Revue de presse théâtre
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LE SEUL BLOG THÉÂTRAL DANS LEQUEL L'AUTEUR N'A PAS ÉCRIT UNE SEULE LIGNE  :   L'actualité théâtrale, une sélection de critiques et d'articles parus dans la presse et les blogs. Théâtre, danse, cirque et rue aussi, politique culturelle, les nouvelles : décès, nominations, grèves et mouvements sociaux, polémiques, chantiers, ouvertures, créations et portraits d'artistes. Mis à jour quotidiennement.
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September 18, 3:43 AM
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Portrait de famille – Une Histoire des Atrides, texte et mise en scène Jean-François Sivadier à La Commune -Aubervilliers. 

Portrait de famille – Une Histoire des Atrides, texte et mise en scène Jean-François Sivadier à La Commune -Aubervilliers.  | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Véronique Hotte dans son blog Hottello - 12 sept.  2024

 

 

 

 

Depuis vingt-cinq siècles, Les Atrides et leurs héritiers projettent leur ombre sur l’histoire du théâtre et du monde. Grande fresque théâtrale inspirée des textes d’Euripide, d’Eschyle, de Sophocle, de Sénèque, Portrait de famille revisite avec espièglerie l’histoire épique et tragi-comique des Atrides, confiée à quatorze jeunes actrices et acteurs du Conservatoire National Supérieur de Paris – spectacle de sortie de la promotion 2023. 

 

 

Une histoire où, dans l’affrontement des hommes et des dieux, se confondent le fantastique et le politique, l’intime et l’universel. Sacrifices, infanticides, parricides, viols, incestes, cannibalisme : rien ne fait peur à cette famille sans scrupules : «Oeil pour œil, sang pour sang ». Une matière prolixe et débridée, dont Jean-François Sivadier se saisit à travers un théâtre généreux, exigeant et populaire.

 

 

Portrait de famille retrace l’histoire épique et tragi-comique de la famille infernale d’Atrée – voyage traversant, entre terreur et allégresse, la Guerre de Troie jusqu’au retour à Argos. 

 

 

Le destin des Atrides, machine rêvée pour un jeu démultiplié, présente une matière hétéroclite aux figures démesurées, à la liste de crimes sans fin, au souffle épique et aux accents tragi-comiques: des défis à relever pour les quatorze jeunes interprètes. Selon le principe de prédation – « Tuer ou être tué » –, les héros antiques sont, sous la plume alerte et amusée de l’auteur-metteur en scène, les portraits en pied d’une famille barbare.

 

Entre les crimes passés et ceux à venir d’un monde dominé par un Olympe de divinités  exigeant le sacrifice renouvelé pour relancer les relations de pouvoir, le protagoniste s’avance sur scène dans l’angoisse d’être la prochaine victime sur la liste. Les Atrides se mènent une guerre interminable, dont chaque combattant redéfinit l’origine, en déclinant, jusqu’à l’absurde, l’argument : « C’est pas moi qui ai commencé » A bon entendeur, salut.

 

L’équipe des quatorze jeunes acteurs dispose d’un matériau halluciné de rêve et de cauchemar, un chantier chaotique de vertiges pour un jeu scénique renouvelé, un tableau généreux suscitant l’intérêt du public agrippé à cette histoire qui le révulse et le fait rire.

 

Les acteurs sont forts d’un jeu libre, conscients de l’extravagance de leurs propos incongrus, assumant leur singularité pour dénoncer la cruauté des hommes, quand la guerre est reine, hier comme aujourd’hui, note Jean-François Sivadier, « guerre entre les peuples, entre les hommes et les dieux, entre les membres d’une même famille ».

 

Excès, démesure et cruauté, le tragique est rejoint par le comique, l’humour et la dérision face à la trivialité des enjeux – affaires d’Etat et complots de famille, intérêts du peuple et intérêt personnel, persécution gratuite des hommes par les dieux sous couvert d’idée, d’idéal, de mythe et de religion. Les hommes sont mis à la peine et le théâtre les relève. 

