Famille et sexualité

Les Nations Unies ont déploré ce lundi 24 novembre l’absence de « véritable progrès » dans la lutte contre les féminicides dans le monde. Quelque 50 000 femmes et filles ont été tuées par un proche en 2024, soit toujours une toutes les dix minutes, selon les chiffres de l’ONU.

Dans l’ouvrage collectif « 125 et des milliers », Sarah Barukh donnait vie à des centaines de femmes mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Son combat contre les violences faites aux femmes est mis en lumière dans le documentaire « Vivante(s) », de Claire Lajeunie, diffusé sur Canal+ le 5 mars.

Le ministère de l’intérieur a publié le samedi 2 septembre une étude sur les « féminicides par conjoint ou ex » portant sur l’année 2022. Leur nombre est quasiment stable par rapport à 2021 : une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint tous les trois jours.

Le recensement des féminicides s’appuie fréquemment sur les assassinats survenant dans la sphère conjugale, dite intime. Cependant, il existe d’autres méthodologies qui permettent de couvrir un plus grand ensemble de meurtres fondés sur le genre.

940 petits bateaux ont été mis dans la Seine à Paris mardi en début de soirée, portant chacun le nom et l’âge des femmes tuées depuis 2017 et le début de la présidence d’Emmanuel Macron selon le décompte des militantes féministes.

Ce bilan, avec une baisse de 20 %, est « très loin d’être satisfaisant », a commenté le ministre de la justice auprès du « Figaro ». Des associations contestent la méthodologie du décompte des autorités et décomptent, elles, au moins 134 féminicides en 2023.

Le collectif féministe #NousToutes va désormais recenser tous les meurtres de femmes en raison de leur genre, plus seulement dans le cadre conjugal. Cette démarche pose la question de la nécessité d’élargir les décomptes en France.