Les médias face à leur destin

Avec de nombreux exemples à l'appui, notamment dans les rédactions américaines, Poynter cite 5 usages qui pourraient être fait d'Instagram pour valoriser le contenu journalistique.

1. Pour faciliter les projets crowdsourcing. Le Chicago Tribune se sert de son compte Instagram pour mettre en valeur le travail des personnes dans toute la ville. 
2. Pour faire du teasing sur les grands reportages. Exemple, sur une enquête qui dure longtemps, John Sutter de CNN utilise son compte Instagram personnel pour mettre en scène les lieux qu'il visite et les gens qu'il rencontre...
3. Pour mettre en valeur de superbes photographies. Instagram est une plateforme idéale pour montrer de belles photos et de toucher de nouveaux publics qui ont une passion pour la photographie.

   
   

4. Pour présenter les infos dans un nouveau format. Instagram est particulièrement adapté pour les personnes qui consomment l'info via des appareils mobiles et les réseaux sociaux. 
5. Pour créer une "sandbox" dédiée à l'expérimentation. Exemple, "Arkansas’ Fayetteville Flyer" propose sur son compte Instagram un espace avec de belles photos, des questions adressées au public et du brand content. 

Se pourrait-il que les éditeurs songent à remplacer leurs journalistes par des algorithmes? Ce sera l'une des questions centrales du prochain congrès des journaux européens. Brrr, ça fait froid dans le dos!

Plus inquiétant pour la vérification de l'information, le crowdsourcing, avec des agences de presse comme Storyful, basées sur les réseaux sociaux.

video 3'50''

Crowdsourcing

- Expérience réussie du site Résidencesdetourisme placementstoxiques? Puis d'autres enquêtes par la même méthode sur les décharches publiques et le nucléaire.

- Interview du fondateur de "help me investigate".

Data journalisme

- "Journalism++" aspire des données. Interview.

Alain Gerlache, chroniqueur à la RTBF, pose les bonnes questions après l'emballement médiatique qui a suivi les attentats de Boston.

Au coeur du débat: Les erreurs se propagent très vite sur les réseaux sociaux - il faut les traquer et les condamner - . Mais avec internet, elles n’ont jamais été contredites aussi vite. Il ne faut que quelques instants pour modifier un tweet ou mettre à jour un site d’infos. Alors qu'il faut plusieurs heures pour corriger une erreur commise dans un JT et une journée pour rectifier une info parue dans un journal imprimé.

Certes, mais les délais pour corriger, même courts, existent! Et comme le souligne Alain Gerlache, les "fausses pistes et la dénonciation d’innocents sur les réseaux sociaux" peuvent entraîner "une forme de lynchage sur internet qui a de quoi inquiéter".