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Mairie de Toulouse : "Une exécution politique". Condamnée, Laurence Arribagé doit quitter ses mandats

Mairie de Toulouse : "Une exécution politique". Condamnée, Laurence Arribagé doit quitter ses mandats | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it

Laurence Arribagé a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris comme ses co-prévenus. Punie notamment de cinq années d'inéligibilité, avec exécution provisoire, elle doit quitter ses mandats à la mairie de Toulouse et à la métropole.

 

Elle voulait y croire, espérer. Ses soutiens et amis politiques également. Mais ce lundi 29 janvier vers 14 heures, la décision de la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris a fait l'effet d'un très gros coup de vent dans le monde politique toulousain. Laurence Arribagé a été reconnue coupable de trois infractions dans le dossier qui l'opposait à Corinne Vignon, la députée LREM devenue Renaissance.

 

En 2017, lors de la première bataille électorale entre ces deux femmes, des soupçons de travail au noir, de fraudes fiscales avaient fait leur apparition entre les deux tours de l'élection. Saisi par l'administration des finances publiques, le parquet de Toulouse avait ouvert une enquête.

"Une exécution politique !"

Ces investigations ont vite fait flop et "l'affaire" s'est retournée contre ceux qui l'avaient imaginée. En tout cas ceux que la justice a soupçonnés. Si l'instruction, menée à Paris, a rapidement abandonné les charges de favoritisme, elle a retenu les infractions de dénonciation calomnieuse, de violation du secret professionnel et de prise illégale d'intérêt.

 

Laurence Arribagé, "au nom de l'exemplarité dont doivent témoigner les élus" dixit la présidente Isabelle Prévost-Deprez, est condamnée à 3 ans de prison avec sursis, 10000 € d'amende et 5 ans d'inéligibilité. Cette peine, et la privation des droits civiques, s'accompagne d'une exécution provisoire. "Une véritable hérésie juridique qui permet à un tribunal de vous priver de votre mandat alors que vous êtes toujours présumé innocent", dénonce son avocat. Me Eric Mouton reproche également un "jugement inexplicable. C'est clairement une exécution politique".

 

A lire aussi : Affaire Arribagé : "Un point d'arrêt à la politique des barbouzes", pour la députée Corinne Vignon

 

Il va faire appel, comme Me Laurent Boguet et le bâtonnier Carrère qui regrettent "une condamnation qui traduit une absence de prise en considération des éléments factuels" et qu'ils qualifient "d'une grande sévérité au regard des états de service et de la personnalité de Marc Menvielle". Ancien directeur adjoint des finances publiques, ce fonctionnaire avait vite transmis l'article 40 au parquet pour alerter sur de supposées fraudes fiscales. Il est condamné pour les trois délits à 3 ans de prison avec sursis, 10000 € d'amende et 5 ans d'inéligibilité.

"Une décision incompréhensible"

Enfin Frédéric Sartorelli, chef d'entreprise, ancien employeur et même ami de Corinne Vignon bénéficie d'une relaxe pour le recel de la violation du secret professionnel. Mais il est condamné pour dénonciation mensongère à 18 mois de prison avec sursis et 10000 € d'amende et cinq ans d'inéligibilité. "Pourtant sur des faits reconnus par Mme Vignon qui, lors de l'audience, a admis avoir réalisé des thèmes astraux et avoir reçu de l'argent", s'étonne son conseil Me Louis Thévenot . "Pour cet homme, cette décision judiciaire reste incompréhensible." Eux aussi réfléchissent à relever appel mais s'inquiètent de la durée de cette nouvelle étape judiciaire - au moins deux et même plutôt trois ans.

Si ce jugement satisfait Corinne Vignon qui se dit "lavée définitivement d'une affaire qui m'a créé énormément de souffrance", il provoque une crise politique au Capitole. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc regrette déjà "la qualité de travail et l'énergie hors du commun" de son amie. Et ses adversaires politiques, Insoumis en tête, crient, eux, au scandale.

