GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI
62.2K views | +0 today
Follow
GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Romain
December 3, 2019 1:45 AM
Scoop.it!

Sahel: les problèmes et défis des forces armées maliennes

Sahel: les problèmes et défis des forces armées maliennes | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
es dernières semaines, le conflit avec les groupes terroristes au Mali s'est intensifié. Le bilan pour l'armée malienne s'est terriblement alourdi. Alors que la montée en puissance des Fama, les forces armées maliennes, sont au cœur de la stratégie sécuritaire française, aujourd'hui certains s'interrogent sur les capacités de ce contingent à assurer sa mission.

« Je vois mon armée et j'ai peur ». C'est devant l'Assemblée nationale, la semaine dernière que le général Dahirou Dembélé, ministre de la Défense malien, fait cette déclaration. Quelques jours plus tôt, les Fama, perdent 43 soldats dans une embuscade à Tabankort, au Nord du Mali.

À la question du député Moussa Diarra, de savoir quel est le problème de fond de l'armée malienne, le ministre répond le « temps ». « En 2012 notre armée était déchiquetée », ajoute-t-il. Mais le temps, le Mali n'en a pas.

« Depuis 2012, les Fama ont fait des progrès », explique Marc André Boisvert, auteur d'une thèse sur l'armée malienne, mais pas assez pour faire la différence sur le terrain. « Aucune armée ne peut se reconstituer en quelques années », poursuit-il.

« Il manque surtout une vraie la volonté politique » déplore un député de l'opposition. « Le pouvoir s'est toujours servi de l'armée pour sa corruption, il y a eu l'affaire des chaussettes surfacturées, celle des hélicoptères cloués au sol, et tant d'autres », se désole-t-il. Aujourd'hui les Fama disposent de 14 000 soldats et ont perdu près de 150 frères d'armes ces deux derniers mois.
No comment yet.
Scooped by Romain
December 2, 2019 7:39 AM
Scoop.it!

Militaires tués au Mali : « Charlie Hebdo » défend son « esprit satirique »

Militaires tués au Mali : « Charlie Hebdo » défend son « esprit satirique » | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Son directeur, Riss, a envoyé une lettre au chef d'état-major de l'armée de terre après la publication de dessins sur la mort des 13 militaires français au Mali. Source AFP
Modifié le 02/12/2019 à 11:23 - Publié le 01/12/2019 à 19:28 | Le Point.fr

e directeur de Charlie Hebdo a défendu dimanche « l'esprit satirique » du journal tout en reconnaissant « l'importance du travail [des] soldats français pour lutter contre le terrorisme », dans une lettre au chef d'état-major de l'armée de terre, qui avait critiqué la publication de dessins sur la mort des treize militaires français au Mali.

À la veille de l'hommage national aux militaires tués dans un accident d'hélicoptères, Riss écrit que « [leur] journal se doit de rester fidèle à son esprit satirique, parfois provocateur ». « Cependant, je tenais à vous dire que nous sommes conscients de l'importance du travail effectué par les soldats français pour lutter contre le terrorisme », poursuit le patron de l'hebdomadaire, lui-même blessé en janvier 2015 lors de l'attaque terroriste contre le journal.

Après l'accident des militaires, l'hebdomadaire à la longue tradition antimilitariste a publié en ligne cinq dessins associant ces décès à une campagne de recrutement récemment lancée par l'armée française. L'un montre ainsi le président Emmanuel Macron debout devant un cercueil recouvert du drapeau bleu-blanc-rouge et surmonté d'un des slogans de cette campagne : « J'ai rejoint les rangs pour sortir du lot. »
« Le temps du deuil a été sali »

Dans une lettre ouverte à Riss, le général Thierry Burkhard, patron de l'armée de terre, à laquelle appartenaient les victimes engagées dans l'opération anti-djihadistes Barkhane, s'était indigné que « le temps du deuil de ces familles [ait] été sali par des caricatures terriblement outrageantes dont [le] journal a assuré la diffusion ».
Il avait, « avec sincérité et humilité », invité Riss « à [se] joindre à [eux] ce jour-là, pour leur témoigner [eux] aussi, qui [ont] souffert dans [leur] chair de l'idéologie et de la terreur, la reconnaissance qu'ils méritent ». Dans sa réponse, Riss « exprime [ses] condoléances aux familles et aux proches endeuillés » et remercie le général pour son invitation à la cérémonie aux Invalides, « à laquelle [il] ne pourra cependant pas assister ».« Nous savons que leur mission [des soldats français] est difficile et qu'ils font face à des ennemis sans pitié. Ces dessins n'avaient pas pour but de douter de leur courage et de leur détermination », ajoute-t-il. « Mais notre journal se doit de rester fidèle à son esprit satirique, parfois provocateur. Cela ne signifie nullement qu'il mésestime le dévouement de ceux qui se battent pour défendre des valeurs au service de tous. Nous tenions à vous le dire ainsi qu'aux familles des victimes », conclut-il.
No comment yet.
Scooped by Romain
December 2, 2019 12:27 AM
Scoop.it!

Militaires tués au Mali : Le général Burkhard fait part de la "peine immense" causée par des caricatures de Charlie Hebdo

Militaires tués au Mali : Le général Burkhard fait part de la "peine immense" causée par des caricatures de Charlie Hebdo | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
L’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen précise que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » Et, aussi, parfois par le bon goût, le tact et la décence [pris dans le sens de la dignité dans l’expression]. Mais cela est affaire de conscience.

On sait que l’hebdomadaire Charlie Hebdo a toujours affiché un penchant anti-militariste et qu’il caricature à l’envi les religions. Ce qui, d’ailleurs, lui a valu d’être pris pour cible par des jihadistes, le 7 janvier 2015. Aussi, quand l’un de ses auteurs publie des dessins satiriques associant le décès de 13 militaires français au Mali avec la campagne de recrutement de l’armée de Terre, on peut penser qu’il s’agit là d’une provocation malvenue, même si l’on défend bec et ongles la liberté d’expression. Il y a un temps pour tout et pour toutes choses…

D’ailleurs, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] est monté au créneau. Ce qui est un fait très rare, si ce n’est inédit, pour dénoncer la nature de ces dessins. Sa réaction s’est faite en deux temps. Le 29 novembre, il a publié un message via Twitter pour faire part de sa « profonde indignation et incompréhension à la vue de ce dessin de Charles Hebdo » [représentant le président Macron devant un cercueil recouvert du drapeai tricolore avec la mention « j’ai rejoint les rangs pour sortir du lot »]. « Mes pensées vont d’abord aux familles de tous les soldats morts au combat pour défendre nos libertés », a-t-il ajouté.

Puis, ce 30 novembre, le général Burkhard a diffusé, toujours via les réseaux sociaux, une lettre ouverte à Riss, le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo.

« Treize familles françaises sont en deuil depuis l’accident tragique survenu en plein combat dans le Nord-Mali dans la soirée du lundi 25 novembre. […] Pourtant, le temps du deuil de ces familles a été sali par des caricatures terriblement outrageantes dont votre journal a assuré la diffusion. Si l’indignation m’a d’abord gagné, c’est surtout une peine immense qui m’envahit en pensant au nouveau chagrin que vous infligez à ces familles déjà dans la souffrance », écrit le général Burkhard.

« Qu’avons-nous donc fait, soldats de l’armée de Terre, pour mériter un tel mépris? Qu’ai-je manqué moi-même, chef d’état-major de l’armée de Terre, dans l’explication du sens profond de notre engagement, pour qu’avec une telle désinvolture soient raillés ceux qui ont donné leur vie afin que soient justement défendues nos libertés fondamentales? », demande ensuite le CEMAT à la rédaction de l’hebdomadaire satirique.

« Les soldats de l’armée de Terre sont au service de tous les Français, de tous ceux qui croient au souverain bien qu’est notre liberté. Ils chérissent profondément la paix qu’ils souhaitent à leurs compatriotes. Ils la chérissent tant qu’ils ont choisi de tout risquer pour la défendre, jusqu’au sacrifice de leur propre vie. Nous leur devons le respect. Nous devons la compassion à leurs familles », fait ensuite valoir le général Burkhard.

Pour autant, le CEMAT ne cherche pas la polémique… seulement à faire comprendre que le journal a dépassé les limites de la convenance. Rappelant qu’un hommage national sera rendu le 2 décembre à ces 13 militaires morts pour la France dans la cour des Invalides, il a ainsi invité, « avec sincerité et humilité », le directeur de Charlie Hebdo, à se « joindre à nous ce jour-là, pour leur témoigner vous aussi, qui avez souffert dans votre chair de l’idéologie et de la terreur, la reconnaissance qu’ils méritent. »

A priori, les dessins en question ne figurent pas [ou plus] sur les comptes gérés par Charlie Hebdo sur les réseaux sociaux [Twitter et Facebook].
No comment yet.
Scooped by Romain
December 1, 2019 11:50 PM
Scoop.it!

