Texte introductif général fournissant des informations de base aux chapitres du Code sanitaire pour les animaux terrestres sur les maladies des abeilles
Les vétérinaires ont généralement à s’occuper de vertébrés, qui ne présentent pas de grandes différences physiologiques entre eux ; en revanche les insectes se distinguent grandement des vertébrés aux plans anatomique et morphologique. Prise individuellement, l’abeille est dotée de toutes les fonctions physiologiques vitales mais est incapable de survivre seule. Elle est un individu parmi les milliers qui composent une société extrêmement complexe : la colonie d’abeilles. Suivant la saison, une colonie d’abeilles contient de 10 000 à 50 000 ouvrières stériles, une femelle fertile et fécondée (la reine) et, durant le printemps et l’été, quelques mâles (les faux-bourdons) chargés de féconder la reine. Les abeilles mellifères ne vivant que sous forme de colonie, du point de vue biologique et vétérinaire, c’est la colonie tout entière qui est considérée comme l’unité animale, tandis que le rucher (ensemble de ruches hébergeant chacune une colonie) constitue l’unité épidémiologique.
Dans la nature, les abeilles nidifient dans les cavités des troncs d’arbres et d’autres espaces creux. [...]