La présence de substances dans les eaux usées liées à la consommation de médicaments fait l’objet d’études et de surveillance depuis un peu plus de 50 ans. Au-delà des risques pour l’environnement, cette problématique pose également question sur le plan sanitaire.
Comment évaluer ces risques ? Quelles substances sont concernées et comment réduire ces résidus ?
A l’occasion de la cérémonie de remise des prix de la Fondation pour la Recherche sur le Cancer (ARC), qui a eu lieu le 15 avril 2025 à Paris, Léa Montégut, lauréate du 2e Prix de Thèse Oberling-Haguenau Fondation ARC, et Eric Vivier, lauréat du 53e Prix Fondation ARC Léopold Griffuel, étaient les invités de la matinale de France Inter le 16 avril 2025 dans l’émission « Le grand entretien ».
Léa Montégut a réalisé sa thèse à l’UPSaclay, à Gustave Roussy, sous la direction de Guido Kroemer et de Isabelle Martins, sur le « Rôle de la protéine ACBP dans les maladies liées à l'âge et le cancer ». Elle est actuellement post-doctorante à l’hôpital Mont-Sinaï à New-York.
Eric Vivier est Professeur à l’Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille Université, spécialiste en immunologie des cancers et l’un des fondateurs d’Innate Pharma, une société de biotechnologies au stade clinique, spécialisée en immuno-oncologie. Il est Président du Paris-Saclay Cancer Cluster.
Philippe Charlier est médecin légiste, anthropologue, archéologue, auteur, maître de conférences, directeur du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie - LAAB à l'Université Paris-Saclay, Université de Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines. Directeur de la collection Terre humaine chez Plon et rédacteur en chef de la revue numérique Ethics Medecine and Public Health, Philippe Charlier est aussi familier avec la sphère physique et les corps qui la peuplent qu'avec le monde de l'invisible et ses manifestations.
Ancien directeur du Département de la recherche et de l'enseignement du Musée du Quai Branly, membre cofondateur de la Fondation Anthropologie, Archéologie, Biologie de l'Institut de France et praticien hospitalier à l'APHP, il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés au surnaturel, aux zombies, au vaudou, aux momies, aux vampires et aux esprits. Il vient de publier chez Hazan, l'ouvrage richement illustré Fantômes yôkai dédié aux apparitions et démons japonais accompagnés d'estampes de grands-maîtres comme Hokusaï.
Le jury a tranché. Voici les 50 lauréates du premier palmarès Forbes France 50 Over 50, avec L’Oréal Paris.
Des femmes influentes, engagées, visionnaires – récompensées pour leur talent, leur impact et leur audace.
Elles ont 50, 60, 70 ans ou plus, lancent des projets, prennent des décisions, transforment leur secteur. Leur parcours montre qu’à cet âge, on peut avoir plus d’influence et de force que jamais. Car l’âge parfait, c’est aujourd’hui.
Professeure à la faculté de médecine de Paris-Saclay et membre de l’Académie européenne des sciences, Micheline Misrahi-Abadou consacre sa carrière à l’étude des mécanismes de la fertilité féminine. Ses recherches sur la génétique de l’infertilité lui ont valu de nombreux prix et distinctions prestigieuses. Experte reconnue, elle est régulièrement sollicitée par des missions ministérielles et parlementaires en santé reproductive.
Claire Rogel-Gaillard s’est vue remettre la médaille d’Officier de l’Ordre National du Mérite le lundi 31 mars 2025 au siège de l’INRAE par Sylvie Retailleau, ancienne Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en présence de Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE.
