Les médias face à leur destin

Les infos clés

1. Le titre entend officiellement se focaliser sur la version numérique – qui ne représente que 10 % environ de ses recettes.
2. Détenu à 100 % par TF1 depuis 2011, Metronews a enregistré 12 millions d’euros de pertes en 2014.
3. Le titre est aujourd’hui le 3e journal gratuit du pays – derrière 20 Minutes et Direct Matin –, avec 744.988 exemplaires diffusés en moyenne chaque jour en 2014.
4. Au premier trimestre 2015, les recettes publicitaires des gratuits ont décliné de 21,6 %, après une année 2014 noire.

Le recul du marché publicitaire frappe de plein fouet la presse gratuite qui a justement basé son business model sur cette ressource. Même 20Minutes, le poids lourds du marché, est dans le rouge en 2013, les plans d'économie n'ayant pas suffi à combler le trou. Explications dans cet article des Echos.

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Bien que déficitaire, MetroNews a été repris par TF1, et enregistre une diffusion de 460.000 exemplaires à Paris et 760.000 exemplaires en France. MetroNews estime être en concurrence plutôt avec la radio et l'affichage, médias très réactifs. «Si Internet est une forme absolue d'émergence nécessaire, le papier reste cependant un aspect essentiel de l'économie de la presse gratuite», analyse Édouard Boccon-Gibod, dans Le Figaro.

«20 Minutes», «Metronews» et «Direct Matin», qui ont eu tous trois leurs comptes dans le rouge en 2013, pourraient se rapprocher. Mais si l'accord est conclu, «Direct Matin» pourrait être sacrifié.

Pour mémoire, les trois groupes emploient 400 personnes, dont environ 220 journalistes (50 chez Metronews, 120 chez 20 Minutes et 40 chez Direct Matin). Encore des licenciements en perspective.

"Pour l’heure, les parts de marché publicitaires sont très équitablement réparties entre les trois journaux : 37% à 20 Minutes, 32% à Metronews  et 31% à Direct Matin. Côté diffusion, c’est encore 20 Minutes qui tient la corde – légèrement en dessous du million – talonné par Direct-Matin (autour de 900 000) et Metronews (légèrement en-dessous des 800 000)." Mais un éditeur qui connait bien le marché assure que « la coexistence est intenable ». Qui sera le dindon de la farce? La question mérite d'être posée.
En revanche, il me semble qu'il y a un problème dans l'article lorsque l'auteur écrit: "Le Midi Libre, La Dépêche du Midi, Sud-Ouest, La Provence et La Voix du Nord achètent ainsi des pages nationales et de la pub auprès du gratuit, dont la recette est partagée au prorata de la diffusion." C'est l'inverse. Direct Matin achète des pages locales à ces journaux de la PQR qui fournissent don  du contenu en échange de 50% des recettes publicitaires des mages concernées.

Metro s'apprête à rattrapper son retard sur le numérique. Le mercredi 29 mai, il change de nom et proposera une marque unique pour le quotidien papier, le site et ses déclinaisons numériques: Metronews.