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On a tous en mémoire le Misanthrope de Molière. Depuis quelques jours, la Comédie Française nous invite à redécouvrir ce texte dans ce qu'il a peut-être de plus douloureux : un homme qui refuse le mensonge face à un autre qui accepte le compromis.
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Un des plus beaux films de théâtre, en version intégrale.
A voir ou à revoir. 1h02mn
"Elvire Jouvet 40" est un spectacle conçu par Brigitte Jaques, d'après Molière et la comédie classique de Louis Jouvet. Il est créé le 8 janvier 1986 au Théâtre national de Strasbourg.
Le film du spectacle réalisé par le cinéaste Benoît Jacquot a été diffusé le 18 novembre 1987 sur FR3.
Le spectacle est basé sur les sténographies que Louis Jouvet, professeur au Conservatoire, faisait prendre de ses cours. Il retrace sept leçons, données de février à septembre 1940, durant lesquelles Jouvet enseigne une unique scène du Dom Juan de Molière, (les adieux d'Elvire, acte IV, scène 6) à une élève de troisième année, Claudia. La pièce fut jouée trois années consécutives en France et à l'étranger. À partir de 1939, Louis Jouvet fit sténographier tous les cours qu'il donnait au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris où il enseignait comme professeur depuis 1934. Deux volumes ont été publiés à partir de ces notes : Molière et la comédie classique, (Gallimard, 1965), et Tragédie classique et théâtre du XIXe siècle, (Gallimard, 1968).
Les leçons données à Claudia se déroulent dans le contexte particulier de la guerre : quatre leçons en février 1940 (la drôle de guerre), une en mai (la débâcle et l'exode), deux en septembre (les débuts de l'Occupation allemande). La véritable Claudia s'appelait en réalité Paula Dehelly. Au concours de sortie du Conservatoire de décembre 1940, elle obtient le Premier prix de comédie, en présentant cette scène de Dom Juan, et le Premier prix de tragédie. Dénoncée comme juive, elle est interdite de scène pendant l'Occupation.
Louis Jouvet quitte la France en mai 1941 pour une tournée en Amérique latine. Son exil durera jusqu'à la fin de l'année 1944. En 1947, il montera Dom Juan au Théâtre de l'Athénée.
En 1986, le cinéaste Benoît Jacquot filme le spectacle Elvire Jouvet 40. Tourné en noir et blanc, sur la scène du Théâtre National de Strasbourg, avec la même distribution et la même équipe technique, ce film dure 62 minutes.
C’est sur un spectacle d’une clarté et d’une fermeté exemplaires que s’achève le mandat de Gilles Bouillon à la direction du Centre dramatique régional de Tours, alors même qu’il s’empare de l’un des personnages les plus ambigus du théâtre. Servi par une scénographie sans apprêts mais non sans élégance, qui emboîte un cadre de scène Grand Siècle, surmonté de l’emblème du Roi-Soleil, dans un théâtre de tréteaux aux éléments mobiles, le parti pris dramaturgique est posé d’entrée de jeu : deux tables de maquillage, à cour et jardin, auxquelles Dom Juan revient sans cesse pour enfiler perruques, costumes et y vérifier la composition de son visage, campent un acteur, qui ne peut résister au plaisir de jouer.
Marion Alev pour le blog aupoulailler.com
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Dom Juan de Molière, mise en scène de Gilles Bouillon
Nouvel Olympia (Tours), du 12 au 29 novembre 2013
Théâtre de Châtillon, du 10 au 21 décembre 2013
Théâtre de Châtillon, 3 rue Sadi Carnot, 92320 Châtillon
Oui, mais ce n’est pas comme du Feydeau. Ce qui est dur avec Alceste, c’est qu’il n’a aucun humour sur lui-même. Donc, il est drôle malgré lui. Il ne sait pas qu’il est regardé. Ce qui me fait rire, c’est la façon dont les situations s’enchaînent. Par exemple, dans la scène du sonnet d’Oronte, comment il s’enfonce. C’est un personnage clivé de l’intérieur, schizophrène. Il faut rendre sa tragédie intérieure par la comédie. Plus il affirme, plus autre chose survient. Il est dépassé. Comment rendre cela ? Il ne faut pas trop le raidir. Si c’est un honnête homme légèrement ridicule, cela tourne au drame. S’il n’est que ridicule, ça ne va pas non plus. Je cherche l’équilibre. Ce qui m’aide beaucoup, c’est que son côté atrabilaire entraîne de violents changements d’humeur.
propos recueillis par René Solis pour Libération
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Der Menschenfeind [Le Misanthrope] / Mise en scène Ivo van Hove / d’après Molière / Ateliers Berthier – Théâtre de l’Odeon / jusqu’au 1er avril 2012. En allemand surtitré.
Camilla Pizzichillo pour "Inferno"
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Ce spectacle n'était pas prévu. Patrice Chéreau devait mettre en scène « Comme il vous plaira », de Shakespeare. Sa mort, le 7 octobre 2013, a laissé un vide.
Cet intrus pourrit la vie de la maisonnée, où personne ne croit à sa foi, à part Madame Pernelle, campée par Françoise Fabian clouée dans un fauteuil roulant, et Orgon, à qui Gilles Cohen donne très bien un relief inattendu : ce n'est pas un homme sévère mais un tyran domestique par défaut, plein d'une rondeur assurée, comme quelqu'un pour qui porter une petite bedaine sous un costume trois pièces va de soi.
