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Le tribunal de Lille vient de rejeter la validation administrative du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du groupe Auchan Retail France, qui prévoit notamment 2 389 suppressions de postes. Il a notamment considéré que l’accord collectif sur le PSE ne pouvait pas avoir été conclu au niveau du groupe mais qu’il aurait dû être signé par les représentants syndicaux de chacune des cinq composantes du groupe. Par ailleurs, il a retenu un vice de procédure dans l’information et la consultation des comités sociaux et économiques, en étendant cette revue de la situation non pas uniquement de la holding détenant Auchan Retail, mais des autres sociétés détenant le capital de cette entreprise. Auchan a décidé de faire appel.

Basée à Wizernes, la papeterie Wizpaper (140 salariés) va demander son placement en redressement judiciaire, dans le but de laisser du temps à un éventuel candidat de reprendre l’activité aujourd’hui en difficulté. Le cumul d'événements (Covid, inflation, flambée des prix de l’énergie…) a "fragilisé l’entreprise", explique Perrine Geoffroy, directrice des ressources humaines du groupe BePaper, qui chapeaute deux autres sociétés papetières (Ondulexpress et Express Packaging) en plus de Wizpaper. Le tribunal de commerce de Lille devrait statuer la semaine prochaine. 

Depuis le mois de juillet, le sidérurgiste Novasco (ex-Ascométal) qui emploie 760 personnes dont 170 sur le site de l’usine des Dunes à Leffrinckoucke, est en procédure de redressement judiciaire. Trois repreneurs potentiels se sont déjà manifestés : Europlasma (avec une offre qui concerne les sites de Dunkerque, Custine, et Le Marais) ; Métal Blanc (qui s’est positionné sur le site de Dunkerque) ; et Greybull (actionnaire actuel, qui s’est positionné sur le site de Leffrinckoucke). Le délai d’examen des offres de reprise a été prolongé, et le 31 octobre prochain, le tribunal commercial judiciaire de Strasbourg devra statuer sur ces offres.

Le groupe roubaisien Damartex, (maison mère, entre autres, de la marque d’habillement Damart) vient de dévoiler ses résultats, qui montrent une relative stabilité, même si le chiffre d’affaires (521 M€) reste en baisse, mais avec une progression de 28% de l'EBITDA (la mesure de la rentabilité). La branche santé et maintien à domicile progresse de 1,6% (29,1 M€), porté par Santéol, M-Santé et le repositionnement d’Almadia (qui va ouvrir des points de vente physiques). Le pôle "habillement du groupe" voit son chiffre d’affaires (389,4 M€) baisser de -1,7% avec Damart qui baisse de 2,4%. Depuis l’an passé, le réseau des magasins (98 en France, 58 en Belgique) est passé devant la vente à distance (34% contre 30% pour la vente à distance, avec 20% pour Internet). Détails.

Créé en 2004 par la famille Bouchez, et basé à Audincthun, l'atelier de découpe Les Viandes du Châteauneuf vient de s'agrandir. Avec cet agrandissement à plusieurs millions d’euros, le site de transformation de l’entreprise a doublé sa surface de 350 à 700 m2, et cela s'est aussi traduit par la création d’une dizaine d’emplois pour porter l’effectif à 25 salariés. Aujourd’hui de 4 tonnes par semaine, la production de l’entreprise vise à monter à 15 tonnes, un niveau qui permettrait de quadrupler le chiffre d’affaires. Les Viandes du Châteauneuf livrent une centaine de clients avec une viande de qualité, et le cœur de la clientèle est toujours tourné vers la capitale.

Après un arrêt de 10 ans, le club hôtelier de Calais (créé en 1991) est de nouveau actif, du fait de l'arrivée du nouvel hôtel de la plage, du développement du tourisme, et surtout de l’augmentation des locations de type Airbnb. L’idée est de permettre aux professionnels de l’agglomération Grand Calais Terres et mers, de se connaître entre eux, d’échanger des informations sur le personnel, les fournisseurs… Lors de leur première assemblée générale, début septembre, 13 hôteliers se sont réunis, sur la vingtaine que compte le territoire (soit environ 930 chambres sur près de 1 300). Un nouveau bureau a été créé, avec pour président : Orlando Gaudron (Holiday Inn Coquelles), vice-président : Thierry Hedoin (hôtel Meurice), et secrétaire : Rachel Lannoy (Ibis styles).

Depuis 2022, la MEL porte un plan piscines qui vise à rattraper le retard en matière de lignes de nage, en finançant de nouveaux bassins. Huit projets sont validés en conseil métropolitain, comprenant 7 constructions (Roncq, Wattrelos, Fives-Hellemmes, Marcq, Marquette-Saint-André, Roubaix-Tourcoing, Saint-Sauveur) ainsi que l’extension de la piscine des Weppes, à Herlies. A Roubaix-Tourcoing, la piscine que la MEL va construire sera située dans le quartier de l’Union, elle sera dimensionnée pour devenir le futur grand centre aquatique de la métropole de Lille. La première estimation du coût de l’opération s’élève à 90 millions d’euros. Le point sur ce dossier.

