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February 20, 2018 1:39 AM
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#Berlusconi : pouvoir et décadence - Toute L'#Histoire - #documentaire 57 mn #Italie

#Berlusconi : pouvoir et décadence - Toute L'#Histoire - #documentaire 57 mn #Italie

Berlusconi : pouvoir et décadence - Toute L'Histoire Homme politique flamboyant, dérangeant, fascinant… Aucun chef d'état européen n'aura autant suscité autant d'adulation et d'indignation. À la fois qualifié de star, de dictateur ou même de sauveur, Berlusconi surnommé le Cavaliere est indubitablement charismatique. Sa vie, sa carrière rappellent les codes d'un vrai soap opera où se mêlent mystères, zones d'ombres et scènes comiques. Icône fantasmée pour sa formidable réussite sociale, homme providentiel et arrogant, ce documentaire événement retrace le parcours politique de cet homme qui a fait 3 mandats de premier ministre et qui a poussé jusqu'à l'extrême la logique de la personnalisation du pouvoir et marqué l'histoire politique italienne.

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September 30, 2016 7:26 AM
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Les années de plomb ou la gde manip de la justice & de l'opinion #FranceInter 18 mn- #Gladio #US #Terrorisme 

Les années de plomb ou la gde manip de la justice & de l'opinion #FranceInter 18 mn- #Gladio #US #Terrorisme #StayBehind #Italie #Histoire

Ajoutée le 29 sept. 2016

Sonia Devillers reçoit Nicolas Glimois, réalisateur du film "Les années de plomb, une tragédie italienne"

L'Instant M , l’invité était Nicolas Glimois (9h40 - 29 Septembre 2016) https://www.franceinter.fr/emissions/...
Retrouvez L'Instant M sur www.franceinter.fr

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May 22, 2016 8:18 AM
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Audio RTS 2 mn:  A #Florence, les riches d'aujourd'hui sont les mêmes qu'à la Renaissance (6 siècles d'écart ..) #déterminisme

Audio RTS 2 mn:  A #Florence, les riches d'aujourd'hui sont les mêmes qu'à la Renaissance (6 siècles d'écart ..) #déterminisme | Infos en français | Scoop.it

Audio RTS 2 mn:  A #Florence, les riches d'aujourd'hui sont les mêmes qu'à la Renaissance (6 siècles d'écart ..) #déterminisme

Les siècles passent, mais la fortune reste. Preuve en est une étude réalisée par deux économistes de la Banque d'Italie. Ils se sont penchés sur les grandes fortunes de la ville de Florence en 1427 et en 2011 et leur conclusions sont pour le moins étonnantes: les riches d'aujourd'hui sont les descendants des plus fortunés d'hier, malgré six siècles d'écart.

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July 20, 2012 1:15 PM
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#important Une fuite massive de capitaux menace l'Europe | Mediapart

#important Une fuite massive de capitaux menace l'Europe | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

17 JUILLET 2012 | PAR MARTINE ORANGE

Pour l’instant, les dirigeants européens gardent un silence absolu sur le sujet, dans l’espoir de pouvoir encore contrôler le mouvement en cours. Tout juste, quelques responsables y font-ils allusion à mots couverts. Comme le premier ministre italien Mario Monti annonçant, la semaine dernière, dans un discours des plus alarmants, que le pays est en guerre sur plusieurs fronts. Ou comme le chef économiste de la Banque centrale européenne, Peter Praet, annonçant, mardi dernier, que la crise de la zone euro est désormais « plus profonde et plus dangereuse » qu’au moment de l’effondrement de Lehman Brothers, sans en dire beaucoup plus.

Les observateurs étrangers, eux, ne prennent plus tant de précautions. « L’une des choses qui me préoccupent le plus actuellement, c’est que cette crise oppose un marché qui bouge rapidement à un processus qui bouge très lentement (…) Une désintégration de la zone euro impulsée par les marchés est en cours », s’alarme un responsable de la réserve fédérale de Saint Louis, James Bullard, dans un entretien au Wall Street journal.