 

Le spectacle enjoué est un capharnaüm d’images et de représentations de la pitié et de la terreur, stimulé par la statuaire des héros antiques – immobile et mobile, sur piédestal ou déboulonnée, en toge ou dénudée, des mises en majesté plastiques et picturales se tenant à bonne distance de tout sérieux et de moralisme pour privilégier raison et humour.

 

La drôlerie se tient dans les gestes et les manières – les saluts militaires réinventés de b.d.  soulignant la dimension collective et chorale joliment assumée par la troupe. A travers encore une appropriation cocasse de la langue, pleine de jeux de mots et de bouffonnerie: répétitions, bégaiements, inversion des syllabes, provoquant le rire en cascade du public. Et les références à Shakespeare sont pléthore, le spectre du père dans. Hamlet, la scène de théâtre dans le théâtre pour révéler le vrai à travers le faux – les crimes commis etc…

 

La scène tient d’un théâtre artisanal de tréteaux, habillé de panneaux, de bannières de guerre et de toiles peintes qui cachent l’horreur des crimes sanglants, sur un sol noir et somptueux de cendres qui chatoient d’éclats scintillants – traces divines et musiques toniques.

 

Un spectacle ludique et bienfaisant de retrouvailles avec l’art du jeu – pensée et moquerie.

 

 

Véronique Hotte / Hottello 

 

Texte et mise en scène de Jean-François Sivadier, collaboration artistique Rachid Zanouda, lumière Jean-Jacques Beaudouin, scénographie étudiants en 4e année à l’Ecole des Arts Décoratifs – Paris, Xavi Ambroise, Martin Huot, Violette Rivière, costumes Valérie Montagu, son Jean-Louis Imbert. Avec 14 actrices et acteurs de la promotion 2023 du ConservatoireNational Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD-PSL), Cindy Almeida de Brito, Manon Leguay, Arthur Louis-Calixte, Alexandre Patlajean,…

 

 

Du 18 au 29 septembre 2024, du mercredi au vendredi à 19h, samedi à 18h, dimanche à 16h, relâche lundi et mardi,au Théâtre de la Commune – CDN Aubervilliers. Les 4 et 5 octobre 2024, Le Carré Sainte Maxime. Les 13 et 14 novembre 2024 à La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle. Les 7 et 8 février 2025 Le TAP, Scène Nationale de Poitiers. Les 12 et 13 février 2025 L’Azimut – Antony/Châtenay-Malabry. Du 19 au 21 mars 2025 à La Comédie de Béthune, CDN Hauts de France. Du 19 au 29 juin 2025, Le Théâtre du Rond-Point à Paris.

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September 4, 2016 8:44 AM
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Grèce: le drame des réfugiés réveille le théâtre de Délos après 2.000 ans de silence

Grèce: le drame des réfugiés réveille le théâtre de Délos après 2.000 ans de silence | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Publié dans l'Orient/Le Jour, avec AFP


Le théâtre hellénistique de l'île-musée de Délos, dans les Cyclades, s'est réveillé ce week-end d'un sommeil de 2.000 ans pour une représentation exceptionnelle dédiée au drame des réfugiés, d'extraits d'Hécube, une tragédie d'Euripide.

"Je travaillais sur Hécube", qui retrace le destin de la reine de Troie, réduite en esclavage après la prise de la ville par les Grecs et la perte de ses enfants "quand j'ai réalisé à quel point ce texte évoque le drame des réfugiés", a expliqué à l'AFP le metteur en scène, Nikos Karageorgiou, du Théâtre régional d'Agrinio (centre).
"Comme Hécube, des millions de Syriens sont du jour au lendemain livrés à la merci du sort, doivent quitter leurs maisons, voire mourir leurs enfants en mer".

Cette initiative a été prise par la direction des antiquités cycladiques, en hommage aux centaines de milliers de réfugiés qui ont traversé la mer Égée au départ des côtes turques pour rallier l'Europe, pour plusieurs milliers au prix de leurs vies, a expliqué à l'AFP le directeur de ce service, Dimitris Athanasoulis.

