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Les insectes possèdent-ils une conscience et ressentent-ils des sentiments ?

Les insectes possèdent-ils une conscience et ressentent-ils des sentiments ? | EntomoNews | Scoop.it
La question de la conscience se pose beaucoup, bien qu'il ne soit pas évident de la définir simplement. Aujourd'hui cette question s'adresse surtout pour les insectes, ces animaux ont-ils une conscience ? Peuvent-ils ressentir des choses, des émotions ? Il y a encore beaucoup à découvrir...

 

Publié le 24 Fév 2023 à 14H00
Par Ives Etienne
 

"Une conscience chez les insectes ? Malgré leur petite taille, les insectes sont surprenants. Les scientifiques ont fait la découverte de cafards ayant leur personnalité et capables de reconnaître leur proche et de bourdons jouant au ballon. Ils sont donc de plus en plus persuadés que toutes ces attitudes révèlent une forme de sensibilité et de perception qu’ils ont d’eux-mêmes  !

 

Une conscience chez les insectes : une idée de plus en plus prise au sérieux

Les neuroscientifiques prennent au sérieux l’idée d’une conscience chez les insectes. Mais qu’est-ce que la conscience ? Chez l’être humain, la conscience est un phénomène qui fait intervenir plusieurs régions du cerveau et plusieurs processus cérébraux. Il est difficile d’en donner une définition. On peut cependant dire qu’il s’agit de la capacité de se percevoir, de s’identifier et de se comporter de manière adaptée. La conscience est aussi ce que l’on sent et ce que l’on connaît de soi-même, des autres et du monde environnant. Grâce à la conscience, il nous est possible d’agir sur nous-mêmes, sur les autres et sur notre environnement.

 

Un article a été publié dans Science en mars 2022 et il s’intitule « The question of animal emotions ». Il fait la distinction entre les sentiments et les émotions. Selon les chercheurs, les émotions sont des états physiologiques et neuronaux qui se reflètent dans les comportements. En revanche, les sentiments sont des états conscients non observables et non mesurables. Mais les humains possèdent la parole et ils peuvent donc dire qu’ils ont des sentiments et ce qu’ils ressentent. Il est donc difficile de savoir si la guêpe qui vient bourdonner autour de nous est en colère, si elle a peur ou si elle réagit à notre menace !

Les bébés sont aussi incapables de nous dire ce qu’ils ressentent puisqu’ils ne savent pas encore parler. Ce n’est que vers la fin des années 1970 que les scientifiques ont pris conscience de la douleur chez le nouveau-né. Avant cela, il arrivait de pratiquer des opérations chirurgicales sur des bébés sans anesthésie. En effet, on pensait qu’ils ne ressentaient rien !

Lire aussi : Le questionnement sur la conscience des animaux… et du bien-être animal

La conscience fondamentale serait située dans des structures sous-corticales

Pendant des années, les scientifiques pensaient que les formes les plus simples de la conscience se situaient dans le cortex cérébral. Une zone du cerveau que les insectes ne possèdent pas. Le cortex cérébral chez l’Homme est la partie « visible » du cerveau. C’est la structure bosselée du cerveau, de couleur grise, d’où son appellation de matière grise. Elle correspond en fait à un ensemble de circonvolutions permettant d’augmenter sa surface.

 

Des travaux réalisés en 2016 par Andrew Barron de l’université Macquarie en Australie ont démontré que le cerveau des insectes était tout à fait capable d’avoir des expériences subjectives. Selon un autre chercheur, le neuroscientifique Björn Merker, les formes les plus fondamentales de la conscience ne se trouveraient pas dans le cortex cérébral. Elles seraient en réalité dans des structures sous-corticales que les insectes possèdent également. Ces structures sont suffisamment grandes chez les insectes. En outre, elles possèdent une incroyable capacité de traitement des informations grâce à de nombreuses connexions et interconnexions.

 

Bien évidemment, il est fort probable que la conscience des insectes soit différente de celle des humains. Une mouche qui se promène paisiblement sur la table de votre cuisine a conscience de l’endroit où elle se trouve par rapport à son environnement. De même, elle doit ressentir la chaleur du rayon de soleil qui traverse la fenêtre de votre cuisine et qui lui chauffe le dos.

