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Bernadette Cassel
December 29, 2014 2:39 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes - Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques.
« Dans le vaste monde des papillons (Lépidoptères), ça se passe normalement comme ça : Madame se pose, émet une odeur attirante (phéromone de rapprochement de sexes) ; passe un monsieur (quelconque) aux antennes excitées qui atterrit, rapproche le bout de son abdomen de celui de la dame et les voilà en train de préparer les prochaines chenilles. » « Dans le petit monde des hépiales, et spécifiquement chez l’Hépatique, alias la Patte-en-Masse, alias l’Hépiale de la fougère, Phymatopus hecta, l’affaire peut se dérouler ainsi mais la plupart du temps bien autrement. John Turner, professeur désormais retraité, a repéré les manèges depuis la fenêtre de sa cuisine, en Écosse. Il a poursuivi ses observations pendant ses congés durant 7 ans (136 soirées), avant de publier le catalogue des variations amoureuses de l’Hépatique, d’une complexité inégalée chez les insectes. Il s’agit de possibilités à disposition de chacun et chacune et si une façon ne marche pas (ou si l’entomologiste intervient), les papillons essayent une autre. »
« Quelques façons pas classiques de faire : Monsieur pend sous une feuille, Madame arrive au vol et il se connaissent ; les garçons volent en essaim, les demoiselles passent et vont se suspendre sous des feuilles où les rejoignent leur futur ; Monsieur et Madame dansent préalablement ensemble en l’air ; la demoiselle pendue sous sa feuille bat des ailes pour se faire remarquer du garçon un peu plus loin qui fait celui qui ne sent rien, elle se rapproche et le « pousse du coude » jusqu’à ce qu’il s’envole et revienne se poser tout près d’elle et on connaît la suite ; la papillonne fond sur un papillon suspendu, le heurte, notre papillon s’envole, revient et bat des ailes avant de conclure. »
« Il arrive aussi que les mâles se battent entre eux en guise de préliminaires ou se fassent la cour – par erreur, suite à une confusion de parfum. »
« Quant à la position adoptée pour le coït, là aussi, le choix est ouvert. On démarre face à face (toujours pendus sous une feuille), on arrime les genitalia et Monsieur se laisse pendre comme un trapéziste jusqu’au petit matin. Ou on se met tergum contre sternum, on se contorsionne jusqu’à l’appariement et le gars se laisse aller la tête dans le vide. Ceci avec des variantes. »
« La formation de leks (les groupes de mâles) et l’éclectisme des comportements précopulatoires, exceptionnels, semblent tout à fait stables et durables chez l’Hépatique. Ce serait à mettre au compte de la rareté des lieux de rencontre convenables à disposition des futurs partenaires, qui usent de contacts visuels et chimiques. Le système est analogue à celui bien connu des tétras-lyre. »
D’après « Variety is the spice of humble moth's sex life », lu le 22 décembre 2014 à www.eurekalert.org/
Article source (en anglais, gratuit)
[The flexible lek: Phymatopus hecta the gold swift demonstrates the evolution of leking and male swarming via a hotspot (Lepidoptera, Hepialidae)]
[Image via ScienceDaily "Variety is the spice of humble moth's sex life" http://www.sciencedaily.com/releases/2014/12/141222084351.htm « The twilight courtship rituals of the gold swift moth (Phymatopus hecta) can be seen in June and July in forest glades and bracken patches all over Britain » ]
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Bernadette Cassel
December 22, 2014 2:49 AM
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Par Alain Fraval. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques » « On connaît les effets toxiques sur les organismes des lumières de courte longueur d’onde, notamment des ultraviolets B et C. On ne soupçonne pas a priori ceux des composantes de la lumière visible. Et pourtant… »
« En exposant des œufs, des asticots et des adultes de Mouche du vinaigre Drosophila melanogaster à la lumière bleue émise par des diodes électroluminescentes (LED), Masatoshi Hori et ses collègues (université Tohoku à Sendai, Japon), les ont tués. Même résultat sur le moustique Culex pipiens molestus et sur le Tribolium brun de la farine Tribolium confusum. Les longueurs d’onde les plus efficaces diffèrent entre ces espèces : la droso est sensible à un bleu de 467 nm, le moustique à 417 nm, tandis que le Tribolium souffre sous une gamme étendue de bleus, de 407 à 467 nm. »
« La mort serait due à la stimulation de la production de dérivés réactifs de l’oxygène, hautement toxiques. »
« Les auteurs de cette première étude voient dans l’application de lumière bleue définie (longueur d’onde, dose…) un moyen de lutte bon marché, facile d’application, non écotoxique contre les ravageurs des denrées, notamment. »
Article source
[Image] Lethal effects of short-wavelength visible light on insects : Scientific Reports : Nature Publishing Group http://www.nature.com/srep/2014/141209/srep07383/full/srep07383.html
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Bernadette Cassel
December 6, 2014 8:41 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Fraise ou banane ? Fraise, choisit en toute liberté Madame Drosophile en tant que site pour y pondre. Mais ça dépend des copines. » « Marine Battesti et ses collaborateurs (université Paris-Sud) ont conditionné des mouches du vinaigre à préférer l’un ou l’autre de ces substrats puis les ont mélangées à des drosos naïves, sans expérience particulière. Les mouches entraînées en font à leur tête, préférant la fraise ou la banane selon leur conditionnement. En revanche, les naïves se laissent entraîner à pondre là où elles n’iraient pas naturellement ; même un petit groupe de prescriptrices les entraîne vers la banane. »
« En conclusion de cette étude, les drosos loin d’être conformistes, choisissent où pondre – et assurer l’avenir de leurs asticots – en combinant leurs préférences personnelles et l’information sociale. »
D’après, notamment, « Fruit flies learn from others », lu le 17 novembre 2014 à //phys.org/news/
[Image] Fruit flies learn from others - PsyPost http://www.psypost.org/2014/11/fruit-flies-learn-others-29540
[L'étude] Biased social transmission in Drosophila oviposition choice - Behavioral Ecology and Sociobiology http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00265-014-1820-x
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Bernadette Cassel
