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Les insectes à la croisée des disciplines
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Scooped by Bernadette Cassel
April 8, 2023 12:08 PM
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Le packaging du futur : inspiré du vivant ?

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Citeo a mené un partenariat avec le Centre d’études et d’expertise en biomimétisme, le Ceebios. Objectif : puiser dans le vivant les pistes pour écoconcevoir et recycler les emballages.

 

Écrit par Adeline Abegg 13 mars 2023

 

"Premièrement, la démarche a été de regarder comment le vivant trie au niveau moléculaire. On s’explique ! Quand on évoque la fonction de « trier », on peut entendre « filtre, sépare, choisit... ». Le groupe de travail a donc cherché des exemples où la nature trie, filtre, sépare, rejette les éléments ou au contraire les rassemble, les récupère, les amalgame ou les absorbe. Les participants ont choisi plusieurs modèles biologiques inspirants pour repenser le tri des paillettes de plastiques : les éponges marines, l’estomac de la vache ou encore le nez. Pour ce dernier, l’accès aux substances et particules étrangères est limité par le mucus (via ses propriétés adhésives), par la géométrie de la cavité nasale (flux d’air turbulent qui dévie les particules) ou encore par l’action des cils (qui déplacent la matière en vagues rythmiques).

 

Deuxièmement, les travaux avec le Ceebios ont permis d’explorer des pistes d’écoconception du flacon-pompe en plastique à ressort. Fréquemment utilisée dans les produits cosmétiques, la pompe que nous connaissons actuellement ne permet pas le recyclage complet de l’emballage. En effet, la présence d’un élément métallique dans le système de pompe (ressort) rend l’emballage non recyclable (notamment quand le flacon est en PET). L’ambition est donc de pouvoir proposer une pompe bio-inspirée et monomatériau, capable de distribuer une solution liquide tout en étant entièrement recyclable.


Et l'inspiration se trouve au fond des océans ou dans les arbres ! Car c’est la propulsion des calamars qui a inspiré un système de pompe à enveloppe semi-rigide déformable ; mais aussi le pompage de l’eau par les arbres qui a inspiré un système de pompe par capillarité et transfert, ou encore la défense du scarabée bombardier : quand l’insecte est gobé par un prédateur (un crapaud, par exemple), il vaporise un jet de liquide nocif à l’extrémité de son abdomen ce qui amène l’assaillant à le recracher (la plupart du temps !). En observant ce phénomène, les scientifiques du groupe de travail ont ainsi imaginé un emballage avec une pompe à enveloppe extensible. En prenant le contenant, l’usager provoque une réaction endothermique dans une membrane externe de l’emballage, la faisant gonfler par simple pression ou friction. Ce mécanisme entraine une pression sur la couche interne de l’emballage, faisant remonter le produit vers la sortie. Épatant !"

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March 16, 2022 3:11 PM
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À La Réunion, une abeille sauvage introduite dans les serres pour polliniser les tomates

À La Réunion, une abeille sauvage introduite dans les serres pour polliniser les tomates | EntomoScience | Scoop.it
Un institut technique agricole de La Réunion, l'Armeflhor, a mis au point une méthode de pollinisation de la tomate sous serre par une abeille charpentière, qui remplace avantageusement la main de l'homme. L'innovation a été primée lors du dernier Salon de l'agriculture.

 

À La Réunion, une abeille introduite dans les serres pour polliniser les tomates

Par Bernard Grollier

Publié le 11 mars 2022
 
"Six producteurs réunionnais de tomates sous serre ont d'ores et déjà adopté une technique de pollinisation qui leur épargne de longs travaux manuels. Mise au point par l'Armeflhor (Association réunionnaise pour la modernisation de l'économie fruitière, légumière et horticole), elle consiste à introduire dans les serres des abeilles charpentières de l'espèce Xylocopa fenestrata, qui fécondent les fleurs de tomate en les butinant. Elles jouent le même rôle que le bourdon dans d'autres régions du monde, mais ce dernier n'existe pas à La Réunion et son importation y est interdite."
(...)
 