Les taux d'intérêts divergents entre les pays de la zone euro et la fuite des capitaux sont les signes que la monnaie unique est« lentement en train de se défaire », a renchéri Stephen Gallo, un stratégiste du Crédit Agricole, vendredi sur Bloomberg. « Ce à quoi nous assistons maintenant, c’est au démaillage de l’ensemble du projet européen. »

Cette inquiétude qui sourd se retrouve dans les chiffres. Même s’ils sont partiels, tous donnent des signaux de plus en plus alarmants. D’abord, il y a la formidable divergence entre les taux d’intérêts au sein de la zone euro. Tandis que l’Espagne emprunte à près de 7 % , et l’Italie à plus de 6 %, l’Allemagne lève des fonds à des taux de plus en plus négatifs, c'est-à-dire qu'il faut payer pour pouvoir acheter des titres! La semaine dernière, elle a emprunté plus de 3 milliards d’euros au taux record de – 0,0344 %. Aujourd'hui à nouveau, le Trésor français a lancé une émission à six mois à un taux négatif de 0,015 %. Alors que certains commençaient à se réjouir que la France ait désormais le même statut que l’Allemagne de pays refuge, le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a douché leur enthousiasme, sans s’attarder plus sur le sujet.« Ce n’est pas une bonne nouvelle », a-t-il déclaré.

Il ne pouvait dire moins. Des taux négatifs sont une anomalie, le signe d'importants problèmes économiques. Dans le cas présent, ils sont l’expression d’un grave dérèglement au sein de la zone euro, d’une dérive entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud, les capitaux fuyant ce qu’ils considèrent être des zones à risque pour se réfugier dans les pays considérés comme plus sûrs, acceptant même de perdre de l’argent pour mettre dans l’immédiat leur argent en sûreté.

La fuite hors de l'Europe du Sud
Cette fuite des capitaux hors de l’Europe du Sud est à l’œuvre depuis plusieurs mois. La Grèce a vu partir plus de 160 milliards d’euros en quelque mois. Selon une étude de JP Morgan, les investisseurs étrangers ont vendu près de 100 milliards d’euros d’obligations espagnoles, soit l’équivalent de 10 % du PIB, entre novembre 2011 et mars 2012. Mais le flux semble s’accélérer depuis avril, les déposants espagnols se joignant aux banques et financiers étrangers pour mettre leur argent en sécurité hors du pays. Une étude du Crédit suisse montre l’ampleur des mouvements : plus de 150 milliards d’euros ont quitté l'Espagne!

Les chiffres de la BCE donnent une autre image de ces tensions. Les banques espagnoles ont emprunté en juin auprès de la Banque centrale le montant record de 337 milliards d’euros, contre 287,8 milliards en mai. En un mois, leur besoin de financement a augmenté de 17,2 %.

Les nouvelles mesures de rigueur annoncées par le gouvernement de Mariano Rajoy et les discussions sur le sauvetage du système bancaire espagnol, estimées à 100 milliards d’euros, montant qui risque d’être entièrement à la charge du pays contrairement à ce qui avait été annoncé lors du sommet européen du 26 et 27 juin, pourraient encore accélérer cette fuite. Selon l’étude de JP Morgan, plus de 200 milliards d’euros pourraient encore quitter le pays dans les mois à venir.

L’Italie subit le même régime que l’Espagne. Depuis la crise de la dette à l’automne dernier, les investisseurs se sont massivement débarrassés de leurs titres italiens. 160 milliards d’euros, soit là encore 10 % du PIB, auraient quitté le pays au cours des derniers mois. Mais là encore, les déposants nationaux commencent à se joindre aux financiers internationaux, tous cherchant des refuges plus sûrs. Là encore, JP Morgan pense que 200 milliards d’euros supplémentaires pourraient sortir du pays dans les prochains mois.

En décidant d’abaisser de deux crans à Baa 2 la note de l’Italie vendredi, l’agence de notation Moody’s a insisté sur ce nouveau risque pour justifier sa mesure. « Le haut niveau de la dette italienne et le montant significatif de financement nécessaire (415 milliards d’euros, soit 25 % du PIB – ndlr) en 2012-2013, aussi bien que la base en diminution des investisseurs étrangers, génèrent un risque de liquidité accrue (…) La faiblesse de l’économie et la vulnérabilité croissante d’un arrêt brutal du financement de la dette souveraine constituent un facteur de risque substantiel pour les autres émetteurs (non gouvernementaux ) en Italie, alors que les revenus, l’accès aux liquidités et aux financements pourraient être drastiquement réduits pour toutes les classes d’emprunteurs ».

