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Où trouve-t-on la maladie de Chagas ?

Où trouve-t-on la maladie de Chagas ? | EntomoNews | Scoop.it

La maladie tropicale de #Chagas est transmise par le parasite Triatoma aussi appelé « punaise qui embrasse ».

Elle est guérissable si elle est traitée peu de temps après l’infection.

En savoir plus via @WHO. https://t.co/1iocl13PlU #WorldChagasDay pic.twitter.com/TZvG2rLVrc

— Nations Unies (ONU) (@ONU_fr) April 14, 2021
 - Aujourd'hui
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La taxonomie, cette discipline essentielle à la compréhension des pathogènes (2/2)

La taxonomie, cette discipline essentielle à la compréhension des pathogènes (2/2) | EntomoNews | Scoop.it
Nous ne connaissons pas bien les écosystèmes et voulons les réguler à notre profit… sans même savoir ce qui les compose et comment ils fonctionnent.

 

Par Romain Garrouste, 29.06.2020

 

Les petites bêtes à l’ombre des grosses

"Mais lorsque les organismes décrits ne sont pas « extraordinaires », ce qui est très fréquent, publier des découvertes taxonomiques dans des revues de renom se révèle ardu. Celles-ci ne s’ouvrent qu’aux taxons remarquables : un nouvel oiseau ou un mammifère dans une île perdue fera certainement un bel article au sein d’une revue renommée. À l’inverse, un nouvel insecte, même sous nos pieds, ne fera l’objet que d’une petite description dans une revue d’amateurs ou de société savante, sauf s’il possède une caractéristique unique.

 

Leur intérêt biologique intrinsèque est pourtant le même : c’est pour cela qu’on l’on parle de « biais taxonomique ». Dans le cas des bactéries, ce biais semble s’exerce par rapport à la pathogénicité, c’est-à-dire à la capacité à provoquer une maladie : la découverte d’une bactérie non pathogène ou remarquable ne sera pas publiée dans une grande revue.

 

Il est pourtant essentiel de publier dès que possible une découverte, quelle qu’elle soit. Établir un taxon, trouver ses relations de parenté (ce qu’on appelle la « position phylogénétique »), le placer dans l’arbre du vivant, constitue l’acte fondateur pour l’étudier et appréhender sa place dans son écosystème (comme, par exemple, celle d’une bactérie dans notre système digestif).

 

Lorsqu’un organisme inconnu est découvert, connaître sa position phylogénétique permet de déduire une grande partie de ses propriétés biologiques. C’est tout aussi essentiel pour les pathogènes.

Quand la médecine redécouvre l’environnement

Pour comprendre les organismes avec lesquels nous sommes en interactions négatives (agents pathogènes, espèces venimeuses ou néfastes à nos cultures, etc.), il est essentiel de comprendre leur environnement (et donc le nôtre).

 

Comprendre la taxonomie, c’est le premier pas pour comprendre l’environnement et donc l’écologie des espèces qu’elles soient pathogènes ou vecteurs, ou les relations avec leurs hôtes pour des symbiotes ou des parasites

 

Nous voulons lutter contre les punaises de lit, comprendre notre tube digestif… mais connaît-on l’écologie des organismes qui habitent une maison, selon son climat, son environnement proche et le mode de vie des habitants ?

 

Un exemple auquel j’ai été confronté concerne l’émergence de la maladie de Chagas, en Amazonie et en Guyane française au début des années 2000. Transmise par des punaises hématophages (bien plus grosses que les punaises des lits), cette affection particulière (zoonose parasitaire pouvant être mortelle à plus ou moins long terme) avait défrayé la chronique par des cas foudroyants.

 

  • [Image] Panstrongylus geniculatus. Les triatomes sont de grosses punaises hématophages vecteurs de la maladie de Chagas. Romain Garrouste/MNHN, CC BY-NC-ND

 

C’est bien l’implantation d’habitats humains et de populations non préparées à vivre dans de telles zones qui se trouvait au cœur de cette problématique. La même explication a été fournie pour des cas particuliers de toxoplasmose peu habituels (consommation de viande mal cuite), cette maladie des chats et des félins.

De même, la consommation non habituelle d’animaux sauvages ainsi que l’ensemble des méconnaissances culturelles et biologiques, permettant des erreurs d’appréciations sur les relations entre environnement et pathogènes, sont au cœur de beaucoup de nos problèmes ; la pandémie de Covid-19 est constitue une expression terrible.