Claire Rogel-Gaillard est Directrice scientifique adjointe Agriculture d’INRAE. Elle a contribué à la préfiguration des Graduate Schools de l’Université Paris-Saclay et assure depuis 2021 la direction du volet recherche de la Graduate School Biosphera. Elle pilote pour INRAE le programme national de recherche « Agroécologie et Numérique » co-porté avec Inria et financé par France 2030. Elle co-préside depuis fin 2024 le groupe européen SCAR (Standing Committee on Agricultural Research) sur l’agroécologie. Elle contribue aux réflexions et propositions qui visent à concrétiser des approches liées à la santé globale (Un Monde, une Santé), en interaction avec les communautés scientifiques qui travaillent sur les humains, les animaux, les plantes et l’environnement.
Claire Rogel-Gaillard est directrice de recherche à INRAE, spécialisée en immunogénétique et génomique animale. Diplômée ingénieure agronome d’AgroParisTech en 1984, elle obtient son doctorat en 1992 après une thèse à l’Institut Pasteur sur les papillomavirus humains. Elle a participé aux consortiums internationaux de séquençage du génome du porc et du lapin et a coordonné, en collaboration avec le BGI-Shenzhen et l’université de Copenhague, la construction du premier catalogue de gènes du microbiome intestinal du porc. Avec comme objectif de produire des connaissances qui contribuent à développer des stratégies préventives de santé en élevage, ses recherches les plus récentes portent sur l’étude, chez le porc, de la variabilité inter-individuelle de la capacité immunitaire et des interactions génétiques entre l’hôte et son microbiote intestinal.
Claire Rogel-Gaillard est mobilisée depuis une quinzaine d’années dans la coordination et l’animation de collectifs scientifiques. Elle a été conseillère scientifique auprès de la Présidence de l’INRA en 2011 et 2012. Elle a dirigé l’Unité mixte INRAE-AgroParisTech Génétique Animale et Biologie Intégrative (GABI), localisée à Jouy-en-Josas, de 2013 à 2020. Elle a lancé puis coordonné pendant six ans (2015-2020) Sciences Animales Paris-Saclay (SAPS), un réseau interdisciplinaire dédié aux sciences de l’animal, qui associe des unités rattachées à l’Université Paris-Saclay et à l’Ecole Vétérinaire de Maisons Alfort. Elle a été directrice adjointe du département Sciences de la Vie de l’Université Paris-Saclay avant la mise en place des Graduate Schools.
Des clichés perdurent sur le trouble déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité, le TDAH. Ce qui ne favorise pas le diagnostic de ce trouble du neuro-développement. Il concerne pourtant quelque 5% des enfants, à des degrés divers, mais aussi des adultes. Explications dans le 3e volet de notre série d’articles sur le TDAH.
« Diagnostiquer et accompagner le plus tôt possible est essentiel pour éviter une aggravation des conséquences psychologiques, sociales et scolaires de ce trouble », écrit la Haute autorité de santé (HAS), à propos du TDAH, le trouble déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité. Oui, le TDAH est parfois très lourd dans la vie des enfants et des adultes, jusqu’à être reconnu comme un handicap. Non, ce n’est pas un label qu’on colle facilement à des enfants qui seraient mal éduqués. C’est ce que disent les professionnels, spécialistes du TDAH, qui ont contribué à élaborer les recommandations pour le diagnostic et les interventions thérapeutiques auprès des enfants et des ados. Ce document a été publié par la Haute autorité de santé en septembre 2024.
Le TDAH est un trouble du neuro-développement. « Il y a une anomalie dans le développement cérébral, anomalie qui est très largement génétique », précise Olivier Bonnot, professeur de psychiatrie de l’enfant à l’université Paris-Saclay, chef de service à l’hôpital Barthélemy-Durand (Essonne), qui a présidé le groupe de travail de la Haute autorité de santé. Il est d’ailleurs aujourd’hui fréquent que l’un des parents découvre qu’il est aussi concerné quand un diagnostic est posé pour leur enfant.
Christophe Junot a succédé à Philippe Vernier à la direction de l'Institut Joliot du CEA à compter du mois de janvier 2025.