 

Il existe cependant de nombreux niveaux de conscience. Avoir conscience de soi et être capable de réfléchir à cette conscience sont deux notions bien distinctes l’une de l’autre. La conscience des insectes doit se trouver entre ces deux niveaux.

Lire aussi : La guêpe à papier serait capable d’abstraction, selon une étude

Et les émotions chez les insectes ?

Les scientifiques comme Andrew Barron considèrent que ces structures sous-corticales pourraient être les antécédents de notre forme de conscience. Ces systèmes de contrôle existent depuis des milliers d’années, bien avant l’apparition du cortex cérébral.

La notion d’émotion chez les insectes est loin d’être récente. Le célèbre naturaliste anglais Charles Darwin (1809-1882) s’interrogeait déjà. Il disait que les insectes expriment la colère, la peur, l’amour et même la jalousie. Récemment, des chercheurs de l’université de Pasadena près de Los Angeles aux États-Unis se sont rendu compte que des mouches pouvaient ressentir une forme d’émotions primitives en les soumettant à différents stimulus comme la peur.

 

Le meilleur exemple de l’émotion de peur que peuvent ressentir les insectes nous vient des abeilles ou des guêpes. Lorsque ces insectes se sentent menacés, ils se servent de leur dard et piquent. Il s’agit bien d’une forme de sensibilité.

Les scientifiques n’en sont qu’au début des recherches sur la conscience des insectes. Cela signifie, en tous cas, que l’Homme en a peut-être terminé avec l’idée anthropocentrique de la conscience  !"

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • Les insectes pourraient avoir possédé une conscience de soi depuis plus de 500 millions d'années [en anglais] - De www.abc.net.au - 19 avril 2016,

 

 

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Les insectes souffrent-ils ? - Le Parisien

Les insectes souffrent-ils ? - Le Parisien | EntomoNews | Scoop.it
S’ils ne peuvent pas verbaliser leur ressenti, les mouches, les moustiques, les termites et les cafards à l’âge adulte semblent faire l’expérience consciente de la douleur, affirment des chercheurs.

 

Par Axelle Playoust-Braure 

Le 14 décembre 2022 à 09h16
 

"Il existe des preuves solides que certains insectes ressentent la souffrance au stade adulte – notamment les mouches, les moustiques, les termites et les cafards. C’est la conclusion d’une revue systématique de littérature scientifique menée par six chercheurs en biologie et philosophie des sciences, publiée en novembre dans la revue Advances in Insect Physiology.

 

Cette synthèse des connaissances, réalisée à partir de plus de 350 études, dresse le bilan des preuves disponibles sur la sentience des insectes – c’est-à-dire sur leur « capacité à éprouver des sensations, des états mentaux consciemment vécus comme bons ou mauvais ». Ses résultats démentent l’idée répandue selon laquelle ces petits invertébrés sont avant tout des automates réagissant par instinct ou réflexe.

Au-delà des réflexes, la sentience animale

La souffrance des insectes est longtemps restée un domaine d’investigation scientifique négligé : « Il y a 15 ans, personne n’aurait pris au sérieux ce sujet, explique Lars Chittka, zoologiste ayant contribué à l’étude, auteur d’un récent ouvrage sur les capacités cognitives des abeilles. Cela aurait facilement été ridiculisé. »

 

Pourtant, bien que petits, les systèmes nerveux de ces animaux sont d’une complexité étonnante."

(...)

 

 

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NDÉ

Illustration

 

→ Short Research Summary: Can insects feel pain? A review of the neural and behavioural evidence by Gibbons et al. 2022 - EA Forum, 22.11.2022 https://forum.effectivealtruism.org/posts/yPDXXxdeK9cgCfLwj/short-research-summary-can-insects-feel-pain-a-review-of-the

 

[Image] Blattodea (cockroaches, termites), Coleoptera (beetles), Diptera (flies, mosquitoes), Hymenoptera (bees, ants, wasps, sawflies), Lepidoptera (butterflies, moths), Orthoptera (crickets, katydids, grasshoppers). This table is an adapted version of Table 11 on page 49 of the original paper; figure credited to Sajedeh Sarlak.

