Les aviateurs danois déployés à Gao [Mali] pour soutenir les opérations de la force française Barkhane avec deux hélicoptères de transport lourd [HTL] AW-101 Merlin n’a pas perdu de temps. Après que le premier appareil a atteint sa capacité opérationnelle initiale [IOC] le 17 décembre, le second est arrivé le lendemain.
Et, une semaine plus tard, le détachement de la Flyvevåbnet [force aérienne royale de Danemark, ndlr] a annoncé avoir atteint sa pleine capacité opérationnelle, avec 23 jours d’avance par rapport à la planification initiale. Un tour de force réussi grâce, explique l’État-major des armées [EMA] au « soutien essentiel apporté par les militaires français et au partage d’expérience avec l’unité anglaise également présente. »
En effet, depuis juillet 2018, la Royal Air Force [RAF] a également mis trois hélicoptères de transport lourd CH-47D Chinook à la disposition de la force Barkhane. Et leur apport est si précieux que l’état-major français espère qu’ils resteront au Mali après l’été 2020.
Mais, a priori, la contribution des deux AW-101 Merlin danois, appartenant à l’Escadrille 722, basée à Karup [Jutland], devrait tout aussi importante. L’un de ces appareils a assuré sa première mission le 26 décembre, laquelle a consisté à transporter du fret et un véhicule tactique sous élingue vers une base avancée française, sous l’escorte d’un hélicoptère d’attaque Tigre.
En trois semaines, les AW-101 ont « soulevé beaucoup de sable », assure l’état-major danois, selon lequel ces deux hélicoptères ont déjà effectué une trentaine de vols au profit de Barkhane, ce qui représente, selon un dernier bilan établi le 13 janvier, 75 heures de vol.
« Les forces françaises ont des problèmes techniques avec certains de leurs hélicoptères et la demande de vols avec les hélicoptères danois EH101 est élevée », explique par ailleurs l’état-major danois, dans son dernier compte-rendu des opérations.
Avec ses trois turbines Rolls-Royce Turbomeca RTM322, l’AW-101 Merlin peut transporter jusqu’à 30 fantassins ou 5 tonnes de fret, à une vitesse de croisière de 278 km/h.
« Je suis heureuse que la contribution danoise à l’opération Barkhane avec des hélicoptères de transport soit désormais bien engagée. C’est un démarrage réussi, grâce à une personnel dévoué et bien préparé ainsi qu’à un bon soutien des Français. Les militaires danois et français devraient en être félicités. Avec d’autres alliés européens, ils contribuent désormais quotidiennement à une tâche importante dans une région caractérisée par la tourmente et l’instabilité », a commenté Trine Bramsen, la minsitre danois de la Défense.
Comme le Royaume-Uni, le Danemark fait partie des pays qui ont rejoint l’Initiative européenne d’intervention [IEI] qui, lancée par la France, ne s’inscrit pas dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne [UE]. L’Estonie, qui en fait aussi partie, a engagé un détachement d’infanterie à Gao, au sein de la force Barkhane.
Le président Macron souhaitait des clarifications auprès de ses homologues du G5 Sahel [Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger] sur la présence militaire française dans la bande sahélo-saharienne. Et il les a obtenus, lors du sommet de Pau, organisé le 13 janvier.
« Les chefs d’État du G5 Sahel ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel et ont plaidé pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés » et ils « ont réaffirmé que cette action commune vise à protéger les populations civiles, à défendre la souveraineté des Etats du G5 Sahel [conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations unies et aux accords bilatéraux en vigueur], à prévenir une extension de la menace terroriste dans les pays frontaliers et à ramener la stabilité, condition indispensable du développement », lit-on effet dans la déclaration finale publiée à l’issue du sommet.
À noter que cette dernière a souligné la nécessité de trouver une « solution rapide » à la crise libyenne, laquelle alimente l’instabilité au Sahel.
Cela étant, ce maintien de la présence militaire française au Sahel se fera dans un nouveau cadre, qui prendra la forme d’une « Coalition pour le Sahel », dont le commandement sera assuré conjointement par la Force Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S].
« Le commandement conjoint de cette coalition accueillera progressivement l’ensemble des pays volontaires et partenaires, dont les contributions militaires rejoindront l’opération Barkhane, comme le futur groupement de forces spéciales européennes, baptisé ‘Task Force Takuba’, qui s’inscrira dans le cadre de ce premier pilier », est-il expliqué dans la déclaration conjointe.
Ainsi, les efforts se concentreront sur la zone dite des « trois frontières », qui s’étend sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et cibleront en priorité l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui y est actuellement particulièrement actif. L’organisation jihadiste y a revendiqué récemment plusieurs attaques ayant infligé de lourdes pertes aux forces armées locales, comme à Inates, en décembre.
En outre, ajoute le texte, le « concept d’opération de la Force conjointe sera révisé afin qu’elle puisse agir avec une marge de manœuvre renforcée au-delà de la zone des 50 km de part et d’autre des frontières. »
Sur ce point, des travaux de planification ont été présentés au général Namata, le commandant de la FC-G5S, ainsi qu’au général Facon, le chef de la Force Barkhane, lors d’une réunion organisée à Niamey, fin décembre.
Lors de la conférence de presse donnée après le sommet aux côtés de ses homologues du G5 Sahel, le président Macron a expliqué que ce commandement conjoint entre Barkhane et la FC-G5S permettrait de mieux partager le renseignement, d’améliorer la coordination et donc d’accroître la capacité de projection dans cette zone dite des trois frontières.
