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Le spectateur de Belleville
March 21, 2015 7:23 AM
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Publié par Brigitte Salino dans Le Monde : Le comédien, à l’affiche actuellement à l’Odéon pour « Une île flottante », est l’acteur de prédilection du metteur en scène suisse qu’il accompagne depuis dix ans. Aussi incroyable que cela paraisse, c’est la vérité : Marc Bodnar n’était jamais allé au théâtre avant de monter sur une scène, pour jouer. Il avait 16 ans, il vivait dans la Sarthe, c’était un terrien que les hasards de la vie ont mené à devenir acteur. Aujourd’hui, il a tout juste 50 ans, et voyage sur les plus grandes scène d’Europe avec les spectacles de Christoph Marthaler. Dans Das Weisse vom Ei (Une Ile flottante), présenté à l’Odéon-Théâtre de l’Europe jusqu’au 29 mars (Le Monde du 17 mars), il endosse le costume de Malingear, le bourgeois de La Poudre aux yeux de Labiche, qui inspire le spectacle, un irrésistible portrait de groupe sur fond de veulerie sociale. Marc Bodnar est chez lui dans cet univers orchestré par Christoph Marthaler, dont il est devenu, depuis dix ans, un des acteurs de prédilection. Le seul Français que le Suisse appelle régulièrement pour travailler avec lui, le seul qu’il ait emmené jusqu’au bout du monde, à Nuuk, capitale du Groënland, pour la création de +-0. Lire aussi : La délicieuse « île flottante » de Marthaler submerge l’Odéon Là-haut, dans le Grand Nord, Marc Bodnar a eu peur quand il a vu les premières aurores boréales. Puis il a aimé ce monde blanc, si loin des champs verts de son enfance, à laquelle il revient souvent, quand il parle de lui. Ce fut une enfance heureuse, dans un village et une famille où il faisait rire en imitant les cousins et voisins. Avec l’adolescence vient le désir d’ailleurs, l’ennui de se sentir isolé, les soirs d’été sans personne dans les rues. C’est alors que sa mère lui dit : « Pourquoi tu ne fais pas du théâtre ? » Pour lui, c’est exclu. Il ne connaît que les pièces de « Au théâtre ce soir », à la télévision, et il dit « pouah » chaque fois qu’il en voit une. Mais il cède, et se retrouve au Mans, où des cours sont donnés par l’équipe du Théâtre du Radeau. Une fausse naïveté à la Bourvil François Tanguy vient de rejoindre la troupe, dont il va faire l’une des plus remarquables de France. Marc Bodnar a suivi quatre cours quand le metteur en scène lui propose de jouer dans son premier spectacle. « Je suis pas acteur, moi, je sais pas jouer », lui dit-il. Mais François Tanguy sait. Il lui confie le rôle de Pierrot, dans Dom Juan, de Molière. L’adolescent se retrouve sur une scène, tenant une fauche, perché sur un escabeau. « Je m’en souviendrai toute la ma vie. Je jouais, je regardais le public, et je pensais : qu’est-ce qu’ils peuvent trouver d’intéressant à ça ? Je ne comprenais pas, je n’avais jamais été spectateur. J’étais interloqué par le fait que des gens restent assis, sans bouger. C’était une expérience très forte. » Ainsi s’ouvre une période qui va durer huit ans. Marc Bodnar intègre la troupe, il vit au rythme de la Fonderie, un lieu où l’on prend son temps, et où il apprend tout. Ces années sont celles de Jeu de Faust et de Fragments forains, des spectacles inoubliables. Tout en travaillant avec le Radeau, Marc Bodnar suit l’école du Théâtre national de Chaillot, dont le directeur, Antoine Vitez, lui proposera d’entrer à la Comédie-Française, quand il en sera nommé administrateur général, en 1988. Mais Marc Bodnar ne se sent pas taillé pour la Maison de Molière. Il aime les expériences, il travaille plusieurs fois avec Claude Régy, puis avec Stanislas Nordey. Il pourrait en tirer une gloire, il reste tranquille : terrien, comme dans l’enfance, avec une fausse naïveté à la Bourvil. Lire l'article entier sur le site du Monde : http://www.lemonde.fr/scenes/article/2015/03/21/marc-bodnar-a-l-heure-marthaler_4598486_1654999.html Das Weisse vom Ei (Une île flottante), d’après Labiche. Mise en scène de Christoph Marthaler. A l’Odéon-Théâtre de l’Europe, place de l’Odéon, Paris 6e. Tél. : 01-44-85-40-40.
