revendique une mise en service en 2025,ndlr). La tête de liste a critiqué à nouveau une « manoeuvre » de Tisséo et de Jean-Luc Moudenc, « qui ont volontairement décalé l’enquête environnementale après les élections ».
Prolongement de la ligne A vers Francazal
Autre projet que l’ancien élu de Jean-Luc Moudenc veut « étudier à terme » : le prolongement de la ligne A du métro jusqu’à Francazal. « C’est là-bas que se construit le centre des transports du futur », indique Marthe Marti (Modem), n°6 sur la liste et ancienne maire de quartier de Casselardit et Grande-Bretagne.
RER toulousain, cohabiter tous les modes…
Les autres grandes lignes du projet sont la création d’un RER toulousain, la gratuité des transports pour les seniors dont le revenu mensuel est inférieur à 1219 euros nets/mois, la résorption des « discontinuités du réseau cyclable » et « leur mise en sécurité », l’accélération du Réseau express vélo (Rev) et des 13 nouvelles pistes cyclables – un schéma voté en Conseil syndical de Tisséo en 2019 -, la maîtrise et l’organisation des déplacements en trottinettes électriques et gyropodes… « La cohabitation ne marche pas dans les rues, comme rue Alsace-Lorraine ou rue Pargaminières. Il faut mettre sur la table le sujet des sens uniques », pousse Marthe Marti. « En tout cas, moi, je ne monte pas sur un vélo à Toulouse ! Il y a trop d’obstacles », insiste Franck Biasotto.
Autre idée : la création de minibus électriques dans les quartiers pas forcément desservis par le métro. Des navettes qui seraient payantes, et un service qui serait inclus dans l’abonnement Tisséo. Une idée qui porte la griffe d’Élisabeth Belaubre, n°4 sur la liste. Cette dernière, ancienne adjointe de Pierre Cohen entre 2008 et 2014, avait proposé « la création de 60 lignes de microbus » en 2014 au sein de sa liste « Rassemblement citoyen ». Aujourd’hui sans étiquette, elle a eu l’aval de Franck Biasotto pour porter à nouveau cette idée.
Routes : priorité à l’achèvement de la rocade Arc-en-ciel
Côté routier, les colistiers de Toulouse Belle et Forte veulent revoir l’ordre des projets prioritaires inscrits au Plan d’aménagement routier métropolitain (Parm). Voici les intentions de Franck Biasotto en la matière :
Le Parm, c’est 1,8 milliard d’euros d’investissement. Il faudra traiter les priorités. Pour nous, il s’agit notamment de la continuité de la rocade Arc-en-ciel, à l’ouest et la remise en état de beaucoup de routes dégradées.
Enfin, le député Modem Jean-Luc Lagleize a évoqué le grand contournement de Toulouse. Idée enterrée en 2007 mais remise sur la table ces dernières années par Jean-Luc Moudenc. L’élu a vivement critiqué le maire sortant de Toulouse suite à la réponse faite à sa question par le gouvernement :
Le Grand contournement est abandonné depuis juillet 2017 et aucun élément nouveau ne permet d’ouvrir le dossier. C’est ce qu’a clairement répondu Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat à la Transition écologique, ndlr)
Les colistiers Toulouse Belle et Forte organisent leur grand meeting d’avant premier tour jeudi 5 mars 2020 au centre de congrès Pierre Baudis, à Compans-Caffarelli.
Franck Biasotto a également présenté sa liste complète, qu’il avait déjà partiellement dévoilée ces dernières semaines. Voici, dans l’ordre, les 71 noms de sa liste pour les élections municipales 2020 à Toulouse :
1. Franck Biasotto (agent immobilier et ancien adjoint au logement de Jean-Luc Moudenc entre 2014 et 2020)
2. Sylvie Rouillon Valdiguié (consultante marketing et ancienne adjointe au tourisme)
3. Jean-Luc Lagleize (député Modem de la 2e circonscription de Haute-Garonne
4. Elisabeth Belaubre (biologiste retraitée)
5. Jacques Picard (chef d’entreprise)
6. Marthe Marti (assistante de direction, ex-maire de quartier de Casselardit)
7. Jérôme Sion (ostéopathe)
8. Nathalie Dupont-Ricard (avocate)
9. Philippe Gabarrou (agent de voyage)
10. Françoise Roncato (représentante, ex-maire de quartier des Izards)
11.Karim Rahhaoui (chef d’entreprise)
12. Fatiha Bazini n(photographe)
13. Julien Boscherie (agent immobilier)
14. Jacqueline Winnepenninckx-Kieser (conseillère départementale Modem et ex-élue dans la majorité de Jean-Luc Moudenc)
15. François Beglin (avocat retraité)
16. Anne Assouline (sage-femme retraitée)
17. Damien Verbiguié (éducateur spécialisé)
18. Nathalie Capdevielle (gérante de société évenementielle)
19. Mamadou Camara, alias le rappeur Dadoo (rappeur et compositeur)
20. Martine Soula (cadre de la Chambre des métiers)
21. Elvis Dessaint (opticien)
22. Bochra Bensaïd (experte RH)
23. Julien Roumagnac (restaurateur)
24. Anne-Marie Rémy (professeur de français)
25. Michael Dejean (chef d’entreprise)
26. Lisa Flores (juriste)
27. Cédric Roux (informaticien)
28. Aouicha Abid (salarié)
29. John Clifton (directeur d’école de tourisme)
30. Patricia Boldrini (avocate)
31. Thomas Pedoussaut (informaticien)
32. Caroline Mura (juriste)
33. Laurent Carmona (directeur commercial)
34. Juliana Bastos (ancienne soliste du Ballet du Capitole)
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, lors du dernier conseil municipal de la mandature.
