Pour Carmen Munoz, directrice générale de Citelum (EDF), la Smart City ne saurait se résumer à une ville truffée de capteurs adossés à une intelligence artificielle. Sa mission ? Mettre en valeur les villes par la lumière et imaginer de nouveaux services associés aux installations électriques.
Atlantis RH's insight:
Les projets de Smart City sont souvent présentés comme des chantiers pharaoniques, dont la facture s’élève à des milliards de dollars et où la technologie s’immisce partout. Est-ce le cas dans les villes où Citelum intervient ?
CARMEN MUNOZ : Ce rêve de la Smart City vu sous le seul angle technologique, je pense que les villes en sont revenues aujourd’hui. Simplement, la technologie offre davantage de possibilités pour répondre aux enjeux de la ville et aux attentes des citoyens. Mais elle doit être un moyen et pas une fin en soi. La lumière constitue pour nous l’épine dorsale de la Smart City. La raison est simple. Les économies d’énergie réalisées permettent de financer d’autres projets, des services à valeur ajoutée – ou smart – comme la gestion des mobilités urbaines et du stationnement, la lutte contre la pollution, l’information des usagers, ou la vidéosurveillance.
Revoir les installations lumineuses d’une ville permet de réduire de 50 à 70 % sa consommation d’énergie. Bien sûr un projet de réfection de l’éclairage urbain ne se résume pas à remplacer les infrastructures existantes par de la LED. Cependant, si l’installation est bien dimensionnée, on peut atteindre jusqu’à 50 % d’économies d’énergie. Si l’on ajoute à cela de la programmation et de la télégestion, on tutoie les 70 %. Le projet de Dijon métropole par exemple prévoit de réaliser 65 % d’économies d’énergie
Los Angeles, 2019 : la ville futuriste imaginée par Ridley Scott est criblée de tours immenses et traversée par des autoroutes saturées. Aujourd’hui dans la réalité de 2018, la cité des Anges n’est pas habitée par des androïdes, mais la vision qu’en avait eu le cinéaste en 1982 pour son film Blade Runner, n’est finalement pas si éloignée des mégalopoles comme Shanghai ou Hô Chi Minh-Ville, avec leurs paysages urbains verticaux, leurs réseaux de circulation dense et leurs innombrables affichages lumineux. Mais les artistes, cinéastes et écrivains n’ont pas été les seuls à inventer leur ville du futur, entre science-fiction, imagination et anticipation. Les architectes aussi. Quelques projets remarquables au fil du temps, de Tony Garnier à Vincent Callebaut.
Ce poste a été créé par plusieurs métropoles françaises pour piloter leur stratégie de ville intelligente.
Éradiquer les bouchons, réduire la pollution, diminuer la criminalité. À en croire ses promoteurs, la smart city - ville intelligente en français - est parée de toutes les vertus. Mais derrière le marketing, les métropoles françaises s'intéressent surtout à la smart city pour optimiser leur organisation interne et générer des économies. Dans un contexte de baisse des dotations de l'État, c'est peu dire que l'intérêt est grand.
Pour animer cette démarche de transformation numérique, un nouveau métier est apparu dans les collectivités: celui de chef de projet (ou chargé de mission) smart city. Christophe Colinet est l'un d'entre eux. Chargé de mission métropole intelligente à Bordeaux Métropole, il est «un facilitateur au sein de la collectivité pour faire émerger des projets transverses», résume-t-il.
Jamais miraculeuses, les technologies de l’information et de la communication permettent de mieux gérer la ville et l’espace. Mais elles risquent d’amplifier les inégalités de notre monde, explique Antoine Picon.
La ville de demain sera intelligente. Le schéma se met en place. Il fait la part belle aux métiers de flux (transports, eau, énergie) et parfois à la sécurité. Ces choix sont logiques : il s’agit des métiers pour lesquels les données sont les plus volumineuses et les plus facilement accessibles, notamment du fait de la multiplication de capteurs connectés. Il faut le préciser : la ville intelligente est pilotée par la donnée. Une trentaine de territoires expérimentent en France à des échelles plus ou moins importantes (une rue, un quartier ou la ville) ce qu’est une approche « smart » et son fonctionnement « data drive ».