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Des preuves montrent que les insectes seraient capables de ressentir la douleur

Des preuves montrent que les insectes seraient capables de ressentir la douleur | EntomoNews | Scoop.it
Une nouvelle étude rédigée par un trio de chercheurs suggère que les insectes ont la capacité d'éprouver de la douleur. Cette étude résume les dernières avancées de la science comportementale et moléculaire avant de conclure que l'existence potentielle d'états douloureux chez les insectes pourrait avoir des conséquences éthiques sur les pratiques actuelles d'élevage et de recherche. Cette étude clarifie d'abord la distinction importante entre ce qu'on appelle la nociception et l'expérience subjective négative de la douleur. La nociception a ét

 

Guru Med | 7 Juil 2022

 

 

[Image] The defensive strike response and the nervous system of the tobacco hornworm (the larva of the tobacco hawkmoth Manduca sexta). This caterpillar shows a rapid bending response toward the site of the pinching stimulation on the terminal segment of the abdomen (source of the stimulation). The success of attackers such as birds that bite caterpillars can be reduced by the high velocity and precise targeting of the strike. This defensive strike response is faster and larger after repeated noxious stimulation and results in nociceptive sensitization [19]. Adapted from [19]. (Online version in colour.)

 

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Les homards souffrent-ils lorsqu'on les plonge dans l'eau bouillante ?

Les homards souffrent-ils lorsqu'on les plonge dans l'eau bouillante ? | EntomoNews | Scoop.it
Les crustacés souffrent-ils lorsqu'on les plonge dans l'eau bouillante ? Face au spectacle de milliers de homards cuisinés au Lobster Maine Festival, dans le Maine (États-Unis), l'écrivain et journaliste américain David Foster Wallace s'était justement posé cette question.


[...]


« Les crustacés ressentent-ils donc de la douleur ? Sans doute. Peuvent-ils souffrir dans la durée ? Cela impliquerait d'en savoir plus sur leur conscience, qui ne peut qu'être l'objet ,pour l'instant, d'hypothèses. Quoiqu'il en soit Elwood assure avoir changé la façon dont il traitait ses invertébrés en laboratoire. Quant à son ami cuisinier, il lui a emboîté le pas. "Nous sommes en train d'en savoir beaucoup plus sur la douleur et la nociception", conclut Crook. "Comment cela ne pourrait-il pas intéresser, même les plus sceptiques ?" »


Do lobsters and other invertebrates feel pain? New research has some answers. - The Washington Post


Bernadette Cassel's insight:


SUR ENTOMONEWS

From www.sciencepresse.qc.ca - August 25, 2013 11:42 PM :

→  Aïe, les crustacés ressentent de la douleur !


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Les insectes peuvent ressentir la douleur, selon des preuves de plus en plus nombreuses et voici ce que cela signifie pour les lois sur le bien-être animal

Les insectes peuvent ressentir la douleur, selon des preuves de plus en plus nombreuses et voici ce que cela signifie pour les lois sur le bien-être animal | EntomoNews | Scoop.it
In one of the largest studies of its kind we looked at the evidence from over 300 published reports.

 

Insects may feel pain, says growing evidence – here’s what this means for animal welfare laws

 

Matilda Gibbons, Andrew Crump, Lars Chittka

Publié: 14 décembre 2022, 16:58 CET

 

[Image] Can this dragonfly feel pain? Stefan Csontos/Shutterstock

 

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NDÉ

Traduction

 

Au moins un trillion d'insectes sont tués chaque année pour l'alimentation humaine et animale. Les méthodes d'abattage habituelles comprennent la chaleur et le froid extrêmes, souvent précédés par la famine. En comparaison, "seulement" quelque 79 milliards de mammifères et d'oiseaux d'élevage sont abattus chaque année.

 

Les spécialistes reconnaissent depuis longtemps que la valeur de la douleur pour la survie signifie que de nombreux animaux la ressentent, à l'exception, semble-t-il, des insectes. Mais nous avons examiné plus de 300 études scientifiques et trouvé des preuves qu'au moins certains insectes ressentent la douleur. D'autres insectes, en revanche, n'ont pas encore été étudiés de manière suffisamment détaillée.