Par ailleurs, le président Macron a annoncé que la force Barkhane serait renforcée par le déploiement de 220 militaires supplémentaires [ce qui peut correspondre à un renforcement des moyens aériens, ndlr].
La Coalition pour le Sahel « pourra développer les capacités opérationnelles des forces sahéliennes sur l’ensemble de l’espace G5 Sahel afin de réduire la menace des groupes terroristes et d’assurer un meilleur contrôle des frontières », indique encore la déclaration finale, qui évoque également des mesures pour restaurer la présence de l’État, des administrations et des services publics dans les zones où elle en est absente ainsi que pour continuer les efforts dans le domaine de l’aide au développement.
Cependant, dans son dernier rapport sur le Mali, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a décrit une situation « complexe » et « inquiétante » dans le nord du pays, où sévit notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], qui n’a pas été cité nommément dans la déclaration finale du sommet de Pau.
En effet, selon M. Guterres, le nord du Mali n’est pas à l’abri d’une intensification des affrontements intercommunautaires entre les populations arabes et touareg. Ce qui, conjugé « à l’expansion des groupes extrémistes, devraient être la principale source de violence dans les mois à venir », écrit-il.
Qui plus est, explique le secrétaire général de l’ONU, la « volonté de contrôler les principaux itinéraires du trafic amène certains à prendre les armes » alors que les « facteurs de conflit économique restent difficiles à traiter, les groupes dissimulant leurs motivations en tenant des discours idéalistes, politiques ou religieux. » Et de noter par ailleurs une « infiltration constante de groupes terroristes armés a été constatée, à tel point que certains interlocuteurs ont comparé la situation à celle de 2012. »
Enfin, la déclaration finale du sommet de Pau ne dit pas un mot sur la MINUSMA, la mission des Nations unies au Mali, qui encore a été visée par des tirs d’obus de mortier à Kidal [nord], la semaine passée. Pourtant, certains pays membre du G5 Sahel contribuent à cette mission, dont le Tchad.
Au cours des trois derniers mois de l’année 2019, le Mali a été le théâtre de 269 attaques, au cours desquelles 200 civils ont été tués, 96 blessés et 90 enlevés. Et la région la plus touchée est celle Mopti [centre] étant donné qu’elle a concentré 85% des violences commises à l’égard des populations civiles.
Durant les même période, les Forces armées maliennes [FAMa] ont perdu 193 soldats, notamment dans lors d’attaques lancées par les groupes jihadistes à Boulikessi et à Mondoro [région de Mopti, le 30 septembre] ainsi qu’à Indelimaine [1er novembre] et à Tabankort [18 novembre], deux localités situées dans la région de Ménaka.
La Mission mulitidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] a été visée à 68 reprises, notamment les régions de Mopti [46 fois], de Kidal [9], de Ménaka [5], de Tombouctou [4] et de Gao [4].
Deux Casques bleus y ont laissé la vie, ce qui porte à 128 le nombre de soldats de la MINUSMA tués lors d’attaques jihadistes depuis 2013. « À ce jour, 29 auteurs présumés ont été identifiés et 14 personnes détenues pour ces crimes », précise le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans le dernier rapport sur la situation malienne qu’il a remis au Conseil de sécurité [.pdf].
Deux régions inquiétent plus particulièrement M. Guterres. Ainsi, la situation dans le centre du Mali, et comme le montre bilan des attaques constatées durant le dernier trimestre de 2019, demeure « extrêmement complexe et très proccupante », souligne-t-il.
« Les violences intercommunautaires continuent de faire de nombreuses victimes et sont mises à profit par des groupes extrémistes, les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro étant les plus touchés », décrit le secrétaire général de l’ONU.
Ces derniers mois, les Dogons ont été visés par une « recrudescence » des violences, ce qui a alimenté un cycle de représailles contre les populations peules. « Le degré de violence n’est cependant pas comparable aux massacres à grande échelle qui avaient été commis au début de 2019, en partie grâce à la négociation d’une série d’accords locaux de cessez-le-feu, appuyés par la MINUSMA », relève cependant M. Guterres.
« Les groupes terroristes prolifèrent et affirment leur présence dans plusieurs régions du centre. Paradoxalement, les zones touchées ont signalé que les [….] affrontements intercommunautaires avaient diminué d’intensité, les populations infiltrées étant homogènes pour la plupart », lit-on dans le rapport.
Cependant, « en l’absence d’autorité de l’État et du fait de la prolifération des groupes terroristes, les milices d’autodéfense restent actives et refusent de se dissoudre ou de déposer les armes car elles estiment être les seules à pouvoir assurer la sécurité de leurs populations », explique M. Guterres. Pire : ces milices, qu’elles soient peules ou dogons, renforcent leurs effectifs et « consolident leur action », ce qui « laisse entrevoir de nouveaux affrontements », prévient-il.
Quant à la situation dans le nord du Mali, elle s’est dégradée et a a gagné en complexité », tandis que « s’intensifiaient les activités terroristes dans la région de Ménaka et le cercle d’Ansongo [région de Gao] et que la Coordination des mouvements de l’Azawad [CMA] raffermissait son contrôle et assurait la sécurité dans les zones de Tombouctou et Kidal, sur fond de diminution de la présence de l’État et de fracturation de la Plateforme », affirme le secrétaire général de l’ONU.