November 10, 2014 5:55 PM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « En épingle en 2014 » « Les insectes sur leur arbre… …et chacun à sa place. C’est l’aboutissement du projet 1KITE (1,000 Insect Transcriptome Evolution project) qui a vu une bonne centaine de chercheurs collaborer pour dessiner l’arbre phylogénétique de la classe des insectes et placer dans l’échelle des temps géologiques les grands événements de leur évolution. » « Ceci à partir de l’analyse comparée des transcriptomes de 144 espèces (vivantes) choisies pour représenter tous les ordres actuels. C’est l’analyse mathématique de la masse de données qui a donné le plus de mal. » « Pour l’essentiel, les étapes de l’évolution des insectes étaient connues, sinon admises par tous et l’emploi de la génomique et de la bioinformatique a fourni des confirmations solides. L’apparition des ordres, par différentiation à partir d’ancêtres communs, est indiquée sur un schéma [ci-dessus]. » « Les grands événements sont ainsi datés : l’origine des insectes (jusque-là indistincts des crustacés) au début de l’Ordovicien (il y a autour de 479 millions d’années, quand les plantes commençaient à coloniser les terres émergées), les premiers à pratiquer le vol actif au début du Dévonien (406 Ma), les premiers représentants des lignées actuelles au Mississipien (345 Ma). La grande diversification des Holométaboles s’est faite au début du Crétacé. » « D’après, notamment, « International Team Uses Phylogenomic Approach to Explain the When and How of Insect Evolution », lu le 7 novembre 2014 à www.genomeweb.com/ » [Image] http://www.livescience.com/images/i/000/071/832/original/insect-evolution-9.jpg
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Bernadette Cassel
October 23, 2014 2:31 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « les Épingles entomologiques 2014 » « Le thrips Dunatothrips aneurae (Thys. Phléothripidé) vit dans des abris collectifs faits de phyllodes d’acacia lies par de la soie. Ces abris (« domiciles ») sont créés par de jeunes femelles ; la présence d’un mâle est nécessaire mais celui-ci ne fait rien du tout. La sécrétion de la soie (par les glandes collétériques) commence bien avant la maturation des œufs. Une fois fécondées, les femelles sous abri se débarrassent de leurs ailes et vivent à plusieurs dans le « domicile » avec leurs progénitures (une forme de pléométrose). Les larves des 2 premiers stades (les 3 suivants ne s’alimentent pas) et les imagos femelles se nourrissent en ponctionnant les phyllodes inclus dans l’abri, indépendamment. Les soins parentaux dont bénéficient les larves consistent uniquement en l’entretien (réparations, consolidation…) de l’abri collectif. D. aneurae est un insecte parfaitement pacifique qui n’agresse ni se défend. »
« À défaut de servir donc de place forte, le « domicile » pourrait favoriser la prise de nourriture ou garantir contre la dessiccation. Des sections d’acacia avec des abris peuplés ont été suivis au laboratoire, les uns ayant été détruits, sous deux conditions d’humidité (70 à 80 % et 10 %). Si l’abri est intact, les thrips survivent quelque soit l’hygrométrie ambiante. S’il est détruit, la survie diminue avec l’humidité. Et la mortalité affecte pareillement les jeunes stades qui s’alimentent que les suivants qui jeûnent. Un exemple original de soins aux jeunes sous forme de l’entretien du microclimat nécessaire. »
« Dans l’outback australien, les autres thrips provoquent des galles sur les acacias (ou parasitent celles d’autres thrips), qui leur fournissent abri climatisé et nourriture. »
Article source (pdf, en anglais)
À (re)lire : Les thrips, par Alain Fraval. Insectes n° 143 (2006-4)
[Image] Thrips domiciles protect larvae from desiccation in an arid environment - Behavioral Ecology - ISBE http://beheco.oxfordjournals.org/content/early/2014/08/04/beheco.aru128.full.pdf
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Bernadette Cassel
August 13, 2014 11:18 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques. « Devoir à la maison »
« Simon Kaschock-Marenda, 11 ans, était élève du collège Masterman (Pennsylvanie, États-Unis) ; Daniel Marenda, son père, biologiste à l’université Drexel, travaillant avec des drosophiles. Que choisit le premier comme sujet de son devoir de sciences naturelles ? D’examiner la réaction de ces dernières (Drosophila melanogaster) aux édulcorants que la famille venait d’adopter en lieu et place du sucre. » « Et le Truvia (à base de stévia) de s’avérer mortel. Et le père de faire refaire la manip : même résultat. »
« Trois ans plus tard, l’effet létal est confirmé et précisé par les entomologistes de Drexel, il est publié dans PlosOne, avec Simon comme co-auteur. Les mouches montrent des défauts de coordination motrice et meurent au bout de quelques jours. Avec les édulcorants Pure Via (au stévia également), Equal, Splenda, Sweet ‘N Low et le sirop de maïs, pareillement incorporés dans le milieu d’élevage, les drosos vivent de 45 à 60 jours. »
« L’ingrédient toxique est l’érythritol, un édulcorant autorisé (peu sucrant mais non cariogène), présent naturellement dans le melon et le raisin. »
« L’université Drexel a entrepris de prendre un brevet pour cet insecticide consommable : l’érythritol pourrait être incorporé à des pièges. »
D’après, notamment, « Kid Scientist Accidentally Discovers Sweet Pest Control », lu le 4 août 2014 à //dailyhealthpost.com/ Article source : DOI: 10.1371/journal.pone.0098949
[Image] Kid Scientist Discovers That Truvia Sweetener Kills Fruit Flies http://dailyhealthpost.com/truvia-sweetener-toxic-fruit-flies-study/
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Bernadette Cassel
July 19, 2014 5:21 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Les Épingles parues dans le n° 173 d'Insectes : Larvae pâté, Comme un avion, »
« Passe une ombre sur la mouche en vol ; en un rien de temps, elle amorce un tonneau et vire sur l’aile pour échapper à la menace. » « C’est ce qu’ont observé des entomologistes de l’université de Washington (États-Unis). Par lots d’une cinquantaine, ils ont installé des drosos – Drosophila hydei – dans un petit tunnel de vol transparent, violemment éclairé (en lumière infrarouge qui ne les perturbe pas). Passe une ombre… la mouche qui croise un système de rayons laser au centre du dispositif déclenche 3 caméras à très haute fréquence – 7 500 vues par seconde, soit 40 par battement d’ailes. »
« Les images enregistrées révèlent que la droso réagit en moins d’1 centième de seconde. Pourtant munie seulement d’un minuscule cerveau, elle exécute une manœuvre que lui envient les pilotes de chasse. »
« Comment fait-elle ? Le programme de recherche se poursuit. »