Christophe Junot est Docteur en pharmacie et docteur de l'université Pierre et Marie Curie en chimie analytique. Il a une première expérience au sein de GSK où il a travaillé deux ans dans la recherche de candidats-médicaments. Il a rejoint le CEA, et plus particulièrement le Service de Pharmacologie et Immunoanalyse (SPI), en 2002 pour développer des approches analytiques innovantes du métabolome appliquées à la médecine de précision et à la microbiologie. Il a pris la direction du SPI en 2015 et celle du Département Médicaments et technologies pour la santé - DMTS en 2018.
Au cours de sa carrière, qui a vu naitre de nombreuses collaborations, il a contribué à la mise en place de l’infrastructure MetaboHub et à la création de deux sociétés. Aujourd’hui, il poursuit ses actions de développement de réseaux de recherches en santé à travers notamment le co-pilotage du PEPR Biothérapies et Bioproduction de Thérapies Innovantes et la coordination du consortium européen RESILIENCE, pour le développement de contre-mesures médicales NRBC.
Ghislaine Dehaene-Lambertz est directrice de recherche CNRS, directrice de l’équipe Neuroimagerie du développement, NeuroSpin (Unicog, Inserm/CEA/UPSaclay). Elle va prendre la direction d’un nouvel IHU dédié aux troubles du neurodéveloppement. L’occasion de revenir sur les causes du retard français dans la prise en charge de ces affections.
Une blessure à la tête peut causer des lésions au cerveau plus ou moins graves, pouvant se manifester par des symptômes variables, comme des troubles de la vision, des pertes d’équilibre, des vertiges, mais aussi une perte de connaissance ou des troubles de la mémoire... On parle alors de traumatisme crânien léger ou sévère.
Comment détecter les signes d’un traumatisme crânien ? Comment le prendre en charge en fonction de son degré de sévérité ? Quelles peuvent être les séquelles ?
Pr Nozar AGHAKHANI, neurochirurgien et enseignant chercheur à l’Université Paris-Saclay, coordonnateur du centre d’évaluation et de prise en charge des traumatismes crâniens légers au sein de l’hôpital Bicêtre APHP, au Kremlin-Bicêtre
Dr Jean-François CHERMANN, neurologue, spécialiste en France des commotions cérébrales chez les sportifs, à l’origine de la 1ère consultation « Commotion cérébrale et sport » à l’hôpital en France en 2010
Pr Essossinam KPELAO, neurochirurgien, chef du service de neurochirurgie du CHU Sylvanus Olympio à Lomé et Professeur à la Faculté des sciences de santé de l’Université de Lomé au Togo
► En fin d’émission, nous parlerons de l’ouverture de la 5ᵉ Maison des femmes de l’APHP, au sein de l’Hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (APHP/UPSaclay), un lieu d’accueil pour les femmes victimes de violences. Interview de Marine Muscat-Orbach, sage-femme, chargée de la coordination du parcours de soins de la Maison des femmes.
À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l'UFC-Que Choisir se penche sur la question de la santé. Selon l'association de consommateurs, des inégalités de soins existent et mettent en danger la santé des femmes. - Les femmes moins bien soignées que les hommes ? L'UFC-Que Choisir alerte (Santé et bien être).
Avec Micheline Misrahi-Abadou (Professeure à la Faculté de médecine Paris-Saclay, médecin à l’hôpital Bicêtre).
Lors de la Journée de la Fédération Demenÿ-Vaucanson - FéDeV
2024, à l’Université Paris-Saclay, le 15 novembre 2024, plusieurs candidat.e.s ont présenté une communication orale concourant au Prix Demenÿ-Vaucanson 2024. Le jury (composé d’une douzaine de chercheurs/chercheuses de plusieurs laboratoires de la FéDeV) s’est réuni le 20 octobre. Après délibération, les membres du jury (composé d’une dizaine de chercheurs/chercheuses de plusieurs laboratoires de la FéDeV et extérieurs) ont déclaré Pierre-Adams Ouattara Oulé (doctorant LISN) et Lucas Quesada (doctorant CIAMS et LURPA) lauréats ex aequo du Prix Demenÿ-Vaucanson 2024. Félicitations à tous les deux !
