Revue de presse théâtre
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LE SEUL BLOG THÉÂTRAL DANS LEQUEL L'AUTEUR N'A PAS ÉCRIT UNE SEULE LIGNE  :   L'actualité théâtrale, une sélection de critiques et d'articles parus dans la presse et les blogs. Théâtre, danse, cirque et rue aussi, politique culturelle, les nouvelles : décès, nominations, grèves et mouvements sociaux, polémiques, chantiers, ouvertures, créations et portraits d'artistes. Mis à jour quotidiennement.
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November 11, 2014 6:25 AM
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Théâtre : Grand Magasin station opéra

Théâtre : Grand Magasin station opéra | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Publié par Le Monde :

 

Le tandem formé par Pascale Murtin et François Hiffler depuis 1982 se livre à des expérimentations langagières et à des performances protéiformes.

 

Enfant spirituel de l'Oulipo, le tandem Grand Magasin se livre sur scène et en extérieur à des expérimentations langagières tous azimuts et à des performances protéiformes à la croisée des arts. Pièce, chansonnette, visite guidée, fausse conférence, la troupe s'est essayée à tout depuis trente ans.« On aime travailler avec des contraintes, mais de façon capricieuse ou fantaisiste », indique François Hiffler, moitié du duo parisien qu'il forme depuis 1982 avec Pascale Murtin.

Ce grand maigre et cette petite blonde qui se destinaient ensemble à une carrière de danseurs ont depuis cosigné une vingtaine de spectacles qui détricotent la langue, tels Elargir la recherche aux départements limitrophes et D'orfèvre et de cochon, repris en février prochain au théâtre de la Cité internationale, à Paris.

Leur nouvelle création, Inventer de nouvelles erreurs, tirée d'une phrase de Leibniz sur la différence, raconte, par des notes et des observations, les différentes étapes de la conception et de l'élaboration d'un opéra, composé pour l'occasion par le musicien minimaliste américain Tom Johnson, avant de conclure par l'exécution de l'ouvrage.

Grand Magasin a des modèles en tête, le plaisir étant de « mal les copier »,s'amuse François Hiffler. « On dissèque l'œuvre avant de l'entendre, ce qui peut sembler outrageusement didactique, prévient-il. On raconte en même temps ce qui se passe sur scène. Pourtant, même en éliminant l'effet de surprise, le mystère demeure sur le plateau. »

 

 

Clémentine Gallot 
Journaliste au Monde

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November 5, 2014 11:36 AM
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"Inventer de nouvelles erreurs" par Grand Magasin au Théâtre de Gennevilliers

"Inventer de nouvelles erreurs"  par Grand Magasin au Théâtre de Gennevilliers | Revue de presse théâtre | Scoop.it
À mi-chemin entre cabinet de curiosités et encyclopédie ludique, cet opéra contemplatif opère à vue, allant de l’envers à l’endroit, depuis l’idée qui naît dans la tête d’artistes alchimistes jusqu’à sa concrétisation en forme de pied de nez à la réalité.

 

Depuis 1982, la compagnie Grand Magasin traque à l’aide de moyens dérisoires et franchement hilarants ce que la banalité ordinaire peut recéler de… banalité ordinaire. Dire cela c’est affirmer le principe qui est à l’origine des créations menées par Pascale Murtin, François Hiffler (occasionnellement rejoints par Bettina Atala). Rappelons que pour ce duo pince sans rire, la scène n’est pas le lieu de la spectacularisation mais bien l’espace de l’infime, du mineur et par là même d’un invisible devenu tel faute de temps, d’attention ou de concentration. Qu’ils orchestrent des visites guidées dans les jardins publics ou qu’ils dissertent doctement au cours de conférences, les agitateurs de Grand Magasin, avec un sérieux de pape que chatouillerait un brin de paille, ont une façon unique de réveiller les curiosités assoupies.  Inventer de nouvelles erreurs obéît à cette logique. Son postulat de départ est d’une simplicité confondante : « Pas une feuille d’arbre ne se ressemble » aurait un jour affirmé une princesse à un gentilhomme persuadé du contraire. Voilà un argument qui peut fonder un opéra. Y seront chantées : l’incalculable variété des feuilles, l’immense diversité des choses, l’infinité de découvertes possibles à l’intérieur d’un champ délimité. Avant cela, auront été montrés les coulisses, l’idée et sa mise en œuvre, les tentatives et les ratages. Les erreurs. À l’injonction fameuse d’Antoine Vitez, faire théâtre de tout, ces artistes bricoleurs de génie répondent méthodiquement depuis 30 ans par des représentations où de trois fois rien surgit l’émerveillement.


[5, 6, 7, 8, 13, 14, 15 nov. à 21h00] 
[10, 12 nov. à 19h30]
[9 nov. à 15h00]

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November 11, 2014 5:32 AM
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Grand Magasin : Inventer de nouvelles erreurs

Grand Magasin : Inventer de nouvelles erreurs | Revue de presse théâtre | Scoop.it

Publié sur Inferno-magazine.com

 

Grand Magasin : « Inventer de nouvelles erreurs » / Théâtre de Gennevilliers du 5 au 15 novembre dans le cadre du Festival d’Automne à Paris / Durée estimée : 1h15

 

On nous le dit d’emblée : tout part d’un conte de Leibniz. Une princesse et un gentilhomme, philosophant dans un jardin, comprennent au bout du compte qu’il n’existe pas deux feuilles qui se ressemblent. Et ce constat sur lequel s’ouvreInventer de nouvelles erreurs est le thème de cet opéra déjanté : le sujet, donc, mais aussi le motif sonore car l’historiette, tantôt psalmodiée par les comédiens, tantôt chantée par deux sopranos aux voies jumelles se répète et se nuance sur les seize variations musicales composées par Tom Johnson. Ici, Grand Magasin éprouve au théâtre le concept de Leibniz, fait de la philosophie appliquée.

D’ailleurs, la structure de la pièce exprime cette logique expérimentale. En effet, le making of précède l’opéra, on nous montre les coutures avant le ficelage final, le climax entonné par deux cantatrices en tenues de princesses kitchissimes. Tout l’avant-propos obéit à une construction sérielle. Les acteurs établissent des listes, énumèrent le nom de fleurs, d’insectes, de parties du corps humain. Et c’est dans le cadre de ses répétitions mathématiques qu’émergent, par bribes, d’infimes variations poétiques.

Mais le spectateur est parfois pétrifié par la formalité déconcertante de la mise en scène: sur le plateau, il n’y a presque rien. Le fond, noir. Sur le sol, des chaises colorées, des oranges éparpillées, parfois une couverture qui recouvre le corps plié d’un acteur. Les costumes sont simples, ceux de la vie de tous les jours, rehaussés par des parures découpées dans des assiettes en carton. Les comédiens sont aussi neutralisés. Ils changent de prénoms au fil de la pièce, deviennent des automates au langage robotique.

La pièce est résolument minimaliste. Or, on aurait aimé qu’elle soit infinitésimale, selon la définition moderne qu’en fait Jean-Philippe Toussaint dans Pour un roman infinitésimaliste; qu’elle se réfère à deux infinis, l’infiniment petit et l’infiniment grand. Il manquait l’infiniment grand.

Lou Villand pour Inferno-magazine

 

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