Toulouse La Ville Rose
102.2K views | +2 today
Follow
Toulouse La Ville Rose
From pastel to aerospace
Your new post is loading...
Your new post is loading...

Popular Tags

Current selected tag: 'Nobel'. Clear
Scooped by Jacques Le Bris
October 20, 2014 4:52 AM
Scoop.it!

Jean Tirole : retour sur la folle semaine du prix Nobel d'économie

Jean Tirole : retour sur la folle semaine du prix Nobel d'économie | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

«J'aime TSE»... La photo prise après l'annonce du Nobel a fait le tour du monde. Jean Tirole est entouré de ses étudiants, souvent étrangers, qui l'ont ovationné./

 

Lundi dernier, Jean Tirole s'est vu décerner le «prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel.» Une distinction qui lui confère une autorité morale incontestable. Retour sur la semaine la plus trépidante dans la vie du fondateur de la Toulouse School of Economics.

Depuis lundi, Jean Tirole multiplie les interviews dans les journaux, sur les chaînes françaises et étrangères, répétant inlassablement les conditions dans lesquelles il a appris la nouvelle de sa «nobélisation».

Lundi 13 octobre, 12 h 15. Dans son bureau de la Toulouse School of Economics, allée de Brienne, Jean Tirole étudie une demande de bourse avec un de ses profs lorsque son téléphone vibre : «J'ai mis du temps à réaliser qu'on essayait de m'appeler. En regardant de plus près, je me suis rendu compte que le numéro qui s'affichait commençait par le 46, l'indicatif pour la Suède ; j'ai commencé à m'étonner un petit peu…» En fait, c'était l'Académie royale des sciences de Suède qui cherchait à le joindre. Alors, tout a basculé subitement : «J'étais tellement étonné que je n'ai pas crié de joie. J'ai fini par comprendre que ce n'était pas un gag. On a l'air bête dans ces moments…»

Lui qui fuyait la presse se retrouve dans un «tourbillon médiatique». Jean Tirole appelle son épouse Nathalie, annonce la nouvelle à sa mère de 90 ans, et se laisse avaler par les micros et caméras. Jean Tirole sait alors qu'il doit se préparer à un marathon. Après la médaille Fields (l'équivalent du Nobel pour les mathématiques) attribuée en août au Franco-Brésilien Artur Avila, après le Nobel de littérature décerné à Patrick Modiano, Jean Tirole est, à 61 ans, le porte-voix d'une France économiquement malade, mais que la désespérance ne doit pas atteindre. Le jury suédois porte un coup fatal au French bashing et semble s'en amuser.

Ce lundi, les journalistes prévenus fondent comme un essaim sur l'ancienne manufacture des Tabacs, entre canal de Brienne et Garonne, siège de l'école de Toulouse, où s'improvise une conférence de presse. Jean Tirole, remis de ses émotions, réalise qu'il va devoir prendre sur lui, braver sa timidité, mais aussi se justifier face à une doxa qui ne voit en lui qu'un chantre du libéralisme. A l'image des grands groupes industriels qui participent au financement de sa fondation Jean-Jacques Laffont.

Puis, Tirole enfile un T-shirt aux couleurs de la «TSE» et rejoint ses étudiants enthousiastes.

La journée du 14 octobre démarre tôt. Jean-Pierre Elkabbach est à Toulouse pour Europe 1. Dans la foulée, Tirole enchaîne les interviews. «ça téléphonait de tous les coins du monde», rappelle Jenny Stephenson qui gère sa communication. Mais le Nobélisé veut rester maître de son emploi du temps. Dans l'après-midi, il dispense son cours à ses doctorants et étudiants de licence, avant d'être le héros attendu d'une petite réception avec le préfet et les représentants de l'université.

Jean Tirole est à Paris pour honorer des rendez-vous pris depuis longtemps sur des programmes de recherche. Et toujours des plateaux télé et des micros qui se tendent. La longue journée s'achève sur l'émission «C à vous» de France5. Jean Tirole est plus détendu. Il arrive sur le plateau d'Anne-Sophie Lapix avec un petit sac qui contient un sweat et un T-shirt imprimé du grand cœur rouge comme une déclaration d'amour à la Toulouse School of Economics. Virole se prête au jeu et répond à ses détracteurs qui ne voient en lui qu'un représentant, un de plus, de cette école de Chicago trop libérale et trop souvent récompensée par le Nobel. «Non, je suis un antilibéral partisan d'une économie de marché bien régulée… La preuve, j'ai accueilli pendant une semaine à Toulouse, mon ami Joseph Stiglitz , prix Nobel d'économie en 2001», prend soin de préciser l'invité. Comme lui, Tirole s'est intéressé aux conséquences des inégalités, à la persistance du chômage et à la fréquence des crises financières.