Les fromages français sont bien plus que des produits délicieux : ils sont le fruit d’une diversité microbienne unique. En explorant les secrets de leur fabrication, cette conférence met en lumière l’importance des microbes dans la création de saveurs.
Une conférence depuis le Paris-Saclay Summit 2025 Choose Science en compagnie de : Françoise Irlinger, microbiologiste, ingénieure de recherche INRAE dans l’unité SayFood (Food and Bioproduct Engineering Research Unit, INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Palaiseau).
Depuis 2022, le magazine Le Point met chaque année à l'honneur des scientifiques français dont les recherches « changent nos vies ». Pour l'édition 2025, le jury – composé de deux Prix Nobel, de dirigeants d'entreprises et de personnalités du monde académique – a distingué les travaux de Fanny Jaulin, directrice de recherche Inserm et cheffe de l’équipe « Biologie cellulaire des cancers digestifs » dans l’UMR-S 1279 (Inserm/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif). À la tête de la spin-off Gustave Roussy Orakl Oncology, Fanny Jaulin a également reçu le prix du Palmarès dans la catégorie santé.
Figurent également au palmarès la Pr Caroline Robert, Cheffe du service de Dermatologie à Gustave Roussy, responsable de l’enseignement de la Dermatologie au sein de la Faculté de Médecine de l’Université Paris-Saclay et codirectrice de l’équipe de recherche Résistance adaptative sur le mélanome de l’unité Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie (PMNCO –Inserm/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif), et Stéphane Vagner, directeur de recherche Inserm à l’Institut Curie (UMR 3348/INSERM U1278 CNRS/INSERM/UPSaclay/Institut Curie, Orsay). Ensemble, ils ont cofondé Ribonexus. Cette start-up vise à surmonter la résistance des tumeurs aux thérapies ciblées – un défi majeur en oncologie – en ciblant la protéine eIF4A, qui joue un rôle clé dans la résistance aux traitements.
La recherche sur la vie miroir et la chiralité mobilise des techniques en physico-chimie, pour mieux comprendre les mécanismes biologiques ou pour des applications à des fins thérapeutiques.
La chiralité est une propriété fondamentale du vivant qui concerne l’ADN comme les acides aminés. Ces deux versions gauches ou droites - les énantiomères ont les mêmes propriétés physico-chimique lorsqu’ils sont dans un environnement achiral, mais acquièrent des propriétés différentes dans un milieu chiral. Les médicaments chiraux, par exemple, ont souvent une activité thérapeutique énantiosélective, parce que leurs récepteurs dans le corps sont eux même chiraux. C’est pourquoi il est important de distinguer les deux énantiomères d’une molécule chirale. Pour y parvenir, on peut utiliser des sondes de nature chimiques ou bien physique, comme le dichroisme circulaire. Anne Zehnacker-Rentien, Directrice de recherche CNRS dévoile ces procédés spectroscopiques dans ses salles d’expérience à l’Insitut des Science Moléculaires d’Orsay.
Il passe une grande partie de son temps dans les airs, au-dessus de la canopée, mais il n’en a pas moins les pieds sur terre ! Daniel Berveiller, ingénieur de recherche au laboratoire Ecologie Société Evolution, est le nouveau portrait de l’IDEEV.
Physico-chimiste à INRAE et professeur consultant à AgroParisTech, Hervé This est connu comme étant l’un des pères de la discipline scientifique nommée gastronomie moléculaire et physique, révolutionnant la culture alimentaire européenne. Pour ses accomplissements, il a reçu le 9 avril 2025 le prix Sonning 2025 lors d’une cérémonie à l’université de Copenhague. Rencontre avec ce chimiste.