Classée patrimoine de l'humanité par l'Unesco, Délos, un sanctuaire et carrefour commercial majeur de l'antiquité grecque, n'est accessible au public que dans la journée, au départ de l'île proche de Mykonos. Son déclin est scellé au 1er siècle de lère chrétienne, avec un raid destructeur du roi Mithridate, en guerre contre Rome.

Ouverte par la lecture d'une lettre d'une réfugiée syrienne, la première représentation, programmée vendredi soir dans le théâtre en marbre, datant du 3ème siècle avant l'ère chrétienne, n'a eu lieu que devant les archéologues et gardiens du site, à cause de vents trop violents. Une centaine de spectateurs ont finalement pu assister au spectacle samedi matin, avant une seconde représentation prévue dans la soirée pour 150 autres.

Le nombre réduit des spectateurs et la mise en scène spartiate, à la lumière du jour, sans décors ni musique ont été imposés par la fragilité du théâtre, d'une capacité de 6.500 places à son apogée, mais désormais en attente de travaux de conservation. M. Athanasoulis espère d'ailleurs sensibiliser aussi le public à la sauvegarde de l'édifice, pour laquelle des mécènes sont recherchés, a-t-il précisé à l'AFP.

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November 17, 2014 5:37 PM
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"Les Troyennes" d'Euripide, mise en scène Laëtitia Guédon

"Les Troyennes" d'Euripide, mise en scène Laëtitia Guédon | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Publié par Théâtre et Balagan,le blog de Jean-Pierre Thibaudat : 

 

Le drame des jeunes Nigérianes enlevées a inspiré une pièce au Grec Euripide 

 

 

« Celles qui n’ont pas été tuées sont devenues les captives des vainqueurs. Elles sont là. Elle attendent leur sort. »

Est-ce là quelque légende photo d’un cliché confus montrant des jeunes filles nigérianes enlevées par Boko Haram et promises à tout le moins au mariage forcé ? Non, ce sont des propos tenus par Poséidon à la première scène de la pièce d’Euripide, « Les Troyennes », dans une nouvelle traduction signée Kevin Keiss pour la mise en scène de Laëtitia Guédon.

Quatre femmes et un oratorio

Cette pièce d’Euripide, comme d’autres tragédies grecques, est toujours rattrapée par l’actualité. Quand Jean-Paul Sartre l’adapte (le mot est faible) dans les années 60, c’est en pensant à la guerre du Vietnam. Quand Nicole Loriaux la commente dans ce magnifique essai sur la tragédie grecque qu’est son ouvrage « La Voix endeuillée » (Gallimard), elle pense « aux folles de la place de mai » à Buenos Aires. Dans les villages du Nigeria, Boko Haram tue les hommes, enlève les femmes et incendie les maisons.

Une « épaisse fumée » recouvre Troie en l’an 406 avant J-C, quand commence la pièce. Les Grecs, vainqueurs, ont hâte d’embarquer. Hécube, « l’infortunée reine de Troie » qui a vieilli d’un seul coup, pleure son époux, Priam, ses deux fils, Pâris et Hector. Elle ignore encore que sa fille Polyxène a été égorgée sur le tombeau d’Achille mais nous, nous le savons par la voix de Poséidon interprété par le hip-hopeur, rappeur et slameur Blade Mc M’Baye.

La mise en scène de Laëtitia Guédon, comme l’adaptation de Kevin Keiss des « Troyennes » – « la moins dramatique » et « la plus lyrique » (Loriaux) des pièces d’Euripide – magnifient l’oratorio qui la constitue.

Pas d’intrigue, la seule inconnue vite dévoilée, c’est le nom du vainqueur à qui chaque femme endeuillée sera donnée pour en devenir l’épouse, l’esclave. La pièce est une succession de plaintes et de chants de ces femmes allant jusqu’à la fureur. Les fumées de Troie ont maculé d’ombres le plateau (scénographie : Soline Portmann) traversé de rares et impitoyables faisceaux lumineux (lumières : David Pasquier).