 

Nous avons également mené notre propre étude sur la réaction des bourdons à des stimuli potentiellement dangereux. La façon dont ils réagissaient à ces stimuli était similaire aux réponses à la douleur chez les humains et les autres animaux que nous admettons pouvoir ressentir la douleur.

 

Les pesticides tuent des trillions d'autres insectes sauvages chaque année. La cause réelle de la mort est souvent la paralysie, l'asphyxie ou la dissolution des organes internes, parfois sur plusieurs jours.

 

Si les insectes ressentaient la douleur, l'élevage d'insectes et la lutte contre les nuisibles provoqueraient une souffrance massive. Pourtant, les débats et les lois sur le bien-être animal ignorent presque universellement les insectes. L'une des raisons en est que, historiquement, les insectes étaient souvent considérés comme trop simples, avec une durée de vie trop courte. Mais les preuves que les insectes ressentent la douleur s'accumulent.

 

Il est difficile de répondre à la question de savoir si les insectes ressentent la douleur. La douleur est une expérience intrinsèquement privée. La difficulté de diagnostiquer la douleur lorsque l'être en question ne peut pas parler est illustrée par le traitement relativement récent des bébés pendant une opération.

Dans les années 1980 encore, de nombreux chirurgiens pensaient que les bébés ne pouvaient pas ressentir la douleur et utilisaient rarement des anesthésiques, car ils pensaient que les réactions évidentes des bébés, comme les cris et les torsions, n'étaient que des "réflexes". Bien que nous n'ayons toujours pas la preuve que les bébés ressentent la douleur, la plupart d'entre nous acceptent aujourd'hui qu'ils la ressentent avec une quasi-certitude.

 

Pour tout être qui ne peut communiquer directement sa souffrance, nous devons nous fier au bon sens et aux probabilités. Plus on trouve d'indicateurs de douleur, plus la probabilité est élevée. Il est important d'utiliser des critères cohérents d'un animal à l'autre et de rechercher les mêmes indicateurs comportementaux de la douleur chez les insectes que chez une vache ou un chien de compagnie.


La douleur dans le cerveau

 

La plupart des animaux présentent une "nociception", c'est-à-dire un traitement des stimuli nocifs qui peut entraîner des réponses de type réflexe. Les scientifiques savent depuis longtemps que les insectes présentent une nociception. Toutefois, si un animal détecte des stimuli potentiellement nuisibles, ce n'est pas nécessairement un indicateur de la douleur de type "aïe" qui, chez l'homme, est générée dans le cerveau. La nociception et la douleur peuvent, dans une certaine mesure, se produire indépendamment l'une de l'autre.

 

Dans une étude récente, nous avons découvert que les réponses des bourdons à la chaleur dépendent d'autres motivations. Nous avons donné à des bourdons quatre mangeoires : deux chauffées et deux non chauffées. Chaque mangeoire distribuait de l'eau sucrée, que les bourdons adorent.

 

Lorsque chaque mangeoire avait la même concentration d'eau sucrée, les abeilles évitaient les deux mangeoires chauffées. Mais lorsque les mangeoires chauffées distribuaient une eau sucrée plus douce que les mangeoires non chauffées, les bourdons choisissaient souvent les mangeoires chauffées. Leur amour du sucre l'emportait sur leur haine de la chaleur. Cela suggère que les abeilles ressentent la douleur, car (comme les humains) leurs réponses sont plus que de simples réflexes.

 

Les abeilles se sont également souvenues des mangeoires chauffées et non chauffées, et elles ont utilisé cette mémoire pour décider laquelle elles allaient utiliser pour se nourrir. Le compromis s'est donc produit dans le cerveau.

 

Le cerveau des insectes modifie d'autres façons leurs réactions comportementales en cas de danger. Par exemple, les mouches affamées sont moins susceptibles de sauter devant une chaleur extrême que les mouches rassasiées. Les mouches décapitées peuvent toujours sauter, mais elles ne présentent pas cette différence, ce qui démontre l'implication de leur cerveau dans l'évitement de la chaleur. La communication entre le cerveau et la partie du corps qui réagit est également compatible avec la douleur.


