L'entreprise Axpo et son projet de stockage de batteries

A Noyelles-Godault, un projet d’extension du centre de tri des déchets sur le site de SITA Agora se dessine. Porté par Suez RV Nord, il ambitionne de développer une activité de valorisation de combustibles solides de récupération (CSR), des combustibles de substitution fabriqués à partir des déchets dits non dangereux produits par les entreprises et les particuliers, qui, actuellement, sont destinés à l’enfouissement. Récupérés en déchetterie ou directement auprès des entreprises, ils sont ensuite triés pour prélever les éléments recyclables qui alimenteront en énergie les cimenteries, les centrales électriques et les chaufferies. En l’occurrence, le CSR produit à Noyelles-Godault doit alimenter la chaufferie Suez de Neuvillette et Thenelles (Aisne), pour fournir en chaleur l’usine Tereos sucre d’Origny-Sainte-Benoîte. La création d’une vingtaine d’emplois directs est prévue. Le coût global du projet s’établit à environ 10 M€. Le calendrier prévoit un démarrage du chantier début 2026, et un début d’exploitation à la fin de l’année 2026. D’ici là, la consultation publique se poursuit.

Le magasin Auchan Petite-Forêt va être refait du sol au plafond, modernisé et entièrement repensé pour mieux répondre aux attentes des consommateurs. Une nouvelle entrée sera aménagée près de la bijouterie (côté Flunch) ; les métiers de bouche seront regroupés sous forme de halle gourmande ; les rayonnages seront plus petits, plus aérés, mais toujours aussi fournis ; le nombre de caisses automatiques va diminuer au profit de caisses tenues par des hôte(sse)s. A l’extérieur, la station-service sera refaite d’ici la fin du mois, et d’ici décembre, une trentaine de bornes électriques feront leur apparition sur le parking où sont aussi attendus des panneaux photovoltaïques. Le drive sera déménagé à la place de l’ex-Courtepaille. De quoi permettre aussi, à terme, la création de nouvelles cellules au sein d’un centre commercial toujours fréquenté par 4,5 millions de visiteurs à l’année.

Le permis de construire a été déposé début septembre 2025 et les travaux préalables à la transformation de l’ancien centre de tri postal, rue Dejean à Amiens, en lieu culturel dédié aux arts visuels doivent commencer d’ici à la fin de l’année. Les travaux de curage et désamiantage de ce bâtiment de 10 000 m2 interviendront à partir du mois de mars 2025. La réception du bâtiment est espérée début 2028. Des entrepreneurs du secteur des industries culturelles et créatives s’y installeront dans 700 m2 de bureaux, y compris dans une pépinière. La future plateforme réunira On a marché sur la bulle, l’association organisatrice des Rendez-vous de la bande dessinée (22 258 visiteurs en 2025) et ses satellites La Bulle expositions et les éditions de la Gouttière, le fonds régional d’art contemporain (FRAC), le département animation de l’école supérieure d’art et de design (ESAD) d’Amiens Métropole. Un centre de conférences de 600 m2 est aussi prévu avec un auditorium de 200 places et des salles de réunion pour les entreprises. Amiens Métropole réserve aussi des espaces à des acteurs des Hauts-de-France comme Pictanovo ou Plaine Image.

Selon l’ADEME, plus de 100 000 t de jouets sont jetés tous les ans en France. Avec son entreprise Keedy.co, lancée il y a quelques semaines à Valenciennes, le jeune entrepreneur Saïf Bahjij, rachète des jouets, les nettoie, vérifie qu’ils sont aux normes et qu’il n’y a pas de pièces manquantes avant de les mettre en vente 30 % moins chers sur son site Internet. Il propose surtout pour l’instant des jouets assez haut-de-gamme, avec des kits avoisinant par exemple les 70 €, mais souhaite à l’avenir élargir son catalogue. Depuis l’ouverture de son site le 20 septembre, Saïd affirme avoir déjà réalisé 300 commandes. Ses principaux clients : les crèches, les assistantes maternelles ou les parents.