Un hélicoptère léger de l'ONU s'est écrasé au Mali.

Un hélicoptère léger de l'ONU s'est écrasé au Mali. | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
L’accident a été bien moins médiatisé que celui des deux hélicoptères français, pour des raisons sans doute assez compréhensibles. Ce vendredi 29 novembre 2019 en après-midi un hélicoptère léger McDonnell-Douglas MD-500E porteur des marquages de l’ONU s’est écrasé non loin de Gao au Mali. Un des deux occupants de l’appareil a été légèrement blessé tandis que l’autre n’a rien, hormis quelques bleus. Le monoturbine blanc réalisait une mission de reconnaissance armée pour le compte de la MINUSMA.

C’est donc un des trois hélicoptères déployés par les forces salvadoriennes dans la région qui s’est écrasé. Il était environ 16 heures 30 quand à quelques kilomètres de la ville malienne de Gao le pilote a annoncé par radio mettre son rotor principal en auto-rotation. Cependant cela n’a pas permis d’éviter l’accident. Son McDonnell-Douglas MD-500E Defender a alors violemment heurté le sol avant de se coucher sur le flanc droit, rompant au passage sa queue.

L’hélicoptère volait en formation avec ses deux acolytes lors de l’accident. Ainsi ils ont rapidement orbité au-dessus de la zone afin de la sécuriser en attendant l’arrivée de renforts de la MINUSMA, la mission des Nations Unies au Mali. Pour mémoire les MD-500E salvadoriens présents dans la région sont armés de mitrailleuses à tir rapide M134 Minigun et de roquettes en paniers. Ils assurent ainsi la protection des personnels de l’ONU contre la menace des groupes terroristes djihadistes largement présents dans la région.

Très rapidement les porte-paroles de l’ONU ont insisté sur le caractère accidentel de l’écrasement. Aucune troupe de l’organisation État Islamique ou d’Al-Qaïda ne se trouvait aux abords de l’endroit où le pilote a perdu le contrôle de sa machine. Par contre les mécaniciens salvadoriens n’excluent pas une origine aviaire.
Le plus important dans cet accident est le fait qu’il n’ait fait qu’une victime légère, le copilote qui souffre de blessures légères notamment au niveau de l’épaule et de la cheville. Le pilote lui n’a que quelques bleus, il a même extrait son collègue de l’appareil en attendant l’arrivée des équipes de secours. Selon l’ONU et l’état-major salvadorien l’hélicoptère serait réparable.

Photo © ONU.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 30, 2019 9:41 AM
Scoop.it!

L'opération Barkhane sert-elle à protéger les mines d'uranium françaises au Sahel ?

L'opération Barkhane sert-elle à protéger les mines d'uranium françaises au Sahel ? | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Les experts interrogés par franceinfo assurent que la protection des intérêts économiques français dans la région n'est pas l'objectif de la mission militaire.Ils sont "morts pour la France". Treize soldats français engagés dans l'opération Barkhane ont été tués au Mali dans la collision accidentelle de leurs deux hélicoptères de combat, lundi 25 novembre. Dans son live, franceinfo a reçu de nombreux commentaires s'interrogeant sur la raison réelle du déploiement des troupes françaises au Sahel. Leur présence dans la région ne serait-elle pas plus liée à la défense des intérêts économiques français, à commencer par les mines d'uranium d'Orano au Niger, qu'à la lutte armée contre les groupes jihadistes ?
"Pas un objectif premier" mais "un effet induit"

Le groupe Orano (ex-Cogema puis Areva), est présent depuis un demi-siècle au Niger, l'un des pays les plus pauvres de la planète, tout en étant le quatrième producteur mondial d'uranium. Le groupe y exploite deux mines dans le Nord-Ouest du pays, près d'Arlit : la première à ciel ouvert, la seconde souterraine. Un troisième site doit voir le jour à Imouraren, à 80 km plus au sud, mais le chantier est à l'arrêt depuis 2015. Le géant français possède également des mines au Canada et au Kazakhstan, mais le minerai nigérien représente un tiers de sa production totale.

L'opération Barkhane, quant à elle, est principalement déployée dans le Nord du Mali. Elle a pris le relais en 2014 de l'opération Serval, lancée un an plus tôt afin d'empêcher les jihadistes de prendre le contrôle du pays et de sa capitale, Bamako. Et depuis cinq ans, les 4 500 militaires français déployés dans la bande sahélo-saharienne se sont engagés dans une "opération de contre-guérilla" de longue haleine, explique Joseph Henrotin, politologue spécialiste des questions de défense et rédacteur en chef de la revue Défense et Sécurité internationale.

>> Quatre questions sur Barkhane, la plus importante opération dans laquelle la France est actuellement engagée

Les mines d'Arlit ne sont toutefois pas dans la zone actuellement la plus exposée à la menace jihadiste, selon Caroline Roussy, chercheuse à l'Iris et spécialiste de l'Afrique de l'Ouest. "Le cadre de déploiement est beaucoup plus centré sur le Mali et le Burkina Faso, même s'il y a une surveillance importante de la zone dite des trois frontières", à cheval sur ces deux pays et le Niger [à l'est], fait valoir l'experte. "Et même si la menace est transterritoriale, avec des groupes jihadistes très mobiles qui s'affranchissent des frontières et se déplacent d'un territoire à un autre, le Niger n'est pas aussi touché", observe-t-elle. Le "risque d'extension" est certes bien réel, mais il est plutôt porté "vers le Togo, le Bénin et le Sénégal [au sud du Mali et du Burkina pour les deux premiers, à l'ouest pour le troisième]".

>> Les limites de l'intervention française au Mali

"Une opération militaire sert plusieurs objectifs à court, moyen et long termes, rappelle de son côté Joseph Henrotin. L'objectif initial de l'opération Barkhane, c'est l'élimination des groupes jihadistes. Au-delà de ces visées purement sécuritaires, l'objectif à moyen terme, c'est de recréer de l'Etat dans la zone. Et les Etats étant préservés, les liens économiques fonctionnent mieux. Des Etats en situation de paix sont aptes à être prospères, à commercer, le champ économique y est ouvert", développe le politologue. Indirectement, l'opération Barkhane protège donc bien les intérêts des entreprises françaises. Mais "ce n'est pas l'objectif premier, c'est un effet induit", insiste-t-il.

Tout le monde a intérêt à ce que ces Etats soient stabilisés, pas uniquement la France.Joseph Henrotin, politologue spécialiste des questions de défenseà franceinfo
"Pas de protection active" autour des mines

La force Barkhane dispose d'un important point d'appui permanent à Niamey, la capitale du Niger, à 1 200 km environ au sud-ouest d'Arlit. "L'aéroport sert de base aux avions de chasse et aux drones français", précise Joseph Henrotin. Les militaires français ont également installé une base avancée temporaire à Aguelal, dans le massif de l'Aïr, à 80 km seulement à l'est d'Arlit.

Cartographie de l\'opération Barkhane faite par l\'état-major des armées en juin 2019.
Cartographie de l'opération Barkhane faite par l'état-major des armées en juin 2019. (ETAT-MAJOR DES ARMÉES)

La base d'Aguelal serait suffisamment proche des mines d'Arlit pour envisager une riposte rapide en cas de besoin. Pour autant, "on ne peut pas dire qu'il y a une protection active avec des soldats de Barkhane déployés autour des mines", estime Joseph Henrotin. "Areva [Orano] a tout ce qui lui faut sur place pour assurer sa sécurité et les forces nigériennes portent un regard attentif à la sécurité de ces sites, parce que le Niger lui-même n'a pas intérêt à perdre l'activité des mines et les revenus qui en sortent."
"ll y a des privés qui font ça très bien"

"Si des intérêts français sont directement menacés, on va intervenir militairement dans le coin, explique l'ancien colonel Michel Goya, spécialiste de l'histoire militaire qui livre ses analyses sur les conflits contemporains sur son blog, La voie de l'épée. On a par exemple engagé notre marine dans le golfe Persique pour protéger nos pétroliers lorsqu'ils étaient menacés par les Iraniens."