Jean-Pierre Mothet, Directeur de Recherche au CNRS, neurobiologiste et chercheur au laboratoire LuMIn à l’ENS Paris-Saclay est élu membre de la Société Sigma Xi. Son élection récompense sa découverte du rôle de la D-sérine dans le cerveau et ses travaux qui ont permis une meilleure compréhension de nombreuses maladies du cerveau, et sont à l’origine de nouvelles pistes thérapeutiques.
Sigma Xi (ΣΞ), ou Sigma Xi: The Scientific Research Honor Society, est une société honorifique américaine de scientifiques et d'ingénieurs ayant pour but de promouvoir la recherche scientifique. Elle a été créée en 1886 à l'université Cornell. Depuis 1913, la société Sigma Xi publie la revue bimensuelle de vulgarisation scientifique et technologique American Scientist. Elle comprend plus de 200 lauréats du prix Nobel. dont Albert Einstein, Enrico Fermi, Richard Feynman, Linus Pauling, Francis Crick, James Watson, Barbara McClintock, John Goodenough, et plus récemment Jennifer Doudna.
Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP, a nommé Hélène Gilardi, directrice du groupe hospitalo-universitaire (GHU) AP-HP. Université Paris-Saclay, à compter du lundi 7 avril prochain. Elle succède à Christophe Kassel, appelé à de nouvelles fonctions.
Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux et de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP), Hélène Gilardi est directrice d’hôpital de formation.
Depuis juin 2019, elle occupait les fonctions d’adjointe au directeur du GHU AP-HP Nord – Université Paris Cité où elle a notamment piloté l’élaboration du projet d’établissement 2021-2025, des projets médicaux transversaux dont la stratégie cancer du GHU ainsi que les grands projets d’investissements du nouveau Lariboisière, du campus hospitalo-universitaire Saint-Ouen Grand Paris Nord et de l’institut du cerveau de l’enfant à l’hôpital universitaire Robert-Debré.
Avant de rejoindre l’AP-HP en juillet 2008, Hélène Gilardi a exercé diverses fonctions de direction au sein de deux centres hospitaliers universitaires au sein desquels elle a développé des compétences de pilotage stratégique et de gestion financière, en matière de politique qualité, de systèmes d’information mais aussi dans l’élaboration et l’accompagnement de projets médicaux articulés avec les territoires : CHU de Lille (2000-2003) et CHU de Rennes (2003-2008).
Au sein de l’institution, Hélène Gilardi a été adjointe au directeur du département de la recherche clinique et du développement où elle a notamment élaboré le volet recherche et innovation du plan stratégique AP-HP. En 2012, elle a été nommée adjointe au directeur des hôpitaux universitaires Paris-Centre et directrice de l’hôpital Cochin-Port Royal avant de prendre la direction de l’hôpital universitaire Robert-Debré en 2017.
Hélène Gilardi a par ailleurs été conseillère santé-autonomie du Premier Ministre (février 2016 – mai 2017).
Franck Courchamp (directeur de recherche au CNRS au Laboratoire Écologie, Systématique et Évolution -ESE, CNRS/UPSaclay/AgroParisTech, Gif-sur-Yvette) est invité sur la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes pour l’année 2024-2025. Il prononcera sa leçon inaugurale intitulée Complexité, paradoxes et holisme, le 27 mars 2025.