L’Institut de Genech, qui accueille plus de 2 000 élèves et étudiants, vient d'inaugurer sur son campus, deux nouveaux bâtiments : l’Agora Easy Learning, un espace qui doit permettre aux jeunes de travailler plus facilement, dans des conditions matérielles optimales ; et la nouvelle fromagerie de l’Institut, qui pourra transformer jusqu’à 150 000 litres de lait par an. L’Agora Easy Learning a représenté un investissement de près de 5 millions d’euros, financé à 50% par la Région.

Dans le cadre de son plan commerce, la ville de Lomme a créé un poste de "manager du centre-ville". C'est Thomas Duthilleul qui a été nommé à ce poste, il a pour mission de faire le lien entre la mairie et les commerçants, de "fédérer les énergies" et de mettre en place des initiatives pour rendre la ville attractive, pour les commerçants comme les consommateurs. Parmi les initiatives mises en place : la création d'un conseil local de l’attractivité et du développement économique, l'ouverture d'une boutique à l'essai,  un budget dédié  à "des aides particulières, notamment dans l’accessibilité, la réhabilitation énergétique et/ou thermique, les aides aux loyers".

Placée en redressement judiciaire en juin dernier, la start-up lilloise DiagRAMS Technologies (258 000 euros de CA en 2024) est en passe d’être reprise par DV Group (350 salariés, 50 M€ de CA), domicilié à Grigny (Pas-de-Calais). Créée en 2019, et dirigée jusque-là par Margot Correard et Jean-François Bouin, la start-up édite des logiciels de maintenance prédictive industrielle, reposant sur l’intelligence artificielle et permettant d’analyser des données jusqu’ici sous-exploitées dans les usines. Acteur reconnu de la maintenance, de l’ingénierie et du contrôle en milieu industriel, DV Group compte atteindre 100 M€ de chiffre d’affaires en 2035. La reprise, actée par le tribunal de commerce de Lille, permettra de sauver 4 emplois.

Le groupe Ramery a annoncé son entrée majoritaire au capital de Sunelis, leader du photovoltaïque basé à Fretin. Créée en 2008, la société Sunelis (110 personnes, près de 35 M€ de C.A) installe des équipements photovoltaïques pour des acteurs privés, agriculteurs ou collectivités ; elle souhaitait continuer à se développer. Le groupe Ramery (3 000 collaborateurs, 700 M€ de C.A.), ancré sur la construction et les travaux publics, s'est lancé dans un processus de diversification, avec une volonté réaffirmée de s’engager dans la production d’énergies renouvelables. Le rapprochement avec Sunelis va lui permettre de gagner en expertise sur le marché du photovoltaïque.

Cet été, l’entreprise dunkerquoise BC Metalnord a quitté ses locaux de Téteghem pour emménager à Grande-Synthe dans des locaux plus grands. L'entreprise est spécialisée en constructions métalliques (ouvrages d’art et charpentes). Les nouveaux locaux représentent un investissement de 6 M€, et ont permis l’acquisition de deux machines (banc de découpe plasma et machine de débit et de perçage automatisé), qui rendent l’entreprise plus autonome. Actuellement, l’entreprise emploie 86 salariés, et avec le développement de la société, l’effectif devrait tourner à terme autour d’une centaine de personnes. Son chiffre d’affaires est de 30 M€ cette année, contre 22 à la même période l’an dernier.

Récemment, les Voies navigables de France (VNF) ont organisé une visite du site de l'écluse de Quesnoy-sur-Deûle. Ce chantier, estimé à 43 millions d’euros, a permis l’allongement de l’écluse de 110 à 144 mètres. Quesnoy était la plus petite des 16 écluses des Hauts-de-France, ce qui la rendait peu adaptée au passage des péniches à grand gabarit utilisées dans le nord de l’Europe. Avec la mise en place de la téléconduite, l’écluse sera gérée à distance. En moyenne, 40 bateaux passent par jour par cette écluse.

Jusqu’au 1er avril 2025, la Métropole européenne de Lille comptait 9 offices de tourisme sur son territoire. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu’un : c’est l’office de tourisme métropolitain, avec 6 antennes physiques (Lille (2 antennes), Armentières, Tourcoing, Roubaix, Villeneuve-d’Ascq). Avec un budget de 6,5 M€ (dont 4,4 M€ financés par la MEL et 1,8 M€ issus des ventes et visites guidées), l’office de tourisme métropolitain dispose de 400 000 euros de plus que les neuf anciens offices. Romain Roguet est le nouveau directeur général de l’office de tourisme métropolitain. Il fait le point sur cette première saison estivale, et sur les nouvelles offres touristiques.