Pour rappel, la CMA est un alliance de groupes rebelles touareg, dont le Mouvement national pour la libération de l’Azawad [MNLA] et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad [HCUA], ce dernier entretenant des liens troubles avec la mouvance jihadiste, en particulier avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM].
Et pour cause : les combattants du HCUA sont, en grande partie, des transfuges d’Ansar Dine, la formation jihadiste Iyad Ag Ghali, devenu justement le chef du GSIM.
Quant à la Plateforme, elle réunit des groupes armés touareg pro-Bamako, comme le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad. Or, ces dernières semaines, des signes que cette organisation est traversée par quelques tensions.
Par ailleurs, selon M. Guterres, le nord du Mali n’est pas à l’abri d’une intensification des affrontements intercommunautaires, en particulier entre les populations arabes et touareg. Ce qui, prévient-il, conjugé « à l’expansion des groupes extrémistes, devraient être la principale source de violence dans les mois à venir. »
En outre, poursuit-il la « volonté de contrôler les principaux itinéraires du trafic amène certains à prendre les armes », alors que les « facteurs de conflit économique restent difficiles à traiter, les groupes dissimulant leurs motivations en tenant des discours idéalistes, politiques ou religieux. »
Le plus surprenant, sans doute, est que, selon le rapport, la région de Gao, où sont poutant déployées la MINUSMA et la force Barkhane, fait l’objet d’une « infiltration constante de groupes terroristes armés a été constatée, à tel point que certains interlocuteurs ont comparé la situation à celle de 2012. »
Enfin, s’agissant de la région Tombouctou, le rapport note que « l’état général de la sécurité reste stable, en partie grâce à la coopération entre la Coordination des mouvements de l’Azawad et les forces de défense et de sécurité nationales. » Cependant, il précise que des « groupes terroristes [y] restent actifs et continuent de recruter de force », en particulier dans des secteurs tels que Bambara-Maoudé. Et, note-t-il, « dans la zone située au sud du fleuve Niger, l’État islamique du Grand Sahara a étendu son influence dans tout le cercle du Gourma-Rharous et, dans le sud, jusqu’à la frontière du Burkina Faso. »
« La nouvelle dégradation de l’état de la sécurité au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel est alarmante. Les groupes terroristes gagnent du terrain, tandis que les attaques contre les forces de sécurité nationales et internationales se poursuivent sans relâche », estime M. Guterres.
« Les forces de sécurité nationales et internationales jouent un rôle crucial au Mali et leur participation reste essentielle, même si une solution militaire ne suffira pas à elle seule à résoudre les problèmes auxquels se heurte le pays », poursuit le secrétaire général de l’ONU.
Or, continue-t-il, « pour faire face à la crise complexe, il faut une réponse multidimensionnelle et une direction forte et unifiée. » Aussi, il exhorte « tous les acteurs à dépasser leurs divergences, à travailler ensemble et à trouver des solutions pour accélérer l’exécution de l’Accord [de paix d’Alger] » car « cela reste le moyen le plus pragmatique de s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’instabilité et de l’intensification des activités terroristes. »
A quelques jours de la tenue du sommet de Pau (lundi 13), où le président français Emmanuel Macron recevra ses homologues du Sahel pour évoquer la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région, l'état-major des Armées a annoncé plusieurs succès opérationnels au Sahel.
Une dizaine de jours après l'opération qui avait permis la "neutralisation" de 40 jihadistes dans la région malienne de Mopti, les 20 et 21 décembre (voir mon post ici), une autre opération a été conduite fin décembre dans la même zone "après que le rassemblement de plusieurs terroristes a été repéré", a souligné le colonel Frédéric Barbry. "Un assaut héliporté a permis aux commandos de Barkhane, appuyés par une patrouille de Tigre et de Gazelle, de mettre hors de combat six terroristes", a-t-il détaillé. En outre, "trois individus armés qui s'exfiltraient ont été frappés par un drone Reaper" français, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, "dans la nuit du 4 au 5 janvier, dans la région de Serma (centre du Mali), une frappe de Mirage 2000 suivie d'un assaut héliporté a permis de neutraliser une dizaine de terroristes et de détruire une quinzaine de motos", a encore annoncé le porte-parole de l'état-major français.
Le sommet de Pau. Ce sommet entre cinq présidents de pays du Sahel et le président Macron est consacré à la lutte contre le djihadisme. - 14h15: Arrivée du président de la République à la base du 5e régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Pau (hors presse) - 14h30: Rencontre avec des militaires du 5ème RHC - 15h30: Prise d'armes et cérémonie de dépôt de gerbe en mémoire des sept militaires du 5ème RHC morts en opération au Mali. - Honneurs du drapeau - Passage en revue des troupes par le président de la République - Dépôt de gerbe commun avec les Chefs d'Etat étrangers des pays membres du G5 Sahel - "Aux morts". - Minute de silence. 16h: Accueil par le président de la République des chefs d'Etat des pays membres du G5 Sahel au Château de Pau 16h30: Réunion entre le président de la République et les chefs d'Etat des pays membres du G5 Sahel 19h30: Conférence de presse 20h30: Dîner de travail au Parlement de Navarre
Vingt personnes, dont 18 Casques bleus tchadiens ont été blessées, ce jeudi dans une attaque à la roquettes contre la base militaire de Tessalit, dans le nord du Mali. Cette base abrite des forces onusiennes, françaises et maliennes.
Six casques bleus ont été gravement blessés dans cette attaque contre la base de Tessalit, dans la région de Kidal, a précisé le porte-parole de la Minusma. Des évacuations médicales ont eu lieu.