"Mais pour garder des installations, on n'a pas besoin de militaires français, et pas forcément de forces spéciales, il y a des privés qui font ça très bien", poursuit l'ancien officier. Par ailleurs, les intérêts économiques dans la région sont à relativiser. "Au Sahel, une fois qu'on a sorti l'uranium des mines du Nord du Niger, il faut chercher bien loin les intérêts économiques français qu'on peut vouloir défendre, et en particulier au Mali, même s'il y a bien sûr des ressortissants et des entreprises françaises", ajoute Michel Goya.

Avec uniquement 4 500 soldats sur un terrain aussi vaste que l'Europe, ce n'est pas possible de commencer à protéger des implantations industrielles, des hôtels ou des plantations dans lesquels se trouveraient des Français.Joseph Henrotin, politologue spécialiste des questions de défenseà franceinfo

Imaginer que des intérêts économiques présideraient aux destinées des militaires français qui risquent leur vie au Sahel est donc "un fantasme", assure Michel Goya. Pour Caroline Roussy, c'est même "une théorie du complot aberrante" et "pas à la hauteur de l'engagement des soldats français". "Ça fournit une explication rationnelle à bon compte, mais la réalité est souvent plus compliquée que ça", abonde Joseph Henrotin.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 2:23 AM
Scoop.it!

La nuit et le sable, ennemis mortels des pilotes d’hélicoptères au Mali

La nuit et le sable, ennemis mortels des pilotes d’hélicoptères au Mali | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Les treize soldats français morts dans la collision de leurs appareils ont été confrontés aux pires conditions opérationnelles.

Le Monde avec AFP Publié hier à 10h57
Une action de combat par nuit noire, à basse altitude au-dessus du désert : les pilotes d’hélicoptères français et leurs équipages qui ont péri au Mali, lundi 25 novembre, ont été confrontés aux pires conditions opérationnelles, auxquelles ils étaient pourtant préparés. L’analyse des boîtes noires, en cours, permettra certainement de comprendre l’enchaînement de manœuvres qui a conduit les appareils, un Tigre et un Cougar, à entrer en collision. Mais en attendant, des pilotes et un ex-officier supérieur soulignent les difficultés et les risques d’une telle opération.

« D’abord, il y a la nuit », explique à l’AFP le commandant Stéphane, ancien commandant d’escadrille Puma, instructeur à l’école du Canet-des-Maures (sud-est) : « Lundi, c’était une nuit de niveau 5 [sans lune], le plus sombre. Par une nuit pareille, vous ne voyez pas quelqu’un qui marche à cinq mètres. » Les équipages sont dotés de lunettes de vision nocturne, « mais ce ne sont que des amplificateurs de lumière, donc s’il n’y a rien à amplifier, on ne voit pas grand-chose », ajoute l’officier.

Pour le lieutenant Benjamin, pilote de l’aviation légère de l’armée de terre, ces « jumelles de vision nocturne ne permettent de voir qu’un dégradé de vert foncé et de noir » :

« En fait, par des mouvements de la tête, des balayages, on reconstitue une image 3D. En regardant près, loin, droite, gauche, on reconstitue l’environnement. Le problème est que quand ça va vite, près du sol, on ne peut pas se permettre de balayer comme on le fait quand on est plus haut. Résultat : on ne voit rien ».
« Dans le sable, tu ne vois rien »

L’autre ennemi, redoutable, du pilote d’hélicoptère opérant en Afrique : le fesh-fesh, sable du désert si fin qu’il ressemble à de la farine ocre. En descendant à moins de 10 mètres du sol, comme c’est le cas quand il faut déposer ou extraire un commando, le rotor de l’appareil soulève un monstrueux nuage de poussière dans lequel tous les repères disparaissent. Le lieutenant Benjamin explique :

« Comme je disais aux jeunes pilotes avec lesquels je partais en vol en Afrique, ce qu’on appelle le “poser-poussière” est une remise en cause de soi constant. Que tu aies cinq cents, mille, cinq mille heures de vol, ça ne change rien. Dans le sable, tu ne vois rien. C’est comme se garer dans un garage sous-terrain avec un drap sur le visage et tenter de ne pas toucher un mur. »

Un officier supérieur de l’armée de l’air à la retraite, pilote d’avion et d’hélicoptère qui demande à rester anonyme, explique qu’un des appareils de bord, le gyroscope, « te donne une indication fixe qui te sert de référence » :

« Mais parfois, pour une raison ou une autre, il part dans tous les sens, comme une toupie. Tu as la sensation dans ta tête de ne plus savoir où tu es. Et ça peut être fatal. Tu ne sais plus où est le haut, le bas, la droite, la gauche… Il faut alors se baser sur ce qu’on appelle la mécanisation, l’entraînement qui t’emmène à avoir si possible le bon réflexe. Mais à un moment donné, ça peut ne pas être le bon. Surtout si tu as un autre hélico à côté de toi. »
« C’est un coup de pas-de-bol »

Ces difficultés sont connues et prises en charge par l’aviation légère de l’armée de terre, qui, d’abord en France sur simulateur puis en début de mandat lors d’une opération extérieure, entraîne ses équipages à y faire face, assure le commandant Stéphane :

« Dès qu’on arrive sur le théâtre d’opérations, avant d’être lâchés et déclarés opérationnel, les équipages doivent passer par un cycle d’entraînement. Il y a des “poser-poussière” et des vols de nuit niveau 5 avant d’être qualifié. Le niveau des équipages est vérifié en début de mandat. »
Lundi soir, alors qu’ils avaient été appelés en appui d’un commando au sol qui avait engagé le combat avec des djihadistes, « il est possible qu’ils se soient percutés parce que trop proches du sol, trop proches l’un de l’autre, à cause d’une perte de référence, une mauvaise communication », analyse le lieutenant Benjamin : « Je pense que les pilotes n’ont rien vu venir. C’est un coup de pas-de-bol. Mauvais endroit, mauvais moment. »
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 2:06 AM
Scoop.it!

Florence Parly à Gao pour exprimer "la douleur, la reconnaissance et la détermination de la Nation"

Florence Parly à Gao pour exprimer "la douleur, la reconnaissance et la détermination de la Nation" | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
La ministre française des Armées Florence Parly a fait, mercredi, un rapide aller et retour entre la France et le Mali. Rapide mais intense et poignant voyage qui lui a permis de se recueillir devant les 13 cercueils des militaires qui ont péri lundi, et de témoigner de son soutien aux forces françaises.

Elle était accompagnée du chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, et du chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Thierry Burkhard. A son arrivée, elle a rencontré le patron de Barkhane, le général Facon, puis a échangé avec des camarades des morts.

Elle s'est inclinée ensuite devant les cercueils des 13 militaires tués lors d'une opération antijihadiste (photos EMA)

2019_ECPAD_109_T_024_018.jpg

Elle s'est longuement recueillie dans l'enceinte de la chapelle ardente où les 13 corps ont été réunis sur la base de Gao, avant leur rapatriement vers la France.

La ministre a redit "à cette occasion aux militaires qui se battent contre le terrorisme au Sahel la douleur, la reconnaissance et la détermination de la Nation", a ajouté le ministère des Armées dans un communiqué.

La cérémonie, dédiée aux soldats, était fermée à la presse.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 2:01 AM
Scoop.it!

VIDEO - "Vous avez affaire à des gens sans foi ni loi" : un militaire mobilisé au Sahel évoque un terrain hostile

VIDEO - "Vous avez affaire à des gens sans foi ni loi" : un militaire mobilisé au Sahel évoque un terrain hostile | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Militaire de carrière, Jean a connu de nombreux théâtres d'opérations. Sous couvert d'anonymat, il s'est livré quelques jours après la mort de 13 soldats au Mali. Engagé à deux reprises dans l'opération Barkhane au Sahel, il connaît parfaitement ce terrain qu'il juge très difficile. Jean n'est pas surpris lorsqu'il découvre les circonstances du drame survenu à bord des deux hélicoptères, lundi 25 novembre. "On n'a pas forcément les bonnes machines adaptées. La logistique est mise à rude épreuve là-bas, c'est vraiment hostile", raconte le militaire.

"Ce n'est pas un métier comme les autres"

Plusieurs fois, Jean a perdu des compagnons d'armes. Un choc qu'il faut surmonter à chaque fois. Ce combattant expérimenté juge les opérations actuelles plus difficiles qu'auparavant. "Vous arrivez, vous avez 25 ans, et vous avez affaire à des gens sans foi ni loi", confie-t-il, avant de conclure : "Ce n'est pas un métier comme les autres."
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 1:02 AM
Scoop.it!