En guerre contre les incivilités, Toulouse va mettre en place un « jury du rappel à l'ordre ». Une délibération est votée en ce sens, le 31 janvier 2020, en conseil municipal.
Qui dégrade… répare !
La mairie de Toulouse va mettre en place de nouvelles mesures contre les incivilités dans le cadre d’une expérimentation d’une durée d’un an : la mise en place d’un « rappel à l’ordre » et l’application de la procédure de la « transaction du maire ». Une délibération va être votée en ce sens, vendredi 31 janvier 2020, au conseil municipal.
Ces deux mesures s’inscrivent dans le cadre du pouvoir de police du maire.
Devant un jury
Concernant le « rappel à l’ordre », un jury dédié sera composé d’élus, de la Police municipale et du coordinateur du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Le jury ciblera deux types de comportements en priorité : les nuisances aux abords et au sein des piscines municipales et les comportements inappropriés, en particulier injurieux, des parents d’élèves.
« Ce rappel à l’ordre peut également être l’occasion d’amorcer un suivi social », précise Olivier Arsac, adjoint au maire en charge de la sécurité. « Il y a une vertu sociale et préventive ». Les premiers rappels à l’ordre sont prévus à partir de février 2020.
Demander réparation
Concernant la « transaction du maire », cette expérimentation vise à permettre la réparation des dégradations. La transaction du maire s’inscrit dans le cadre de l’article 44-1 du code de procédure pénale.
Deux types d’incivilités ont été identifiées par le maire de Toulouse : les tags, graffitis ou toute forme de dégradations légères contre des biens de la collectivité et les dépôts sauvages. Avec l’accord du Parquet, le maire pourra proposer une indemnisation financière, voire une activité non rémunérée au profit de la commune, par exemple les travaux d’intérêts généraux.
« Nous demanderons réparation, fût-elle symbolique », indique l’élu en charge de la sécurité à Toulouse. Une façon de « marquer le coup ». L’objectif est de « contribuer au désengorgement des tribunaux », complète le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Et d’éviter ainsi un classement sans suite.
Le maire sortant de Toulouse a dévoilé ses coéquipiers pour les élections municipales de mars 2020.
Le maire sortant de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a présenté les 70 personnes qui composent sa liste "Aimer Toulouse" pour les élections municipales de mars 2020, lundi 9 décembre. Si elle affiche un taux de renouvellement de 56 % par rapport à 2014, l'élu exclut d'avance toute fusion entre les deux tours. Des "pratiques d'un autre âge qu'il laisse à ses adversaires" de gauche.
Il a respecté son calendrier. Comme présenté lors de l'officialisation de sa candidature, le maire sortant de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a dévoilé la totalité de sa liste "Aimer Toulouse" pour les élections municipales 2020 avant Noël, lundi 9 décembre.
"Cette liste représente un équilibre pour rassembler les Toulousains. Nous sommes les premiers à la présenter dans sa complétude, c'est-à-dire dans l'ordre qu'elle sera proposée aux Toulousains sur leur bulletin de vote. (...) Pour autant, je tiens à souligner que son ordonnancement n'a aucune signification sur les postes à venir en cas de victoire", explique Jean-Luc Moudenc.
Ainsi, comme prévu, la liste est composée à 50 % de citoyens non-encartés à des partis (35 dont la moitié en position éligible en cas de victoire), avec, par ordre d'importance, des colistiers de LR, LREM, le MRSL, l'UDI, Agir et divers droites représentée par Olivier Arsac, l'adjoint sortant à la sécurité.