[Image] Une « mouche charbon » s'apprête à butiner des fleurs de tomate dans une serre de La Réunion. (Yannick Ah-Hot/Armeflhor)
Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet :

 

  • Un nouvel insecte pollinisateur pour féconder les fleurs de tomate sous serre - De www.techniques-ingenieur.fr - 15 février, 17:33

 

  • Des "mouches charbon" pour remplacer la méthode chimique - De www.clicanoo.re - 1 août 2014, 17:50
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Scooped by Bernadette Cassel
June 5, 2022 11:15 AM
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Mieux que la décroissance ? La "désinnovation" !

Mieux que la décroissance ? La "désinnovation" ! | EntomoScience | Scoop.it
Apprendre à «faire sans» une nouvelle technique, réutiliser au lieu de reconstruire: désinnover est une façon écologique de préserver la planète dans des secteurs aussi variés que l’agriculture, les transports, ou le BTP.

 

par Nicolas Celnik

publié le 2 juin 2022 à 18h31
 

"Et si le futur de l’innovation ne consistait pas à développer un nouvel outil, mais à en enlever un qui existe déjà ? Cette piste, qui n’est pas à proprement parler la manière orthodoxe d’envisager le progrès technique, est pourtant en train de se frayer un chemin dans les sphères écolos. On lui trouve un ensemble de noms, qu’il s’agisse de «désinnovation», «arts de la fermeture» ou de «redirection écologique».

 

L’idée de départ est simple : nous sommes en pleine catastrophe écologique. Celle-ci est causée par un ensemble de technologies dont nous dépendons au quotidien, qu’il s’agisse de pesticides, du smartphone ou des centrales nucléaires. Une énième mise à jour de logiciel, un drone épandeur de pesticides ou un hypothétique avion thermique ne permettront vraisemblablement pas de résoudre cette crise. Au contraire : ce sont plutôt des causes de l’impasse actuelle que des remèdes. Ou, selon les mots d’Alexandre Monnin, Diego Landivar et Emmanuel Bonnet, coauteurs de Héritage et fermeture. Une écologie du démantèlement (Divergences, 2021), ces objets et ces infrastructures qui nous encombrent sont des «communs négatifs»."

(...)

 

→ « Le tournevis plutôt que la bêche » : une écologie du démantèlement – Libération, 23.07.2021 https://www.liberation.fr/idees-et-debats/le-tournevis-plutot-que-la-beche-une-ecologie-du-demantelement-20210723_54QWFPLPRZCG5GU2FKO7YRZAOE/

 

La révolution écologique sera noire, comme le cambouis : dans un court essai, Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin, enseignants à l’ESC-Clermont s’attaquent aux "communs négatifs", ces biens polluants qui doivent être démantelés pour garantir l’habitabilité de la planète.

 

par Clara Guillard

publié le 23 juillet 2021 à 10h00
 

En septembre 2020, Emmanuel Macron défendait avec ferveur la 5G devant un parterre d’entrepreneurs de la French Tech, moquant ceux qui voudraient «relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile». Les propos, méprisants et caricaturaux, ont soulevé une vague d’indignation. Et pourtant, ils posent un paradoxe bien réel, sur lequel achoppe encore une partie de la réflexion écologiste : la survie de l’humanité dépend de ce qui la tue à petit feu. Comment vivre aujourd’hui sans l’agriculture intensive, qui nourrit des millions d’êtres ? Se chauffer sans électricité produite au charbon ou par des centrales nucléaires dont nous ne savons que faire des déchets radioactifs ?

 

Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin, enseignants à l’ESC-Clermont Business School se saisissent de cette question dans leur dernier essai, Héritage et fermeture. Une écologie du démantèlement, paru aux éditions Divergences.

 

À rebours des injonctions à la désertion ou à la rupture, ils plaident pour la reconnaissance de la dépendance que les infrastructures capitalistes – routes, réseaux de communication, usines pétrochimiques – ont tissé à tous les niveaux de nos modes de subsistance. Se reconnecter à la nature passe donc d’abord par une «déconnexion» à l’égard d’un système technique polluant, productiviste et extractiviste (la «Technosphère») qui ne peut se contenter de la puissance d’imaginaires nouveaux et bucoliques. Tournevis à la main, les trois auteurs prônent une gestion collective et pragmatique du «patrimoine noir» de l’humanité : fleuves et sols pollués, câbles sous-marins, avions…

 

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