Jean-Pierre Thibaudat pour son blog "Théâtre et Balagan" sur Rue 89

 

CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE  D'ORIGINE

 

 

 

"Les Troyennes" d'Euripide, mise en scène : Laëtitia GuédonDans une nouvelle traduction de Kevin Keiss

Théâtre 13-Seine, 30 rue du Chevaleret, Paris XIIIe - les mar, jeu et sam 19h30, mer et ven 20h30, dim 15h30, jusqu »au 14 décembre - 01 45 88 62 22.

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April 2, 2013 5:40 PM
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"Le retour à Argos" textes d'Eschyle et de Violaine Schwartz, traduction et mise en scène Irène Bonnaud

"Le retour à Argos" textes d'Eschyle et de Violaine Schwartz, traduction et mise en scène Irène Bonnaud | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Zeus, Eschyle et Irène Bonnaud face aux demandeurs d’asile

« Zeus, toi qui protèges les demandeurs d’asile / Tourne tes regards vers nous », clame le chœur. C’est ainsi que commence, bille en tête, « Les Exilées », en grec « Iketides », la pièce d’Eschyle, dans une nouvelle traduction d’Irène Bonnaud.

Une nouvelle traduction qui fera date

Une langue qui nous parle, nous touche, nous ébranle dans une Europe, et particulièrement une France, où les demandeurs d’asile sont souvent considérés comme des pestiférés.

« Nous sommes parties du delta du Nil

Des bouches du fleuve et des buttes de sable fin

Laissant derrière nous l’Egypte

Terre de Zeus

Qui partage ses pâturages avec la Syrie

Nous avons fui. »

 

Jean-Pierre Thibaudat pour son blog "Théâtre et Balagan" sur Rue89

 

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"Le retour à Argos" textes d'Eschyle et de Violaine Schwartz

traduction et mise en scène Irène Bonnaud

Comédie de Reims du 3 au 5 avril

Théâtre de Dijon-Bourgogne du 9 au 13 avril

Théâtre Liberté-Toulon les 24 et 25 mai

 

 

La traduction d'Irène Bonnaud et les textes commandés à Violaine Schwartz sont publiés en un volume  : «  Les exilées  » d'Eschyle, Editions les Solitaires intempestifs, 110 p, 13 euros

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November 28, 2021 3:46 PM
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Théâtre : avec « Age of Rage », Ivo van Hove dépèce les mécanismes de la violence

Théâtre : avec « Age of Rage », Ivo van Hove dépèce les mécanismes de la violence | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Par Brigitte Salino dans Le Monde   -  27 nov. 2021

 

Dans « Age of Rage », présenté à La Villette à Paris, le metteur en scène flamand réunit dans un spectacle haletant des tragédies d’Euripide et de Sophocle.

Et voilà que revient l’éternelle question de la vengeance, sous le regard des dieux. Elle éclate dans Age of Rage, à voir à la Grande Halle de La Villette à Paris, jusqu’au 2 décembre. Cette nouvelle création d’Ivo van Hove arrive d’Amsterdam, où le metteur en scène a dirigé la fameuse troupe de l’Internationaal Theater. A sa manière, elle poursuit le chemin d’Electre/Oreste, qu’Ivo van Hove a mis en scène à la Comédie-Française, en 2019. Les deux pièces d’Euripide étaient présentées dans la même soirée et dans la foulée, comme si elles n’en faisaient qu’une. On les retrouve dans Age of Rage, où elles sont jouées avec Iphigénie, Les Troyennes, Hécube et Agamemnon, toujours dans la même soirée, mais en néerlandais (surtitré) cette fois.

 

 

Ainsi se rejoignent Euripide et Eschyle, ou, pour être plus juste, Euripide, Eschyle et Ivo van Hove. Car, dans cet Age of Rage, les tragédies antiques sont un socle sur lequel s’appuie le metteur en scène. L’adaptation qu’il cosigne avec Koen Tachelet est une pièce en soi : en 3 h 45, elle épouse le récit brut de la violence qui s’abat sur les Atrides, après que deux frères, Atrée et Thyeste, se sont déchirés pour le pouvoir. Une violence sans nom, sinon celui de malédiction, qui se nourrit de la vengeance, entraîne la guerre de Troie et déploie un effroyable cortège de parents sacrifiant leurs enfants ou les mangeant, de mères qui donnent naissance à leurs assassins, de frères et sœurs déchiquetés par la haine ou la folie.