Deux civils maliens, apparemment travaillant pour le compte du contingent français, auraient aussi été blessés.
Le transport de proches d’un riche homme d’affaires à bord d’un avion de l’armée de l’air malienne afin de se rendre aux mariages de ses fils a suscité une polémique au Mali. Les Forces armées maliennes parlent d’un affrètement légal.
Des photos et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux depuis le 28 décembre montrent un groupe de civils descendre d’un appareil clairement identifiable comme appartenant aux Forces armées maliennes, puisque leur cocarde est visible à l’arrière de l’avion. Dans une ambiance festive, certains se congratulent et se prennent en photo.
Ces personnes se rendaient à une fête organisée par l’homme d’affaires sénégalo-malien Seydou Kane dans sa villa près de Nioro du Sahel, dans l’ouest du Mali, près de la frontière mauritanienne. Comme le rappeur malien Tal B, qui a partagé sur son compte Instagram des images de lui devant l’avion et en compagnie de militaires en uniformes ainsi que des vidéos de la villa sur Snapchat.
Photos publiées par le rappeur malien Tal B sur son compte Instagram.
Vidéo publiée sur Snapchat par Tal B. "Affrètement" ou "location" ?
Le 1er janvier, en réponse à une vidéo critiquant l’utilisation d’un avion militaire à des fins privées, un tweet du député Karim Keïta, président de la commission défense à l’Assemblée nationale et fils du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, a suscité de nouvelles interrogations. Karim Keïta indique la possibilité pour l’armée de procéder à des "locations" tarifées permettant "d’avoir des rentrées financières". Dans un communiqué publié le 2 janvier, les Forces armées maliennes déclarent qu’un avion militaire a bien été affrété pour "la famille Kane pour leurs besoins à Nioro du Sahel", et que ce type d’utilisation n’est pas nouveau. Mais les FAMa différencient cependant "l’affrètement" d’une "location", le premier consistant à "assurer le service au prix coûtant sans aucun bénéfice pour l’armée de l’air".Co
ntacté par la rédaction des Observateurs de France 24, le directeur de l’information et des relations publiques des armées maliennes, Diarran Koné, assure que "n’importe quel citoyen peut affréter un avion de l’armée, si celui-ci n’est pas utilisé dans le cadre d’une opération" et que cela contribue au "renforcement du lien armée-nation".
À la tête d’une entreprise de BTP, Seydou Kane a été mis en examen en France en 2015 pour "corruption d’agent public étranger, abus de bien social, blanchiment, recel, faux et usage de faux" en raison de sa proximité avec Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du président du Gabon, Ali Bongo, suspecté d’avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Marck.
Publié le mercredi 01 janvier 2020 à 16h28 - Mis à jour le mercredi 01 janvier 2020 à 21h42 Deux militaires belges ont été blessés mercredi matin au Mali lorsque leur véhicule a roulé sur un engin explosif improvisé (IED), le premier incident du genre à frapper des Casques bleus belges depuis leur arrivée en nombre dans le pays, en 2018, a indiqué le ministère de la Défense, présentant leur état comme "stable'.
Un véhicule, un blindé léger MPPV ("Multipurpose Protected Vehicles") de type Dingo II, a roulé sur un engin explosif mercredi à 10h16 (HB) au Mali, blessant deux militaires belges. Ils ont été transférés à l'hôpital de campagne "rôle 2" de l'opération française Barkhane à Gao (nord du Mali) puis à l'infirmerie allemande de la Mission de l'Onu pour la stabilisation du pays, la Minusma, a précisé un porte-parole militaire à l'agence Belga.
Un troisième militaire a été transféré pour contrôle, a précisé la Défense dans un communiqué.
L'état des soldats - dont ni l'identité ni l'unité d'origine n'ont été révélées - est "stable" et les familles ont été prévenues. L'enquête étant en cours, la Défense ne communiquera pas davantage, prévient-elle.
Il s'agit du premier incident de ce type touchant des Casques bleus belges de la Minusma, a souligné le porte-parole militaire, alors que les engins explosifs artisanaux (en anglais "Improvised Explosive Devices", IED) sont devenus la principale menace pour les militaires étrangers et maliens.
L'armée belge est présente au Mali avec une nonantaine de militaires au sein de la Minusma, dont un peloton "multi-senseurs" renforcé - soit une cinquantaine de militaires - fourni par le bataillon Istar (pour "Intelligence, Surveillance, Target Acquisition et Reconnaissance") de Heverlee, près de Louvain. Le but de cette mission de paix des Nations Unies est de stabiliser le Mali et de guider le processus politique, a rappelé la Défense. Une dizaine de militaires belges sont également présents sur le territoire, dans le cadre de la participation de la Belgique à la mission d'entraînement de l'Union européenne (EUTM-Mali) qui forme l'armée malienne.
Le gouvernement a aussi décidé fin novembre d'affecter dès janvier trois personnes au quartier général de la "Combined Joint Special Operations Task Force" (CJSOTF) de l'opération française Barkhane installée à Gao, en réponse à la demande de la ministre française des Armées, Florence Parly, qui souhaite la création d'une unité de forces spéciales européennes, déjà baptisée Takuba (sabre en tamachek, la langue touareg).
La Première ministre Sophie Wilmès a assuré mercredi "suivre la situation de près". "Éprouvante première journée de l'An neuf pour nos soldats au #Mali. Avec le Ministre de la Défense (Philippe Goffin, ndlr), nous suivons la situation de près", a-t-elle indiqué sur Twitter.
