La boutique en ligne Lingerie Secrète de Marie-Caroline Herrada (ci-dessus) décolle grâce à la vente d'accessoires érotiques griffés «Fifty Shades of Grey»./DR
La Saint-Valentin 2015 sera torride. Le film (interdit au moins de 17 ans) «Cinquante Nuances de Grey», inspiré de la trilogie phénomène, sort en salle le 11 février. On ne sait pas encore si cette adaptation cinématographique sera au niveau du roman, mais pour Marie-Caroline Herrada, c'est déjà un succès. Sa boutique en ligne, Lingerie Secrète, cartonne depuis qu'elle diffuse la collection griffée «Fifty Shades of Grey». Menottes, cravaches, liens, masques vénitiens, bougies de massage, gels lubrifiants et autre crèmes anti-fessées… le catalogue propose une cinquantaine d'objets érotiques tout droit sortis de la panoplie de l'innocente Ana Steele et de Christian, son mystérieux amant. Après avoir fantasmé sur les scènes sado-maso de la saga, les lectrices (et lecteurs) se ruent paraît-il sur ces accessoires qui leur permettent de vivre et revivre leur excitation à la maison. La romancière britannique E.L. James aurait elle-même supervisé cette collection. Marie-Caroline Herrada évoque un «véritable engouement». «Dès le lancement de la gamme officielle Fifty Shades, il y a un an et demi, je m'y suis intéressée en me disant que c'était un bon produit d'appel. Au début c'était un peu de l'expérimentation. Les ventes se sont envolées depuis que les bandes-annonces du film sont distillées sur le net. Actuellement j'ai environ 10 000 clients» se réjouit cette Toulousaine de 30 ans, reconvertie dans le e-commerce sexy après avoir passé une licence de psycho. «Les accessoires qui marchent le mieux sont les objets emblématiques de la trilogie : la cravate argentée de Grey qui peut servir de lien et de bandeau, les boules de geisha, premier sex-toy dont il fait usage dans le livre, et les masques vénitiens. On est dans un contexte de domination/soumission, mais ça reste du SM chic et soft» assure Marie-Caroline Herrada qui n'a pas toujours évolué dans l'univers de la lingerie coquine et de l'accessoire «bondage». Sa première expérience de vente en ligne a été une boutique de… puériculture. «Devenue maman j'ai cherché un boulot qui me permettrait de travailler chez moi. Mon premier essai dans les produits pour enfants n'ayant pas été concluant, je me suis retrouvée à bosser pour un sex-shop en ligne ! J'ai trouvé ça très sympa et je me suis lancée». Ses clientes lui ressemblent. «Ce sont en majorité des femmes entre 30 et 45 ans, dit-elle. Après avoir pouponné elles ont envie d'un regain de séduction et elles cherchent à pimenter leur vie».
Sylvie Roux