La France réexamine les modalités de son intervention au Sahel

La France réexamine les modalités de son intervention au Sahel | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
La France étudie "toute les options stratégiques" pour son engagement militaire au Sahel, y compris "une plus grande implication des alliés", a déclaré Emmanuel Macron jeudi, trois jours après la mort de 13 soldats de l'opération Barkhane au Mali.

Dans une vive réplique aux Etats-Unis, notamment, qui réclament un meilleur "partage du fardeau" financier au sein de l'Otan, le président français a invité ses détracteurs à assister lundi à l'hommage national en l'honneur des 13 militaires, aux Invalides à Paris.

"Si certains veulent voir ce qu'ils appellent le 'cost-sharing', ils peuvent venir lundi aux cérémonies que la France organisera, ils en verront le prix", a-t-il asséné.

Emmanuel Macron a reçu jeudi à l'Elysée le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, trois semaines après ses propos controversés dans The Economist sur la "mort cérébrale" de l'Alliance. Un entretien qu'il a dit "assumer totalement" lors d'une conférence de presse au côté de Jens Stoltenberg : "Il fallait peut-être un 'wake-up call', il a été donné, je m'en félicite."

En bousculant l'Alliance, qui se réunit mardi et mercredi à Londres pour le sommet de ses 70 ans, le président français entend nourrir un débat sur ses orientations stratégiques. La lutte antiterroriste au Sahel se mesure à cette aune selon lui.

Pour Emmanuel Macron, l'avenir de l'Otan impose une "clarification sur notre ennemi commun". Ni la Chine ni la Russie, à ses yeux, mais le terrorisme. "Le terrorisme qui a frappé chacun de nos pays : c'est contre les groupes terroristes que les militaires français se battent au Sahel."

"L'engagement de la France au Sahel", a-t-il souligné, "se fait au service de notre sécurité collective : c'est cela agir pour la sécurité de ses alliés, être à la hauteur de ses responsabilités militaires et opérationnelles".

"Proclamer son attachement à la sécurité collective ne suffit pas, il se démontre. Une véritable Alliance, ce sont des actes, ce sont des décisions, pas des mots", a-t-il lancé.

Aussi Emmanuel Macron souhaite-t-il que les alliés aient "une véritable discussion (..) sur notre engagement concret dans la lutte contre le terrorisme au Sahel comme au Levant".

"TOUTES LES OPTIONS"

La France, qui lancé l'opération Barkhane en août 2014, a déployé quelque 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne. Elle bénéficie de l'appui de la mission de paix de l'Onu, la Minusma, qui compte quelque 13.000 hommes, et depuis 2017 d'un soutien opérationnel ponctuel des 5.000 hommes de la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad).

Les forces françaises disposent également du soutien logistique des Etats-Unis, de l'Espagne, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, du Canada, de la Belgique et de l'Estonie.

"La mission qui est la nôtre là-bas est importante, néanmoins le contexte que nous sommes en train de vivre au Sahel me conduit aujourd'hui à regarder toutes les options stratégiques", a annoncé Emmanuel Macron, évoquant implicitement la multiplication des foyers djihadistes et la recrudescence des violences intercommunautaires.

"Dans ce contexte-là, et en fonction des décisions que la France aura à prendre, une plus grande implication des alliés est évidemment quelque chose qui serait tout à fait bénéfique", a-t-il jugé.

Le chef de l'Etat a précisé que la question avait été abordée mercredi lors du conseil de Défense hebdomadaire à l'Elysée. "Les prochaines semaines seront consacrées à un travail en profondeur que j'ai demandé au gouvernement et à nos armées pour regarder les modalités de notre intervention."

"Je le dis, toute les options sont aujourd'hui ouvertes", a souligné Emmanuel Macron, alors que le débat politique en France resurgit sur l'opportunité d'un retrait du Sahel.

Le député européen (LR) Arnaud Danjean, spécialiste des questions de Défense, estime jeudi dans Le Figaro que la France doit miser sur une coopération opérationnelle plutôt que sur "des annonces spectaculaires de grands renforts européens qui ne viendront pas".

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale que l'initiative "Takouba" voulue par la France pour agréger des forces spéciales européennes autour du pôle français verrait le jour "rapidement".

(Sophie Louet, édité par Bertrand Boucey)
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:33 AM
Scoop.it!

Mali : les autorités confirment la poursuite de la mission Barkhane

Mali : les autorités confirment la poursuite de la mission Barkhane | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Le chef d'état-major Lecointre défend le bilan des soldats français au Mali. Il n'y aura toutefois pas de victoire, prévient-il, mais un long travail pour tenter de stabiliser des zones désertées par leur gouvernement.
Par Anne Bauer
Publié le 27 nov. 2019 à 19h12
Mis à jour le 27 nov. 2019 à 19h38

La ministre des Armées, Florence Parly, accompagnée du chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, et du
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:29 AM
Scoop.it!

Général Lecointre : "Cette tragédie ne peut pas être une remise en cause de notre engagement" au Sahel

Général Lecointre : "Cette tragédie ne peut pas être une remise en cause de notre engagement" au Sahel | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
La mort de 13 militaires français de l’opération Barkhane dans une collision entre deux hélicoptères venait à peine d’être annoncée, le 26 novembre, que certains responsables politiques [sans parler des polémistes ayant un avis sur tout] ont remis en question l’intervention de la France au Sahel.

« Il est temps d’ouvrir une discussion sérieuse et rationnelle pour envisager les voies de sortie d’une guerre dont le sens échappe désormais à nombre de nos compatriotes et de Maliens eux-mêmes », ont ainsi déclaré les députés de La France Insoumise [LFI], via un communiqué dans lequel ils ont aussi témoigné de leur émotion et de leur soutien aux militaires français.

À l’antenne de Sud Radio, le député « insoumis » Adrien Quatennens a enfoncé le clou en plaidant pour une « commission d’enquête parlementaire » qui serait chargée « d’évaluer l’efficacité des opérations extérieures françaises », lesquelles ont pourtant déjà fait l’objet de plusieurs rapports, comme celui publié en 2016 par le Sénat.

S’agissant du Sahel, et du Mali en particulier, où la conflictualité a évolué lors de ces dernières années, avec des groupes terroristes qui, liés à al-Qaïda ou à l’État islamique, profitent de l’absence de gouvernance dans certaines régions et des conflits interethniques, l’influence jihadiste tend à se propager vers d’autres pays, comme le Burkina Faso et le Niger. Avec, en toile de fond, des motivations idéologiques et criminelles.

Dans ce contexte, dans le cadre d’une stratégie reposant une approche dite 3D, pour « Défense, Diplomatie et Développement », l’opération Barkhane, a trois objectifs : réduire la menace terroriste et à entraver la liberté d’action des groupes jihadistes, mettre ces derniers à la portée des armées locales et de la Force conjointe du G5 Sahel tout en réduisant leur influence via des actions civilo-militaires auprès des populations.

Cela étant, et même si Barkhane n’est pas seule au Sahel [avec la mission européenne EUTM Mali, la mission des Nations unies, dont le mandat a récemment été renforcé ainsi que la présence, au Niger, de forces américaines, allemandes, italiennes et belges], les difficultés ne manquent pas. Le peu d’empressement de certains donateurs à honorer leurs engagements financiers auprès du G5 Sahel en est une. La tentation, décrite par Le Figaro, de responsables maliens à nouer le dialogue avec les jihadistes en est une autre.

À ce sujet, l’affaire de l’avocat et ancien ministre Hassan Barry est troublante. Ce dernier a en effet rencontre, en juin, Amadou Koufa, le chef de la katiba « Macina », qui avait été donné pour mort avant de réapparaître au début de cette année. Pour autant, ce n’est pas pour cette rencontre qu’il a été arrêté, la semaine passée, avant d’être libéré 48 heures plus tard. Mais pour un autre dossier n’ayant « aucun lien avec les missions de bons offices qu’il soutient avoir précédemment entreprises », selon un communiqué du gouvernement malien…

Quoi qu’il en soit, pour le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], si une telle tentation de la part de Bamako venait à se confirmer, ce « serait assez catastrophique ».

« Le point de vue qui est le mien, c’est qu’on ne peut pas faire preuve de cynisme et qu’on doit être constant dans l’effort. La France est là pour faire valoir une vision de la dignité de l’homme, de l’état de droit, de la démocratie qui, à mon avis, ne s’accommode pas de ce type de négociation », a estimé le CEMA, sur les ondes de France Inter, ce 27 novembre.