 

Les exemples sont nombreux : nous ne connaissons pas bien les écosystèmes et les espèces qui les constituent et voulons les réguler à notre profit, sans même savoir comment il sont composés et comment ils fonctionnent vraiment.

Renaissance de la taxonomie ?

On peut se demander combien de projets de recherches relatifs à la taxonomie sont soutenus financièrement par les instances de la recherche française et mondiale. En France, probablement aucun… C’est pourtant le fondement de la biologie.

 

Le scientifique américain Quentin Wheeler a publié récemment un appel pour la renaissance de cette discipline qu’il résume ainsi :

« L’extinction rapide des espèces signifie qu’il reste un temps limité pour revitaliser la taxonomie et explorer la diversité des espèces de notre planète. Trois actions ont le potentiel de déclencher une renaissance de la taxonomie : (1) clarifier ce qu’est la taxonomie, en mettant l’accent sur ses avancées théoriques et son statut de science fondamentale rigoureuse, indépendante et nécessaire ; (2) donner aux taxonomistes le mandat d’organiser et de compléter l’inventaire des espèces et les ressources nécessaires pour moderniser les infrastructures de recherche et de collection ; (3) collaborer avec des scientifiques de l’information, des ingénieurs et des entrepreneurs pour inspirer la création d’un avenir durable grâce à la bio-inspiration. »

Puisse-t-il être entendu par le plus grand nombre de nos évaluateurs scientifiques et les tutelles de la recherche !

 

Remettons la taxonomie à sa place, celle d’une activité scientifique essentielle à a compréhension de nos écosystèmes et des holobiontes que nous sommes.

 

 

→ Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations - From www.franceinter.fr - 11 July 2018, 12:36

 

Bernadette Cassel's insight:

 

→ Au-delà de l'organisme, l'holobionte | EntomoNews
https://www.scoop.it/topic/entomonews/p/4072752421/2016/12/13/au-dela-de-l-organisme-l-holobionte 13 December 2016, 00:31

 

→ 'holobionte' in EntomoScience | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=holobionte

 

(6 scoops)

 

Bernadette Cassel's curator insight, June 30, 2020 11:51 AM

 

→ 'taxonomie' in EntomoScience | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=taxonomie

 

(10 scoops)

 

 

→ Chloroquine : pourquoi le passé de Didier Raoult joue contre lui - From www.mediapart.fr - 8 April, 13:06

 

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Mondialisation des échanges et changements climatiques favorisent la dispersion des maladies vectorielles tropicales. La recherche a besoin de collaborations interdisciplinaires

Mondialisation des échanges et changements climatiques favorisent la dispersion des maladies vectorielles tropicales. La recherche a besoin de collaborations interdisciplinaires | EntomoNews | Scoop.it
... According to the World Health Organization (WHO), nearly half of the world’s population is infected with at least one type of vector-borne pathogen [1]. Among these pathogens are the causative agents of NTDs, including African sleeping sickness, Chagas disease, leishmaniasis, lymphatic filariasis, schistosomiasis, onchocerciasis, plague, and typhus as well as dengue, Zika fever, chikungunya, and Crimean–Congo hemorrhagic fever. Most of the vectors that transmit these disease agents are bloodsucking arthropods, which ingest disease-producing microorganisms during a blood meal from an infected host (human or animal) and later inject it into a new host during their subsequent blood meal. Among these arthropods are primarily mosquitoes but also tsetse flies, triatomine bugs, sand flies, snails, black flies, fleas, and ticks.

(...)

 

Valenzuela JG, Aksoy S (2018) Impact of vector biology research on old and emerging neglected tropical diseases. PLoS Negl Trop Dis 12(5): e0006365. https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0006365

 

 

[via] Recherche animale sur Twitter, 04.06.2018 : "#Biologie #vectorielle: la #mondialisation des échanges et les changements #climatiques favorisent la dispersion des #maladies vectorielles #tropicales. La recherche a besoin de collaborations interdisciplinaires https://t.co/9LGSxKxYmw… https://t.co/DXgQIkOZZA"
https://twitter.com/recherche_anima/status/1003651384082927617

 

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Des chercheurs argentins développent un appât artificiel pour les triatomes / Argentine Researchers Develop Artificial Attractant for Kissing Bugs

Des chercheurs argentins développent un appât artificiel pour les triatomes / Argentine Researchers Develop Artificial Attractant for Kissing Bugs | EntomoNews | Scoop.it
By Ed Ricciuti Despite its name, the pop-eyed insect known as the “kissing bug” is anything but affectionate, at least when it comes to people. Its name is derived from a nasty habit of dropping out of the darkness and biting sleepers, frequently on the face and often around the mouth. In the American tropics, […]

 

[Image] An adult kissing bug, Triatoma infestans. Photo by Pest and Diseases Image Library, Bugwood.org.