Pour les élus locaux la prise de décision n'est pas toujours aisée. Le système actuel repose sur des procédés administratifs largement dépassés. Plus que jamais, le choix des élus doit reposer sur la fluidité, la simplicité, la rapidité de l'engagement et la capacité à rendre des comptes sur les décisions qu'ils prennent. Des choix qui passent inévitablement par une gestion efficiente des données numériques.
Pour devenir intelligentes, les villes peuvent trouver sur cette plateforme toutes sortes d'offres technologiques ou poser des questions aux vendeurs et à d'autres collectivités.
Des villes plus économes en énergie, plus respectueuses de l’environnement, plus sécurisantes, bref plus agréables à vivre, le concept de Smart City se développe en France et certaines villes en ont même fait leur cheval de bataille. Alors quelles sont, en cette fin 2017, les villes les plus dynamiques en la matière ? Nexity Lab, la plateforme d’analyse et d’expérimentation de la société immobilière Nexity, s’est penché sur le sujet sous forme de statistiques et d’infographies.
L’agglomération dijonnaise a lancé un chantier gigantesque qui va connecter les services publics de ses 24 communes pour les gérer en temps réel depuis un centre de pilotage à distance. Au coeur de sa démarche, les citoyens, qui auront accès aux données publiques collectées et pourront ainsi contribuer au bon fonctionnement des équipements à disposition.
Lors du Forum Smart City La Tribune organisé à Paris ces 28 et 29 novembre, les deux projets orientés ville intelligente et smart grids, portés respectivement par la Ville de Marseille et la Métropole Nice Côte d'Azur ont été distingués. Une façon de démontrer la force de PACA en matière de smart city
Les projets pilotes fleurissent, mais peinent à se transformer en véritables déploiements. Cet article liste trois façons de concevoir ses projets de Smart City.
Une approche « ancrage ». La ville y raccorde des applications existantes. Ici, la ville a un besoin pressant de son application. D’autres s’y ajoutent en fonction des priorités.
Une approche « ville pilote ». La ville poursuit ses expérimentations dans plusieurs domaines, mais sans plan précis pour porter ces pilotes vers des déploiements. Ces villes acceptent que les technologies et les modèles économiques soient provisoires et donnent la priorité à l’expérience plutôt qu’aux résultats tangibles sur le court et le moyen terme.
Une approche « ancrage ». La ville y raccorde des applications existantes. Ici, la ville a un besoin pressant de son application. D’autres s’y ajoutent en fonction des priorités.
Une approche « ville pilote ». La ville poursuit ses expérimentations dans plusieurs domaines, mais sans plan précis pour porter ces pilotes vers des déploiements. Ces villes acceptent que les technologies et les modèles économiques soient provisoires et donnent la priorité à l’expérience plutôt qu’aux résultats tangibles sur le court et le moyen terme.
L'homme le plus riche du monde a acheté un terrain dans l'Arizona pour y construire une ville intelligente
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Le fondateur de Microsoft a annoncé qu'il avait acheté via une de ses sociétés un terrain de 100 km2 dans le désert de l'Arizona, à 45 minutes de voiture à l'ouest de Phoenix. Un achat à 80 millions de dollars destiné à construire une ville intelligente (smart city) qui s'appellera Belmont.
Projet de plus en plus étudié par les grandes entreprises du numérique, une « smart city » désigne une zone urbaine utilisant les dernières technologies pour améliorer les conditions de vie de ses habitants, par exemple des transports publics autonomes ou un système d'information des riverains reposant sur une immense base de données .
Nokia, la RATP, ou encore Parking Map font partie du projet de smart city Paris2Connect initié par ATC France. L'objectif est de mutualiser leurs moyens pour développer une rue connectée. Cartographie des places de parking disponibles, 5G et véhicules autonomes sont notamment au programme.
Selon les auteurs du rapport intitulé « Vers un modèle de villes intelligentes partagées », remis au début de l’été au Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, il existe bien un modèle français de la Ville Intelligente capable de s’hybrider avec d’autres projets internationaux. Ce rapport que les différents acteurs de la ville et des territoires peuvent enrichir, a été présenté fin septembre par l’Association des Villes Internet, dans le cadre d’un cycle de rencontres.
L’Internet des objets est au cœur des stratégies smart city des villes françaises, mais la question du réseau IoT à utiliser se pose avec force pour les responsables municipaux. Si les réseaux s’appuyant sur la 4G tendent à être abandonné au profit de réseau basse fréquence et basse puissance (LPWAN) type LoRa ou Sigfox, les villes doivent choisir : s’adosser à un réseau existant ou créer le leur ?
