SCIENCES DU VEGETAL

Une équipe du laboratoire Dynafor_Lab de l’Inra_Tlse a contribué à une publication sur la pollinisation parue ce mercredi 14 février dans la revue Proceedings of the Royal Society London B

Traduction du résumé

L'intensification agricole est l'une des principales causes de la crise actuelle de la biodiversité.

Bien que le renversement de la perte d'habitat sur les terres agricoles soit un défi, il est proposé d'accroître l'hétérogénéité de la configuration des terres agricoles (hausse de la densité des champs à la frontière) et l'hétérogénéité de la composition des terres agricoles (hausse de la diversité des cultures) pour contrebalancer une certaine perte d'habitat. Ici, nous avons testé si l'augmentation de la configuration et de l'hétérogénéité compositionnelle des terres agricoles favorise les pollinisateurs sauvages et la reproduction des plantes dans 229 paysages situés dans quatre grandes régions agricoles d'Europe occidentale. L'abondance de l'abeille sauvage et l'ensemble semencier de radis (Raphanus sativus), probablement grâce à une connectivité accrue, ont constamment augmenté en raison de la densité élevée des zones frontalières. En particulier, nous démontrons l'importance des frontières entre les cultures pour le mouvement des pollinisateurs, car une expérience supplémentaire a montré que le transfert d'un analogue du pollen le long des frontières entre les cultures était plus important que dans les champs ou le long des frontières semi-naturelles entre les cultures. En revanche, la forte diversité des cultures a réduit l'abondance des abeilles, probablement en raison d'une augmentation des types de cultures faisant l'objet d'une gestion particulièrement intensive. Cela souligne l'importance de l'identité des cultures lorsque l'on favorise une plus grande diversité des cultures. Nos résultats montrent que les systèmes agricoles à petite échelle peuvent stimuler les pollinisateurs et la reproduction des plantes. Les politiques agroenvironnementales devraient donc viser à stopper et inverser la tendance actuelle à l'augmentation de la taille des champs et à réduire le nombre de types de cultures faisant l'objet d'une gestion particulièrement intensive.

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