Les bouchons sur le périphérique de Toulouse sont monnaie courante
À Toulouse et dans l’agglomération plus généralement, les bouchons sont légion, surtout aux heures de pointe. L’Agence d’urbanisme et d’aménagement de l’aire métropolitaine (AUAT) publie une étude précise du trafic routier sur ce territoire : ampleur des embouteillages, temps perdu dans les bouchons, endroits les plus congestionnés…
Vous saurez tout sur les conditions de circulation autour de la Ville rose.
L’Ouest et le Sud-Ouest de Toulouse, zones les plus impactées par les bouchons
Selon l’étude de l’AUAT, c’est à l’Ouest et au Sud-Ouest de l’agglomération que les bouchons sont les plus importants. En effet, si le matin, il est logique que le temps de trajet s’allonge pour rejoindre Toulouse en fonction de l’éloignement de la ville de départ, les habitants de certaines communes proches de la Ville rose mettront plus de temps que d’autres, venus pourtant de secteurs plus éloignés. Ainsi, à 8h, les automobilistes venant de Lèguevin, Fonsorbes et du Fauga sont ceux qui verront le plus leur temps de trajet augmenter : il leur faudra plus de 25 minutes supplémentaires par rapport à une période de trafic fluide
De même, ceux de Lacroix-Falgarde mettront plus de 120% de temps en plus, à cause des embouteillages, pour accéder au centre-ville de Toulouse.
Tout comme ceux de Saint-Jean, Aucamville, Fonbeauzard et L’Union au Nord. La tendance reste la même aux heures de pointe de la fin de journée, puisqu’il faut rajouter en moyenne entre 20 et 25 minutes de trajet supplémentaire pour rallier l’Ouest toulousain. Pour exemple, les habitants de Pibrac, qui restent les plus impactés, mettront 108% de temps en plus pour rentrer chez eux à 17h30.
La faute au périphérique toulousain
Dans son étude, l’AUAT constate que les communes où les automobilistes perdent le plus de temps dans les bouchons pour rallier Toulouse le matin sont celles se situant principalement sur trois axes de voies rapides :
- La RN124 depuis Léguevin et en continuité l’A624 (250% de temps en plus jusqu’à la Rocade Arc-enciel) ;
- L’A64 depuis Muret (entre +150 et +300% de temps en plus) ;
- L’A68 depuis Montrabé (+150% de temps en plus).
Une situation due à une congestion particulièrement importante à 8h dans certains secteurs du périphérique toulousain. Ainsi, les portions de la rocade les plus impactées par les bouchons le matin sont :
- La partie Est du périphérique du péage Nord jusqu’à la sortie La Roseraie (entre +110 et +200% de temps en plus).
- La Rocade Ouest section Purpan-Langlade Oncopôle (entre +110 et +130% de temps en plus).
- Le périphérique intérieur section Lasbordes jusqu’à la sortie La Faourette (+ 110% de temps en plus).
- Le périphérique extérieur du péage Nord jusqu’à la sortie Ponts Jumeaux (+70 et +170% de temps en plus).
- L’avenue du Général Eisenhower (entre +100 et +120%).
Le soir, les points noirs sont moins nombreux et moins importants, ce qui ne signifie pas pour autant que le trafic est fluide… En effet, la RN124, et en continuité l’A624, et l’A64 restent difficilement praticables, de même que certaines sections de la rocade. Pour preuve :
- La rocade Ouest et l’avenue du Général Eisenhower impactées le soir comme le matin (+150% de temps en plus).
- Le périphérique intérieur avec deux sections particulièrement impactées : Purpan-Sesquières (300% de temps en plus) et Lespinet-Langlade Oncopôle (entre +70 et +100% de temps en plus).
- Le périphérique extérieur section Péage Sud-La Roseraie (entre +100 % et +160% de temps en plus).
- Les voies de la ceinture aéroportuaire (A621, fil d’Ariane et l’A624) apparaissent davantage impactées par les conditions de trafic à 17h30 qu’en heure de pointe du matin (+200% de temps en plus au niveau de l’A624).
Méthodologie de l’étude
Les données issues de Google Maps sont exprimées en temps réels de parcours en voiture. Ces informations sont récupérées par une Application Programming Interface (API) nommée “Distance Matrix”, qui estime la durée d’un trajet en fonction du trafic, sur des créneaux horaires choisis. Ces données de temps de parcours en voiture proviennent d’un modèle croisant différents types de données : limitations de vitesse et vitesses recommandées, historique des données transmises par les utilisateurs (vitesses, durées réelles de parcours) et des données de conducteurs en temps réel.
Le périmètre de l’aire d’attraction de Toulouse a été choisi pour observer son accessibilité routière, soit à l’échelle de 527 communes réunissant 1 470 000 habitants en 2020.
Ce périmètre s’affranchit des limites administratives et permet de raisonner à l’échelle des bassins de mobilité qui sont des périmètres pertinents pour analyser les mobilités quotidiennes.
De fait, la base de données est constituée des temps de parcours de novembre 2022 à juillet 2023.
Dans le cadre de notre exercice d’observation, nous collectons deux types de trajets :
– entre les centres administratifs des 527 communes de l’aire d’attraction et les pôles générateurs identifiés (dans les deux sens) ;
– sur les tronçons des voies rapides de l’agglomération pour observer l’impact de la congestion, notamment sur le périphérique toulousain.