La liste "Aimer Toulouse" de Jean-Luc Moudenc, pour les élections municipales de mars 2020, a été présentée dans sa totalité (Crédits : Rémi Benoit).
Plus de 50 % de colistiers nouveaux par rapport à 2014
En y regardant de plus près, les 10 premiers colistiers incarnent les principales tendances de la liste. Laurence Arribagé (2ème), Julie Escudier (6ème) et Julie Pharamond (10ème) représentent Les Républicains qui sont la première force politique de la liste du maire sortant. Se trouvent également Jean-Michel Lattes (5ème) du MRSL et Jean-François Portarrieu (7ème) de LREM qui sont les deux autres principales composantes politiques de ce rassemblement. Enfin, il faut noter la présence de quatre citoyens non encartés dans un parti en les personnes du sortant Daniel Rougé (3ème), Laurence Katzenmayer (8ème), l'ancienne présidente de l'Aerospace Valley Agnès Plagneux-Bertrand (4ème) et Philippe Perrin (9ème). Ces deux derniers incarnent notamment la volonté de renouvellement de Jean-Luc Moudenc autour de lui, avec 54 % de colistiers nouveaux par rapport à la liste de 2014 et 40 % des positions éligibles (les 53% des premières places de la liste) leur sont destinées.
La responsable Haute-Garonne du parti Les Républicains, Laurence Arribagé, a réussi à conserver 15 sièges en position éligible pour son parti (Crédits : Rémi Benoit).
"Cette liste incarne l'expérience et le renouvellement. Elle est la garantie de la continuité, plutôt que de laisser place à une rupture hasardeuse qui sanctionnerait la qualité de vie des Toulousains. Entre 2008 et 2014, nous avons vu ce que l'inexpérience a fait sous la municipalité Cohen-Maurice avec une ville de Toulouse en panne de projets. Je dis aux Toulousains qu'ils n'ont pas besoin de choisir nos opposants pour faire preuve de renouvellement", insiste l'édile toulousain.
Surtout, il a profité de cette retouche, bien plus importante que les 30% prévus initialement, pour rajeunir son équipe. La moyenne d'âge affichée est de 48,3 ans avec la liste "Aimer Toulouse" pour les municipales 2020, contre 50 ans pour celle qui l'a mené à son élection au Capitole en 2014.
Pas de fusion de listes entre les deux tours
Si sur le papier le résultat satisfait le candidat, il est le fruit d'un travail entamé "dès juin" avec les partis politiques pour aboutir à un tel consensus. "Un mécano", aime illustrer celui qui est aussi président de France Urbaine et qu'il ne compte pas démonter.
"Nous nous engageons à ne pas modifier notre liste dans l'entre-deux tours. Nous laissons à nos adversaires ces pratiques d'un autre âge. Notre unité est solide et une mairie ne peut être gérée au hasard par un tirage au sort", tacle Jean-Luc Moudenc en référence aux divisions présentes à gauche entre Nadia Pellefigue, Archipel Citoyen et Pierre Cohen.
Maintenant que sa liste est constituée, l'occupant actuel du Capitole entend présenter l'ensemble de son nouveau projet pour Toulouse après les fêtes de fin d'année. Un projet qui comportera notamment "la transformation et la renaturisation de l'Île du Ramier", lieu où il a dévoilé les 70 colistiers qui vont l'accompagner dans la défense de son mandat.
Du 1er au 4 novembre, un Minotaure va déambuler dans les rues de Toulouse avant de prendre ses quartiers dans la Halle de La Machine à Montaudran. Derrière cette performance artistique, François Delarozière, fondateur de la compagnie La Machine et inventeur du célèbre éléphant de Nantes. L'artiste veut s'appuyer sur le théâtre de rue pour "amener du rêve dans la ville". Ceux qui ont travaillé avec lui décrivent "un artiste hors pair" mais aussi "un homme d'affaire avisé", "dur en négociation". Portrait.
"J'ai grandi à Marseille dans la garrigue, un endroit un peu magique, assez protégé de la ville, avec des odeurs de Provence, la lumière et le Mistral", se remémore François Delarozière. Né en 1963 dans la cité phocéenne, il est élevé par une mère artiste "qui jouait 6-7 instruments, savait dessiner et chanter" et un père "bricoleur de génie". "Il a construit des maisons de A à Z, il est capable d'extraire de l'huile essentielle de plantes, de fabriquer de la charcuterie... Il peut faire un million de choses, c'est un espèce de savant, autodidacte et passionné qui m'a donné le sens des matières : pierre, bois, cuir, acier..", décrit-il. Un milieu à la fois artistique et proche de la nature. Enfant, il est scolarisé dans une école de Freinet dans les quartiers Nord de Marseille avant de passer un bac technique agricole. "L'école et la vie, c'était la même chose. J'ai appris comment fonctionnait la nature, le mode de vie des animaux et tout cela me sert aujourd'hui à aiguiser mon regard sur la nature qui est ma source d'inspiration", estime François Delarozière.