« D’après « Fruit flies, fighter jets use similar nimble tactics when under attack (w/ Video) », lu le 10 avril 2014 à //phys.org/news/ »
« NDLR: Drosophila hydei est une grosse drosophile, qui s’élève comme la Mouche du vinaigre D. melanogaster, prisée en tant que proie pour les animaux de terrarium, surtout sous sa forme "aptère". »Par
[Image via "Flies Evade Looming Targets by Executing Rapid Visually Directed Banked Turns"]
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Bernadette Cassel
June 11, 2014 12:08 PM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Le Grillon domestique Acheta domesticus (Orth. Gryllidé) apprécie les environs de nos fours dans nos chaumières depuis le Moyen-Âge. De nombreux spécimens ont été disséqués mais c’est tout récemment qu’une équipe d’entomologistes allemands et autrichiens a observé l’arrière de la bête familière, plus précisément la tarière – ou oviscapte – de la femelle. Ceci avec de gros moyens : observations – avec vidéos - de spécimens vivants et de préparations, coupes sériées et reconstitutions en 3D, enregistrements des signaux nerveux… » « L’oviscapte, organe de ponte impair, est composé de 4 lames creuses juxtaposées, deux dorsales et deux ventrales. Leur découverte est que ces lames sont parcourues par l’hémolymphe, avec un flux et un reflux que l’on peut déjà observer par transparence à la binoculaire au travers de la cuticule en suivant les mouvements des plus gros hématocytes.» « À l’instar des autres appendices des insectes, les lames sont séparées en 2 compartiments accolés divisés par un septum : l’hémolymphe va vers la partie distale dans l’un et revient par l’autre. À la base de chaque lame, une ampoule pulsatile ou cœur accessoire, qui se contracte rythmiquement (de 0,2 à 0,5 Hz) de façon autonome sous l’influence de muscles qui les enveloppent. Les 4 cœurs battent de façon synchronisée, les diastoles et les systoles étant alternées. Des mouvements latéraux de la chambre génitale proche assurent sans doute l’échange d’hémolymphe avec l’hémocèle abdominal. » « Ces cœurs accessoires sont sous le contrôle de neurones situés dans le ganglion terminal. » Article source Épingle à piquer à la suite de : Le système circulatoire, par Alain Fraval. Insectes n° 166 (2012-3). [Liens : Frontiers in Zoology - BioMed Central "A new kind of auxiliary heart in insects: functional morphology and neuronal control of the accessory pulsatile organs of the cricket ovipositor" http://www.frontiersinzoology.com/content/pdf/1742-9994-11-43.pdf]
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Bernadette Cassel
May 22, 2014 6:36 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « La Decticelle côtière Platycleis affinis (Orth. Tettigoniidé) est l’animal possédant les plus gros testicules – 14% de son poids – soit plus de 25 fois le rapport mesuré chez la D. bariolée Roeseliana roeselii. Cet équipement permet au mâle d’offrir une quantité substantielle de sperme à de nombreuses femelles. » « L’auteur de cette étude, Karim Vahed, professeur à l’université de Derby (Royaume-Uni), vient de publier dans Evolution, avec des collègues états-uniens et mexicains, un résultat intéressant sur le don nuptial. »
« Chez les « katydids » mexicains arboricoles, dits « bushcrickets », très proches des decticelles, les mâles de la plupart des espèces offrent à leur partenaire un cadeau : une grosse goutte de gelée protéinée (mais pas très nourrissante), dite spermatophylax, qui entoure l’ampoule spermatique (l'ensemble constitute le spermatophore) et que Madame déguste pendant l’acte ; c’est « généreux », la dépense est relativement importante. D’autres parmi les 44 espèces étudiées ne font rien de tel (ou très peu) mais s’accouplent longuement aussi. »
« Quel est le rôle de ce cadeau nuptial ? Suralimenter la mère de sa future descendance de façon à augmenter le nombre et la qualité de celle-ci ou faire tenir tranquille la dame le temps qu’il faut pour un bon coït – c’est-à-dire un coït prolongé ? »
« C’est la deuxième hypothèse que confortent les observations suivantes. Chez les espèces généreuses, le mâle « radin » qui donne un petit cadeau ou rien du tout se fait jeter à coups de ruades. Chez les autres, il se sert de ses cerques modifiés (en pinces, en piège à loup avec épines perforantes…) pour immobiliser sa partenaire et transférer beaucoup de sperme. »
« Don nuptial et coercition sont donc fonctionnellement équivalents. »
« D’après notamment « 'Stingy' males looking for sex unpopular with females, says insect study », lu le 15 mai 2014 à //phys.org/news/ »
[L'étude : Functional equivalence of grasping cerci and nuptial food gifts in promoting ejaculate transfer in Katydids" Karim Vahed. Evolution (2014) DOI: 10.1111/evo.12421]
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Bernadette Cassel
May 15, 2014 8:04 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « En épingle en 2014 »
« Si le chanvre Cannabis sativa, surtout à haute teneur en THC, est un répulsif pour les insectes phytophages qu’on pourrait planter entre les rangées de légumes pour les protéger de leurs ravages, il n’en est pas moins attaqué par toute une armée de broyeurs, piqueurs-suçeurs, foreurs et autres anthophages. Lesquels se portent bien malgré l’ingestion de bonnes doses de cannabinoïdes, pour peu qu’ils ne fassent pas du kif leur unique provende. » « Au grand dam des cultivateurs, producteurs pour des usages médicaux. Activité horticole autorisée – et contrôlée - dans plusieurs États états-uniens notamment. »
« La lutte chimique est encadrée. En novembre 2013, le Liquor Board et le ministère de l’Agriculture de l’État de Washington ont établi une liste de 200 pesticides homologués sur les cultures et les stocks de Marie-Jeanne. »
« Au grand dam de Steve Elliott du site Toke Signals. Qui s’insurge de l’administration de résidus toxiques aux patients hépatiques, immunodéprimés et généralement en phase terminale de leur maladie, à qui la beuh procure un soulagement efficace. Qui pointe que quelques-uns des produits de traitement de la liste ne sont par ailleurs autorisés que sur l’herbe des pelouses. »
« D’après « Growing Medical Marijuana with Natural Pesticides », par Kimberly Hernandez. Lu le 12 mai 2014 à www.smallcapnetwork.com/ »
« NDLR 1 : En intérieur, les arthropodes capables de ruiner la culture se recrutent principalement chez les acariens tétranyques (« araignées rouges »), les pucerons, les aleurodes, les cicadelles, les thrips et les Diptères Mycétophilidés. NDLR 2 : on trouvera sur Internet abondance de recettes pour gérer une plantation personnelle domestique hydroponique en bio. »