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Le spectateur de Belleville
January 25, 2015 10:12 AM
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Publié par Les Echos : Christoph Marthaler nous offre une version détonante de « La Poudre aux yeux » de Labiche. Le vaudeville ralenti, truffé de gags dadaïstes, devient une pantomime absurde et dévastatrice. Présentée à la Comédie de Reims pendant quelques jours, cette « île flottante » accostera à l’Odéon à Paris en mars. Ne cherchez pas « Une île flottante » dans les oeuvres complètes de Labiche, la pièce n’existe pas. Christoph Marthaler s’est inspiré principalement de « La Poudre aux yeux » (1861) pour son dernier spectacle, produit par les théâtres Basel et Vidy Lausanne, actuellement à l’affiche pour quatre jours à Reims, avant Paris (Odéon) en mars. Le résultat –qui cite d’autres oeuvres de Labiche, Lewis Carroll, Gert Jonke ou Gustav Meyrink, quelques lieder et comptines– est savoureux, léger et déroutant comme le fameux dessert (bien) français. Est-ce des oeufs battus en neige qui suintent du transistor agonisant trônant au milieu de la scène _un des objets de choix qui peuple le décor bourgeois cauchemardesque imaginé par Anne Viebrock ? La scénographe, qui avait recouvert la cour d’honneur du Palais des papes d’Avignon de moquette bleue pour « Papperlapapp » en 2010, n’y est pas allée de main morte : croûtes au mur, meubles et bibelots de mauvais goût –sans oublier les animaux morts, empaillés, que trimbale l’air inquiétant le domestique maison (citation d’une autre comédie du grand Eugène : « Un Mouton à l’entresol »).
Christoph Marthaler fait imploser/exploser le théâtre de Labiche. Imploser, puisqu’il reprend les codes esthétiques, vestimentaires et comiques –troupiers ou grivois– du vaudeville pour mieux les détourner (tels ces embarras gastriques du docteur Malingear, qui viennent ponctuer le repas de famille chez les Ratinois). Exploser, parce qu’il met d’emblée des grains de sables (des cailloux) dans la mécanique bien huilée d’un vaudeville en apparence basique. Les Malingear ont une fille, Emmeline, qui prend des cours de piano quotidiens avec le fils Ratinois, Frédéric (un tout jeune avocat). On commence à jaser et un mariage s’impose. Pour s’impressionner mutuellement et faire monter la dote, les deux mères se jettent de la « poudre aux yeux », embellissant leur situation. L’oncle de Frédéric va découvrir leurs manigances. Il reviendra aux deux pères de faire éclater la vérité et de reconnaître la réalité de leur condition –moyenne sinon médiocre (Malingear est un médecin sans client et Ratinois un confiseur à la retraite).
Le metteur en scène suisse complique d’emblée l’affaire en introduisant le bilinguisme : les Malingear parlent français, les Ratinois, allemand, ce qui nous vaut un hilarant prologue incompréhensible, où les personnages en rang d’oignon devant le rideau rouge tentent de se situer (qui est qui...) dans les deux langues, sans jamais y parvenir. Marthaler se moque encore un peu plus de la convention en présentant une personnage ahuri et agité de tics, dame Friedelind, devenue prisonnière de son « a parte ». Une fois le rideau ouvert sur le capharnaüm bourgeois, non seulement on se contente de survoler l’intrigue, mais on est pris totalement à rebours : exit le Labiche à deux-cents à l’heure qu’on voit d’habitude sur nos scènes, «Une île flottante » progresse à la vitesse d’un hérisson _celui que dépose bientôt le maître d’hôtel sur la table. La première scène s’étire à l’envi, peuplée de longs silences entre les répliques, comme si chaque mot relevait de la métaphysique. La vacuité-vanité, le ridicule des personnages sont mis ainsi cruellement en relief sur fond de volées de cloches ou de musiques décalées.
Succulentes caricatures D’abord, le public ne sait pas sur quel pied danser, hésite à rire, puis il se laisse aspirer par le faux rythme du spectacle et succombe à l’humour des gag dadaïstes, qui s’enchaînent. Les personnages sont de succulentes caricatures. Ainsi du couple pitoyable formé par les deux fiancés qui ne cessent de s’apostropher d’une voix nasillarde : « Emmeline !... », « Frédéric !... ». Les gestes quotidiens les plus banals (brancher un transistor, accrocher un trophée au mur) tournent au ballet clownesque. Emmeline se met devant une harpe pour jouer du piano, arrache les pics du hérisson pour faire de la couture... Les chaises se cassent et les amants restent coincés... les Ratinois entrent à la queue-leu-leu et jettent une peau de banane, qu’ils enjambent... On passe sans crier gare de Pina Bausch à Charlie Chaplin. La troupe de Marthaler est virtuose dans la danse et dans le chant comme dans la comédie.