Le baromètre ISM-MAAF, publié fin septembre, sur la situation du marché de l’emploi dans l’artisanat en France et dans les territoires, révèle des problèmes de recrutement.  Alors que le volume d’offres d’emploi diffusées dans la région explose avec 32 800 offres, en hausse de 60 % depuis 2019, le nombre de demandeurs d’emploi a chuté de – 17 % dans ces métiers. Dans le détail, le secteur de BTP a proposé 11 590 offres en 2024, la fabrication 10 690, les services 7 210 et l’alimentation 3 310. Le département du Nord occupe de loin la première position du département ayant diffusé le plus grand nombre d’offres d’emploi en artisanat sur 2024 avec 13 880 offres, suivi par le Pas-de-Calais. Mais les départements qui enregistrent la plus forte évolution du nombre d’offres d’emploi diffusées sur la période 2019-2024 sont le Pas-de-Calais (+116%) et la Somme (+85%). En parallèle, le nombre de demandeurs d’emploi sur les métiers de l’artisanat diminue de 17 % sur la période 2019-2024 et s’établit à 101 250 demandeurs. Les départements qui enregistrent le plus fort repli du nombre de demandeurs d’emploi sur la période 2019-2024 sont le Pas-de-Calais (-20%) et la Somme (-18%).

Une nouvelle étape débute à Nesle et ses environs autour de la future liaison fluviale que constitue le Canal Seine-Nord-Europe. Une enquête publique environnementale sera en effet lancée du 13/10  au 13/11 à Nesle, Rouy-le-Petit et Languevoisin-Quiquery à propos des futurs aménagements. Les travaux en question concernent d’abord le rétablissement de la voie ferrée Amiens-Laon et les mesures environnementales qui les accompagnent. L’aménagement comprend surtout une section de ligne de chemin de fer nouvelle de 3 km qui sera dotée d’un ouvrage de franchissement d’environ 77 m de long du grand canal, un pont ferroviaire de type Warren, la réalisation d’une estacade (sorte de viaduc) de 900 m qui franchira la vallée de l’Ingon et le canal du Nord, aussi la construction d’un ouvrage « saut-de-mouton » pour desservir le futur port intérieur de Nesle. La compensation écologique prévoit des créations de boisements humides, haies, friches sèches et landes pour favoriser la biodiversité. Le démarrage est travaux est espéré à l’automne 2026.

Patrick Labarre, président d’Amazon France logistique, a officialisé, ce mardi 7 octobre, l’arrivée du géant Amazon à Beauvais fin 2026. La plateforme de 110 000 m2 sera aménagée dans les murs des locaux construits en blanc de Novaparc, au nord de la ville. Le géant du e-commerce investira 200 M€ dans l’acquisition et les travaux d’adaptation du site. Il se fixe un objectif de 1 000 emplois en CDI créés in situ à Beauvais, dans un délai de 2 ou 3 ans après l’ouverture. Le recrutement devrait commencer l’été prochain. La plateforme sera d’abord et avant tout un bâtiment de stockage et de préparation de commandes, qui seront ensuite acheminées dans un grand quart nord-ouest de la France. 24 h après cette annonce, la communauté d'agglomération du Beauvaisis et la Ville font les comptes et sont en train d'estimer ce que cette implantation devrait rapporter.

La zone d’activité de la Vallée de l’Aunelle à Wargnies-le-Grand poursuit son développement. Il y a environ 2 semaines, un permis d’aménager a été affiché sur un terrain qui se situe entre la zone d’activité et la D649. Une première phase de travaux va permettre de créer 7 parcelles (entre 3 000 et 7 000 m2 chacune) qui pourront accueillir 1 800 à 3 000 m2 de bâtiment. La construction de 2 à 3 bâtiments locatifs (pour du commercial) a aussi été prévue. Ces nouvelles parcelles sont à destination de petites PME désirant se développer. Eric Mozas, patron d’Athéna, entreprise spécialisée dans l’immobilier d’entreprise à La Sentinelle, a déjà été contacté pour 3 des 7 parcelles. Pour les premières entreprises qui s’installeront, les premiers coups de pioches débuteront dans les 6 à 7 mois à venir.

Jeudi 9 octobre dernier, dans le cadre du prestigieux Novotel Paris Tour Eiffel, Serdar Kaya, gérant du Balto à Compiègne, a été élu président de la confédération nationale des buralistes de France. A 34 ans, c’est le plus jeune et le premier Picard à la tête de ce syndicat de 22 800 adhérents.