Quant à savoir si cette présence militaire française allait durer indéfiniment, le général Lecointre a été très clair. « Si je pensais cette mission impossible il y a longtemps que j’aurais changé de métier. Donc je crois que nous n »atteindrons jamais une victoire définitive. Contrairement aux grands conflits du XXe siècle, jamais les armées françaises ne défileront en vainqueur sous l’arc de Triomphe », a-t-il répondu.

Et cela pose une autre question : celle du sens de la mission. Et le drame que viennent de vivre les forces françaises ne doit pas le remettre en cause, selon le CEMA.

« Cette tragédie ne peut pas être une remise en cause de notre engagement. Vous imaginez ce que penseraient nos soldats si j’allais leur dire, parce que 10, 13, 20 d’entre vous sont morts, notre mission n’a plus de sens. […] Ce qui est extraordinaire chez ces jeunes gens qui servent la France qui vont combattre pour nos trois couleurs, et pour assumer le rôle de la France, c’est qu’ils se questionnent en permanence sur le sens de leur action », a affirmé le général Lecointre.

Et d’ajouter : « Le sens de leur action les conduit à accepter une part de risque très fort. Ce n’est pas parce que ce risque, malheureusement conduit à des blessures et à des morts, que je vais dire que notre action n’a plus de sens et qu’elle ne doit pas être poursuivie. »

Au Sahel, a poursuivi le CEMA, « on a des résultats mais il faut être patient et persévérant. Une crise comme celle-là, qui est transfrontalière, […] qui touche l’ensemble du Sahel et qui peut s’étendre à toute l’Afrique de l’Ouest, nécessite de la persévérance dans l’action, avec des objectifs à long terme. Et […] ce que nous faisons, c’est d’éviter que cette hydre [terroriste] continue de produire un effet de contagion » et qu’on « arrive, à cause de la déstabilisation de ces régions, à de vrais dangers pour les pays européens. »

Aussi, « je ne vois pas comment on peut douter du sens de cette action », a insisté le général Lecointre. « Un soldat doit aussi être capable de se satisfaire que le pire est évité. Aujourd’hui, parce que notre action est constante et continue […] et que, sans relâche et avec énergie, nous essayons de faire évoluer cette action, de surprendre nos ennemis et d’attirer nos partenaires, nous faisons en sorte que le pire soit évité », a-t-il conclu.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:27 AM
Scoop.it!

Foreign military forces in Mali

Foreign military forces in Mali | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Mali, where 13 French soldiers have died in a helicopter collision, is at the heart of a jihadist insurgency in the Sahel that has claimed thousands of lives and driven hundreds of thousands from their homes.

Here is a factfile on foreign military intervention in the region since 2013:

- France -

On January 11, 2013, France launched Operation Serval, deploying 1,700 soldiers, warplanes and helicopters to halt the southwards advance of jihadist groups controlling northern Mali.

The fast-moving French troops scattered the Islamists within three months.

In August 2013, France replaced Serval with Operation Barkhane, a mission that was extended to apply across the Sahel, an area the size of Europe.

Named for a sand dune blown by desert winds into the shape of a crescent, Barkhane is currently the largest operation deployed abroad by the French armed forces, with around 4,500 troops.

Its spearhead is Task Force Sabre, a highly mobile group of elite special forces.

Ten French soldiers lost their lives while serving in Operation Serval and 28 more have been killed in Operation Barkhane.

The French military presence in the region comprising mainly former French colonies is likely to last for years to come, analysts say.

- United Nations -

The first 6,000 UN peacekeeping troops of the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (known as MINUSMA, its French acronym) began duties in Mali on July 1, 2013.

They took over from an African International Support Mission to Mali (AFISMA), deployed by the 15-nation Economic Community of West African States (ECOWAS).

MINUSMA operates today with some 13,000 Blue Helmets on the ground, one of the largest UN military operations in the world.

More than 200 soldiers have died, including more than 100 killed in hostile action.

- G5 Sahel -

In November 2015, heads of state in the G5 Sahel organisation of countries -- Burkina Faso, Chad, Mauritania, Mali and Niger -- decided to create a joint military force to fight jihadist forces in the region.

Potential targets included Al-Qaeda in the Islamic Maghreb and the Boko Haram movement based in northeast Nigeria.

After security deteriorated in central Mali in 2017, and jihadist activity spilled over into Burkina Faso and Niger, the G5 Sahel leaders revived the concept of the joint force.

French President Emmanuel Macron lent his weight to the initiative, seeing in it the potential for poor, fragile Sahel states to take charge of their own security.

But the five-nation force remains badly hampered by problems of funding, lack of training and poor equipment. It has carried out only a few missions and is still short of its 5,000-man deployment target.

- EUTM Mali -

The European Union Training Mission in Mali (EUTM Mali), launched in February 2013, gathers 620 soldiers from 28 European nations, tasked with training Mali's army but not taking part in combat.

The programme entails training in planning operations, logistical support and military intelligence, and combat training, which takes place at a camp in Koulikoro, 60 kilometres (40 miles) northeast of the Malian capital Bamako.

The European Union in May 2018 extended the mission's mandate for two years and almost doubled its budget to 59.7 million euros ($65.7 million), while expanding its duties to training for troops in the G5 Sahel force.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:26 AM
Scoop.it!

Après le crash au Mali, les boites noires des hélicos récupérées

Après le crash au Mali, les boites noires des hélicos récupérées | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Lundi 25 novembre, deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar de l'armée française sont entrés en collision durant une opération de combat. Treize soldats sont morts dans le drame.

Les boîtes noires des deux hélicoptères militaires accidentés lundi soir au Mali ont été récupérées et vont être analysées, a déclaré ce mercredi 27 novembre au matin sur BFMTV le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état major des armées, deux jours après l’accident qui a causé la mort de 13 militaires français au Mali.

“Les deux boîtes noires des hélicoptères ont été récupérées, elles seront remises aux autorités compétentes à des fins d’analyse”, a déclaré Frédéric Barbry.

Deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, sont entrés en collision durant une opération de combat contre des jihadistes lundi soir dans le sud du Mali, causant la mort de 13 militaires, l’une des plus grandes pertes pour l’armée française depuis l’attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.
Une nuit “sans Lune” avec des conditions de vol extrêmes

“Il est trop tôt pour pouvoir préjuger de la date de ces différentes analyses, on va laisser aux spécialistes le temps qu’il convient pour analyser tous les paramètres de vol qui sont dans ces boîtes noires”, a-t-il poursuivi. “Aucune piste n’est écartée, c’est au bureau enquête-accident qu’il reviendra de déterminer les causes de cette collision supposée.”

Frédéric Barbry a précisé que les conditions de vol durant cette opération étaient “extrêmement compliquées”.

“Les nuits sont classifiées de 1 à 5, 1 pour les plus claires jusqu’à 5 pour les plus noires. Une nuit de niveau 5 (comme c’était le cas ici, ndlr) c’est une nuit sans Lune, éventuellement avec une couverture nuageuse, qui rend les conditions de vol extrêmement difficiles. Les pilotes œuvrent avec des jumelles de vision nocturne qui intensifient la lumière résiduelle quand il n’y a pas de Lune, pas de sources de lumière artificielle comme des villes, comme c’est le cas dans cette région”, a encore expliqué le colonel Barbry.

Celui-ci a également déclaré que les “hélicoptères de l’armée française ne sont pas équipés de systèmes anti-évitement, ce qui n’aurait pas de sens dans la mesure où justement ces hélicoptères sont prévus pour voler en patrouille”.
No comment yet.
Scooped by Romain
December 3, 2019 1:31 AM
Scoop.it!

58% des Français favorables au maintien des troupes au Mali

58% des Français favorables au maintien des troupes au Mali | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Les Français restent largement favorables au maintien des troupes au Mali face aux menaces terroristes, selon un sondage IFOP publié ce lundi, jour d'hommage national aux 13 soldats français morts la semaine dernière (photo EMA).

Près de six Français sur dix (58%) approuvent la poursuite de l'action du contingent aux côtés des forces maliennes (dont 42% y sont plutôt favorables et 16% "tout à fait"), selon ce sondage publié lundi par la Lettre de l'Expansion. Politiquement, c'est au centre de l'échiquier (où sont classés LRM et le Modem) que le soutien à l'action militaire française est le plus prononcé, avec 77% d'opinions favorables. Les plus hostiles sont dans les rangs du Rassemblement national et de la France insoumise (48% pour).

"Nous n'avons pas de phénomène d'érosion, et encore moins de retournement de l'opinion alors que l'intervention militaire s'est inscrite dans la durée", relève Jérôme Fourquet, directeur du département Opinon et Stratégies chez IFOP.