A petit feu, le vaudeville s’étiole. Les deux familles réunies pour conclure le mariage n’arrivent pas à communiquer. Les deux pères lisent leur discours écrits dans la langue de l’autre avec un accent épouvantable. Constat d’échec total. Finies les apparences, on déménage : on décroche les tableaux du mur, on emballe les bibelots, on emporte les meubles... On grignote du polystyrène expansé _blanc comme des oeufs en neige_ pour reprendre ses forces. Les protagonistes de « La Poudre aux yeux » prennent la poudre d’escampette... Seule Madame Ratinois essaie encore de se convaincre qu’elle (et son monde) tiennent debout , en répétant inlassablement « Ich... Ich » (« Moi... Moi »). Elle sera la dernière à quitter un « chez-soi » aussi obscène nu, qu’habité... Marthaler nous offre en 2h20 chrono, un meurtre discret de la bourgeoisie et de son théâtre, en forme de pantomime absurde. Labiche n’aurait peut-être pas tout compris, mais gageons qu’il aurait bien ri.
DAS WEISSE VOM EI (UNE ILE FLOTTANTE) d’après Eugène Labiche. Mise en scène de Christoph Marthaler. A la Comédie de Reims (03 26 48 49 00) jusqu’au 24 janvier . A Paris, Odéon (01 44 85 40 40) du 11 au 29 mars. En français et en allemand (surtitré). 2h20.
Philippe Chevilley pour Les Echos
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Le spectateur de Belleville
September 29, 2013 2:29 PM
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Certains sujets sont si graves et importants qu’on voudrait bien pouvoir tout simplement applaudir les artistes qui s’en emparent. Ainsi espérait-on être convaincu par la nouvelle création du metteur en scène suisse Christoph Marthaler : Letzte Tage. Ein Vorabend (Derniers jours, une veillée). Cette oeuvre part en effet d’un grand sujet : le racisme en Europe ; et d’une belle idée : évoquer les victimes du nazisme en jouant la musique des artistes juifs qui furent interdits et, pour beaucoup, mis à mort pendant la Seconde guerre mondiale. Créé à Vienne dans la salle historique du Parlement d’Autriche-Hongrie, ce spectacle actuellement repris au Théâtre de la Ville (Paris 1e) annonce le centenaire de la Première guerre mondiale en en faisant l’anniversaire d’une Europe qui a fait du racisme sa « spécialité ». Riche programme… Judith Sibony pour son blog Coup de Théâtre CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE
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Le spectateur de Belleville
March 16, 2015 4:11 PM
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Publié par Fabienne Darge pour Le Monde : L’île flottante est une douceur délicate, qui requiert du doigté. Le monticule de blanc d’œuf et de sucre est d’autant plus réussi qu’il est léger, mais doit quand même avoir de la consistance, sinon il se noie dans son petit lac de crème anglaise. A cet entremets canonique de la cuisine bourgeoise, le maître suisse Christoph Marthaler emprunte le titre – bilingue franco-allemand – de sa nouvelle création, dont il est l’exacte métaphore : une merveille de grâce aérienne, qui, dans sa substance impalpable, dispense des délices irrésistibles.
Le point de départ en est une obscure comédie en deux actes d’Eugène Labiche, intitulée La Poudre aux yeux (1861), dans laquelle le maître du vaudeville met en scène, avec sa férocité habituelle, les tribulations de deux familles petites-bourgeoises, les Malingear et les Ratinois. Les premiers ont une fille, Emmeline, les seconds un fils, Frédéric, qu’il devient urgent de marier, tant les deux jeunes gens semblent avoir poussé loin l’harmonie qui est la leur lors de leurs leçons de musique. Fabienne Darge Pour lire l'article entier du Monde ----> http://www.lemonde.fr/scenes/article/2015/03/16/une-delicieuse-ile-flottante-submerge-l-odeon_4594398_1654999.html Das Weisse vom Ei (Une île flottante), par Christophe Marthaler, d’après Eugène Labiche. Théâtre de l’Odéon, place de l’Odéon, Paris 6e. Tél. : 01-44-85-40-40. Du mardi au samedi à 20 heures, dimanche à 15 heures, jusqu’au 29 mars. De 6 à 38 €. Durée : 2 h 20. En français et allemand surtitré. www.theatre-odeon.eu
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Le spectateur de Belleville
January 12, 2015 1:59 PM
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Publié dans le blog de Jean-Pierre Thibaudat : C’est avec une pièce de Labiche, « L’affaire de la rue de Lourcine » que le metteur en scène Christoph Marthaler avait rencontré en 1991 la scénographe Anna Viebrock. Ils sont depuis inséparables. Vingt-trois ans après, ils retrouvent Labiche dans une adaptation très libre d’une de ses onze pièces en deux actes « La poudre aux yeux » (1862), sous le titre bilingue « Das Weisse vom Ei (Une île flottante) ». Plaisir des retrouvailles avec cet auteur dont les spectateurs, après les acteurs, sont les heureux bénéficiaires.