5000 € de dommages et intérêt

Lors de l'audience, Me Laurent de Caunes tout en dénonçant l'attitude des prévenus, et notamment de Laurence Arribagé, avait demandé des dommages et intérêts pour la victime de cette affaire. Le tribunal a accordé 5000 € à Corine Vignon. Cette somme s'accompagne de 1500 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénal qui prend en compte les frais de justice.

Patrice Michel, ancien membre du parquet de Toulouse qui avait relayé l'article 40, "J'ai simplement fait mon travail", a-t-il toujours souligné, s'était également constitué partie civile. Il a été débouté par le tribunal. 

 

 

Publié le 30/01/2024

 

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L'UMP conserve son seul siège de député en Haute-Garonne

L'UMP conserve son seul siège de député en Haute-Garonne | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it
La candidate de l'UMP Laurence Arribagé a été élue dimanche députée de la troisième circonscription de la Haute-Garonne, permettant à sa formation de conserver le seul siège qu'elle détenait dans le département.

Haut la main. Laurence Arribagé a obtenu 62,09% des voix contre 37,91% à son adversaire PS Laurent Méric à l'issue du second tour de cette élection législative partielle organisée à Toulouse en raison de la démission de l'Assemblée nationale du titulaire du poste Jean-Luc Moudenc. Ce dernier, qui a repris la mairie de Toulouse au socialiste Pierre Cohen le 31 mars, a jugé que ses fonctions de maire à la tête de la quatrième ville de France étaient trop lourdes pour être conciliables avec son mandat de député.

Laurence Arribagé, 44 ans, est la protégée de Jean-Luc Moudenc. Se déclarant  "centriste et humaniste" comme lui, elle était sa suppléante à l'Assemblée nationale. Elle était numéro deux sur sa liste victorieuse aux municipales du 31 mars et est sa deuxième adjointe à la mairie. Jean-Luc Moudenc devient son suppléant, dans cette circonscription qu'il avait emportée de justesse en 2012 et qui couvre l'est de Toulouse et les environs.

Les circonstances étaient très favorables à Mme Arribagé : impopularité  gouvernementale, Parti socialiste localement groggy, forte abstention, campagne  courte. Mme Arribagé a en plus l'avantage de deux années de travail dans la  circonscription. M. Méric, distancé de 20 points au premier tour le 25 mai (24,16% contre 44,14% à Mme Arribagé), n'a que partiellement mobilisé les autres voix de  gauche.
Le candidat écologiste Xavier Bigot (11,94% des suffrages au premier tour)  avait refusé de donner une consigne de vote en raison de son désaccord avec la  politique du Premier ministre Manuel Valls que soutient ouvertement M. Méric.  Quant à la communiste Martine Croquette, candidate du Front de gauche, elle  avait appelé à "faire barrage" à l'UMP sans toutefois appeler ouvertement à  voter Méric.

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Laurence Arribagé et Laurent Méric au second tour des législatives partielles sur la 3e circonscription de Haute-Garonne

Laurence Arribagé et Laurent Méric au second tour des législatives partielles sur la 3e circonscription de Haute-Garonne | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it


Laurence Arribagé et Laurent Méric


La nouvelle adjointe au maire UMP de Toulouse Laurence Arribagé arrive en tête de ce premier tour des élections législatives partielles. Sur la 3e circonscription de Haute-Garonne, elle recueille 44,14 % des voix. Elle devance le candidat socialiste Laurent Méric, qui obtient 24,16 % des suffrages. Le troisième homme est l'écologiste Xavier Bigot avec un score de 11,94 %, qui n'appelle pas à voter pour Laurent Méric au second tour.

Ils étaient sept candidats sur la ligne de départ, à briguer le mandat de député de la 3e circonscription de Haute-Garonne. Jean-Luc Moudenc avait en effet démissionné de son poste à la suite de son élection à la mairie de Toulouse. Avec 44,14 % des voix, la candidate UMP Laurence Arribagé arrive en tête de ce premier tour. Deuxième, Laurent Méric (PS) obtient 24,16 % des suffrages. Le taux de participation est de 48,7 % sur l'ensemble de la circonscription.