Un éléphant mi-vivant, mi-machine
À 9 ans, il dessine encore et encore le poney que son père a installé dans le jardin familial. L'ado abandonne cette passion. Même aux Beaux-Arts de Marseille qu'il intègre après le bac, la mode est à la figure libre, plus question d'enseigner le dessin. Il y revient quand il fait la rencontre de la toute jeune troupe de théâtre de rue le Royal de Luxe, compagnon de route jusqu'en 2005 avec qui il conçoit d'immenses machines articulées comme la Petite Géante ou les Girafes. À Nantes, la popularité de l'artiste a explosé depuis 2007 avec le Grand éléphant. Ce colosse de 48 tonnes et 18 mètres de hauteur fait d'acier et de bois impressionne jusque dans les détails (il est capable de cligner des yeux et de jeter de l'eau depuis sa trompe). Une finesse des traits due à une observation soutenue de l'animal. "Je regarde le vivant avant de construire la machine. Je n'ai pas essayé de copier l'éléphant mais je m'en suis inspiré pour fabriquer une architecture en mouvement qui en fasse une machine vivante. J'appelle cela de la biologie mécanique, un nouvel ordre biologique mi-vivant, mi-machine", explique-t-il.
Grand éléphant de Nantes (Crédit : Florine Galéron).
Pour Romaric Perrocheau, responsable de la biodiversité au sein du service espaces verts de Nantes, l'artiste sort du lot car "il est capable de réaliser un dessin à la fois esthétique mais aussi technique, à l'image de ceux que l'on trouve dans l'automobile mais appliqué au monde animal. Au-delà du dessin, il parvient vraiment à se démarquer sur l'articulation des mouvements des machines. Il a mis au point des colibris. Ce sont des oiseaux qui volent de manière très particulière en faisant du sur place et des marches arrières. Il a réussi à recréer cela, c'est comme regarder un documentaire animalier !" Son collègue, Jacques Soignon, directeur des espaces verts, abonde : "Il fait des dessins remarquables. Son inventivité en fait pour moi le Gaudi français ou le Leonard de Vinci du XXIe siècle et je pèse mes mots!"
Le théâtre de rue pour "faire rêver les gens"
Pour Toulouse, François Delarozière a créé un Minotaure. Dans la mythologie grecque, cette créature dotée d'un corps d'homme et d'une tête de taureau est enfermée dans le labyrinthe conçu par Dédale. "J'ai imaginé que Toulouse était un labyrinthe avec un dédale de machines aéronautiques. L'ancrage antique de la ville avec la présence romaine et grecque collait bien avec ce type de mythe", assure-t-il. Du 1 au 4 novembre, le Minotaure d'acier et de bois va déambuler dans les rues de Toulouse pour un grand spectacle gratuit avant de prendre ses quartiers dans la Halle de La Machine qui sera inaugurée dans le quartier Montaudran. À Toulouse comme à Nantes, François Delarozière garde la même optique :
"On est là pour amener du rêve aux gens. Quand une machine circule dans les rues, on lève les yeux et la ville devient un décor, on partage avec les gens qui nous entourent une émotion commune, un peu comme dans un concert. L'homme a besoin de ça. Ce n'est ni descriptible, ni scientifiquement prouvé mais vivre ces émotions va nous donner envie d'habiter dans cette ville, des commerces vont s'ouvrir..."
Faire rêver pour renforcer l'attractivité de la ville, le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc veut y croire : "Ce projet va faire renforcer notre offre culturelle et faire rayonner la métropole en donnant à ceux qui n'habitent pas Toulouse une raison de plus d'y venir". "Ville Airbus", Toulouse est une destination de tourisme d'affaires dans 75 % des cas et elle peine à faire décoller sa clientèle loisirs.
— Compagnie La Machine (@lamachinefr) 12 mars 2018
Le Marseillais François Delarozière connaît bien la Ville rose où il a implanté en 1999 le siège administratif de sa compagnie baptisée La Machine. Il remarque : "Avant, il y avait beaucoup de concerts dans les rues ou les friches industrielles. Aujourd'hui, il y a une sorte de ronronnement culturel à Toulouse qui fait que la ville ne se démarque pas au niveau national et international. Il faudrait une politique globale ambitieuse où la culture irrigue d'autres secteurs".