"Mon infinie gratitude à celles et ceux qui, sur le terrain, assurent notre sécurité et défendent nos libertés au quotidien" au Sahel, a ajouté la cheffe du gouvernement fédéral en affaires courantes.
Nouvelle victoire au tableau de l’armée française au Mali, dans la nuit du 20 au 21 décembre. 40 djihadistes ont été neutralisés par les commandos et par les nouveaux missiles qui équipent les drones Reaper. Mais ces succès suffisent-ils?
Au Mali, les Français continueront de se battre sans les Allemands. Dans une réponse à une question écrite posée par des députés d’opposition du Bundestag, le gouvernement d’Angela Merkel a confirmé avoir décliné la proposition française de construire une coalition internationale contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel.Le texte, datant de novembre, a été révélé vendredi par l’agence DPA. «Le ministère de la Défense a répondu par un refus à la demande de la France d’un soutien à la construction d’une unité de forces spéciales (Combined Joint Speci
Pour la première fois, ce samedi, l’armée française a effectué une frappe en opération à l’aide d’un drone Reaper, dans le centre du Mali, où les militaires de la force Barkhane ont mis « hors de combat » un total de 40 djihadistes.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé samedi à Abidjan que 33 terroristes avaient été neutralisés par l’armée française dans la région de Mopti. De source proche de l’Elysée, ils ont été tués. L’armée prise à partie par un groupe de terroristes infiltrés à moto
Selon un communiqué publié lundi par l’état-major français, « dans la journée du 21 décembre, poursuivant l’action d’opportunité lancée dans la nuit précédente contre un important regroupement de combattants terroristes, l’opération Barkhane a neutralisé sept terroristes supplémentaires » dans la forêt de Ouagadou (150 kilomètres au nord-ouest de Mopti), zone d’évolution de la katiba Macina dirigée par le prédicateur radical peul Amadou Koufa.
« Alors que les commandos engagés dans cette opération procédaient à la fouille de la zone de combat, ils ont été pris à partie par un groupe de terroristes infiltrés à moto », détaille l’état-major. « Les tirs ont été délivrés par un drone Reaper et une patrouille de Mirage 2000. Cette frappe est la première réalisée en opération par un drone armé », précise-t-il, confirmant des informations publiées par le blog spécialisé Le Mamouth. Deux gendarmes maliens retenus en otage libérés
L’armée française avait annoncé jeudi avoir achevé de tester l’armement de ces appareils pilotés à distance, dont elle dispose de trois exemplaires sur la base aérienne de Niamey, au Niger. Cette opération dans le centre du Mali a également permis la libération de deux gendarmes maliens retenus en otage et la saisie de plusieurs motos, de véhicules armés et d’un important volume d’armement, rappelle l’armée française.
La France avait déjà annoncé avoir « neutralisé » 25 djihadistes au cours de deux opérations distinctes au Sahel en décembre. Cette série d’opérations intervient un peu moins d’un mois après la mort de 13 soldats français dans une collision entre deux hélicoptères pendant une opération de combat dans le Liptako, dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Barkhane y mène régulièrement des attaques contre les groupes armés, dont le groupe État islamique Grand Sahara (EIGS).
Ce redéploiement de l’armée malienne à Kidal et sur l’ensemble du territoire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. C’est ce qu’explique Moussa Doudou Haïdara. Selon le coordinateur général de la Commission nationale DDR, les combattants issus du Mécanisme opérationnel de coordination, MOC, sont outillés pour répondre à l’appel. « S’il est dit aujourd’hui que l’armée malienne ou l’armée reconstituée malienne doit être redéployée dans ces région, ça veut dire tout simplement que les éléments du MOC, les 1.300 et quelques, l’État du Mali avec l’appui de la Communauté internationale et l’ensemble des parties signataires peuvent se mettre ensemble pour redéployer cette armée reconstituée dans n’importe quel recoin du territoire national », explique Moussa Doudou Haïdara. Les responsables de la CMA se disent « prêts à céder le terrain » à cette « nouvelle armée reconstituée ». Selon eux, la question de l’intégrité territoriale est un « faux débat ». « L‘armée malienne était déjà à Kidal dans le cadre du MOC. Aujourd’hui on est entrain de préparer les premières unités reconstituées dans le cadre du même MOC qui vont être prêtes quand il s’agira de redéployer les trois bataillons conformément au résultat de la dernière CTS (Commission technique de sécurité) », a déclaré Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA. Selon lui, aucun obstacle ne devrait s’opposer à ce processus. « L’intégrité territoriale du Mali, l’unité nationale ont été consacrées dès lors que l’accord a été signé. Donc pour moi c’est un faux débat », conclu le responsable de la CMA rencontré aux assises du Dialogue National Inclusif à Bamako. Au niveau de la Plateforme, certains responsables contestent ces propos. Pour eux, Kidal devrait être sous l’autorité de l’État depuis la mise en place des premiers bataillons du Mécanisme opérationnel de coordination, MOC. « Depuis la mise en place du MOC à Kidal, la sécurité de Kidal devrait revenir au MOC, dirigé par le gouvernement du Mali. Si jusqu’ici Kidal n’est pas revenue dans les girons de l’État, c’est une violation de l’accord d’Alger », a déclaré Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du GATIA, membre de la Plateforme. « Du moment où les autorités intérimaires sont installées à Kidal, l’administration de la ville doit passer sous le contrôle des autorités intérimaires », tranche le responsable de la Plate-forme.