Xavier Bigot, d'Europe Écologie-Les Verts, est le troisième homme de ce scrutin avec 11,94 %. Suivent Fabrice Pezzuto (FN) avec 9,59 %, Martine Croquette (PC - Front de Gauche) 6,65 %, Nicolas Rimaud (Divers droite) 2,70 % et Clément Satger (Solidarité et Progrès) avec 0,82 %.

Pour Laurence Arribagé, "c'est un très beau score. Cela démontre une vraie confiance des électeurs envers Jean-Luc Moudenc et moi-même. Nous sommes sur la dynamique des élections municipales." Confiante, l'adjointe au maire de Toulouse ne crie cependant pas victoire. "Nous allons nous remettre au travail. Il va falloir sensibiliser les électeurs, malgré le pont." La candidate UMP craint une participation plus faible en raison de l'absence du scrutin européen mais espère profiter de "la dynamique du premier tour".

Le candidat socialiste insiste lui "sur la dynamique de rassemblement. Je veux réunir toutes les forces progressistes, au-delà des clivages. Ma candidature est différente, j'incarne une autre façon de faire de la politique." Laurent Méric remarque également que "ce scrutin a été influencé par les élections européennes mais le résultat se révèle très différent. Mon score est supérieur à celui du PS aux européennes. J'y crois encore, c'est possible", assure-t-il.

Rassembler à gauche pour Laurent Méric
Pour continuer à y croire, Laurent Méric aura besoin de rassembler l'ensemble des voix de la gauche et notamment celles recueillies par le candidat EE-LV. Avec 11,94 %, Xavier Bigot est "très content de ce score, notamment sur la partie toulousaine. Nous allons continuer à nous engager." S'il se déclare "clairement à gauche", il n'appelle pas à voter pour Laurent Méric. " Nous sommes en désaccord avec le candidat socialiste sur le pacte de responsabilité de Manuel Valls qui ne peut pas permettre la transition énergétique. Nous laissons les électeurs et les électrices qui ont soutenu nos idées décider librement de ce qu'ils vont faire." Xavier Bigot rappelle cependant son opposition à Laurence Arribagé "sur de très nombreux points locaux comme le contournement de Toulouse. Je note que Jean-Luc Moudenc s'est déclaré contre le cumul des mandats. Or, si elle est élue, Laurence Arribagé sera en position de cumul. Je pense que la 3e circonscription mérite un député à plein temps."

Le positionnement est sensiblement identique du côté de la candidate communiste Martine Croquette, qui "a légèrement amélioré le score du PC dans des conditions difficiles, avec une campagne brouillée par l'enjeu européen". Elle appelle "à faire barrage à la droite et à l'extrême droite" sans soutenir directement la candidature de Laurent Méric. "Nous sommes en désaccord avec le pacte de responsabilité qu'il défend. Il connaît notre position. Soit il fait un pas vers nous, soit les électeurs voteront selon leurs convictions."

Pour rappel, en 2012, Jean-Luc Moudenc avait obtenu 35,14 % des voix au premier tour avant d'être élu au second tour avec 50,41% devant le candidat EELV-PS.

Paul Périé

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L'UMP Laurence Arribagé élue députée de la 3e circonscription de la Haute-Garonne

L'UMP Laurence Arribagé élue députée de la 3e circonscription de la Haute-Garonne | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it


Laurence Arribagé, élue députée de la Haute-Garonne le 1er juin


La deuxième adjointe au maire de Toulouse, secrétaire départementale de l’UMP 31, a obtenu 62,09 % des voix au second tour des élections législatives dans la troisième circonscription de la Haute-Garonne. Laurence Arribagé bat nettement le socialiste Laurent Méric. Elle fera sa rentrée dès mardi à l'Assemblée nationale et demandera à siéger à la commission des Affaires culturelles de l'éducation. Elle prévoit de démissionner très vite de son mandat de conseillère régionale.