[Image via Wikipédia « Cannabis as illustrated in Köhler's book of medicinal plants from 1897 »]
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May 10, 2014 1:43 PM
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Par Alain Fraval. « Des nouvelles des insectes : Les Épingles parues dans le n° 172 d'Insectes » « De nombreux résultats concourent pour établir que les agents de lutte biologique, insectes parasitoïdes et prédateurs comme nématodes, ne sont pas affectés par les toxines exprimées par les cultivars génétiquement modifiés et toxiques pour les ravageurs. Tout le monde n’est pas convaincu. Deux publications relatent des travaux précis, qui confirment cette impunité. » « Dans le premier, des punaises prédatrices Orius insidiosus (Hém. Anthocoridé) et Geocoris punctipes (Lygéidé) ont ponctionné des chenilles de l’Arpenteuse du chou (alias Ni) Trichoplusia ni (Lép. Noctuidé) et la Légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda (id.). Ces 2 noctuelles appartiennent à des lignées résistantes aux toxines de Bacillus thuringiensis (Bt), respectivement à Cry1Ac/Cry2Ab exprimés ensemble par du coton et à Cry1 F incorporé seul à du maïs. » « Les punaises sont suivies pendant 2 générations successives. Par rapport à des témoins élevés sur des chenilles nourries de coton et de maïs conventionnels, la survie, le développement, le poids des imagos, la fécondité et la fertilité sont identiques. Ceci alors que le Bt est bien présent chez les prédateurs, à un taux qui diminue progressivement. » « Le second travail, publié simultanément, porte sur le nématode entomophage Heterorhabditis bacteriophora infestant des Teignes des crucifères Plutella xylostella (Lép. Yponomeutidé) résistantes au Bt Cry1Ac, nourrie de chou brocoli GM. Le résultat est le même. On peut en conclure que l’emploi en agriculture de variétés Bt n’affecte pas directement les auxiliaires. » D’après, notamment, « Beneficial insects, nematodes not harmed by genetically modified, insect-resistant crops », lu le 2 février 2014 à phys.org/news/ Travaux publiés dans le numéro de février 2014 d’Environmental entomology (accès payant). [Image via Phys.org « This shows Geocoris punctipes feeding on an unidentified Homopteran. Credit: Russ Ottens, University of Georgia, Bugwood.org » ------- NDÉ [Geocoris punctipes, famille des Geocoridae (Heteroptera : Pentatomomopha : Lygaeoidea)]
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May 6, 2014 12:29 PM
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Par Alain Fraval. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques » « Il est un vieux rêve des entomologistes appliqués : déterminer les ravageurs et les vecteurs par un système automatique, de façon à raisonner au mieux la lutte. Pour se passer des pièges à relever et des tris sous la bino. Depuis les premières analyses du zonzonnement de moustiques en 1945, la détection acoustique des insectes volants a suscité bien des espoirs. Sans débouché concret. »
« À Riverside (Californie, Etats-Unis), Yanping Chen et ses collaborateurs ont travaillé sur un autre principe de détection et de reconnaissance. L’insecte, en coupant en vol un faisceau laser, modifie spécifiquement le signal reçu par un phototransistor. L’informatique, nourrie des données accumulées durant 3 ans par des douzaines de capteurs (installés dans des cages avec une centaine d’individus de 6 espèces différentes de moustiques et de mouches) tournant 24 heures sur 24, reconnaît sa signature en battements d’ailes et affiche son nom latin. Le taux d’erreur est minime, d’1% pour une espèce seule à quelque 20% pour un mélange de 10. » « Le piège à disposer au champ pourra être fabriqué pour moins de 10 $ et sera alimenté par un panneau solaire. Des expériences sont en cours au Brésil et à Hawaï. En projet, son emploi pour détecter les moustiques vecteur au Mali. » Article source – gratis et en anglais. image de la cage enregistreuse de vol
[Liens] → Flying Insect Classification with Inexpensive Sensors http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1403/1403.2654.pdf → UCR Today: Saving Crops and People with Bug Sensors http://ucrtoday.ucr.edu/21482
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April 27, 2014 9:58 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques » « Pourquoi les jeunes dorment-ils autant et quel avenir se préparent-ils ? La réponse est cherchée du côté des drosophiles, animaux bon marché, petits, dociles et génétiquement manipulables presque à l’infini. »
« À l’âge tendre, ces mouches dorment plus et sont plus difficiles à réveiller. Soit donc des drosos qui produisent peu de dopamine, un neurotransmetteur qui agit sur le corps en éventail du cerveau, centre de l’éveil. Si l’on active précocement – sur des individus très jeunes, juste après l’émergence – ce centre, leur sommeil est réduit. Plus tard, leur vie amoureuse sera gravement perturbée : si jamais elles font la cour, elles seront brèves et incapables de conclure. Dans leur cerveau, la zone dite « VA1v », que l’on sait faire partie du centre qui gouverne les comportements prénuptiaux, est plus petite. »
« Amita Seghal et son équipe (centre médical Howard-Hughes, Maryland, États-Unis) ont mis là en évidence le premier lien entre sommeil au jeune âge et comportement à l’âge mûr. »
« Quant à ce qui se passe chez nos jeunes, on demeure perplexe. »
« D’après « Connecting sleep deficits among young fruit flies to disruption in mating later in life », lu le 17 avril 2014 à http://cdn.medicalxpress.com/»
Schéma
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December 27, 2014 2:24 AM
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Par Alain Fraval. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques »
« On avait bien noté jusque-là – les observant progressant dans des labyrinthes - qu’elles ont une forte tendance à suivre les parois. Edmunt Hunt et ses collaborateurs (université de Bristol, Royaume-Uni) viennent de découvrir qu’à un carrefour, elles vont plutôt à gauche. Dans la nature, ces fourmis Temnothorax albipennis (Hym. Myrmiciné) explorent les fissures des roches pour y trouver un emplacement adéquat où implanter un nouveau nid. Au laboratoire, on les incite à quitter leur nid artificiel, en l’éclairant, et à se diriger vers un nid vide, inconnu, proche, et à l’explorer. Toutes précautions sont prises pour éliminer l’effet des phéromones de piste. » « Pourquoi à gauche ? E. Hunt suggère que les fourmis utilisent leur œil gauche pour détecter les prédateurs et le droit pour explorer ; il souligne que privilégier un côté pour tourner est une meilleure stratégie pour explorer efficacement un labyrinthe (et en sortir) ; également, cela rendrait plus simple le guidage des congénères (voir l’Épingle « Fourmi école »). »