"Quelque chose seulement possible dans les pays émergents"
Ces déplacements massifs de capitaux n’avaient jamais existé avec une telle ampleur dans la zone euro. Une partie se réfugie en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande et maintenant en France. D’où les taux négatifs. Mais de l’avis de nombreux observateurs, ce n’est qu’une étape.

Les responsables des hedge funds, qui ont beaucoup spéculé ces deux dernières années sur les dettes européennes, estiment que les taux allemands sont juste une conséquence de la fuite des capitaux au sein de l’Europe, et qu’ils devraient au moins doubler au cours des douze prochains mois. Certains ont déjà décidé de quitter complètement la zone euro, estimant que l’avenir n’était plus prévisible nulle part en Europe. PIMCO, l'un des plus grands fonds obligataires du monde, qui gère plus de 250 milliards de dollars, est ainsi en train de convertir ses titres européens en bons du Trésor américains. « C’est la moins pire des solutions », a-t-il expliqué.

Car un deuxième mouvement est en train de se mettre en marche. Après avoir cherché refuge en Europe du Nord, les financiers sont en train d’abandonner l’ensemble de la zone euro. Tous s’y mettent. Les financiers et les banquiers vendent de l'euro à tour de bras. Citigroup vient d'annoncer qu'elle avait renoncé à toute activité de banque de détail en Europe, afin de se préparer à l'éventualité de l'éclatement de la zone euro.

En avril, la Banque centrale européenne a enregistré la chute la plus importante de dépôts depuis la création de la monnaie unique : 57 milliards d’euros ont été retirés de ses livres. Les banques centrales des pays émergents ont également diminué, pour la première fois, leurs réserves en euros pour se réfugier sur le dollar. Selon le FMI, leurs avoirs en devise européenne ont diminué de 35 milliards au cours du seul premier trimestre. Mais les entreprises et les particuliers commencent aussi à suivre.

« L’incertitude grandissante en Europe amène nos établissements, particulièrement dans les zones frontalières, à enregistrer un afflux notable d’argent. La grande majorité de ces nouveaux déposants sont italiens, français et même allemands », a reconnu dernièrement un responsable bancaire suisse.

La manifestation de ces fuites éperdues se lit dans les cours de l’euro. La monnaie unique a perdu 13,4 % de sa valeur face à la monnaie américaine depuis fin octobre, pour tomber à 1,22 dollar. Les analystes tablent sur une nouvelle chute de l’euro, qui pourrait tomber, selon leurs prévisions, jusqu’à 1,15 dollar dans les prochains mois. Mais c’est surtout la Suisse qui fait figure de refuge. La Banque centrale suisse fait face à un afflux de capitaux qui la préoccupe, et elle dépense des milliards pour maintenir le niveau du franc suisse à 1,20 euro, niveau qu’elle juge essentiel pour la compétitivité de son économie.

La baisse de l’euro, longtemps surévaluée, pourrait être une bonne nouvelle pour les économies européennes : les productions européennes regagnent une meilleure compétitivité en termes de prix face aux économies étrangères. Cela devrait relancer les exportations. L’ennui est que la dépréciation de la monnaie européenne est d’abord liée aux plans d’austérité massifs imposés dans toute l’Europe, aux risques de récession, et aux craintes qu’inspirent désormais la zone euro.

En petit comité, les responsables européens ne cachent pas le danger de la situation. Dernièrement, Frank Moss, directeur général chargé des relations européennes et internationales au sein de la BCE, a fait cette confidence étonnante : « La zone euro fait face à un arrêt brutal des flux de capitaux en provenance du reste du monde. C'est quelque chose que nous pensions seulement possible dans des petits pays en développement dans le reste du monde. »

La zone euro et la monnaie unique sont des créations sans précédent, qui rendent les comparaisons difficiles. Il y a pourtant un exemple qui pourrait être rapproché de ce qui se passe en Europe aujourd’hui : l’Amérique du Sud des années 1970 et 1980. Brésil, Chili, Argentine étaient alors confrontés à une situation d’endettement massif. Le FMI leur imposa des programmes d’austérité drastiques qui alimentèrent des fuites de capitaux gigantesques d'investisseurs effrayés par l’instabilité politique et sociale, ce qui amena dans ces pays la disparition de la démocratie.

