6 200 à 12 600 personnes exposées gravement au dioxyde d'azote à Toulouse - 27/06/2018 | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Les populations résidant près de la rocade et des axes pénétrants sont les plus exposées.

 

La pollution atmosphérique au dioxyde d’azote (NO2), un des principaux et plus dangereux polluant de l’air, touche les personnes résidant près du périphérique et des axes pénétrants de Toulouse.

 

En 2017, 6 200 à 12 600 personnes ont été exposées à des dépassements de la valeur limite pour le polluant NO2, sur une superficie comprise entre 6 et 12 km2.

Des chiffres donnés ce mercredi à la préfecture de région lors du Comité de suivi du PPA (Plan de pollution de l’atmosphère) de Toulouse et de la feuille de route air complémentaire. Il s’agit de la réunion annuelle obligatoire faisant le bilan de la pollution atmosphérique pour la région de Toulouse. La feuille de route air a été élaborée suite à la demande du ministère de l’Environnement.

"Abaisser la vitesse à 80 km/h sur le périphérique est tout à fait légitime"

Rappelons que la France a été épinglée par l’Europe pour ses dépassements de rejets atmosphériques principalement dû à l’utilisation majoritaire du diesel dans le trafic routier. Le dioxyde d’azote est un des principaux polluants atmosphériques, surtout produit à Toulouse par le trafic routier. Il peut provoquer des troubles respiratoires aux personnes exposées les plus fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou atteintes de maladies respiratoires comme l’asthme). 

Les personnes exposées à Toulouse sont celles qui résident autour du périphérique ou des axes pénétrants à grand flux. «En conséquence non seulement nous maintenons notre demande d’abaissement des vitesses limites sur ces pénétrantes mais abaisser la vitesse à 80 km/h sur le périphérique est tout à fait légitime» , a réagi hier José Cambou, administratrice de FNE (France Nature Environnement) et vice-présidente de FNE Midi-Pyrénées. 

En 2016, jusqu’à 19 000 personnes avaient été exposées  à un dépassement de valeur limite pour le NO2. L’amélioration constatée en 2017 serait due à  des conditions météorologiques  plus favorables. 

 

 
PHILIPPE EMERY