« 10 % des entomologistes sont gauchers et la latéralisation du cerveau est commune chez les vertébrés. Chez les invertébrés, comme chez les fourmis, c’est un champ de recherche à défricher. »
D’après « Ants show left bias when exploring new spaces », lu le 23 décembre 2014 à //phys.org/news/
À (re)lire aussi l’Épingle « Cadavres rédhibitoires »
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Bernadette Cassel
December 12, 2014 3:10 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Comment font les Gendarmes (alias Suisses, Soldats, Cherche-midi, etc., Pyrrochoris apterus) pour digérer les graines qu’ils ponctionnent ? C’est leur seule alimentation ; elle est carencée et potentiellement toxique. Dans la famille, celle des Hémiptères Pyrrochoridés, la Punaise du cotonnier Dysdercus fasciatus est un ravageur africain très dangereux. » « Des entomologistes de l’institut Max-Planck à Iéna (Allemagne) publient en janvier 2013 la découverte – grâce aux outils du génie génétique – d’un complexe de 3 à 6 bactéries installées libres dans l’intestin moyen des punaises. Cet équipement bactérien est quasi le même entre populations éloignées et aussi entre espèces. Les œufs superficiellement désinfectés donnent naissance à des larves malingres et à faibles chances de survie. De même les œufs de gendarme enduits des symbiontes de Punaise du cotonnier (et vice versa). »
« Fin 2014, la même équipe parvient à cerner le rôle de ces bactéries : elles n’interviennent pas dans la détoxification des composés anti-insectes contenus dans les graines mais fournissent aux punaises l’indispensable vitamine B, absente de leur alimentation. Élevées sur milieu artificiel, des larves sans bactéries (de D. fasciatus) montrent tous les symptômes de malnutrition. Leur métabolisme, tel que révélé par l’observation de l’expression des gènes, change et les protéines transporteuses de vitamine B sont produites à haute dose – un effort pour extraire les plus infimes traces de cet élément rare. »
« La symbiose n’est pas une collaboration douce pour les bactéries : pour en récupérer la vitamine B, la punaise hôte les fait sans doute exploser en produisant un peptide antibactérien (lyzozyme). Beaucoup survivent et doivent percevoir cette association, très ancienne et durable, comme globalement positive… »
D’après entre autres « The nutritionists within: Firebugs depend on gut bacteria for vitamin supply », lu le 1er décembre 2014 à //phys.org/news/
[Image} The nutritionists within: Firebugs depend on gut bacteria for vitamin supply http://phys.org/news/2014-12-nutritionists-firebugs-gut-bacteria-vitamin.html
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November 13, 2014 3:08 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Les Épingles entomologiques : En épingle en 2014 » « Ça se passe aux États-Unis, entre Arizona et Nouveau Mexique, chez les fourmis moissonneuses Pogonomyrmex. À la (très brève) saison des amours, après le vol, les femelles (futures reines) et les mâles (futurs cadavres) copulent. Frénétiquement et un peu n’importe comment. Deux espèces cohabitent et s’hybrident, l’union donnant naissance à des ouvrières infertiles. Les reines enfantent ainsi la main d’œuvre nécessaire à l’établissement de leur colonie. Les futures reines accouplées à un mâle de leur espèce produisent quelques descendantes fertiles. Les mâles n’ont aucun intérêt à copuler avec une femelle de l’autre espèce : c’est un cul de sac, leur génome ne se perpétue pas. Il y a conflit d’intérêt entre les femelles qui doivent recevoir du sperme des deux espèces et les mâles qui devraient ne s’intéresser qu’aux femelles de leur espèce. » « Pour étudier ce qui se passe, Michael Herrmann et Sara Helms Cahan (université du Vermont) ont capturé des fourmis sur le lieu de leurs rencontres à coups de filet fauchoir et ont constitué des couples. Mis en examen puis au congélateur. Et disséqués pour mesurer les transferts de sperme. » « Ce qui se passe, c’est que dans la pagaïe, les mâles surnuméraires ne choisissent pas et se retrouvent accouplés, sans échappatoire possible, jusqu’à la fin de l’acte. Engagés avec une étrangère – qu’ils reconnaissent comme telle alors seulement -, ils s’efforcent de ralentir le débit de sperme – sans doute dans l’espoir d’un coup ultérieur (et ultime) fertile. De son côté la reine – qui découvre alors elle aussi la situation - retient son partenaire plus longtemps, jusqu’à épuisement. » « C’est ainsi que vivent ces fourmis. Eussent-elles développé des moyens de reconnaître l’identité de leur partenaire avant le coït, elles n’auraient pas d’ouvrières. » « D’après notamment « Insect Sex Wars: Battle for Ant Sperm », par Amina Khan. Lu le 30octobre 2014 à www.sci-tech-today.com » [Image] "A Battle for Ant Sperm" - University of Vermont http://www.uvm.edu/~uvmpr/?Page=news&storyID=19521&category=uvmresearch « A harvester ant — the red queen in the middle — is mating with the upside-down male on the right. Their copulatory organs are locked in place, so the male can completely let go of the queen with his legs and still be firmly attached. The ant on the left is a competitor male trying to get in on the action. All of this sexual competition — between queens of one species and males of another — drives “antagonistic coevolution” two UVM biologists report in the distinguished journal, The Proceedings of the Royal Society B. (Photo: Sara Helms Cahan) » ______________________________________ Ce dernier lien n'est plus valide. Accès à un contenu équivalent : → A battle for ant sperm - by University of Vermont, 28.10.2014 https://phys.org/news/2014-10-ant-sperm.html [Image] The red queen in the middle is mating with the upside-down male on the right. Their copulatory organs are locked in place, so the male can completely let go of the queen with his legs and still be firmly attached. The ant on the left is a competitor male trying to get in on the action. Credit: Michael Herrmann and Sara Helms Cahan Keywords : antagonistic coevolution ; sexual conflict ; hybridization
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Bernadette Cassel