Ce sondage été réalisé jeudi et vendredi selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon de 1004 personnes représentatives.
No comment yet.
Scooped by Romain
December 2, 2019 12:41 AM
Scoop.it!

VIDEO - Mali, le bourbier ?

Profitez des vidéos et de la musique que vous aimez, mettez en ligne des contenus originaux, et partagez-les avec vos amis, vos proches et le monde entier.
No comment yet.
Scooped by Romain
December 2, 2019 12:20 AM
Scoop.it!

Mali : Un chef djihadiste, libéré en février, à nouveau capturé par la force française Barkhane

Mali : Un chef djihadiste, libéré en février, à nouveau capturé par la force française Barkhane | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Celui qui avait été libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers, selon son avocat, a été arrêté vendredi dans le nord du Mali

Aucun détail n’a été apporté sur les circonstances de sa capture. Mais vendredi, dans le nord du Mali, un chef djihadiste, condamné à dix ans de prison puis libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers selon son avocat, a été arrêté par la force française Barkhane, a-t-on appris samedi de sources maliennes concordantes.

« Aliou Mahamane Touré, ex-commissaire de la police islamique de Gao (2012-2013), a été arrêté vendredi dans le nord du Mali par la force Barkhane », a indiqué une source militaire malienne. Une autre source sécuritaire malienne a confirmé sa nouvelle arrestation, ajoutant que les forces françaises « vont le remettre bientôt aux services compétents maliens ». A Paris, aucun commentaire n’a été fait samedi à ce propos par l’état-major français.
Libéré en échange d’un préfet et d’un journaliste ?

En août 2017, peu après son arrestation dans le Nord par l’armée malienne, Aliou Mahamane Touré avait été jugé et condamné par la cour d’assises de Bamako à dix ans de réclusion pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes, atteinte à la sûreté intérieure et coups et blessures aggravés.

Véritable chef de Gao lors de l’occupation de la ville par les djihadistes, Aliou Mahamane Touré, au nom de la charia, avait coupé les mains de présumés voleurs. Il avait été libéré en février 2019 selon son avocat, en même temps que 17 autres djihadistes en échange d’un préfet et d’un journaliste maliens enlevés en 2018. Aliou Mahamane Touré était opposé à sa libération dans ces conditions, selon son avocat.

Le gouvernement malien a toujours affirmé ne pas négocier par principe avec les « terroristes », une position soumise à l’épreuve des réalités, estiment des experts. Quand le préfet et le journaliste avaient été libérés en 2019, le gouvernement avait déclaré que leur libération était le « fruit d’un long processus », sans plus de précision.
No comment yet.
Scooped by Romain
December 1, 2019 4:44 AM
Scoop.it!

Militaires tués au Mali: Hollande « assume » sa décision d'envoyer des soldats français sur place

Militaires tués au Mali: Hollande « assume » sa décision d'envoyer des soldats français sur place | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Interrogé mercredi, l'ex-président François Hollande a insisté sur la nécessité de l'opération Barkhane pour la sécurité en Afrique de l'Ouest, mais aussi pour le territoire français.

François Hollande salue "l'héroïsme de nos soldats". L'ancien président de la République a rendu hommage aux treize militaires français de l'opération Barkhane morts lundi dans la collision de deux hélicoptères au Mali, au cours d'une mission de combats contre des jihadistes. Cette opération a été lancée en 2014, et a succédé à l'opération Serval, qu'il avait lancée en janvier 2013.

"J'ai pris la décision d'engager nos forces militaires au Mali, je mesure chaque jour la décision que j'ai prise, car c'est une décision lourde d'envoyer nos soldats à l'extérieur de nos frontières pour une mission extrêmement difficile", a déclaré François Hollande ce mercredi.

L'opération Barkhane, "je l'assume aujourd'hui encore"

"Chaque fois qu'il y a un drame, une tragédie, je sais que c'est à la suite de la décision que j'ai prise" a continué l'ex-président, assurant toutefois que "cette décision, je l'assume aujourd'hui encore".

Car pour François Hollande, cette mission Barkhane, c'était et "c'est encore d'assurer la sécurité au Mali, de lutter contre le terrorisme, et de nous protéger aussi", a continué l'ex-président. "Ce qui se passe aujourd'hui au Mali c'est aussi un enjeu pour notre propre sécurité".

"S'il n'y avait pas eu l'opération que j'ai moi-même déclenché le 11 janvier 2013, tout le Mali aurait été occupé par les terroristes islamistes. Et pas seulement le Mali, toute l'Afrique de l'Ouest aurait été ainsi déstabilisée" a assuré l'ex-chef de l'État. Pour lui, l'intervention française était totalement nécessaire et l'est encore aujourd'hui, car la menace terroriste reste forte dans la zone du Sahel.
"La France a un rôle à jouer pour la sécurité du monde"

Face aux voix qui réclament le départ des militaires de l'opération Barkhane, l'ex-président a insisté sur le fait que "la France a un rôle à jouer pour la sécurité du monde, et ce rôle, les Français doivent en être conscients et fiers".

"Lorsque j'ai pris cette décision (d'envoyer des soldats français au Mali, ndlr), c'était à la demande non seulement du président malien, mais de tous les chefs d'États africains, avec aussi un mandat de l'ONU", a-t-il souligné.

François Hollande a également insisté sur le fait qu'il fallait "soutenir les forces militaires de ces pays-là, les accompagner et leur permettre d'assurer cette bataille, cette guerre contre le terrorisme islamise", mais aussi sur la nécessité que les pays partenaires de la France l'accompagnent dans ce combat. "L'Union européenne et les pays partenaires de l'Europe doivent prendre conscience que c'est aussi leur sécurité qui est en cause", a-t-il aussi déclaré.
Salomé Vincendon
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 10:34 AM
Scoop.it!

Militaires tués au Mali : Paris dément la revendication de l’organisation Etat islamique

Militaires tués au Mali : Paris dément la revendication de l’organisation Etat islamique | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
La collision entre les deux hélicoptères lundi soir, qui a causé la mort de 13 soldats français, n’est pas due à des tirs ou à une action des djihadistes qu’ils combattaient.

La branche ouest-africaine de l’organisation EI, l’Etat islamique-Province d’Afrique de l’Ouest (Iswap) avait affirmé dans un communiqué, jeudi 28 novembre, avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français, un Tigre et un Cougar, dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali lundi, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade. Vendredi, sur Radio France Internationale (RFI), le général François Lecointre, chef d’état-major des armées françaises, est revenu sur les conditions de l’accident et a balayé cette revendication :

« Il n’y a pas eu de prise à parti par les djihadistes qui étaient poursuivis (…). Il n’y a pas eu de retrait d’un appareil face à un tir des djihadistes. L’armée française dit la vérité : nous la devons à nos soldats et aux familles de nos compagnons qui sont morts. Les enquêtes ne sont pas terminées, les boîtes noires vont être exploitées pour avoir les détails précis de la manière dont nos soldats sont morts. »

L’état-major avait indiqué que cet évènement dramatique avait eu lieu au cours d’une « opération d’opportunité », ce qui sous-entendait qu’un renseignement sur la présence d’une cible de valeur l’avait déclenchée. Le nombre de djihadistes avec lesquels les Français sont entrés en contact n’a pas été précisé. Mais des moyens importants ont été engagés, dont deux Mirage 2000 mis en alerte, ainsi qu’un des hélicoptères lourds Chinook britanniques mis à la disposition de Barkhane. Le général a fourni une précision importante en signalant qu’il était ainsi « probable que les djihadistes avaient parmi eux des chefs importants ».

Il par ailleurs déclaré que la France n’avait pas l’intention de se retirer du Mali, mais qu’elle avait besoin d’un soutien accru de ses partenaires.

Les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi 25 novembre durant une opération de combat menée à la nuit tombée contre des djihadistes dans le centre du Mali, en guerre. Selon l’armée française, les appareils avaient été appelés en appui de groupements commandos parachutistes engagés depuis plusieurs jours contre des éléments djihadistes, dans un secteur de la région du Liptako où la force française Barkhane mène régulièrement des opérations.

Les treize soldats servaient au 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), au 4e régiment de chasseurs (4e RCH), au 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et au 2e régiment étranger du génie (2e REG) de la Légion. Une cérémonie d’hommage national, présidée par le président, Emmanuel Macron, aura lieu lundi aux Invalides.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 2:08 AM
Scoop.it!