À 43 ans, Laurence Arribagé poursuit sa rapide ascension politique. Inconnue il y a encore 5 ans, elle enchaîne avec Jean-Luc Moudenc les succès électoraux. Sollicitée en 2008 pour figurer sur la liste des municipales, elle l’était à l’époque essentiellement pour le nom de son mari (Dominique Arribagé joueur au TFC et aujourd’hui recruteur au sein du club de foot toulousain). "Je venais d’arriver de Rennes et j’avais envie de m’investir, se souvient la jeune femme. Des amis communs m’ont présenté à Jean-Luc Moudenc." Quand, à l’été 2010, l’ex-maire de Toulouse décide de ravir l’UMP 31 à Christine de Veyrac, Laurence Arribagé s’engage à ses côtés. Elle a appris à connaître l’ex-députée européenne lors de la campagne de 2009 et en a été très déçue. Leur combat commun les soude et quand Jean-Luc Moudenc devient président de l’UMP 31, celui-ci propose à Laurence Arribagé de devenir secrétaire départementale. Depuis, "complices et très complémentaires" selon Jean-Luc Moudenc, ils enchaînent les campagnes… et les gagnent : législatives en 2012, municipales en mars 2014, législatives à nouveau aujourd’hui.

Détermination
"En cinq ans, affirme Laurence Arribagé, nous n’avons jamais eu de désaccord. J’apprends beaucoup de son expérience et dans bien des cas, je lui fais passer des messages avec les formes." Surprise elle-même de son parcours éclair, elle explique son ascension par sa passion pour la politique. Diplômée de Sciences Po et douée d’un vrai sens politique, elle est également "une bosseuse. Le nom ne suffit pas. Quand certains font de la politique en dilettante, moi je mets les mains dans le cambouis", dit-elle avant de conclure pour ceux qui n’auraient pas mesuré le niveau de ses ambitions : "Je suis une fonceuse, je ne m’engage pas pour perdre." Une détermination qui l’anime aujourd’hui dans le combat politique après l’avoir habitée lorsqu’elle concourrait, jeune fille, au championnat de France de gymnastique.

62,09 % des voix
Aujourd’hui, à la faveur d’une législative partielle, elle devient députée de la 3e circonscription de la Haute-Garonne. Un siège laissé vacant le 10 avril dernier quand Jean-Luc Moudenc élu maire de Toulouse, démissionne de son mandat de député. Elle gagne le second tour avec 62,09 % des voix face à Laurent Méric et fait mieux que Jean-Luc Moudenc en juin 2012 qui l'avait emporté face à François Simon avec 50,41% des voix.

Le socialiste ne fait manifestement pas le plein des voix de gauche. Xavier Bigot (EE-LV) et Martine Croquette (PC – Front de Gauche) ne l’y ont pas aidé, choisissant dans l’entre deux tours de ne pas appeler à voter pour lui. "C'est une défaite lourde", reconnaît-on dans les rangs du PS. "Il y avait de l'espoir après les résultats du premier tour mais l’affichage pro Valls a sans doute eu un effet repoussoir."

De son côté Laurence Arribagé note ce soir que malgré la crise au sein de l'UMP "l'électorat de la droite et du centre était mobilisé et bien davantage que celui des forces de gauche. C'est une énième alerte contre François Hollande et le gouvernement sur les sujets de l'insécurité et du chômage." La députée fera sa rentrée à l'Assemblée nationale dès mardi. Elle demandera à siéger à la commission des Affaires culturelles de l'éducation. Elle prévoit de démissionner très vite de son mandat de conseillère régionale mais pas de son mandat d'adjointe aux Sports à la mairie de Toulouse.

