En janvier 2024, Janus, une agence d’intérim d’insertion dépendant de Vitamine T, ouvrait son agence rue Albert-de-Mun à l’entrée d’Armentières. Elle offrait par la même occasion de nouvelles possibilités aux personnes en rupture professionnelle du secteur de l’Armentiérois et de Flandre Lys, mais aussi des économies notables pour les entreprises du secteur qui y font appel. En novembre dernier, la structure a changé d’adresse et investi l’espace de coworking Work’Lys, situé en face de la gare SNCF d’Armentières. Et donc à proximité du pôle d’échanges. Parmi les candidats, on trouve : des moins de 26 ans, sans diplômes, des femmes ayant arrêté leur parcours professionnel pour s’occuper de leur enfant, des seniors de plus de 50 ans, en reconversion ou ayant vécu un plan social, ou encore des personnes en situation de handicap. La mission de Janus : démontrer que personne n’est inemployable.

Installée à Chantilly depuis 1985, l’entreprise adaptée Epona permet la reconversion des salariés du milieu des courses hippiques. Elle a récemment changé de locaux pour s’adapter à ses employés, et poursuivre son développement. Aujourd’hui, trois quarts des salariés de cette entreprises bénéficient de la reconnaissance de qualité de travailleurs handicapés, et 80 % viennent du milieu des courses. L’atelier de sellerie et de couture emploie 14 salariés, sur les 50 que compte l’entreprise, qui propose aussi l’entretien d’espaces verts et la prestation de services.

Née en 2018 en région parisienne, et arrivée l’année suivante dans les Hauts-de-France, l’entreprise Murfy, spécialisée dans la réparation d’appareils électroménagers à domicile, s’est ouverte il y a un an au marché du photovoltaïque, de l’installation à la maintenance des bornes de recharge de véhicules électriques, et depuis septembre, elle a lancé son activité chauffage. Pour 2026, elle compte se lancer dans la plomberie, ainsi que dans l’entretien et la réparation de toiture. L’ambition est simple : apporter tous les services techniques possibles autour de la maison. Cette dynamique de diversification entraîne naturellement des projets de recrutement. Son objectif est d’embaucher 1 500 collaborateurs partout en France dans les deux années à venir. Et pour la région Nord-Ouest, qui comprend les Hauts-de-France et la Normandie, 150 CDI sont espérés sur la même période.

Lille Grand-Palais ouvre une nouvelle phase de son développement avec son plan stratégique Odyssée 2030. Objectif : atteindre 25 M€ de chiffre d’affaires d’ici à 2030, et s’imposer comme référence nationale en événementiel durable et innovant. Trois leviers guideront cette ambition : conquête de nouveaux marchés, valorisation des équipes et accélération de l’innovation responsable, notamment via la data et l’IA. Pour soutenir cette dynamique, la Métropole européenne de Lille (MEL) entre au capital à hauteur de 30,77 %, aux côtés de la Ville de Lille (42,74 %) via une hausse de capital de 3,6 M€. Cette alliance vise à renforcer l’attractivité et le rayonnement du territoire. A la tête de cette transformation, Caroline Souppart, arrivée en 2008 à Lille Grand-Palais, et nommée directrice générale le 4 novembre dernier, après avoir piloté la stratégie marketing et la feuille de route Odyssée 2030.

Avec la fermeture brutale de Prysmian en 2023, Les Ateliers du Channel, l’entreprise adaptée du groupe Cap Energie qui était partenaire de Prysmian dans l’emploi de travailleurs en situation de handicap, a perdu la moitié de son activité. L’association a su rebondir et s’est fixé un objectif à l’avenir : aucun client ne doit dépasser 20 % du chiffre d’affaires. Ces nouveaux choix s’incarnent aujourd’hui dans plusieurs projets structurants. Le plus avancé : le reconditionnement d’extincteurs, une filière mêlant économie circulaire et emploi durable. A cela s’ajoutent Cap Drone X, qui intervient pour du nettoyage par drone et de la destruction de frelons asiatiques, et un pôle de second œuvre et de nettoyage tertiaire, pour répondre à la demande des bailleurs sociaux et entreprises du territoire. Cap Energie prépare aussi l’ouverture d’une seconde boutique Cap Texti (qui s’approvisionne à base de dons) à Calais ou proches environs.

Extensee est un opérateur de drones pour des missions civiles, militaires, industrielles ou gouvernementales. Tout récemment installée à Lille, cette entreprise vient de réunir 1 M€ en vue de finaliser les démarches nécessaires à l’obtention, début 2027, d’un Light UAS Operator Certificate  (LUC), un agrément de haut niveau pour un opérateur civil qui veut devenir une véritable compagnie aérienne de drones. Grâce aux fonds levés, cinq personnes ont déjà été embauchées pour finaliser le dossier de certification. Avec ce précieux sésame, l’entreprise n’aura plus besoin de demander une autorisation à la Direction générale de l’Aviation civile à chaque mission. Elle compte recruter une quinzaine de télépilotes pour assurer les contrats de formation qu’elle vient de signer avec Airbus pour 2 ans. Enfin, l’entreprise, qui vise un déploiement à l’international, notamment en Asie et en Amérique du Sud où elle a des prospects, espère engranger 1 M€ de CA en 2025.