Une île flottante soit, mais pourquoi ?
S’il est question de mets choisis (on aime manger dans le théâtre de Labiche) et même d’un dessert aux truffes dans « La poudre aux yeux », il n’y est nullement fait mention d’île flottante, pas plus que dans le spectacle de Marthaler où le metteur en scène troque bien des choses comme une harpe en lieu et place du piano dont parle Labiche. L’un des personnages, madame Malingear, demande à sa fille Emmeline de faire des « roulades » sur son piano. La harpe qui s’y connaît en roulades, y pourvoira.
Si on veut jouer au cuistre on peut se dire que le titre choisi par Marthaler, évoquant un dessert dont le sucre est le pivot (il en faut pour la crème anglaise sur laquelle flotte du blanc d’œuf monté en neige avec du sucre glace, le tout veiné des filaments craquants d’un caramel) est un hommage au père de Labiche qui veillait à la bonne marche de sa fabrique de « sirop et glucose de fécule ». D’ailleurs, dans la pièce, monsieur Ratinois est un ex sucrier -pas l’objet, l’entreprise, mieux vaut préciser car dans le spectacle, les vases à fleurs tiennent lieu de flûtes à champagne.
Enfin, un frais diplômé en dramaturgie prouverait, Deleuze et Guattari à l’appui, que « L’ile flottante » n’est rien d’autre que la métaphore ontologique du vecteur premier de la dramaturgie marthalerienne admirablement traduite et mise en abîme par le combat titanesque que mène la petite cuillère pour extirper un bloc de blanc d’œuf monté en neige.
Or, chacun a pu en faire l’expérience, quand on veut l’entamer, cet iceberg sucré, léger mais volage, n’en finit pas de dériver, tel un continent, vers le bord de la coupe, on le voit même parfois piquer du nez comme une balise maritime, quand il ne se retourne avec la rapidité d’un kayak, et ainsi de suite.
On aura reconnu là le modèle d’un de ces combats domestiques infinitésimaux et néanmoins homériques dont chaque spectacle de Marthaler se délecte. Avis aux afficionados de l’énergumène, dont je suis, dans « Das Weisse vom Ei (Une île flottante) », on est servis. De chaises percées en lèvres ensanglantées, la coupe est pleine, bien pleine et le regard à la fois tendre et impitoyable comme toujours. Jean-Pierre Thibaudat pour son blog "Théâtre et Balagan" CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOOT POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE "Das Weisse vom Ei (Une île flottante)" d'après Eugène Labichepar Christoph Marthaler, Anna Viebrock, Malte Ubenauf et les acteursThéâtre national de Toulouse, du 6 au 9 janvScène nationale Le Parvis, Tarbes, les 14 et 15 janvComédie de Reims, du 21 au 24 janvDe singel, Anvers, du 4 au 6 févCentre culturel Onassis, Athènes, du 13 au 15 févScène nationale de Bonlieu, Annecy, du 25 au 27 févOdéon, théâtre de l'Europe, Paris, du 11 au 29 mars
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Le spectateur de Belleville
September 15, 2012 8:43 AM
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C'est avec un spectacle de grande force que s'ouvre la 41e édition du Festival d'automne. Christophe Marthaler qui connait et aime profondément Horvath, met en scène d'une manière magistrale ce conte cruel et grinçant. Dirigeant dix comédiens virtuoses, insufflant l'inquiétante étrangeté d'un troublant dédoublement de l'héroïne qui rappelle par sa candeur, sa pugnacité, sa fragilité, les autres grandes figures de jeunes femmes de Horvath, Caroline, Christine, Marianne, il imprime un mouvement tragique à la représentation. Chaque interprète est idéal et subjugue. Les voix, les timbres, les manières d'être, tout est éloquent ici (la pièce est jouée en allemand avec d'excellents surtitres). On voit une société qui ne peut rien pour les faibles, on voit une sombre nuée envahir l'horizon. On voit que le théâtre peut nous faire tout comprendre. Armelle Héliot pour Le Figaro CLIQUER SUR LE TITRE OU LA PHOTO POUR LIRE L'ARTICLE ENTIER DANS SON SITE D'ORIGINE Autre article sur le site de France Inter : http://www.franceinter.fr/evenement-glaube-liebe-hoffnung-foi-amour-esperance Et aussi Christophe Candoni pour le site toutelaculture.com : http://toutelaculture.com/2012/09/foi-amour-esperance-par-marthaler-une-merveille/ Aux Ateliers Berthier de l'Odéon jusqu'au 21 septembre 2012
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