 

[L'étude] A CO2-Free Synthetic Host–Odor Mixture That Attracts and Captures Triatomines: Effect of Emitted Odorant Ratios | Journal of Medical Entomology http://jme.oxfordjournals.org/content/early/2016/05/26/jme.tjw057

 

___________________________________________________________________

POUR EN SAVOIR PLUS :

 

→ OMS | Maladie de Chagas (trypanosomiase américaine)
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs340/fr/

 

"On estime que 6 à 7 millions de personnes dans le monde sont infectées dans le monde principalement en Amérique latine.

On observe la transmission dans les Amériques. L’insecte vecteur est une variété de punaise, appelée triatome ou réduve, porteuse du parasite Trypanosoma cruzi, à l’origine de la maladie."

(...)

                    

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On estime que 6 à 7 millions de personnes dans le monde sont infectées par le parasite à l’origine de la maladie de Chagas (trypanosomiase américaine)

On estime que 6 à 7 millions de personnes dans le monde sont infectées par le parasite à l’origine de la maladie de Chagas (trypanosomiase américaine) | EntomoNews | Scoop.it
Principaux repères sur la maladie de Chagas connue aussi sous le nom de trypanosomiase américaine. Signes et symptômes, répartition géographique, traitement, lutte et prévention ainsi que l'action de l'OMS.

 

Maladie de Chagas (trypanosomiase américaine)

OMS, 01.04.2021

 

"La maladie de Chagas, connue également sous le nom de trypanosomiase américaine, est une maladie potentiellement mortelle provoquée par le protozoaire Trypanosoma cruzi (T. cruzi).

On estime que, dans le monde, 6 à 7 millions de personnes sont infectées par Trypanosoma cruzi, le parasite responsable de la maladie de Chagas. On la trouve principalement dans les zones d’endémie de 21 pays d’Amérique latine (1), où elle est la plupart du temps transmise à l’homme par contact avec les déjections de triatome, variété de punaise portant différents noms selon la région géographique.

 

Le coût du traitement reste élevé. Uniquement en Colombie, on estime à environ 267 millions de dollars (US$) le coût annuel des soins médicaux dispensés aux personnes atteintes en 2008. Les pulvérisations d’insecticide pour la lutte antivectorielle reviendrait à près de 5 millions par an, soint moins de 2% des dépenses médicales.

 

La maladie a été baptisée du nom de Carlos Ribeiro Justiniano Chagas, le médecin brésilien qui l’a découverte en 1909."

(...)

 

[Image] A sanitary inspector holds a beaked bug (Triatoma dimidiata) in El Carpintero, Honduras on May 17, 2005. According to official statistics from the Secretary of Health, through the National Chagas Program, 300 thousand people including children and adults are infected with "Chagas disease" transmitted by this species, registering the highest infection rate in western rural areas. 

Elmer Martinez/AFP

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Grâce à l'analyse de l'ADN présent dans l'abdomen de la punaise Triatoma dimidiata, on peut connaître l'origine de son repas de sang (volaille, chien ou humain)

Grâce à l'analyse de l'ADN présent dans l'abdomen de la punaise Triatoma dimidiata, on peut connaître l'origine de son repas de sang (volaille, chien ou humain) | EntomoNews | Scoop.it
Chagas disease, considered a neglected disease by the World Health Organization, is caused by the protozoan parasite Trypanosoma cruzi, and transmitted by >140 triatomine species across the Americas. In Central America, the main vector is Triatoma dimidiata, an opportunistic blood meal feeder inhabiting both domestic and sylvatic ecotopes. Given the diversity of interacting biological agents involved in the epidemiology of Chagas disease, having simultaneous information on the dynamics of the parasite, vector, the gut microbiome of the vector, and the blood meal source would facilitate identifying key biotic factors associated with the risk of T. cruzi transmission. In this study, we developed a RADseq-based analysis pipeline to study mixed-species DNA extracted from T. dimidiata abdomens. To evaluate the efficacy of the method across spatial scales, we used a nested spatial sampling design that spanned from individual villages within Guatemala to major biogeographic regions of Central America.