L’écologie est la science des interactions entre les êtres vivants et leur milieu ; ce milieu est lui-même constitué d’autres êtres vivants, eux-mêmes en interaction avec leur milieu, et d’autres êtres vivants. On voit bien dès la définition de l’écologie qu’il s’agit là d’une discipline qui traite de phénomènes complexes. Et c’est certainement cette complexité, fascinante et défiante, qui constitue l’un des éléments les plus intéressants des études en écologie. Même lorsque les systèmes semblent simples, ou les interactions logiques, cette complexité souvent discrète nous révèle alors des paradoxes, aussi surprenants que délicieux. La plupart du temps, ces paradoxes ne sont qu’apparents, et dus à notre vision partielle des systèmes étudiés. Au final, quelques décennies d’études nous apprennent que la seule façon d’appréhender la biodiversité, et l’écologie qui l’étudie, est de manière globale, holistique. Au travers des exemples des travaux qui ont jalonné ma carrière de chercheur en écologie, cette leçon inaugurale va cheminer de paradoxe en paradoxe, pour montrer comment la complexité en écologie nécessite une approche holistique. Des chats chassant rats et oiseaux aux lions chassés pour leurs trophées, des combats de fourmis aux scarabées de combat, des feux protecteurs aux espèces à la fois menacées et menaçantes, nous allons explorer ensemble quelques exemples de questions, de systèmes et d’études qui font mon quotidien d’écologue.
Les origines du COVID-19 demeurent un mystère pour la communauté scientifique. Pourtant, comprendre son émergence pourrait nous aider à prévenir de futures pandémies. Comment l’analyse critique des épidémies passées peut-elle nous aider à mieux nous préparer aux prochaines menaces sanitaires ?
Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l’évolution des maladies infectieuses
Il y a cinq ans jour pour jour, le confinement était annoncé en France. Depuis, les origines du Covid-19 restent mystérieuses et continuent de faire débat. Pourquoi est-il crucial de déterminer l’émergence du SARS-CoV2 ?
C’est une question qui alimente un grand nombre de spéculations et de théories du complot. On sait que ce virus n’a pas été créé ex-nihilo, que le marché de Wuhan a joué un rôle et que "l’hôte réservoir" est bien la chauve-souris : mais on ne comprend toujours pas la chaîne de transmission. Quel est le chainon manquant, "l'espèce intermédiaire" entre les chauves-souris et l’humain ? Et s’agit-il d’une fuite de laboratoire ? Pour élucider l’origine de la peste noire, il aura fallu attendre 700 ans, alors aura-t-on le fin mot cette histoire ? Et pourquoi cette information peut-elle nous aider à mieux gérer les épidémies futures ?
Détecter en amont les recherches qui pourraient générer des innovations de rupture et à fort impact et apporter un soutien décisif aux équipes qui s’en emparent : c’est l’objectif du programme Impact Santé porté par l’Inserm. Financé par France 2030, il est doté de 30 millions d’euros pour sa première année. Ce sont en tout quinze projets, 9 projets d’accélération et 6 projets d’exploration, à même de transformer la recherche et les pratiques médicales pour améliorer la santé qui ont été sélectionnés par l’Inserm dans des domaines très variés.
Le communiqué de presse dévoilant l’ensemble des lauréats Impact Santé est accessible ICI.
La présentation des projets lauréats est disponible sur le site Inserm pro : ICI pour les projets d’accélération et Là pour les projets d'exploration.
Les projets d’accélération
Les projets d’accélération lauréats du programme Impact Santé sont considérés comme des projets ayant d’ores et déjà la capacité de transformer les connaissances scientifiques, de modifier les pratiques médicales, d’améliorer la santé humaine et d’être porteurs de potentielles retombées sociétales et économiques.
Parmi les 9 projets d’accélération retenus en 2024 figure le projet Antibax porté par Laurence Zitvogel, professeure à l’Université Paris-Saclay, médecin à l’Institut Gustave Roussy et directrice de de l’UMR-S 1015 Immunologie des tumeurs et immunothérapie (INSERM/UPSaclay/Gustave Roussy, Villejuif).