Passation-de-Cdmt-12-12-19-EUTM-296x300 La passation de commandement entre le commandant EUTM sortant, le général de brigade Christian Harbersatter (Autriche) et entrant, le général de brigade João Pedro Boga Ribeiro (Portugal) a eu lieu, le jeudi 12 décembre 2019, au QG de la mission à Bamako en présence du Chef d’Etat-major général des Armées, le général de division Abdoulaye Coulibaly.
Le nouveau commandant EUTM, le général de brigade João Pedro Boga Ribeiro a noté que c’est un grand honneur et un privilège pour lui de prendre le commandement de l’EUTM. Il a informé qu’il continuera de soutenir les Forces armées maliennes et la Force conjointe du G5 Sahel dans le cadre de la mission de l’EUTM. Le général Ribeiro a enfin souligné que son mandat sera une continuité de ce que son prédécesseur a entamé. Officiers-maliens-décorés-12-12-19-EUTM Au cours de cette cérémonie, le chef de la capacité militaire de planification et de conduite, le général Esa Pulkkinen a décoré 3 officiers maliens de la médaille du service de la politique européenne de sécurité et de défense. Parmi ces officiers, figure le Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées, le colonel major Diarran Koné.La mission d’entrainement de l’union européenne au Mali a rendu un vibrant hommage à toutes les victimes de la crise malienne. Le CEMGA, le général Abdoulaye Coulibaly et le général Harbersatter ont fait un dépôt symbolique de gerbe de fleurs en mémoire de ces victimes.
Actuellement, 4 500 soldats français sont présents au Sahel. Comment les militaires se préparent-ils à partir en expédition ?
La section investit un bâtiment où des terroristes seraient retranchés. Quelques gestes codés pour une progression en silence. Mais le lieutenant Walter et ses hommes se retrouvent vite face à l'ennemi. "C'est important pour moi de vérifier que mon groupe progresse en sécurité. À moi de trancher sur la conduite à tenir", explique le lieutenant Walter, chef de section, 2e régiment étranger d'infanterie. En première ligne pour traquer les jihadistes
À 26 ans, le lieutenant s'apprête à partir au Mali. Avec sa section de légionnaires, il s’entraîne en répétant indéfiniment les exercices. Sur le terrain, ils seront en toute première ligne pour traquer les jihadistes. Après le combat, un autre travail commence pour les militaires. Ils prennent en photo les prisonniers sous tous les angles, relèvent les empreintes. L'objectif est d'identifier les terroristes.
Malgré les tourments au Sahel, plusieurs opérations menées avec les armées locales ont permis de neutraliser des djihadistes, annonce l'état-major français.
Dans la nuit du 20 au 21 décembre 2019, dans le secteur de la forêt de Ouagadou, à 150 km au nord-ouest de la ville de Mopti [Mali], la force française Barkhane a mené une opération dite d’opportunité contre un groupe de jihadistes appartenant vraisemblablement à la Katiba Macina, du prédicateur Amadou Kouffa.
Dans un premier temps, et avec l’appui d’hélicoptères d’attaque Tigre et d’un drone MQ-9 Reaper, les commandos français ont neutralisé 33 terroristes au cours de combats ayant duré jusqu’au matin.
Puis, l’action s’est poursuivie durant les heures suivantes. Lors de la fouille de la zone des combats, les commandos français ont de nouveau été pris à partie par des terroristes, ce qui les a contraint a demandé un appui aérien. Ce dernier a été fourni par une patrouille de Mirage 2000D ainsi que, pour la première fois, par un drone MQ-9 Reaper armé de deux bombes GBU-12 de 250 kg. Et sept autres jihadistes ont ainsi été mis hors de combat.
Pour autant, cette action de la force Barkhane n’a visiblement pas découragé les terroristes. Neuf jours plus tard, indique l’État-major des armées, ce 9 janvier, un nouveau rassemblement de jihadistes a été repéré dans la même zone.
Bis Repetita : un assaut héliporté conduit par les commandos de Barkhane, avec l’appui d’hélicoptères Tigre et Gazelle, a permis de mettre hors de combat six terroristes. Même neuf puisque trois jihadistes qui tentaient de s’exfiltrer ont été neutralisés par une frappe effectuée par un drone Reaper. Il s’agit a priori de la seconde, depuis que cet appareil a été qualifié pour emporter des munitions.
Par ailleurs, une autre opération a été conduite par Barkhane dans la région de Serma, au cours de la nuit du 4 au 5 janvier. Ce secteur avait déjà suscité l’attention des militaires français un an plus tôt. À l’époque, un assaut mené contre la katiba « Serma », proche du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], avait permis de neutraliser une vingtaine de jihadistes et de détruire un camp d’entraînement et une base logistique.
Et comme l’an passé, la dernière opération menée par Barkhane dans ce secteur a commencé par une frappe aérienne effectuée par des Mirage 2000D, puis par un assaut héliporté.
Cette action a « permis de neutraliser, sur un site d’entraînement des groupes armés terroristes [GAT], une dizaine de combattants et de détruire une quinzaine de motos », indique l’EMA.
« De l’armement et du matériel ont été saisis au cours de ces opérations, qui portent des coups sévères aux katibas du centre du Mali, et limitent leur capacité de nuisance et leur sentiment d’impunité », ajoute encore l’État-major.
Cela étant, à Tessalit [nord du Mali], ce 9 janvier, une quinzaine de tirs d’obus de mortier ont fait 20 blessés, dont 18 Casques bleus tchadiens de la MINUSMA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali] et 2 civils maliens.