 

  • Uncovering vector, parasite, blood meal and microbiome patterns from mixed-DNA specimens of the Chagas disease vector Triatoma dimidiata - Published: October 18, 2018

 

[via] Recherche animale sur Twitter, 20.10.2018 https://twitter.com/recherche_anima/status/1053698632766185478

 

"#Trypanosomiase : on sait maintenant analyser l'ADN contenu dans l'abdomen de la #punaise #Triatoma dimidiata et identifier l'origine de son repas de sang (#volaille #chien ou #humain) ce qui facilite les études épidémiologiques (...)"

 

 

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« Les côtés noirs des pièges lumineux » : pas chers, pratiques mais pas bien fiables pour l’enregistrement des vols d’insectes vecteurs

« Les côtés noirs des pièges lumineux » : pas chers, pratiques mais pas bien fiables pour l’enregistrement des vols d’insectes vecteurs | EntomoNews | Scoop.it

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2017 : Décembre


"La lumière attire les insectes au vol nocturne ou crépusculaire. Ce fait, dont on n’a pas d’explication définitive, est utilisé depuis plus d’un siècle pour estimer les effectifs des populations d’espèces d’intérêt. Ils sont essentiellement l’outil des entomologistes médicaux et vétérinaires qui surveillent les vecteurs de maladies humaines et animales.


Ce sont des instruments pratiques, bon marché, autonomes en énergie, qui préservent les captures qui sont aspirées dans un récipient. Les effectifs collectés sont importants.


Deux chercheurs californiens (États-Unis), Emily McDermott et Bradley Mullens, ont passé en revue les défauts de ces pièges.

Ils concluent que l’échantillon du peuplement qu’ils fournissent est très souvent biaisé et même qu’ils peuvent, dans certains cas, attirer les insectes dangereux vers les maisons à proximité desquelles ils sont posés – cas de triatomes (Hém. Réduviiidés) en Amérique du Sud., vecteurs de la maladie de Chagas.


La principale difficulté, lorsqu’on se sert de ces pièges pour des études épidémiologiques, est notre méconnaissance des habitudes exactes des insectes surveillés et de leurs variations.

Les moustiques Aedes (Dip. Culicidés), essentiellement diurnes, vecteur du chikungunya, du zika et de la dengue répondent très mal à la lumière. Les arabis, moucherons du genre Culicoides (Dip. Cératopogonidés) ne sont pas seulement crépusculaires, certains sont diurnes, d’autres nocturnes mais volant de jour en hiver ; une même espèce peut être attirée à 2 ou 30 m de distance par deux pièges identiques… C. sonorensis, une fois infecté par le virus de la fièvre catarrhale, est repoussé par la lumière.

Les pièges lumineux sont aussi très sensibles à l’environnement lumineux : l’éclairage urbain et la lune réduisent et modifient les captures.


Il faut donc se méfier des résultats des pièges lumineux, bien mesurer leurs limitations et leur associer d’autres moyens d’échantillonnage des populations."


Article source (en anglais, gratuit) 


Photo : piège lumineux OVI pour la capture des arabis. Cliché M. Fall/CIRAD 


À (re)lire : Les lumières de la ville, Épingle de 2016

 

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Maladie de Chagas : un retour annoncé

Maladie de Chagas : un retour annoncé | EntomoNews | Scoop.it

"Malgré les campagnes de désinsectisation menées depuis plus de 10 ans dans de nombreux pays d’Amérique latine, les punaises du nom de Triatoma infestans , la principale espèce vectrice de la maladie de Chagas, réapparaissent aujourd’hui dans les villages de plusieurs régions.


Les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires boliviens viennent d’expliquer ce phénomène dans les Andes. Les habitations seraient recolonisées par des populations sauvages de Triatoma infestans . Celles-ci apparaissent très proches sur le plan génétique de leurs congénères domestiques et sont donc capables, comme ces dernières, de s’adapter aux hommes. De plus, de manière surprenante, elles peuvent en milieu naturel s’alimenter sur l’homme, lors de ses activités en extérieur (culture, élevage, bivouac).


Ces punaises sauvages  représentent ainsi un risque important de ré-émergence de la maladie, car une sur deux se révèle porteuse du parasite responsable de l’infection – un taux extrêmement élevé."

                                        

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