Equipé d’un bras articulé et programmé par le peintre grâce au numérique, PACO (pour « Painter companion)) peut faire l’équivalent de trois couches en une seule fois sur murs et plafonds d’une pièce. Il apporte un gain de temps et de productivité, et surtout, ce robot réduit la pénibilité d’une tâche très répétitive. C’est une première en France. La startup Les Companions (5 salariés), implantée à Marcq-en-Baroeul, le propose à la location aux entreprises de peinture. L’entreprise vient de boucler une 4ème levée de fonds de 580 000 € en obligations, via la plateforme de crowdfunding Wiseed. Pour déployer le robot à grande échelle, le PDG, Antoine Rennuit, estime qu’il aura besoin de 5 M€ et prévoit un nouveau refinancement d’ici à fin 2026. La société table sur 400 000 € de chiffre d’affaires en 2026, et vise les 10 M€ en 2030.

Emmanuel Durand vient d’être nommé à la tête d’EuraTechnologies. Passé par Warner Bros et L’Oréal, il a été directeur général de Snapchat France. C’est lui qui a ouvert le bureau du réseau social dans notre pays. Il a surtout été depuis 2021 membre du comité d’investissement d’Edge, à Londres, un investisseur dans les technologies émergentes. Il est attendu de lui son expertise en projets innovants, en financements de l’innovation, en hyper-croissance, ainsi qu’en développement à l’échelle européenne et internationale.

Avec Di-Care, incubé au CHU de Lille et fondé en 2023, Anthony Dubroc et Charles de la Personne ont conçu Noxxea, le premier e-traitement de l’insomnie (en 4 semaines) par les thérapies comportementales et cognitives (TCC), une solution 100 % numérique. L’application est déjà disponible « à titre gracieux » à travers des médecins prescripteurs, mais l’objectif est d’obtenir son remboursement par la Sécurité sociale. Un chemin long qui a démarré fin novembre par une étude clinique sur 150 patients. Une seconde est programmée. Une levée de fonds de 1,25 M€ est en cours pour financer la constitution de l’épais dossier de candidature auprès de la Haute Autorité de santé (HAS).

Rendre la connaissance médicale et scientifique exploitable grâce à l’intelligence artificielle et à la compréhension du langage. C’est l’ambition de la start-up PaperDoc, créée en 2021, par l’Amiénois Damien Delansorne et le docteur Nicolas Gatulle, anesthésiste-réanimateur spécialisé dans la traumatologie sévère. Avec PaperDoc et son moteur de recherche, il est possible d’accéder à plus de 230 millions d’articles scientifiques et de rester informé grâce à une veille médicale mondiale, actualisée en temps réel et accessible où que l’on se trouve. PaperDoc -via Syntia, son nouvel assistant d’analyse et de rédaction scientifique- a remporté le trophée de l’e-santé catégorie Patient il y a quelques jours à Castres. La médecine est le domaine de recherche le plus représenté dans la base, mais les fondateurs de la start-up sont en train de travailler avec le ministère des Armées pour se diversifier. Le modèle économique repose sur des abonnements ou plutôt des licences qui vont de 15 à 150 €/mois.

Le groupe nordiste Kali Environnement (siège social à Lezennes, 17 M€ de C.A. en 2025) poursuit sa stratégie de croissance externe avec l’intégration de Perl Environnement (3 M€ de C.A. en 2025), un bureau d’études basé à Dijon et spécialisé dans les sites et sols pollués et l’assistance à maîtrise d’ouvrage en déconstruction. Ce rachat renforce l’offre du groupe nordiste, qui fédère déjà les sociétés Kalies (dossiers réglementaires ICPE, SSP), Kali’Air (mesures des polluants en air ambiant, air à l’émission, hygiène des lieux de travail et en mesures d’urgence), Kali’Eau (mesures et conseil en gestion de l’eau) et Kali’Bio (études en biodiversité), accompagnant plus de 1 000 clients industriels. L’opération doit générer des synergies commerciales et techniques et renforcer son maillage dans l’Est.

A Douvrin, un pôle de vie est actuellement en construction au parc des industries Artois-Flandres. Les 106 entreprises du parc en ont exprimé le besoin pour fidéliser leurs salariés et en attirer de nouveaux. Baptisé Motylus, ce pôle de vie sera composé d’un parking, de deux pavillons évolutifs, et comprendra une piste de course finlandais, un parcours sportif, et un étang. Le SIZIAF, le syndicat qui gère le parc des industries Artois-Flandres, va s'acquitter de 7 M€ pour ce projet. Une douzaine d’entreprises locales interviennent sur les différentes phases du chantier. visite de ce chantier.

A Dunkerque, face à la gare, le projet tertiaire D’Side verra le jour fin 2027. Porté par iDéel et la S3D, il aura une surface de 3 800 m2, découpés en 8 étages et en sept plateaux de 500 m2. La Communauté Urbaine de Dunkerque s’est positionnée sur une surface totale de 1 000 m2 au rez-de-chaussée et sur les deux premiers étages. Désireuse de conforter l’activité tertiaire face au pôle gare et d’offrir un parcours résidentiel structuré pour les entreprises et jeunes entrepreneurs, elle a pour objectif d’y développer un espace de coworking et d’hébergement des entreprises. C’est pourquoi, elle lance un appel à manifestation d’intérêt pour trouver un candidat à l’exploitation de ces 1 000 m2. Un appart Hôtel doit par ailleurs compléter ces créations de bureaux dans leur prolongement.