« Six casques bleus ont été gravement blessés dans cette attaque contre la base de Tessalit, dans la région de Kidal », a précisé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA.
Le camp de Tessalit héberge un bataillon tchadien de la mission des Nations unies, des militaires français ainsi qu’une unité des Forces armées maliennes [FAMa].
Cinq soldats des Forces armées maliennes sont morts lundi, dans l'explosion d'une mine artisanale survenue dans le centre du pays. Le Sahel, et le Mali en particulier, sont régulièrement la cible d'attaques perpétrées par des groupes islamistes.
Le Mali a été, lundi 6 janvier, le théâtre d'une embuscade qui a coûté la vie à cinq soldats maliens en mission. "Une mission FAMa (Forces armées maliennes) est tombée dans une embuscade à l'EEI (engin explosif improvisé) ce matin (...) Bilan provisoire : 5 soldats morts et 4 véhicules détruits", a déclaré sur Twitter le ministre chargé de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangare. "Les renforts sont déjà sur place pour le ratissage afin de neutraliser les ennemis", a-t-il ajouté.
Les faits se sont produits à Alatona, localité située entre Ségou et la frontière mauritanienne, selon le ministre. "Tôt ce matin, un véhicule de ravitaillement qui partait à Diabaly avec du carburant a sauté sur une mine", lors d'une attaque "accompagnée de feux nourris", a confirmé à l'AFP un sous-officier faisant partie des renforts dépêchés sur place".
"Il y a eu des morts de notre côté et du côté des assaillants", qui se déplaçaient "à moto et avec des véhicules", a ajouté ce sous-officier s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. "Mais le renfort est venu à temps et nous avons récupéré nos corps et des blessés", a expliqué le militaire, en disant "ne pas connaître le nombre exact" de victimes.
Le Sahel, cible d'attaques islamistes
Tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina Faso – est désormais la cible d'attaques de plus en plus meurtrières de plusieurs groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales, de la présence de 4 500 militaires français de la force antijihadiste Barkhane et de la force des Nations unies au Mali Minusma.
Les insurgés islamistes ont tué plus de 140 soldats maliens entre septembre et décembre, au cours d'une insurrection qui dure depuis 2013.
La pose de mines artisanales (IED, selon l'acronyme anglais couramment utilisé), faciles à fabriquer et efficaces contre les véhicules, est devenue un mode d'action privilégié pour les jihadistes au Mali.
Les civils ne sont pas épargnés par ces dispositifs souvent placés sur les axes de communication. Un rapport de l'ONU a fait état en octobre de 110 civils tués par des IED au Mali au cours du premier semestre 2019.
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Un premier tir opérationnel pour un Reaper du Belfort ce week-end!
Selon l'EMA, dans la journée du 21 décembre, poursuivant l’action d’opportunité lancée dans la nuit précédente contre un important regroupement de combattants terroristes, l’opération Barkhane a neutralisé 7 terroristes supplémentaires ainsi que mis hors d’état des ressources importantes.
Cette action a été conduite dans la forêt de Ouagadou, zone d’évolution de la Katiba Macina, située à 150 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Mopti.
l'EMA explique que "alors que les commandos engagés dans cette opération procédaient à la fouille de la zone de combat, ceux-ci ont été pris à partie par un groupe de terroristes infiltrés à moto. Œuvrant dans un environnement difficile, dans une région densément boisée, cette action a été rendue possible par l’action des troupes au sol appuyés par la composante aérienne".
Les tirs ont été délivrés par un drone Reaper et une patrouille de Mirage 2000, a précisé l'EMA qui ajoute que "cette frappe est la première réalisée en opération par un drone armé".
Au bilan, ce nouveau succès porte à 40 le nombre de terroristes mis hors de combat au cours de la totalité de l’opération, qui a par ailleurs permis la libération de deux gendarmes maliens retenus en otage. En outre, c’est un coup très dur porté aux GAT dans la région avec la neutralisation de plusieurs motos, de véhicules armés et d’un important volume d’armement.
Voici de quoi contredire Geneviève Darrieussecq qui déclarait le 3 décembre: "Nous pouvons compter sur l'appui des Européens (...) 23 pays européens agissent utilement au Mali et la constitution d'une "Task force Takuba" est bien engagée."
Or les candidats à la TF Takuba ne se bousculent pas pour signer!
La Belgique a royalement annoncé 3 officiers: Côté allemand, les comptes sont vite fait: zéro, nada, rien! Selon Der Spiegel, le gouvernement fédéral ne veut pas participer à la création d'une unité des forces spéciales internationales pour combattre les islamistes au Mali. L'Allemagne aurait déjà rejeté à deux reprises les demandes de contribution de la France à une "force opérationnelle interarmées mixte".
Par RFI Publié le 27-12-2019 Modifié le 27-12-2019 à 22:23 L'Allemagne doit-elle s'engager davantage au Mali ? Le parti d'opposition libérale, le FDP, a prié le gouvernement fédéral de livrer une analyse de la situation au Mali où l'Allemagne est engagée militairement dans le cadre d'une mission d'observation.
Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Le tableau que dresse le ministère de la Défense allemand de la situation au Mali est des plus alarmants. Les groupes jihadistes y agissent en toute impunité, en partie avec l'appui des populations locales.
La faible densité démographique et l'absence de l'État favorisent le développement des activités terroristes et criminelles ajoute le ministère dans une note classée secret défense révélée par l'agence de presse DPA.