Sans répit

Ivo van Hove se montre sans pitié. Il condense les tragédies d’Euripide et d’Eschyle en une tragédie, celle des mécanismes de la violence, qu’il exacerbe jusqu’à la transe. Des musiciens et un chœur de danseurs, dirigés par Wim Vandekeybus, rythment la représentation d’une manière frénétique. Des résumés et des généalogies sont écrits sur le mur du fond, le texte est direct, les images sont simples : Ivo van Hove guide les spectateurs pour mieux les entraîner dans un courant vertigineux. Age of Rage ne laisse aucun répit. On entend Iphigénie dire à son père : « Ne me tue pas, la lumière est si douce », comme si la supplique venait d’un autre monde. On n’est pas surpris de lire, devant Mycènes : « Qui dévaste les tombeaux et les temples tombera à son tour », comme si aujourd’hui rejoignait hier. On est happé par l’engagement et le talent des comédiens, Hans Kesting (Agamemnon) et Chris Nietvelt (Clytemnestre) en premier.


Tout contribue ainsi à faire d’Age of Rage un spectacle haletant, mais qui pourtant laisse sur sa faim. Il lui manque une respiration qui permette de souffler entre les assauts de la violence : on subit la tragédie sans pouvoir la sublimer.

 

 

Age of Rage, d’après Euripide et Eschyle. Adaptation de Koen Tachelet et Ivo van Hove. Mise en scène Ivo van Hove. Avec la troupe de l’Internationaal Theater Amsterdam. Grande Halle de La Villette, 211, avenue Jean-Jaurés, Paris 19e. Tél. : 01-40-03-75-75. Mardi, mercredi, jeudi et samedi, à 19 heures ; dimanche à 15 heures. De 12 € à 35 €. Durée : 3 h 45. En néerlandais surtitré. Jusqu’au 2 décembre.

Brigitte Salino

 

Légende photo : « Age of Rage » d’après Euripide et Eschyle, adaptation de Koen Tachelet et Ivo van Hove. JAN VERSWEYVELD

 

 

 

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November 28, 2014 7:20 PM
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Troyennes (Les morts se moquent des beaux enterrements) | Le Souffleur

Troyennes (Les morts se moquent des beaux enterrements) | Le Souffleur | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Publié dans le blog "Le souffleur" :


Laëtitia Guédon met en scène le chant funèbre de l’une des pièces les plus chargées de souffrance du théâtre grec – ce qui n’est pas peu dire. Grâce à la superbe traduction de Kevin Keiss, dont les acteurs réussissent à faire entendre les plus terribles échos, les horreurs de la guerre, et des exactions auxquelles elle donne inévitablement lieu, résonnent comme rarement.

Troie est tombée, mise à sac par les Achéens après dix années de sang et de larmes. Les vainqueurs se préparent à repartir, tandis que les Troyennes captives attendent de connaître leur sort. Nul grand renversement dramatique ici : les femmes de Troie, qui se succèdent sur scène, ne sont pas là pour tramer une illusoire vengeance, mais pour dire les ravages de leur cité, leur déchéance jusque dans leurs corps, les morts qui ne reviendront pas, et la cruauté des vainqueurs. Ces souffrances au-delà de la parole, face à la désolation de celles qui ont tout perdu, ne sont cependant pas exprimées pour susciter l’apitoiement, même si la compassion entre naturellement en jeu dans la représentation de situations aussi pathétiques. Le jeu des acteurs, qui reste avant tout attentif à rendre le rythme de la phrase d’Euripide, est à cet égard d’une louable justesse.