Relais à Paris
Députée de la 3e circonscription de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé sera désormais, à Paris, un précieux relais pour les projets du nouveau maire de Toulouse. LGV, troisième ligne de métro, contournement, nombreux seront en effet les dossiers locaux qui nécessiteront un arbitrage national. Toujours secrétaire départementale de l’UMP 31, elle pourrait également viser la présidence départementale du parti, Jean-Luc Moudenc n’envisageant pas de se représenter. Les élections devraient normalement avoir lieu à l’automne et il n’est pas impossible que Laurence Arribagé poursuive, aussi sur ce terrain, son parcours express.

Emmanuelle Durand-Rodriguez

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Législatives partielles 3e circonscription de Haute-Garonne : Laurence Arribagé et Laurent Méric sur le pied de guerre

Législatives partielles 3e circonscription de Haute-Garonne : Laurence Arribagé et Laurent Méric sur le pied de guerre | Toulouse La Ville Rose | Scoop.it


Laurence Arribagé (UMP) affronte Laurent Méric (PS)


Dimanche soir 1er juin, les habitants de la 3e circonscription de Haute-Garonne auront un nouveau député. En lice, la candidate UMP Laurence Arribagé (44,14 % des voix au premier tour), et Laurent Méric, son challenger PS (24,16 %). Affaire Copé, dissensions à gauche, débat sur la seconde rocade, cumul des mandats... À deux jours du scrutin, les deux candidats affutent leurs derniers arguments et fourbissent leurs armes.

La campagne s’achève officiellement ce soir. Dimanche 1er juin, les électeurs de la troisième circonscription de Haute-Garonne seront amenés à élire leur député. Un second tour des législatives partielles qui opposera Laurence Arribagé, adjointe au maire UMP de Toulouse, arrivée en tête au premier tour avec 44,14 % des voix, à Laurent Méric, le candidat socialiste qui avait rassemblé 24,16 % des suffrages au tour précédent.

Laurent Méric a notamment positionné sa campagne sur le sujet du développement économique. Le candidat socialiste se dit "pleinement en phase" avec la politique du gouvernement Valls. "Il faut redonner aux entreprises la capacité d’investir, au service de l’emploi, estime-t-il. Mais en même temps, il faut exiger des contreparties. Cela ne doit pas être un chèque en bois." Ingénieur chez EDF, le candidat du PS a fait de la transition énergétique un autre de ses chevaux de bataille. "Je pense qu’il ne faut pas avoir sur ces questions de position dogmatique, explique-t-il. Il est de notre responsabilité de nous engager dans cette transition énergétique, pour les générations futures. Ce sera par ailleurs une formidable opportunité en termes de création d’emplois."

De son côté, Laurence Arribagé a choisi d’axer sa campagne sur les questions de fiscalité et de lutte contre le chômage. "Car c’est cela qui préoccupe prioritairement les habitants de notre circonscription", estime-t-elle.

La seconde rocade au cœur des débats
Mais l’un des grands sujets sur lesquels les deux candidats se sont affrontés est purement local. Il s’agit du projet de seconde rocade, initié par Jean-Luc Moudenc et pleinement soutenu par Laurence Arribagé.

Laurent Méric, lui, y est clairement opposé. "La rocade, je la prends tous les jours pour aller travailler, et il n’y a pas beaucoup de camions et de véhicules avec des plaques d’immatriculation qui ne soient pas de Haute-Garonne, lance-t-il. Créer une rocade de contournement ne règlerait donc rien. Avec les deux milliards d’euros que coûterait cette rocade, nous pourrions trouver d’autres solutions pour résorber les difficultés de circulation, comme la multiplication de parkings-relais aux portes de l’agglomération et le renforcement de la fréquence des transports en commun aux heures de pointe." Et d’ajouter : "Par ailleurs, une telle rocade viendrait couper notre circonscription en deux. Ce serait intolérable, par respect pour l’environnement, mais aussi pour nos concitoyens."