Chaque année, le réseau Entreprendre Hainaut accompagne environ 15 lauréats, des entrepreneurs qui souhaitent soit innover en lançant un nouveau projet, soit reprendre une entreprise, soit bénéficier de conseils pour développer leur entreprise déjà existante. L’un des critères fondamentaux est que ce soit une entreprise qui créé des emplois sur le territoire du Hainaut. 150 chefs d’entreprise bénévoles accompagnent les poulains dans leurs projets, et l’ambition est d’atteindre 200. L’accompagnement des jeunes chefs d’entreprise au sein du réseau dure en moyenne 3 ans. Les lauréats des promos 2023 et 2024 projettent de créer 550 emplois dans le Hainaut d’ici 3 ans. Le réseau affirme que 3 900 emplois auraient été créés ou sauvegardés depuis sa création il y a 20 ans.

La gigafactory GPA, spécialisée dans le recyclage de voitures, propose un service innovant de livraison de pièces détachées grâce à un système innovant de stockage baptisé Austore dans son usine de Pont-Sainte-Maxence, dans l’Oise (25 salariés). Ce système unique permet de ranger dans des alvéoles suspendues 15 000 bacs permettant de contenir à terme 200 000 petites pièces sur une surface de seulement 800 m2 contre les 6 000 m2 au sol sur le site de Livron-sur-Drôme pour la même capacité. Et en 24 ou 48 heures chrono, une pièce détachée sera livrée par un transporteur à son client, un particulier ou un professionnel, ayant passé commande à la gigafactory. Pour le groupe GPA, ce procédé, qui représente un investissement d’1,5 M€, doit leur permettre à terme de doubler voire tripler leur chiffre d’affaires de 40 M€.

Présentée pour la première fois fin septembre au technicentre SNCF d’Amiens, la nouvelle rame Omneo Regio 2N XL fait partie d’une commande de 33 trains passée par le conseil régional au constructeur Alstom de Crespin, dont la moitié environ est déjà livrée. La toute dernière roulera en avril 2026. Ces trains s’intègrent dans un investissement plus large de la Région sur du matériel neuf et régénéré, estimé à 1,5 milliard d’euros depuis 10 ans. Grâce à son double étage et ses 5 sièges de front, ce Regio 2N XL offrira 100 places de plus que sa version précédente (Omneo 2N TET). En version doublée, il pourra ainsi transporter plus de 1 200 voyageurs. Pile ce qu’il faut pour les axes du « Y » picard (Amiens-Creil-Paris et Saint-Quentin-Creil-Paris). Les 33 Omneo (566 M€) s’ajoutent à 19 autres rames « TET » toutes récentes. Effet induit du rajeunissement en Picardie, le Nord – Pas-de-Calais récupère ses rames remises à niveau. De quoi accentuer une reconquête de la qualité de service.

Bras armé de l’Etat en région sur la question de l’eau, l’Agence de l’eau Artois-Picardie apporte expertise et financements aux acteurs du bassin conduisant des projets visant à améliorer et préserver la ressource. Des financements sous forme de subventions ou d’avances remboursables. Depuis le 1er janvier, dans le cadre de son 12ème programme d’intervention courant jusqu’en 2030, l’agence a déjà validé plus de 300 projets, totalisant plus de 60 M€ d’aide (1 000 projets pour 160 M€ de budget d’ici à la fin de l’année). En tête des champs d’action les plus accompagnés, on trouve la gestion des eaux pluviales (21,3 M€). Le 2ème champ d’action le plus aidé est la restauration et la gestion des milieux naturels et la prévention des inondations. D’ici 2030, l’agence de l’eau Artois-Picardie dispose d’un levier financier à destination des territoires de l’ordre de 1,1 milliard d’euros.

Il s’agit d’un site de stockage d’électricité par batterie lithium-ion de 50 mégawatts sur un terrain d’1,23 ha de la rue Pierre Brossolette à Avion. Il est porté par Axpo, multinationale suisse de production et de distribution d’énergie présente dans 30 pays et employant 7 000 personnes. L’objectif : augmenter la part de production d’électricité décarbonée (solaire, éolien)) qu’il faut pouvoir stocker quand elle n’est pas utilisée. Le site, supervisé à distance, doit être surveillé 24 h/24 et pour pallier la pollution visuelle, une haie serait disposée côté rue. La déclaration ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) a été déposée en préfecture en 2024 après validation des études environnementales. Le préfet a validé le permis de construire, avec avis positif du service départemental d’incendie et de secours, en octobre 2024. Axpo a acheté le terrain en avril 2025 et entamé, dans la foulée, les travaux de dépollution. La mise en service est prévue en avril 2027.