En matière d’évolution, les villes ne cessent de devenir plus performantes grâce aux nouvelles technologies. Les habitations elles aussi sont différentes. Les matériaux sont plus respectueux de l’environnement, l’agriculture urbaine se développe sur les toits ou les terrasses, ... Peu à peu, notre façon de vivre au cœur de ces logements change aussi, pour devenir plus collective. Le Hub Smart City a analysé cette évolution.
Bordeaux accueillera le 4 avril 2018 au Palais de la Bourse la 1ère étape du tour des métropoles 2018 de La Tribune dédié aux villes dites intelligentes, les smart cities. Les grandes lignes de l'événement et les premiers intervenants confirmés sont désormais connus.
Entre fantasme et réalité, espoir et crainte, on peut se figurer les cités du futur comme un paradis vert ou un enfer orwellien. La ville sera, de toute façon, de plus en plus intelligente et hyperconnectée. Mais à qui cela profitera-t-il ?
La ville intelligente (smart city) apparaît de plus en plus comme un sujet de réflexion central, de plus en plus abordé lors des conférences abordant les enjeux urbains et numériques. Les villes françaises sont encore loin des classements internationaux. Paris, première ville française du palmarès EasyPark, n’arrive ainsi qu’en 20ème position avec un score final de 7,14/10. Pour autant, les villes françaises s'inscrivent pleinement dans ce mouvement et Toulouse ne fait pas exception.
L’agglomération dijonnaise a lancé un chantier gigantesque qui va connecter les services publics de ses 24 communes pour les gérer en temps réel depuis un centre de pilotage à distance. Au coeur de sa démarche, les citoyens, qui auront accès aux données publiques collectées et pourront ainsi contribuer au bon fonctionnement des équipements à disposition.
Jacques Priol, auteur de l'ouvrage "Le big data des territoires", récemment publié aux Éditions Fyp, est fondateur et directeur de mission du cabinet de conseil et stratégie Civiteo. Il met en garde les collectivités sur la nécessité de prévoir la maîtrise de leurs données dans les stratégies de smart city. Il réagit notamment aux résultats d’une étude menée par La Gazette et la Caisse des dépôts, consacrée aux « Territoires intelligents ».
Architecte et urbaniste, CEO de Métra + Associés à Paris, Brigitte Métra interviendra le 30 novembre prochain dans le cadre des Tribunes de la Presse à Bordeaux, autour du thème « les villes du futur. Le Futur des villes ». Entretien de Virginie Martin, Docteure sciences politiques, pour le magazine d’information des experts universitaires « The Conversation France ».
Selon une enquête présentée jeudi par l’Observatoire société et consommation et Chronos, la ville a une image très négative, surtout si elle est dense et connectée.
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Les projets de Smart City sont souvent présentés comme des chantiers pharaoniques, dont la facture s’élève à des milliards de dollars et où la technologie s’immisce partout. Est-ce le cas dans les villes où Citelum intervient ?
CARMEN MUNOZ : Ce rêve de la Smart City vu sous le seul angle technologique, je pense que les villes en sont revenues aujourd’hui. Simplement, la technologie offre davantage de possibilités pour répondre aux enjeux de la ville et aux attentes des citoyens. Mais elle doit être un moyen et pas une fin en soi. La lumière constitue pour nous l’épine dorsale de la Smart City. La raison est simple. Les économies d’énergie réalisées permettent de financer d’autres projets, des services à valeur ajoutée – ou smart – comme la gestion des mobilités urbaines et du stationnement, la lutte contre la pollution, l’information des usagers, ou la vidéosurveillance.
Revoir les installations lumineuses d’une ville permet de réduire de 50 à 70 % sa consommation d’énergie. Bien sûr un projet de réfection de l’éclairage urbain ne se résume pas à remplacer les infrastructures existantes par de la LED. Cependant, si l’installation est bien dimensionnée, on peut atteindre jusqu’à 50 % d’économies d’énergie. Si l’on ajoute à cela de la programmation et de la télégestion, on tutoie les 70 %. Le projet de Dijon métropole par exemple prévoit de réaliser 65 % d’économies d’énergie