Un argumentaire que dénonce la candidate UMP, Laurence Arribagé. "Monsieur Méric ne doit pas prendre la rocade tous les matins et tous les soirs, estime-t-elle. Nous le savons, le périphérique toulousain est complètement saturé. Défendre ce projet de contournement est de bons sens. Monsieur Méric agite la peur en disant aux habitants de telle et telle commune que la rocade va passer dans leur jardin. Or, nous ne connaissons pas encore le tracé qu’elle empruntera. Des études vont être lancées et l’objectif sera bien entendu d’impacter le moins possible les habitations." Si elle vante un projet "sérieux et solide", la candidate se dit cependant pragmatique. "Tout n’est pas figé, assure-t-elle. Nous étudierons toutes les solutions. Mais si nous ne faisons rien, dans dix ans, ce sera pire."

Cumul des mandats ?

Sur la forme, au cours de la campagne, les deux candidats ont joué des partitions assez proches, axées sur la proximité avec les habitants. "Je suis une militante parmi les militants, résume Laurence Arribagé. Si je suis élue, je serais sur le terrain. Il n’y aura pas de commune oubliée." Laurent Méric, qui a pris la décision de se mettre "en disponibilité" en cas d’élection, attaque cependant sa concurrente - par ailleurs adjointe au maire de Toulouse en charge des sports et des loisirs - sur la question du cumul des mandats. "Je suis convaincu que pour mener à bien cette mission, il faut s’y consacrer pleinement, explique-t-il. On ne peut pas tout faire à la fois."

Une attaque que la candidate UMP balaye du revers de la main : "Je n’envisage pas de démissionner de mon mandat d’adjointe au maire de Toulouse. Pour moi, un ancrage local est un atout pour réussir un mandat national. Cela permet de garder les pieds dans la réalité, dans le quotidien."

Un risque d’abstention
Laurent Méric se dit "optimiste" quand à ses chances d’être élu député dimanche. "Cette victoire est possible, estime-t-il. Et je sens que de l’autre côté, des doutes sont en train de naître." Pas de "doutes", selon Laurence Arribagé, mais plutôt "de la vigilance". "Nous avons fait un bon premier tour, c’est vrai, et je suis confiante. Mais nous ne devons pas pécher par orgueil ou arrogance, confie-t-elle. Une élection n’est jamais gagnée d’avance. Nous ne mesurons pas le niveau d’abstention qu’il pourra y avoir ce week-end. Le scrutin n’est en effet pas porté par les élections européennes comme il l’était dimanche dernier. Et il tombe pendant un long week-end."

"À gauche, ils ne s’entendent pas"
Pour espérer l’emporter face à sa concurrente, Laurent Méric souhaite jouer la carte du rassemblement, même si les autres forces de gauche du premier tour – Xavier Bigot (EE-LV) et Martine Croquette (PC – Front de Gauche) – n’ont pas appelé à voter pour lui. "Je veux dire aux électeurs écologistes que je suis celui qui est à même de mieux représenter leurs aspirations et à mes amis du PC et du Front de Gauche que je suis celui qui peut faire battre la droite, lance-t-il. Nous devons nous réunir pour gagner ensemble." Un positionnement dont s’amuse Laurence Arribagé. "C’est ça leur problème : à gauche, ils gouvernent ensemble, mais ils ne s’entendent pas."

Impact de l’affaire Copé
Reste la question du contexte national. En pleine affaire Bygmalion et après la démission du président de l’UMP Jean-François Copé, la droite pourrait se trouver fragilisée. "Cette affaire pourrait desservir ma concurrente, c’est vrai, reconnaît Laurent Méric. Mais pour ma part, je suis très loin de ce genre de considérations et de microcosmes." 

Laurence Arribagé, elle, se dit confiante. "La séquence n’a pas trop duré et Jean-François Copé a rapidement pris la décision de démissionner, constate-t-elle. Je ne pense pas que tout cela impactera le vote de dimanche. En tout cas, au cours de tous les déplacements que j’ai pu effectuer, personne ne m’a parlé de cela. Les gens font la part des choses. Dimanche, c’est leur député qu’ils vont élire."

Alexandre Léoty

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