Crash d’hélicoptères au Mali : L’organisation de l’Etat islamique affirme avoir causé la collision

L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé jeudi avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade.

Les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi durant une opération de combat de nuit contre des djihadistes dans le sud du Mali en guerre.
Des tirs en direction de l’hélicoptère, selon l’EI

Selon l’armée française, ils avaient été appelés en appui de commandos parachutistes engagés contre des ennemis, dans un secteur où la force antidjihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram habituelles, l’EI a affirmé avoir tendu une embuscade à un convoi de soldats français dans la région de Ménaka, et des affrontements ont éclaté.
Un hélicoptère transportant des renforts pour aider les troupes au sol a tenté d’atterrir sur le lieu de l’embuscade, mais « les soldats du califat ont tiré en direction de l’appareil, le forçant à se retirer et au final il est entré en collision avec un autre hélicoptère causant la mort de 13 soldats », selon le communiqué
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 2:02 AM
Scoop.it!

Barkhane : comment les deux hélicoptères se sont percutés

(Extrait d’un article de l’Opinion)

La collision a eu lieu, lundi 25 septembre à 19 h 38, dans la région du Liptako, une zone proche du Niger et du Burkina, sur la route entre Gao et Menaka, au sud d’In Delimane. Il faisait nuit noire ( « Nuit 5 », disent les militaires, la plus obscure), lorsque trois hélicoptères (deux hélicoptères de combat Tigre et un hélicoptère de « manœuvre », c’est-à-dire de transport, Cougar) sont arrivés à très basse altitude pour appuyer des troupes de Barkhane (Commandos parachutistes), engagées depuis trois jours dans la traque d’un « Groupe armé terroriste », vraisemblablement de l’Etat Islamique au Grand Sahara. Le Cougar était sur place depuis une demi-heure, quand les Tigre sont arrivés. Un Mirage 2000 semble avoir tiré une bombe GBU sur un groupe ennemi composé d’un pick-up et de plusieurs motos. Alors que les appareils se mettaient en place pour « préparer l’engagement de l’ennemi », l’un des Tigre et le Cougar se sont heurtés. On ignore les conditions exactes de la collision que l’enquête technique pourrait dévoiler. De nuit, les pilotes utilisent des jumelles de vision nocturne. Les deux appareils se sont écrasés à courte distance l’un de l’autre, et les troupes françaises au sol ont entendu le bruit de l’accident, sans rien voir, semble-t-il. Les équipages et les passagers ont tous été tués et leurs corps ont pu être récupérés, notamment par les forces spéciales de Sabre.

Pour lire l’article complet, cliquez ici (accès abonnés)
No comment yet.
Scooped by Romain
November 29, 2019 2:01 AM
Scoop.it!

Le président Macron veut une "plus grande implication des alliés" de la France au Sahel

Le président Macron veut une "plus grande implication des alliés" de la France au Sahel | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Comme à chaque drame que vit l’armée française au Sahel, certains, qui ne savent peut-être pas situer la région du Liptako-Gourma sur une carte, disent, avec un air entendu, que la France est présente au Sahel pour proteger les mines d’uranium d’Arlit, au Niger… Comme si les 4.500 militaires de Barkhane n’étaient pas déjà assez occupés, dans une région grande comme l’Europe.

« Une opération militaire sert plusieurs objectifs à court, moyen et long termes. L’objectif initial de l’opération Barkhane, c’est l’élimination des groupes jihadistes. Au-delà de ces visées purement sécuritaires, l’objectif à moyen terme, c’est de recréer de l’État dans la zone. Et les États étant préservés, les liens économiques fonctionnent mieux. Des États en situation de paix sont aptes à être prospères, à commercer, le champ économique y est ouvert », a en effet expliqué ainsi Joseph Henrotin, le rédacteur en chef de DSI, à franceinfos.

Quant aux groupes jihadistes qui sévissent dans la région, les Nations unies ne cessent d’alerter sur le risque de voir leur emprise s’étendre à toute l’Afrique de l’Ouest. Ce qui est de nature à déstabiliser des États à l’autorité déjà fragile. Sans oublier les conséquences sécuritaires [terrorisme, trafics de drogue, criminalité, etc], non seulement pour les Africains mais aussi pour les Européens. Par conséquent, l’uranium d’Arlit n’est pas vraiment un sujet, d’autant plus qu’Orano [ex-Areva] a d’autres sources d’approvisionnement, notamment au Canada et au Kazakhstan.

Avec la force Barkhane, « la France est impliquée et agit pour le compte de tous », a rappelé le président Macron, ce 28 novembre, après avoir reçu Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan. « La mission qui est la nôtre là-bas est importante. Néanmoins le contexte que nous sommes en train de vivre au Sahel nous conduit aujourd’hui à regarder toutes les options stratégiques », a-t-il ajouté, trois jours après la mort de 13 militaires français dans la collision de deux hélicoptères, au cours d’une opération de combat.

« Dans les prochaines semaines un travail en profondeur sera demandé au gouvernement et à nos armées pour regarder les modalités de nos interventions », a poursuivi le président français. Et, a-t-il souligné, « dans ce contexte, une plus grande implication des alliés serait tout à fait bénéfique. »

« Proclamer son attachement à la sécurité collective ne suffit pas. Une véritable alliance, ce sont des actes, pas des mots », a encore fait valoir M. Macron.

Seulement, à l’origine, l’Union europénne n’a pas été pensée pour être une alliance militaire, contrairement à l’Otan. D’où les difficultés actuelles. Cela étant, plusieurs pays européens ont apporté leur concours à la France au Sahel. Tel est le cas de l’Estonie, du Royaume-Uni [qui ne sera bientôt plus membre de l’UE] et du Danemark [qui, au sein de l’UE, bénéficie d’une clause d’exemption en matière de défense, ndlr].

Par ailleurs, et comme l’a indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale, « plus du tiers du transport aérien est réalisé, pour le compte de Barkhane, par l’Espagne au sein du théâtre sahélien. » Et l’on pourrait également citer la mission européenne EUTM Mali, qui vise à former les soldats maliens, la présence, au Niger, de militaires belges, qui en font de même au bénéfice des forces locales, ou encore les participations européennes à la Mission des Nations unies au Mali.

En outre, l’opération Barkhane peut aussi compter sur le soutien des forces américaines, notamment dans les domaines du renseignement et du ravitaillement en vol. Ces dernières sont d’ailleurs très présente au Niger, en particulier à Agadez, où elles exploitent une base aérienne abritant des drones MQ-9 Reaper.

Et puis il y aura bientôt [du moins, c’est à espérer] l’opération Takuba, qui doit mobiliser des forces spéciales européennes afin d’accompagner au combat, sous le commadement de Barkhane, les forces armées sahéliennes.

Cela étant, le 12 novembre dernier, après avoir reçu ses homologues Idriss Déby Itno [Tchad], Mahamadou Issoufou [Niger] et Ibrahim Boubacar Keita [Mali], le président Macron avait déjà indiqué qu’il aurait prochainement à « repréciser le rôle de Barkhane » et à « confirmer et conforter l’engagement » de la France dans la région. A priori, il était alors question de recenter la Force conjointe du G5 Sahel sur son fuseau central, c’est à dire dans la région dite des trois frontières, situées aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:40 AM
Scoop.it!

Soldats morts au Mali. Combat, sable, nuit : « Je pense que les pilotes n’ont rien vu venir »

Soldats morts au Mali. Combat, sable, nuit : « Je pense que les pilotes n’ont rien vu venir » | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Alors que la France pleure encore les treize soldats morts lundi soir au Mali, l’analyse des boîtes noires des deux appareils impliqués a débuté. Elle devrait permettre de mieux comprendre les conditions dans lesquelles les deux hélicoptères sont entrés en collision. Mais d’ores et déjà, les spécialistes mettent en lumière les difficultés auxquelles doivent faire face les pilotes engagés au Mali.

C’est un cocktail qui complique chaque mission pour les hélicoptères : une action de combat par nuit noire, à basse altitude au-dessus du désert. Les pilotes d’hélicoptères français et leurs équipages qui ont péri lundi au Mali ont été confrontés aux pires conditions opérationnelles, auxquelles ils étaient pourtant préparés.

L’analyse des boîtes noires, en cours, permettra certainement de comprendre l’enchaînement de manœuvres qui a conduit les appareils, un Tigre et un Cougar, à entrer en collision, mais en attendant des pilotes et un ex-officier supérieur soulignent les difficultés et les risques d’une telle opération.