Voilà la première surprise de la pièce. Elle va de pair avec la seconde : Tartuffe par Micha Lescot. Avec ses lunettes, ses cheveux plaqués, son visage mal rasé et ses pieds nus sous le pantalon noir, il ressemble à un de ces idéologues frelatés qui savent qu'ils peuvent avoir une emprise sur plus faible qu'eux, et en jouent avec un cynisme désabusé.
Dans ce registre, Micha Lescot fait merveille. D'emblée, il nous fait comprendre qu'il ne croit en rien. Mais Orgon croit en lui. Pas parce qu'il aurait une attirance homosexuelle. Pas parce que lui-même croirait en Dieu. Il l'a dans la tête, sans raison. C'est comme ça. Le voilà, l'éclairage nouveau de Tartuffe vu par Luc Bondy : ce « c'est comme ça » qui resserre les enjeux sur une famille perturbée par une intrusion inopportune, et impatiente d'un retour à la normale. A la fin, on les verra comme au début, autour de la table, mais chantonnant Plaisir d'amour. Sauf Orgon, abattu, ne comprenant pas ce qui lui est arrivé. Entre-temps, tous nous auront offert de la vie, dans l'intelligence de l'instant du théâtre. Et cela, grâce aux acteurs, qui nous pardonneront de n'être pas tous cités. Mais vous les verrez, et vous verrez comme ils font aimer ce Tartuffe.
Agnès de Catherine Anne. L’Ecole des femmes de Molière. L’ancienne directrice du Théâtre de l’Est Parisien met en scène un diptyque sur la question du désir incestueux. Deux propositions créées « avec une troupe unique et dans une scénographie commune ».
" C’est la représentation d’une mise en scène de L’Ecole des femmes, juste après la lecture d’un témoignage sur une situation incestueuse subie pendant l’adolescence, qui m’a autorisée et encouragée en 1994 à oser écrire sur un sujet tabou. Constatant que Molière avait écrit sur le désir incestueux d’Arnolphe et sur la révolte d’Agnès dans le contexte du XVII° siècle, je me suis sentie libre de le faire d’un autre point de vue."
Catherine Anne, propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
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Au théâtre des Quartiers d'Ivry, du 6 janvier au 21 février
Tout est admirable dans cette version de l’École des femmes.
La mise en scène, nerveuse, vivante et inspirée de Philippe Adrien souligne avec efficacité les caractères des personnages. On est saisi dès la scène d’entrée digne du grand guignol d’antan donnant d’emblée réalité à la réplique la plus connue de la pièce, le célèbre « Le petit chat est mort ».
Le décor magnifique et intelligent de Jean Haas, nous présente la demeure d’Arnolphe comme on n’a pas l’habitude de la voir : au premier plan, une allée de graviers précède une élégante terrasse de bois au bord d’un jardin où s’épanouissent d’énormes choux, lieu de travail des domestiques. En fond de scène, on devine derrière un rideau de tulle les lieux d’emprisonnement d’Agnès, à jardin s’élève la demeure et à cour la porte d’entrée que le vieux barbon n’aura de cesse de fermer à double tour.
Chacun se trouve ainsi déjà physiquement à sa place.
Ajoutez-y une bande son astucieuse et des lumières savamment travaillées : un sans faute côté technique.
Cette pièce pourrait être sordide : elle raconte en effet comment un homme élève une enfant depuis ses quatre ans, cloîtrée, loin du monde et de ses tentations, dans le but d’en faire à l’âge adulte son épouse soumise.
Nicole Bourbon pour le site Reg'Arts
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Le directeur du Théâtre du Carouge à Genève, Jean Liermier, grand connaisseur en classiques, a démontré hier avec brio que les pièces du répertoire les plus connues offrent encore des réserves d’émotion et d’intelligence…
Trina Mounier pour le blog "Les Trois coups"
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Tout d’un bloc et pétri de contradictions, Alceste est un de ces irréductibles comme Molière aime les camper. Il juge tout et tous à l’aune d’une perfection idéalisée. Et refuse de composer avec le monde, contrairement à son ami Philinte, à qui il reproche sa tiédeur. Jean-François Sivadier, qui aborde pour la première fois le théâtre de Molière, voit dans cette intransigeance un trait de caractère plutôt attachant. C’est parce qu’il est excessif et donc loin d’être parfait qu’on aime Alceste. Il rêve d’un monde fondé sur des relations authentiques où l’hypocrisie n’aurait plus cours.
Jean-François Sivadier verrait presque en lui un utopiste.
Rennes, Théâtre National de Bretagne du 8 au 19 janvier 2013 Théâtre National de Bordeaux Aquitaine du 23 janvier au 1er février 2013 Comédie de Reims du 6 au 9 février 2013 Maison de la Culture de Bourges du 13 au 16 févriers 2013 Maison de la Culture d’Amiens du 5 au 7 mars 2013 Comédie de Clermont-Ferrand du 13 au 16 mars 2013 Quimper, Théâtre de Cornouaille les 20 au 21 mars 2013 Théâtre de Caen du 26 au 29 mars 2013 Théâtre de Sartrouville du 10 au 12 avril 2013 Comédie de Valence du 17 au 19 avril 2013 Lille, Théâtre du Nord du 29 avril au 9 mai 2013 Brest, Le Quartz du 14 au 16 mai 2013 Paris, Théâtre de l’Odéon du 22 mai au 29 juin 2013
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