Antibax - Des anticorps pour neutraliser les bactéries des cancers des muqueuses
Budget : 2,3 M€
Ambition générale : Développer des anticorps pour neutraliser les bactéries nuisibles impliquées dans les cancers des muqueuses et améliorer les traitements anticancéreux
Idée : Explorer le rôle des lymphocytes B présents dans les tumeurs des muqueuses afin d’identifier des anticorps ciblant spécifiquement des bactéries nuisibles, appelées pathobiontes, qui favorisent le développement du cancer
Impact : Réduire l’agressivité des tumeurs, prévenir la formation de métastases et limiter la résistance aux traitements antitumoraux en renforçant l’efficacité des immunothérapies
Rupture : Remplacer les antibiotiques aux propriétés immunodépressives par des anticorps spécialement conçus (appelés anticorps monoclonaux) capables de déclencher des mécanismes de défense naturelle de l’organisme, comme l’activation du système du complément (un ensemble de protéines qui détruisent les microbes) ou le recrutement des phagocytes (des cellules immunitaires qui éliminent les bactéries) ; ce qui pourrait déboucher sur une vaccination antibactérienne indirecte
En amont de la conférence qu’ils donneront lundi sur la chaine Youtube du CEA, Benoit Larrat (ex NeuroSpin et CEO de TheraSonic) et Nicolas Tournier (BioMaps UMR CEA/CNRS/Inserm/UPSaclay, Orsay) ont été interviewés par Le Figaro.
L'article, paru dans l'édition du 28 février du Figaro, est l'occasion pour les deux chercheurs de revenir sur le rôle physiologique de la barrière hémato-encéphalique et sur le dispositif innovant actuellement développé par la startup medtech TheraSonic et issu de près de 15 années de recherche menées à NeuroSpin et au laboratoire BioMaps (UMR CEA/CNRS/Inserm/UPSaclay, Orsay) du SHFJ.
Ce dispositif permet d'envoyer des ultrasons focalisés qui, combinés à l'injection intraveineuses de microbulles gazeuses, vont augmenter transitoirement la perméabilité des vaisseaux sanguins cérébraux. En facilitant ainsi le franchissement de la barrière hémato-encéphalique, transitoirement et en toute sécurité (de manière non invasive), le procédé aide l'accès des médicaments à leur cible, lors de sessions thérapeutiques courtes, sans chirurgie ni anesthésie.
Pour rappel, TheraSonic a été fondée en 2023 par Benoit Larrat, ancien chercheur CEA à NeuroSpin, et Anthony Novell, chercheur CNRS au sein du laboratoire BioMaps, SHFJ.
Le média Grand Angle Santé a publié un dossier dédié aux maladies rares à l'occasion de la Journée Internationale des Maladies Rares.
Pr. Marc Humbert [Doyen de la Faculté de médecine de l’Université Paris-Saclay, directeur de l’unité Hypertension pulmonaire : Physiopathologie et Innovation thérapeutique (UMR-S 999 – UPaclay/Inserm), chef du service de pneumologie et soins intensifs respiratoires de l’hôpital Bicêtre AP-HP], coordonnateur de la filière de santé maladies rares RespiFIL, souligne dans cet article le rôle essentiel du centre de référence et du réseau national dans la prise en charge des patients atteints d'hypertension pulmonaire et nous présente les nouvelles avancées pour le traitement de l'HTAP.
Lire l’article extrait du dossier Grand Angle spécial Maladies Rares réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 1er mars 2025. En partenariat avec MSD France.
Les cellules souches utilisées en recherche sont soit directement issues de l’embryon soit induites à la pluripotence à partir de cellules adultes différenciées. Ces dernières offrent à la recherche une nouvelle voie d’exploration thérapeutique pour de nombreuses maladies. Comment les exploiter ?
Avec
Cécile Martinat, Biologiste, directrice de recherche INSERM, présidente de la Société française de recherche sur les cellules souches et directrice de l’I-Stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques - I-Stem, UMR-S 861 Inserm/UEVE, UPSaclay, Evry)
Pierre Nassoy, Directeur de recherche CNRS au Laboratoire photonique numérique & nanosciences (LP2N) à Bordeaux. Fondateur de la start-up TreeFrog.
Et si un jour on pouvait traiter chaque personne malade avec ses propres cellules ? C’est l’horizon ouvert par la recherche autour des cellules souches, on en parle aujourd’hui.
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