« D’abord, il y a la nuit » explique le commandant Stéphane, ancien commandant d’escadrille Puma, instructeur à l’école du Canet-des-Maures (sud-est). « Lundi c’était une nuit de niveau 5 (NDLR sans lune), le plus sombre. Par une nuit pareille, vous ne voyez pas quelqu’un qui marche à cinq mètres ».

Les équipages sont dotés de lunettes de vision nocturne, « mais ce ne sont que des amplificateurs de lumière, donc s’il n’y a rien à amplifier, on ne voit pas grand-chose », ajoute l’officier.
« On ne voit rien »

Pour le lieutenant Benjamin, pilote de l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT), ces « jumelles de vision nocturne ne permettent de voir qu’un dégradé de vert foncé et de noir. En fait, par des mouvements de la tête, des balayages, on reconstitue une image trois D. On regardant près, loin, droite, gauche, on reconstitue l’environnement. Le problème est que quand ça va vite, près du sol, on ne peut pas se permettre de balayer comme on le fait quand on est plus haut. Résultat : On ne voit rien ».

L’autre ennemi, redoutable, du pilote d’hélicoptère opérant en Afrique : le fesh-fesh, sable du désert si fin qu’il ressemble à de la farine ocre. En descendant à moins de dix mètres du sol, comme c’est le cas quand il faut déposer ou extraire un commando, le rotor de l’appareil soulève un monstrueux nuage de poussière dans lequel tous les repères disparaissent.
« Un drap sur la tête »

« Comme je disais aux jeunes pilotes avec lesquels je partais en vol en Afrique, ce qu’on appelle le poser-poussière est une remise en cause de soi constante » assure le lieutenant Benjamin. « Que tu aies cinq cents, mille, cinq mille heures de vol, ça ne change rien. Dans le sable, tu ne vois rien. C’est comme se garer dans un garage sous-terrain avec un drap sur le visage et tenter de ne pas toucher un mur ».

Un officier supérieur de l’armée de l’air à la retraite, pilote d’avion et d’hélicoptère qui demande à rester anonyme, explique qu’un des appareils de bord, le gyroscope « te donne une indication fixe, qui te sert de référence ».« Mais parfois, pour une raison ou une autre, il part dans tous les sens, comme une toupie. Tu as la sensation dans ta tête de ne plus savoir où tu es. Et ça peut être fatal. Tu ne sais plus où est le haut, le bas, la droite, la gauche », ajoute-t-il. « Il faut alors se baser sur ce qu’on appelle la mécanisation, l’entraînement qui t’emmène à avoir si possible le bon réflexe. Mais à un moment donné ça peut ne pas être le bon. Surtout si tu as un autre hélico à côté de toi ».
« Je pense que les pilotes n’ont rien vu venir »

Ces difficultés sont connues et prises en charge par l’Aviation légère de l’armée de terre qui, d’abord en France sur simulateur puis en début de mandat lors d’une opération extérieure, entraîne ses équipages à y faire face, assure le commandant Stéphane. « Dès qu’on arrive sur le théâtre d’opérations, avant d’être lâchés et déclarés opérationnel, les équipages doivent passer par un cycle d’entraînement », précise-t-il. « Il y a des poser-poussière, des vols de nuit niveau 5 avant d’être qualifié. Le niveau des équipages est vérifié en début de mandat ».

Lundi soir, alors qu’ils avaient été appelés en appui d’un commando au sol qui avait engagé le combat avec des djihadistes, « il est possible qu’ils se soient percutés parce que trop proches du sol, trop proches l’un de l’autre, à cause d’une perte de référence, une mauvaise communication », analyse le lieutenant Benjamin. « Je pense que les pilotes n’ont rien vu venir. C’est un coup de pas de bol. Mauvais endroit, mauvais moment ».
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:33 AM
Scoop.it!

Mars attaque: Simples militaires ? Techniciens du fait guerrier ? Chouettes types ? Vrais guerriers ? Sans nul doute des héros ?

Mars attaque: Simples militaires ? Techniciens du fait guerrier ? Chouettes types ? Vrais guerriers ? Sans nul doute des héros ? | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Des guerriers. Les GCM (commandos de montagne de la 27è BIM) (et leurs homologues GCP - commandos parachutistes de la 11è BP), tou
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:28 AM
Scoop.it!

Sahel: Paris, droit dans ses rangers, favorise l'option militaire

Sahel: Paris, droit dans ses rangers, favorise l'option militaire | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
La stratégie du "tout militaire" aurait-elle vécu au Sahel ?

En mai 2019, l’International Crisis Group avertissait : "La guerre dans le centre du Mali est dans l’impasse" ​et préconisait de "tenter de discuter avec les jihadistes, en vue notamment de conclure un cessez-le-feu et d’atténuer les violences contre les civils"​.

Dans son rapport intitulé "Parler aux jihadistes au centre du Mali : le dialogue est-il possible ?"​, l’ICG reconnaissait cependant que "les appels au dialogue se heurtent aux résistances du gouvernement (malien, ndlr)​, de ses alliés étrangers et de segments de la société malienne, qui excluent tout compromis avec les jihadistes, eux-mêmes réticents au dialogue"​.

La France, en particulier, privilégie une réponse militaire face à l’insurrection djihadiste, rappelant que des groupes armés du Sahel sont désignés comme terroristes par les Nations unies et que ces mêmes groupes (GAT, pour groupe armé terroriste) ont tué des soldats français.

barkhane.jpg

En avril 2017, lors d’une visite officielle au Mali, Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a ainsi justifié sa position anti-dialogue en évoquant un compatriote décédé. "Comment peut-on négocier avec les terroristes ? !… Iyad ag Ghaly (l’un des chefs djihadistes) ​s’est réjoui de la mort du soldat français Julien Barbé".

L’ancien président François Hollande, en visite à Brest, ce mercredi est revenu sur la mort de treize soldats au Mali et sur la menace terroriste au Sahel. Pour lui, "cette menace n’a pas disparu, elle est toujours là, et donc nous devons faire en sorte que la mission aujourd’hui assurée par Barkhane puisse se poursuivre"​.

Des appels en France
En France, toutefois, des voix s’élèvent dans la classe politique en faveur d’un retrait du Sahel où les forces françaises sont engagées depuis le lancement de l’opération Serval en janvier 2013, suivie de l’opération Barkhane en août 2014.

Le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale a ainsi appelé, mardi, le gouvernement à "ouvrir une discussion sérieuse et rationnelle pour envisager les voies de sortie d’une guerre dont le sens échappe désormais à nombre de nos compatriotes et de Maliens eux-mêmes"​.

Pas de remise en cause
Les lourdes pertes de lundi au Mali ont donc relancé le débat. Le chef d’état-major des armées, interrogé ce mercredi matin sur France Inter, a estimé que la "tragédie" ​de la mort de 13 militaires français lundi au Mali ne pouvait pas conduire à "une remise en cause de notre engagement ".

cema-20180321.jpg

Le général Lecointre a rejeté "tout enlisement​. Il a assuré que, même s’il n’y a jamais de "victoire définitive" ​contre les groupes armés djihadistes, le combat militaire doit se poursuivre. "Il faut être patients et persévérants. Une crise comme celle-là nécessite de la persévérance dans l’action, avec des objectifs à long terme. Il faut éviter la contagion dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ", a-t-il assuré.

Malgré cette intransigeance française, le tabou sur l’ouverture de négociations entre les autorités maliennes et les groupes djihadistes, qui réclament l’application de la Charia et l’érection du Mali en République islamique, se lève lentement.

Le ministre des affaires étrangères du Mali, Tiébilé Dramé, a un temps estimé qu’un dialogue avec les GAT était nécessaire pour faire taire les armes.

L’ancien ministre malien Hassan Barry a rencontré en juin le prédicateur radical Amadou Koufa, chef de la katiba du Macina​, qui sévit depuis 2015 dans le centre du Mali. "Nous sommes au courant de cette affaire, qui a eu la bénédiction de certains milieux officiels"​, a confié une source sécuritaire malienne, lundi.

D’autres canaux d’échanges, européens cette fois et à visée humanitaire, sont aussi ouverts. Très officieusement.
No comment yet.
Scooped by Romain
November 28, 2019 12:27 AM
Scoop.it!

Veillée à Gao

Veillée à Gao | GUERRE AU MALI - FRENCH MILITARY OPERATIONS IN MALI | Scoop.it
Veillé

e à Gao sur les treize cercueils, après des offices religieux, la visite de la ministre des Armées accompagnée du CEMA et du CEMAT, avant la cérémonie aux Invalides ce lundi en présence du président de la République.

PHOTO ECPAD
No comment yet.