November 9, 2014 5:49 PM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « En épingle en 2014 » « On sait que les Maculinea (Lép. Lycénidés) passent l’essentiel de leur vie larvaire (d’1 à 2 ans) dans une fourmilière, les chenilles parasites sachant se faire adopter en imitant l’odeur et le son des hôtes (voir l’Épingle Les insectes parlent aux insectes). Les espèces coucou se font nourrir par les ouvrières, par trophallaxie ; les espèces prédatrices dévorent le couvain. » « Des entomologistes italiens ont présenté au 167e Congès de l’Acoustical Society of America (octobre 2014) un travail qui précise les modalités et le rôle des stridulations émises par les chenilles. Leur travail a porté sur deux espèces d’azurés, l’Azuré des mouillères (alias le Protée) Maculinea alcon, aux chenilles coucou et l'Azuré de la sanguisorbe (alias l’Argus strié ou le Télégone) M. teleius, prédateur. Dans une prairie habitée par leur hôte, Myrmica scabrinodis (Hym. Formicidé), ils sont prélevé des nids de la fourmi et des œufs des papillons pour étude au laboratoire. Les stridulations des chenilles, avant et après leur adoption, et celles des fourmis (ouvrières et reines) ont été enregistrés puis repassées, et les comportements observés. » « Les différences intéressantes sont apparues entre les espèces et surtout entre les chenilles au sol devant se faire ramasser et emporter par les ouvrières (phase de pré-adoption) et celles, plus âgées, installées dans la fourmilière (adoptées). Dans les deux cas, les chenilles imitent les stridulations des reines, ce qui leur vaut statut social élevé et traitement favorisé. » « Pour retenir l’attention des fourmis, qui se manifeste très rapidement, M. alcon compte surtout sur son déguisement chimique – elle sent comme du couvain – et profère des stridulations de faible intensité sonore. Dans le cas de M. teleius, moins pourvu chimiquement, c’est plus laborieux et les stridulations sont nettement plus intenses. » « Une fois dans la fourmilière, c’est M. alcon (coucou) qui stridule le plus fort (4 dB de plus que la reine). Les ouvrières accourent, la tapotent de leurs antennes et creusent – ce qui correspond à une réaction de sauvetage de congénère enfouies. En revanche, M. teleius « chuchote » 8 dB en dessous, ce qui est adapté à une prédatrice qui doit éviter de se faire remarquer. Mais les ouvrières réagissent quand même, faiblement ; elles ne creusent pas. » « Au programme de l’équipe de myrméco-acousticiens, l’étude d’autres cas de relations chenilles-fourmis. » « D’après « Why some butterflies sound like ants », lu le 29 octobre 2014 à //phys.org/news/ » [Lien] Presentation 3aAB1, "Breaking the acoustical code of ants: The social parasite's pathway," by Francesca Barbero, Luca P. Casacci, Emilio Balletto and Simona Bonelli will take place on Wednesday, October 29, 2014, at 8:30 AM in Lincoln. The abstract can be found by searching for the presentation number here: https://asa2014fall.abstractcentral.com/planner.jsp [Phengaris alcon (Denis & Schiffermüller, 1775) = Maculinea alcon = Azuré des mouillères = Azuré de la Croisette = Argus bleu marine]
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Bernadette Cassel
October 2, 2014 2:29 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques - En épingle en 2014 » « Parmi les effets du réchauffement planétaire, la diminution – déjà sensible dans le Midwest états-unien – de la vitesse des vents. Quel effet sur la prédation des insectes phytophages par les insectes entomophages ? Une augmentation, selon l’hypothèse qu’a testée et vérifiée Brandon Barton par des expériences conduites à l’université du Wisconsin à Madison (États-Unis). Avec comme phytophage le Puceron du soja Aphis glycines (Hém. Aphididé) et comme entomophage son ennemi le plus vorace la Coccinelle asiatique Harmonia axyridis (Col. Coccinellidé). Sous serre, le puceron (seul sur les pieds de soja) se développe également face ou pas à un ventilateur oscillant. En plein air, en présence de la coccinelle, ses effectifs sont réduits dans les parcelles protégées du vent. »
« Sous serre, sur les pieds de soja agités mécaniquement et se frottant les uns contre les autres, les coccinelles mettent 5 fois plus de temps à trouver et croquer les pucerons ; leur consommation est réduite de plus de la moitié. Reste à évaluer l’effet sur les systèmes prédateur proies de l’ensemble des facteurs abiotiques (pluie, température, en plus du vent) qui changeront avec le réchauffement global. »
Article source
[L'étude] Reduced wind strengthens top-down control of an insect herbivore - ESA Online Journals http://www.esajournals.org/doi/full/10.1890/13-2171.1?queryID=%24%7BresultBean.queryID%7D&
[Image] « Harmonia axyridis in an windy soybean field (∼15 km/h) at the University of Wisconsin Arlington Agricultural Research Station (USA). This photograph was taken using an exposure time of 1/3 s to capture the motion of the plants and an external flash to freeze the ladybeetle in focus. Photo credit: B. Barton. »
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Bernadette Cassel
August 1, 2014 12:07 PM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques - En épingle en 2014 » « Votre voiture de luxe gagnera en distinction si vous la choisissez noir – ou gris foncé - mats. C’est à la mode et correspondrait à une tendance à la militarisation, à un certain camouflage de la richesse exhibée sur 4 roues. Vous rejetez en tous cas l’idée de conduire un véhicule sombre brillant car vous savez que les insectes aquatiques prennent votre capot luisant pour un étang ce qui menace leurs populations. C’est pourquoi, en fait et en conscience, vous optez pour mat. Ou vous faites poser un film adhésif ad hoc. »
« Erreur ! Miklos Blaho et ses collaborateurs viennent de publier leur travail réalisé en Hongrie, avec des voitures et des panneaux, travail comportant des comptages d’atterrissages et de pontes, et des mesures optiques. Il en ressort que les éphémères, les Diptères Dolichopodidés et Tabanidés, qui se guident sur la lumière polarisée réfléchie par les surfaces planes, ne réagissent pas dans le sens attendu. »
« Notamment, les éphémères sont beaucoup plus attirés par le gris que par le mat noirs. La première finition serait perçue comme un plan d’eau calme (convenable), les noirs signifiant une surface agitée (à éviter). En général, l’usage du mat ne réduit pas la « pollution à la lumière polarisée », au contraire dans bien des cas. »
Article source : DOI: 10.1371/journal.pone.0103339
NDLR 1 : en latin, on distingue ater = noir mat de niger = noir brillant. À vous de vérifier si les créateurs de noms scientifiques d’insectes ont tous bien respecté ceci. NDLR 2 : le jaune, très chic aussi pour les sportives hors de prix, attire les pucerons - mais aucune espèce protégée, contrairement aux éphémères.