La semaine s'achève au même rythme, mais avec une présence plus assidue à TSE, avant un week-end de repos et la promesse de retrouver un bonheur paisible en famille avec Nathalie. Mais le chercheur prépare déjà une succession de voyages aux États-Unis. Des séjours qui précéderont les cérémonies du Nobel à Stockholm. Ce sera le 10 décembre. La route du prix Nobel est encore loin d'être achevée.

Il recevra son prix le 10 décembre

Jean Tirole entamera début décembre un autre marathon : conférences de presse à Stockolm, allocution lors d'une grande conférence publique qui suivra la remise officielle du prix prévue le 10 décembre. Ce sera aussi l'heure de recevoir la récompense de 8 millions de couronnes suédoises (environ 878 000 €).

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
June 5, 2014 2:19 AM
Scoop.it!

Joseph Stiglitz à Toulouse : « Ce qui ne marchera pas, c'est l'austérité »

Joseph Stiglitz à Toulouse : « Ce qui ne marchera pas, c'est l'austérité » | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie 2001, professeur à Columbia University et ancien conseiller de Bill Clinton.


Invité d'honneur du Tiger Forum, véritable festival de Cannes de l'économie mondiale organisé par Toulouse School of Economics, Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie 2001 et ancien conseiller de Bill Clinton, s'est exprimé pour ToulÉco sur la politique économique française et européenne.

Quel conseil immédiat donneriez-vous à François Hollande en matière de politique économique ?
Il le sait déjà. Mais il faudrait qu’il persuade rapidement l’Allemagne de changer sa politique d’austérité, qui mine l’ensemble du projet européen. Avec sa conséquence prévisible d’une montée des extrêmes en Europe car il y a un ras-le-bol général des peuples. Sans changement, sans adoption d’une union bancaire, sans euro-obligations, sans une réflexion sur une politique fiscale commune, sans solidarité européenne en matière de dette et surtout sans politique de croissance, le projet européen est en péril. En tout cas, ce qui ne marchera pas, c’est l’austérité. Diminuer le déficit en ce moment affaiblira l’économie. C’est le manque de croissance qui crée le déficit et non l’inverse.

Comment impulser la croissance ?
Le problème majeur au niveau mondial est le manque de demande agrégée. Comment donc stimuler cette demande ? La politique monétaire a atteint ses limites. Par contre, l’idée d’une augmentation raisonnée des taxes et d’un accroissement des dépenses peut stimuler l’économie. Il faut se poser les bonnes questions. Quel type de taxe sera le moins nocif ? Quel type de dépense présentera le plus de bénéfices à terme ? Dans le premier cas, il faut privilégier une progressivité de l’augmentation des taxes. Quant à la dépense publique, elle doit concerner des investissements qui produiront des actifs compensant le passif. Comme l’éducation, la santé ou les services.

Votre dernier livre, Creating a learning society, traite de la connaissance. Une des clés de la croissance ?
Comment un pays apprend et devient plus productif permet de comprendre comment il croît et se développe sur le long terme. Il est donc important de s’interroger : quelle forme de système éducatif permettra la meilleure promotion de l’apprentissage, du savoir ? Il faut apprendre à apprendre. Presque toute la connaissance est aujourd’hui accessible sur internet. L’information est en accès libre. Peut-être a-t-on donc moins besoin de retenir qu’auparavant mais plutôt d’évaluer cette information, de la trier et de la choisir.
Propos recueillis par Isabelle Meijers

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
October 13, 2014 7:11 AM
Scoop.it!

Prix Nobel d'économie Jean Tirole - Toulouse 1 Capitole

Prix Nobel d'économie  Jean Tirole - Toulouse 1 Capitole | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
Jacques Le Bris's insight:


http://www.nobelprize.org/index.html


http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/economic-sciences/laureates/2014/press.html



No comment yet.