Par deux fois pourtant, l'Allemagne a refusé à la France d'étendre son engagement au Mali, toujours selon ce document. 1 100 soldats allemands sont engagés au Mali, pour la plupart dans la Minusma et dans la mission de formation de soldats du Sahel par les Européens.
Le parti d'opposition FDP demande au gouvernement allemand de développer une véritable stratégie dans la zone. En octobre dernier la ministre de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer s'était engagée à œuvrer à la refonte de la mission de la Minusma lors de sa visite au Mali et au Niger.
L'armée française a tué 33 combattants terroristes au centre du Mali dans le cadre de Barkhane, l'opération menée depuis 2014 par la France contre les groupes armés djihadistes dans la région du Sahel, a annoncé samedi Emmanuel Macron.
S'exprimant à l'occasion d'une conférence devant la communauté française d'Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire, le président français a ajouté que l'intervention avait également permis de faire un prisonnier et de libérer deux gendarmes maliens.
L'État major des Armées (EMA) a par la suite confirmé que 33 combattants de "groupes terroristes armés" avaient été tués par Barkhane, précisant que l'opération était toujours en cours.
Cette dernière n'a pas eu lieu dans la même zone du Mali où, il y a un près d'un mois, 13 militaires français avaient été tués dans la collision de leurs deux hélicoptères, alors qu'ils effectuaient, de nuit, une mission d'appui à des commandos Barkhane engagés au sol contre des djihadistes.
"Ce matin, grâce à l'engagement de nos troupes de la force Barkhane, nous avons pu neutraliser au Sahel 33 terroristes, faire un prisonnier et libérer deux gendarmes maliens retenus en otage", a déclaré Emmanuel Macron.
L'EMA a ajouté qu'il s'agissait d'une opération "d'opportunité" dans la nuit du 20 au 21 dans la forêt de Ouagadou, près de la frontière avec la Mauritanie, à 150 kilomètres au nord-ouest de la ville de Mopti, notant que c'était la zone d'action de la Katiba Macina, groupe lié à Al Qaïda.
La cible était un regroupement de combattants dans une zone très boisée, a encore dit l'EMA, précisant à Reuters que l'opération, guidée par un drone Reaper, a impliqué des dizaines de commandos héliportés appuyés par des hélicoptères Tigre.
Le chef de la Katiba Macina, groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), soit la branche sahélienne d'Al Qaïda, est le prédicateur Amadou Koufa, cible prioritaire de Barkhane.
Début décembre, Emmanuel Macron a conditionné le maintien de cette opération à une clarification des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) sur la présence militaire de la France dans la région, où les forces françaises sont parfois dénoncées comme une "armée d'occupation".
Barkhane mobilise quelque 4.500 soldats français contre les groupes djihadistes toujours présents dans la région, soldats appelés à être remplacés à terme par la force du G5 Sahel composée de 5.000 hommes des armées locales.
(Tangi Salaün à Paris, Clotaire Achi à Abidjan, édité par Benoît Van Overstraeten)
La réponse à une question posée en juillet dernier par François Cornut-Gentille a été diffusée le 17 décembre. Elle portait sur les exportations d'armement au Mali.
"Selon le rapport annuel au Parlement sur les exportations d'armement de la France 2019, il est mentionné qu'en 2014, 2015 et 2016, la France a exporté annuellement pour un peu plus de 6 millions d'euros d'armement au Mali, alors que les autres années, les montants étaient particulièrement dérisoires. En conséquence, il lui demande de préciser les matériels ayant été exportés au Mali en 2014, 2015 et 2016 et d'expliciter le plan d'actions de la France pour soutenir en équipements les forces armées maliennes engagées dans la lutte contre le terrorisme au Sahel", a demandé l'élu LR.
Voici la réponse: "Le montant des exportations d'armement de la France vers le Mali, en termes de prises de commandes, s'est élevé à 6 millions d'euros en 2014, à 3,1 millions d'euros en 2015 et à 2,5 millions d'euros en 2016. Les principaux contrats enregistrés pour la période considérée (2014 à 2016) ont été les suivants : 1) 2014 : 14 véhicules Bastion, 9 528 Casques de protection balistiques ; 2) 2015 : 1 radar tactique alerteur anti-roquette et anti-mortier, 30 éjecteurs ; 3) 2016 : rechanges radar, 765 gilets pare-balles et 1 530 plaques balistiques, 2 blindages de véhicules Toyota LC200 VR7. Le renforcement des capacités des Forces armées maliennes engagées dans la lutte contre les groupes armés terroristes constitue un axe d'action de notre stratégie au Sahel. Dans ce cadre, la France a procédé à diverses cessions de matériels à titre gratuit au profit du Mali à des fins de coopération militaire, qu'il s'agisse de matériels issus des armées ou de matériels acquis dans le cadre du « plan d'action renforcé contre le terrorisme ». Les équipements cédés à ce titre ont notamment été les suivants : 1) 2017 : 1 module 150 Afrique - 8 combinaisons CIED - munitions de 12,7mm, munitions de LRAC et fumigènes - 100 JVN et 10 LRAC ; 2) 2018 : 200 GPP et 200 casques - GPS, Télémètre laser, Jumelle.
Par ailleurs, entre 2017 et 2019, la France a fourni divers équipements à la Force conjointe du G5 Sahel, dont certains ont été affectés aux forces armées maliennes."
Sur ce dernier point, citons des véhicules Masstech.
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