Faut-il en déduire que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? « Il serait temps d’admettre que les pays de l’Europe du Sud ne rembourseront jamais leurs dettes, et de les renégocier plutôt que d’attendre, comme les responsables l’ont fait en Amérique du Sud, ce qui a amené à sacrifier le continent pendant plus d’une décennie », commente un analyste de Citigroup. D’autant que l’Europe risque d’entraîner avec elle le reste du monde.

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December 7, 2016 8:39 PM
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Audio RTS 20 mn : interview #FabrizioSabelli, anthropologue économiste s/ #Italie  #5Stelle #Renzi #corruption

Audio RTS 20 mn : interview #FabrizioSabelli, anthropologue économiste s/ #Italie  #5Stelle #Renzi #corruption | Infos en français | Scoop.it

Audio RTS 20 mn : interview #FabrizioSabelli, anthropologue économiste s/ #Italie  #5Stelle
 #Renzi #corruption

Alors que le Premier ministre italien Matteo Renzi a démissionné dimanche après le rejet massif des Italiens du référendum sur une réforme constitutionnelle, quel avenir pour l'Italie, et plus largement de l'Europe qui traverse une période cruciale? Interview de Fabrizio Sabelli, anthropologue économiste, professeur honoraire à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.

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September 13, 2016 5:25 PM
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Audio 5 mn RTS : Un #documentaire retrace le quotidien des habitants de #Lampedusa - #réfugiés

Audio 5 mn RTS : Un #documentaire retrace le quotidien des habitants de #Lampedusa - #réfugiés | Infos en français | Scoop.it

Audio 5 mn RTS : Un #documentaire retrace le quotidien des habitants de #Lampedusa - #réfugiés

Le film "Fuocoammare" est un documentaire tourné à Lampedusa qui se plonge dans le quotidien des habitants de cette île, tristement célèbre en raison de l'arrivée massive de migrants sur ses rives. Son réalisateur, Gianfranco Rosi, a passé plus d'une année sur l'île, pour réaliser ce documentaire.

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April 4, 2016 4:15 PM
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EXCLUSIF - #Italie : "Mafia Capitale", le procès d’un vaste réseau mafieux à Rome - #Roms #Migrants #Corruption 13 mn - France 24

EXCLUSIF - #Italie : "Mafia Capitale", le procès d’un vaste réseau mafieux à Rome - #Roms #Migrants #Corruption 13 mn - France 24

Ajoutée le 1 avr. 2016

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En novembre 2015, le procès "Mafia Capitale" a débuté à Rome et mis 46 personnes sur le banc des accusés. Parmi eux, des élus, des fonctionnaires ou des entrepreneurs. Tous sont soupçonnés d'extorsion, de corruption et de détournement de fonds publics. À leur tête : Massimo Carminati et Salvatore Buzzi. Notre correspondante à Rome, Natalia Mendoza, a enquêté dans les bastions de ces deux hommes qui ont mis la capitale italienne sous leur coupe.
L'enquête baptisée "Mafia Capitale" a mis en lumière l’existence d’un vaste réseau infiltré dans la municipalité romaine. Une machine bien rodée composée de politiques de tous bords, fonctionnaires de la mairie, entrepreneurs et criminels mêlés dans des affaires touchant les principaux secteurs gérés par la mairie depuis la fin des années 2000.

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July 7, 2012 8:36 AM
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À Palerme, Boats4People dénonce les politiques migratoires «criminelles» en Méditerranée | Mediapart

À Palerme, Boats4People dénonce les politiques migratoires «criminelles» en Méditerranée | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

06 JUILLET 2012 | PAR CARINE FOUTEAU

 

À quelques mètres du carrefour des Quattro Canti, au centre de Palerme, des ruelles aux façades majestueuses et décrépies mènent à l'église Santa Chiara, lieu historique d'accueil des migrants. C'est là, dans une vaste cour alourdie par la chaleur, que se sont donné rendez-vous, jeudi 5 juillet, des dizaines de personnes venues d'Europe et d'Afrique pour parler d'immigration.