[Image PLOS ONE: Unexpected Attraction of Polarotactic Water-Leaving Insects to Matt Black Car Surfaces: Mattness of Paintwork Cannot Eliminate the Polarized Light Pollution of Black Cars « Mayflies attracted en masse to shiny black cars due to the highly and horizontally polarized light reflected from the car-body. »]
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Bernadette Cassel
July 2, 2014 11:29 AM
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Par Alain Fraval. Opie-Insectes. « En épingle en 2014 » « C’était dans les temps anciens. Une sorte de taon (un Athéricidé) vivait sa vie larvaire dans l’eau, agrippé par ses appendices abdominaux et surtout collé par une ventouse à une salamandre qui le nourrissait de son sang. C’était au temps des dinosaures, le benthos n’était pas comme maintenant où les larves dans cette petite famille de Diptères Brachycères proche des taons mènent une vie aquatique ordinaire de prédateurs en eaux vives, cramponnées aux rochers. »
« Des fossiles vieux de 165 millions d’année, du Trias donc, très bien conservés dans la marne, ont été trouvés par des paysans en Mongolie et analysés par une vaste équipe internationale. D’où cette découverte, en 3 exemplaires, du plus vieil hématophage ectoparasite connu – et le plus bizarre. »
« Taille : autour de 2 cm. La tête est très réduite, sans yeux ni antennes, renfoncée, avec des pièces buccales piqueuses constituées par des mandibules falciformes cannelées extérieurement se mouvant dans le plan sagittal. L’abdomen est muni de sortes de fausse-pattes sur les segments I à VI et d’épines faites pour s’accrocher ; il porte des papilles anales, organe respiratoire et osmorégulateur. Le thorax, aux trois segments fusionnés porte ventralement une ventouse avec 6 rides radiales. »
« Qiyia jurassica apparaît indiscutablement comme proche du rameau primitif des Athéricidés ; c’est le plus ancien représentant de la famille. Sa ventouse est une adaptation tout à fait originale. »
« Dans ces temps anciens, seules des puces géantes se nourrissaient également (à l’état imaginal) du sang des vertébrés. »
Article source, illustré
[Image via eLife "Extreme adaptations for aquatic ectoparasitism in a Jurassic fly larva"]
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Bernadette Cassel
May 24, 2014 1:30 PM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Surveillant, par une froide nuit pluvieuse, leurs pièges lumineux posés dans le parc national Ryungwe au Rouanda, des entomologistes ont eu la surprise de voir arriver au vol une mante d’une espèce inconnue, un mâle. Puis une femelle s’est approchée, à la marche, sur la litière. La chance les a poursuivis : en captivité, la femelle a pondu une oothèque dont ont éclos des larves – cependant que le mâle est mort. » « Le comportement de la très rare et probablement endémique « Mante-tigre de la brousse », de son nom scientifique Dystacta tigrifrutex (Mant. Mantidé) reste inobservé. On l’imagine d’après sa morphologie et par analogie avec des mantes voisines. Son habitat serait la litière sous végétation basse, où il patrouille à la recherche de proies. Le mâle (3,5 cm), ailé, s’enfuit au vol ; la femelle (2 cm), aptère, avance parmi les herbes, s’arrêtant pour « boxer » avec ses pattes antérieures. »
« Leur trouvaille est publiée dans Zookeys (article en ligne gratuitement et en anglais ; doi: 10.3897/zookeys.410.7053). D’après, entre autres, « New Species of Praying Mantis Discovered in Rwanda Hunts Other Insects like a Tiger », par Catherine Griffin. Lu le 21 mai 2014 à www.scienceworldreport.com/ Photos du mâle (holotype) et de la femelle (allotype) vivants PS : tigrifrutex de tigris tigre et frutex brousse en latin.