Ce que la mise en scène épurée de Laëtitia Guédon donne ainsi à voir, c’est l’envers du triomphe, la honte au cœur de la gloire des Grecs, ce peuple qui se revendique de la raison. La victoire fut à eux, certes, mais qu’ont-ils gagné ? Dans leur folie meurtrière, ils ont perdu toute humanité, et leurs actes impies ont offensé tous les dieux, jusqu’à ceux qui leur avaient accordé cette victoire. Et une fois le saccage achevé, leur crainte sans mesure de voir leurs ennemis se relever est telle qu’ils n’hésitent pas, suivant en cela les conseils du perfide Ulysse, à précipiter Astyanax, l’enfant d’Hector, du haut des remparts, tout en s’avérant, à l’image du veule Ménélas (Pierre Mignard), impuissants à décider du sort de la si belle Hélène. Si bien que l’on comprend tout à fait le le héraut Talthybios (Adrien Michaux) lorsqu’il nous enjoint de brûler cette ville qui vit les Grecs triompher : loin de porter témoignage de leur gloire, Troie sera à jamais le signe de leur honte, et la cause de bien des malheurs à venir, que ne manqueront pas de leur envoyer les dieux outragés.

 

 

Justin Winzenrieth pour le blog Le Souffleur

 

 

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Théâtre 13Date Du 4 novembre au 14 décembre 2014

 

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November 21, 2013 7:11 PM
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"Oedipe Roi" Sophocle/Antoine Caubet, au Théâtre de l'Aquarium

"Oedipe Roi" Sophocle/Antoine Caubet, au Théâtre de l'Aquarium | Revue de presse théâtre | Scoop.it
« Œdipe Roi » de Sophocle, mis en scène par Antoine Caubet, au Théâtre de l’Aquarium.

 Cette fois, on est à Thèbes frappée par la peste. La population fait appel à son roi, Œdipe, en lui confiant une mission très précise : retrouver le meurtrier du père d’Oedipe,  l’ancien roi Laïos. Selon les oracles, en effet, c’est la condition sine qua non pour échapper au fléau de la maladie. 

Voilà donc Oepide (Pierre Baux) qui lance l’enquête, tel un Maigret des temps jadis. Il cherche, il interroge, il tâtonne, il hésite. On lui parle d’un attentat à l’intersection de deux routes.  Puis, au fil de ses recherches, Oedipe doit affronter la vérité, aussi insupportable soit-elle. Le meurtrier de Laïos n’est autre que lui, Œdipe, père d’un complexe éternel qui l’a conduit dans le lit de sa mère et qui fera la gloire de Freud. Le fils maudit ne s’en remettra jamais. Il finira aveuglé (au sens littéral du terme) par une réalité impossible à admettre. 

Terrible pièce où un homme se découvre en même temps qu’il élucide un mystère. Œdipe est une énigme pour Œdipe. Il n’est pas celui qu’il croyait être et il ne peut être celui qu’il est vraiment. Par cette version réussie et imaginative (notamment avec les chœurs), Antoine Caubet confirme un talent qui saute aux yeux. 


  Jack Dion pour son blog "Rideau!" 

 

CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE

 

Au Théâtre de l'Aquarium, Cartoucherie, jusqu'au 15 décembre

 

Site du Théâtre : http://www.theatredelaquarium.net/OEDIPE-ROI

 

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February 27, 2012 9:03 AM
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Antigone en Palestine, de Jérusalem à Bethléem

Antigone en Palestine, de Jérusalem à Bethléem | Revue de presse théâtre | Scoop.it

À Jérusalem, l'« Antigone » de Sophocle s'adresse aux Palestiniens  Le codirecteur du Théâtre des Quartiers d'Ivry, Adel Hakim, dirige les comédiens du Théâtre national palestinien dans une tragédie qui résonne d'une manière particulière. Le spectacle est en tournée de Ramallah à Bethléem, avant la France.

 

 

CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER D'ARMELLE HÉLIOT, DANS SON SITE D'ORIGINE, LE BLOG "LE GRAND THEATRE DU MONDE"

 

Au théâtre des Quartiers d'Ivry, du 5 au 31 mars

Site du TQI : http://www.theatre-quartiers-ivry.com/fr/la-saison/spectacles-a-ivry/p_spectacle-50/

 

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