Que ce soit pour assister à des conférences ou succomber à la réunionite, la communauté mondiale des chercheurs est très friande de déplacements aériens. Une habitude qui doit changer.
Par Xavier Anglaret, Chris Wymant et Kévin Jean, 30.01.2019
Le poids carbone de l’aviation
"Le trafic aérien représente actuellement environ 3 % des émissions mondiales, c’est trois fois plus que les émissions d’un pays comme la France. Ce trafic s’accroît de 4 % par an et va doubler d’ici 2030.
Une telle situation est en complète contradiction avec les objectifs de l’accord de Paris qui voudrait que l’on réduise les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030.
Avec une telle trajectoire, le secteur aérien pourrait à lui seul consommer le quart du budget carbone correspondant à l’objectif +1,5 °C, c’est-à-dire du total des émissions à ne pas dépasser pour rester sous ce seuil de réchauffement global moyen.
Les progrès techniques vers des avions moins gourmands et des aéroports mieux organisés ne tempéreront qu’à la marge cette nuisance, que seules pourraient éviter une transition massive vers les biocarburants ou une diminution spectaculaire de la demande.
La première solution se ferait au détriment de la sécurité alimentaire et de la biodiversité.
Reste donc la deuxième option : voler moins."
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[Image] Suivi des vols en temps réel ✈ FlightAware
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