Et de rappeler l'exemple ligérien:
"Nantes injecte plusieurs dizaines de millions d'euros par an dans la culture. À ce prix, on arrive à faire rayonner une ville mais il ne faut pas avoir peur d'engager. Dans la culture, un euro dépensé c'est quatre euros qui reviennent dans l'économie. Peu de maires le comprennent", juge-t-il.
Toutefois, il estime que La Piste des géants (qui inclut la Halle de la Machine et l'espace mémoire de l'aéropostale dans les anciens locaux de Latécoère, ndrl) est "une tentative intéressante de développement d'un quartier". Toulouse Métropole a beaucoup investi pour faire venir la compagnie de Delarozière : "14 millions d'euros pour la construction de la halle, 2,5 millions pour le Minotaure, plus de 2 millions pour le spectacle de 4 jours en novembre, moins de 2 millions pour l'aménagement de la halle. Par ailleurs, la collectivité versera à la compagnie 577 000 euros par an", avait rappelé Jean-Luc Moudenc lors de la signature de la délégation de service public.
"Coriace en négociations"
Le projet avait été initié en 2013 par son prédécesseur, Pierre Cohen qui avait dû faire face à deux pétitions sur internet, et même des doutes au sein de sa majorité municipale. "À l'époque, j'ai dû convaincre mes collègues élus car ce type de manifestation coûte extrêmement cher. Si on met deux millions d'euros dans un Minotaure c'est moins d'argent pour les associations culturelles". Même s'il rappelle que par ailleurs la municipalité "injecte 5 millions d'euros par an pour la Cité de l'Espace et plusieurs millions pour le Quai des Savoirs". Alors dans l'opposition Jean-Luc Moudenc avait qualifié de "provocation monstreuse" la construction de la halle à quelques mètres des vestiges de l'aéropostale. "J'aurais préféré que l'implantation de la Halle soit à 100, 200 mètres plus loin pour qu'il n'y ait pas de confrontation physique avec l'espace mémoire dans les anciennes halles Latécoère. Quand j'ai été élu en 2014 la halle était déjà construite, c'est pour cela que nous avons imaginé le projet la Piste des géants", rappelle-t-il.
Aujourd'hui l'élu reconnaît en François Delarozière "un artiste très inspiré", il le décrit aussi comme "un communicant particulièrement efficace et un homme d'affaires avisé". "C'est un homme coriace en négociation, c'est parfois rude de faire bouger les lignes", remarque-t-il. De son côté, Pierre Cohen considère François Delarozière comme "quelqu'un de hors du commun, un artiste hors pair doté d'une créativité adaptée au XXIe mais aussi d'une personnalité forte, authentique". L'ancien édile se souvient avoir proposé à l'artiste de repousser le spectacle après la tenue des élections municipales de 2014. "Nous étions au milieu d'une terrasse bondée et il est devenu coléreux. C'est quelqu'un d'extrêmement tenace, il est prêt à atteindre ses objectifs par tous les moyens".
"Têtu", François Delarozière n'entend pas déroger d'un iota de son projet artistique. Il s'efforce aussi de limiter l'utilisation marketing de ses œuvres. Il n'a pas souhaité que l'éléphant devienne l'emblème de la Ville de Nantes et refuse de multiplier les goodies autour des Machines de l'île.
"Je n'aime pas cette espèce d'alignage de produits souvenir. Je décline également toute proposition pour des parcs d'attraction. En Chine, j'aurais pu fabriquer 30 éléphants, on me les commandait par cinq pour des lieux payants. Mon terrain d'expression reste l'espace public", affirme-t-il.
Le Monsieur espaces verts de Nantes Jacques Soignon salue cette démarche : "Il a su résister aux sirènes des projets mercantiles. Les Machines de l'île engrangent 700 000 entrées payantes par an mais il y a aussi 3 à 4 millions de visites gratuites. Il est contre l'idée du parc d'attraction à la Disneyland fermé et accessible uniquement en payant. Le résultat est que les Nantais se sont appropriés les Machines de l'île, elles ont été adoptées par tous". En sera-t-il de même à Toulouse ? En tout cas cette fois pas de pétition en vue. Quatre mois avant la tenue de la manifestation, l'événement Facebook du spectacle du Minotaurea engrangeait déjà près de 60 000 personnes intéressées. "Ça va être la folie !", lance François Delarozière, les yeux pétillants d'impatience.
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