Des corps échoués sur les côtes italiennes, des migrants retrouvés morts dans des embarcations, des parents pleurant leurs enfants disparus en mer : cette tragédie a lieu aux portes de l’Union européenne, dans la Méditerranée, l’une des mers les plus fréquentées au monde, que ce soit par des bateaux de pêche, des porte-containers, des bâtiments de guerre ou des navires de croisière. Au moins 1 500 personnes y ont perdu la vie l’année dernière, après les bouleversements politiques en Tunisie et en Libye. Au cours de la décennie, le chiffre s’élève à plusieurs dizaines de milliers, sans qu’aucun chef d’État de la rive nord s’en émeuve particulièrement.

Au moment où les plaisanciers s’apprêtent à jeter les amarres pour découvrir la mer Égée ou le canal de Sicile, un groupe d’associations africaines et européennes de défense des droits des migrants, 17 organisations de 7 pays différents, vient de lancer une initiative, Boats4People, visant à alerter les opinions publiques et à interpeller les gouvernements pour que cesse l'hécatombe.

Un voilier, l’Oloferne, est parti le 1er juillet du port de Rosignano, en Italie, près de Cecina à proximité de Florence, où se sont tenues comme chaque année les rencontres antiracistes organisées par Arci, une importante association italienne engagée dans le projet aux côtés, entre autres, de Migreurop, Borderline Europe et du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux. En perspective : deux semaines de traversée, avec, à bord, des militants, des parlementaires européens, des avocats, des journalistes et des membres d’équipage.

Première escale, donc, à Palerme en Sicile, non seulement terre d'arrivée pour des milliers de ressortissants du nord, de l'ouest et de l'est de l'Afrique, mais aussi lieu de jugement de nombreux marins poursuivis au même titre que des « passeurs ».

Le bateau a accosté à 10 heures du matin près de la Porta Felice et l'après-midi, la douzaine de personnes constituant l'équipage a été rejointe à Santa Chiara par des participants venus de Tunisie, du Maroc, d'Allemagne, de Belgique, d'Italie, de France et des Pays-Bas. Des activistes, des membres d'associations, mais pas seulement, des parents de disparus aussi et des migrants.

Originaire du Mali, Cheickna Diara a l'air un peu déboussolé en regardant les photos documentant les périls accrochées à un fil. Il a 18 ans, et est arrivé en Italie l'année dernière. « C'est par là que je suis venu, comme eux, montre-t-il. J'ai passé trois jours en mer, c'était difficile. En Libye, il y avait la guerre. J'ai quitté chez moi, Kidal, du jour au lendemain, j'y pensais depuis longtemps, et un jour, je suis parti, sans rien dire à personne. Je voulais m'en aller. Il y avait trop de problèmes là-bas. Je suis allé au Niger à Agadez et à Dirkou, j'ai traversé le désert, des personnes y sont restées. Je ne voulais pas vivre à Tripoli. Dans le bateau, on n'avait plus rien à manger, plus rien à boire, j'étais fatigué. Je voyageais seul, je suis parti seul, mais il y avait aussi des Somaliens et d'autres nationalités, beaucoup de gens. Des garde-côtes nous ont vus et nous ont amenés à Pozzallo, en Sicile. »

Il n'a pas quitté l'île. Installé non loin d'Agrigente, il est scolarisé et a obtenu un permis de séjour de trois ans. Il est venu à Palerme pour la journée, avec un ami militant italien, et l'intérêt suscité par sa situation le surprend, comme l'intrigue le projet Boats4People. Il garde le cap en énumérant ses projets : aller en France, puisqu'il en parle la langue, devenir mécanicien, ou tenir un magasin de chaussures.

« Depuis ce jour, nous avons perdu sa trace »
Sous les arcades, une femme dispose sur une table les portraits des Tunisiens disparus. C'est une des mères. Elle cherche son fils Mohamed Rawefi, qu'elle a repéré sur une vidéo d'Euronews, enfermé dans un centre de rétention en Italie, un mois après son départ. Depuis janvier 2012, elle a quitté son pays, pour faire bouger les autorités italiennes.

« Je resterai ici jusqu'à ce que je sache ce qui s'est passé », dit-elle. « Nous voulons la vérité », ajoute un père à ses côtés. Lui veut retrouver Hossein : « Mon fils est parti le 5 mai 2011, ils sont arrivés le 8 mai. Un de ses amis a appelé pour dire qu'ils étaient en vie. Nous avons téléphoné à notre fils, ça sonnait, mais personne n'a répondu. Depuis ce jour, nous avons perdu sa trace. » Le projet de bateau, pour eux, est un prolongement de leur combat.