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Bernadette Cassel
May 19, 2014 9:51 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « En épingle en 2014 » « Un Homo sapiens a donné son sang à un millier de Cimex lectularius (Hém. Cimicidés). Ce qui n’est pas banal, c’est qu’il l’a fait volontairement et devant une caméra. L’homme se porte bien, les Punaises des lits ont été gavées. »
« L’opération n’aurait pas été possible sans les recherches intensives menées préliminairement par Bob, spécimen spécialisé de la race des Beagles de l’espèce Canis familiaris, chercheur patenté de roupies. L’homme, Johnny Fedora, un « insect expert », a placé un pochoir (un dessin de lapin, Oryctolagus cuniculus) sur son avant-bras et retourné dessus le flacon aux mille lentilles affamées. Il a regardé avec l’œil de l’entomologiste la transfusion se dérouler, les bouffis se gonfler en rougissant, puis noté l’évolution de sa peau. Le lapin est apparu en rouge, a disparu noyé dans une éruption généralisée, est revenu puis s’est évanoui progressivement. Au bout de 72 heures, plus de lapin ni rien. »
« D’après « Man gives himself a 'tattoo' letting 1,000 BEDBUGS feast on his arm », par Emma Innes. Lu le 15 mai 2014 à www.dailymail.co.uk/ »
Vidéo (en anglais)
« À (re)lire : « Punaises ! », par Alain Fraval. Insectes n° 147 (2007-4) »
« NDLR : nos recherches intensives (sur Internet) ne nous ont pas permis de connaître la suite de l’histoire, du point de vue des 1 000 punaises. »
« NDLR2 : les mots en latin, anglais et argot (ancien) sont en italiques, ainsi que le titre d'une incontournable revue. »
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Bernadette Cassel
May 11, 2014 12:03 PM
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Par Alain Fraval. « Des nouvelles des insectes : Les Épingles parues dans le n° 172 d'Insectes » « Les criquets et sauterelles (Orthoptères Célifères et Ensifères) ont en général un régime essentiellement phytophage. Leur impact sur le rendement des cultures est très important – même en dehors des pullulations et invasions spectaculaires – mais diffi cile à évaluer, car ces insectes consomment aussi bien des plantes d’intérêt (la plante cultivée dans le champ) que des adventices (dont les mauvaises herbes). »
« Quel est le régime alimentaire de ces hôtes de nos cultures ? L’observation directe des individus pas plus que le recueil de leurs fèces ne sont possibles. On a donc recours – c’est classique – à l’examen du contenu du tube digestif d’animaux sacrifi és (méthode des « contenus stomacaux » des vertébrés comme les rongeurs et les sangliers). Une fois avalé et parvenu dans l’intestin moyen, le bol alimentaire ressemble à une bouillie où les éléments de diagnostic ont disparu – tout juste peut-on espérer estimer la part des graminées. »
« Le génie biomoléculaire fournit désormais l’outil ad hoc – pratique d’emploi et bon marché. Les Orthoptères sont capturés et grossièrement disséqués de façon à extraire leur tube digestif. L’ARN de chaque plante consommée est repéré avec précision ; l’opération prend moins de 3 heures. »
« Connaissant le régime alimentaire des individus des populations présentes dans le champ, on peut décider s’il y a lieu d’intervenir pour réduire leurs populations. La méthode est applicable à toutes sortes d’insectes, rongeurs et oiseaux phytophages surveillés en défense des cultures. »
« La technique permet des observations fi nes sur la digestion, selon Alina Avanesyan (université de Cincinnati, États-Unis) son promoteur. Chez des larves et des adultes de différents Melanopus (Orth. Acrididé), l’ADN caractéristique d’une plante est détectable jusqu’à 12 h après son ingestion chez les petits individus, 22 h chez les gros. En tronçonnant le tube digestif, on peut suivre le devenir de chaque élément de l’alimentation :on a ainsi repéré que ces criquets mangent, au cours de la journée, successivement les plantes présentes, sans papillonner. »
D’après notamment « Extracting Plant DNA From Grasshopper Guts Improves Understanding Of Plant-insect Interaction », lu le 6 février 2014 à www.redorbit.com/news/science/
NDLR : anciennement (mais pas tant que ça), on a utilisé des marqueurs comme des radio-éléments. L’auteur de ces lignes se souvient d’avoir, il y a très très longtemps, fait avaler à des criquets d’élevage du papier fi ltre coloré pour mesurer la durée du transit…
[Image via "Grasshoppers Are What They Eat" - Science News - redOrbit]
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Bernadette Cassel
May 8, 2014 1:07 PM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques » « Prenez un lucane cerf-volant, une imprimante 3D et un peu de nanomatériaux en guise d’encre, et vous aurez un système électronique souple et mobile, qui vous renseignera par exemple sur les toxiques rencontrés par l’insecte. »
« Lucanus maculifemoratus, (Col.) Lucanidé, n’est là en fait que comme sujet porteur pour les inventeurs coréens d’un procédé innovant. Il s’agit pour eux de démontrer qu’on peut produire des puces électroniques monolithiques sur des supports biologiques souples et déformables, le tégument d’un insecte (coriace en l’occurrence) comme aussi l’épiderme de Dracaena sanderiana, alias lucky bamboo. »
« La technique consiste à déposer et à bien disposer par impression, avec des masques etc., sur le substrat des nanotubes de carbone à paroi simple et des électrodes en graphite. »
« Jusque-là, notre lucane imprimé a servi détecteur de traces de sarin. Mais les inventeurs voient leurs puces apposées sur les ongles, le papier, les vêtements… œuvrant à la mesure des paramètres de l’environnement. Eux travaillent à augmenter la portée de détection de ces capteurs mous. »
D’après « Integrating nanoelectronic devices onto live plants and insects », par Michael Berger. Lu le 2 mai 2014 à www.nanowerk.com/
Infographie
Pour alimenter en courant les puces épidermiques, voir notamment l’Épingle Jus de blatte.
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Bernadette Cassel
April 28, 2014 5:50 AM
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Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Des nouvelles des insectes : les Épingles entomologiques »
« En collection, les insectes (imagos) sont montés, c’est-à-dire transpercés d’une épingle qui sert à les piquer dans leur boîte et à les déplacer sans les toucher. Il serait très avantageux de disposer d’images précises et complètes (sous toutes les coutures, en relief, et avec les couleurs) de ces spécimens, images numériques qui pourraient circuler à la vitesse des connexions Internet, accompagnées de tous les documents intéressants. On dispose depuis longtemps de dessins et de photos, des représentations dans le plan qui donnent une vue très partielle de la complexité de la morphologie et des textures de surface des échantillons. » « Les outils d’imagerie, tels que les tomographes à rayons X, fournissent des documents en noir et blanc et sont très coûteux. Une équipe d’entomologistes australiens a mis au point un système relativement simple, rapide et aux composants facilement accessibles. L’insecte (de 3 à 30 mm) est traduit par un fichier informatique de 5 à 24 Mo qu’un logiciel ad hoc expose sous forme d’une image 3D que l’on peut faire tourner. »
« Le spécimen (désépinglé) est empalé sur une tige fixée à une platine mobile motorisée. Face à lui, un appareil photo muni d’un objectif macro et d’un flash annulaire. Le tout est automatisé et plusieurs modes sont possibles dont le stacking pour les plus petits insectes (prises de vues successives avec variation de la mise au point). L’ordinateur reconstruit l’image finale à partir de toutes les vues enregistrées. »
« Et même, il efface l’épingle dans les cas où on ne peut pas la retirer. »
Article source : Capturing Natural-Colour 3D Models of Insects for Species Discovery and Diagnostics, par Chuong V. Nguyen et al., 24 avril 2013.
À relire : Les épingles, par Alain Fraval. Insectes n° 129 (2003-2) et Les illustrations entomologiques.
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