Alberto Biondo tient le stand des tee-shirts et des badges. Il est membre d'une communauté laïque basée à Palerme où il est médiateur culturel. Les hôpitaux de Sicile y envoient les migrants les plus exténués par le trajet en mer, ceux qui, à bout de force, sont rapatriés par hélicoptère. « Dans le sillage du fondateur de notre mission, Daniel Comboni, nos principes sont fondés sur l'accueil, l'aide et surtout l'autonomie. Des chambres sont en permanence réservées aux sans-papiers », explique-t-il. Avant de jouer dans le film Terraferma, Titti, venue d'Érythrée, a passé huit mois dans cet endroit : « Elle faisait partie des cinq survivants d'un naufrage au cours duquel 76 personnes sont décédées. Quand elle a mis pied à terre, elle était entre la vie et la mort. Elle a vécu parmi nous, elle a appris l'italien, suivi une formation et trouvé un travail auprès de personnes âgées. Elle a demandé l'asile et a obtenu le statut de réfugiée politique. Elle était en train de se trouver un logement, quand le réalisateur du film a fait des repérages et l'a choisie. Évidemment, c'était elle. » Pour Alberto Biondo, une initiative comme Boats4People est nécessaire pour « réveiller les opinions publiques européennes ».

Ce n'est pas Nicanor Haon, coordinateur international du projet, qui le contredira. Afin de « contrôler les contrôleurs de l’immigration », il rappelle les outils juridiques et pratiques développés pour défendre les marins et les personnes solidaires avec les migrants en mer, « trop souvent mis en cause à l’encontre des textes internationaux organisant le secours en mer, l’assistance à personne en danger et le droit d’asile ». Il cite le cas du procès du Cap Anamur qui a duré cinq ans, de 2004 à 2009, et celui des pêcheurs tunisiens, également jugés en 2007 par le tribunal d’Agrigente pour avoir recueilli à leur bord 44 migrants dont l’embarcation allait sombrer. Deux ans plus tard, ils ont été relaxés.

« Cette violence qui s'exerce de multiples façons en Méditerranée, cette violence qui entrave les droits humains, doit s'arrêter », martèle-t-il, évoquant la plainte déposée à Paris contre l'armée française après l'errance d'un « bateau-cercueil » parti de Libye au printemps 2011.

« Nous, les Siciliens, nous sommes des émigrés »
Les États membres de l'UE doivent, estime-t-il, assumer leur responsabilité : « En durcissant leur politique migratoire, ils ferment l’accès à leur territoire par des voies légales. À moins d’avoir les bonnes connexions et l’argent, obtenir un visa est mission impossible. Les migrants contournent les dispositifs de contrôle, mais pour cela prennent plus de risques sur des routes plus dangereuses. »

La présidente d'Arci Sicile, Anna Bucca, dénonce également des politiques gouvernementales « criminelles ». Et relève la contradiction avec son propre pays. « Comment accepter que l'Italie, où la mafia agit à sa guise, punisse les migrants et ceux qui les aident à sauver leurs vies ? » s'indigne-t-elle. « Nous, les Siciliens, nous sommes des émigrés, nous avons été mal traités là où nous sommes allés. Les immigrés nous ont réveillés », dit-elle en écho à Alberto Biondo.

« On sait maintenant quelles sont leurs conditions de vie en Libye et ailleurs au nord de l'Afrique, poursuit-elle, on sait qu'ils sont abandonnés en plein désert, on sait que les femmes sont violées, on sait que les embarcations font naufrage. On ne peut plus faire comme si de rien n'était. On ne peut plus garder le silence. Les gens doivent parler, c'est comme pour la mafia, il faut dire et réagir. »

Elle a préparé, ce vendredi, une « visite » au centre de rétention de Trapani, à l'ouest de Palerme. Le lendemain, elle montera à bord de l'Oloferne qui la mènera à Monastir, en Tunisie, où se tiennent les journées de préparation du prochain Forum social mondial. Le bateau devrait ensuite prendre la direction de Lampedusa, à l'extrême sud de l'Italie, où des dizaines de milliers de migrants ont accosté l'année dernière à la recherche d'une vie meilleure ou pour fuir des persécutions.

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