Autres indicateurs de la douleur

 

Le cadre que nous avons utilisé pour évaluer les preuves de l'existence de la douleur chez différents insectes est celui qui a récemment conduit le gouvernement britannique à reconnaître la douleur chez deux autres grands groupes d'invertébrés, les crustacés décapodes (dont les crabes, les homards et les crevettes) et les céphalopodes (dont les pieuvres et les calmars), en les incluant dans la loi de 2022 sur le bien-être des animaux (Sentience). Le cadre comporte huit critères, qui évaluent si le système nerveux d'un animal peut supporter la douleur (comme la communication cerveau-corps), et si son comportement indique la douleur (comme les compromis motivationnels).

 

Les mouches et les cafards satisfont à six de ces critères. Selon le cadre de référence, cela constitue une "preuve solide" de la douleur. Malgré des preuves plus faibles chez d'autres insectes, beaucoup d'entre eux présentent des "preuves substantielles" de douleur. Les abeilles, les guêpes et les fourmis remplissent quatre critères.

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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NDÉ

Les études mentionnées

 

 

 

Autres références

 

Insects raised for food and feed — global scale, practices, and policy — Rethink Priorities https://rethinkpriorities.org/publications/insects-raised-for-food-and-feed

 

On the torment of insect minds and our moral duty not to farm them | Aeon Essays https://aeon.co/essays/on-the-torment-of-insect-minds-and-our-moral-duty-not-to-farm-them

 

To Regulate or Not to Regulate? The Future of Animal Ethics in Experimental Research with Insects | SpringerLink
https://link.springer.com/article/10.1007/s11948-018-0066-9

 

"Decapod Sentience" by Andrew Crump, Heather Browning et al.
https://www.wellbeingintlstudiesrepository.org/animsent/vol7/iss32/1/

 

OSF Preprints | The scale of direct human impact on invertebrates
https://osf.io/psvk2/

 

[...]

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Sur le même sujet

 

 

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Les insectes ressentent-ils la douleur ?

Les insectes ressentent-ils la douleur ? | EntomoNews | Scoop.it
On a longtemps cru que les insectes ne ressentaient rien. En effet, dans certains cas, des chercheurs ont observés que des insectes blessés ne modifient pas leur comportement. Cela avait été interprété comme une insensibilité à la douleur. Mais une récente étude propose une autre explication.

 

Publié le 13 Juil 2022
Par Gaia Jouanna

 

Mouches, fourmis ou cafard, nombreux sont ceux qui les écrasent sans merci. Et s’ils ressentaient la douleur ? La question fait débat ! Et une nouvelle étude fait pencher la balance vers le oui. S’il était définitivement prouvé que les insectes ressentaient la douleur, cela entraînerait des conséquences éthiques. Également pour la recherche sur la douleur chez les humains.

 

Les insectes peuvent moduler leur réaction à la douleur

En 2019, des chercheurs avaient déjà prouvé que les insectes réagissaient aux blessures. Une fois blessées, les mouches protégeaient toute leur vie, l’endroit fragilisé. Mais une réaction physique à la blessure, n’est pas forcément synonyme de douleur telle qu’on l’entend. Le corps peut réagir par réflexe, sans que le signal nerveux soit nécessairement désagréable à l’animal. Un phénomène intitulé « réactions nociception ». Ce qui consiste à la perception d’un danger physique par des récepteurs, même si la douleur en elle-même n’a pas été démontrée.

 

Désormais, une seconde étude a prouvé que les insectes étaient capables de moduler leur nociception en fonction de la situation. C’est comme les humains ! Si nous sommes dans une situation dangereuse, nous pouvons ne pas réaliser que nous nous sommes faits mal. Pourquoi ? Parce que le stress déclenche des mécanismes biologiques qui inhibent notre réaction à la douleur. Or, d’après les chercheurs, cette capacité est une indication supplémentaire sur le ressenti de la douleur des insectes. Même si des recherches supplémentaires sont nécessaires pour une conclusion définitive.

 

Si on prouvait que les insectes ressentent de la douleur, cela aurait deux implications ! Tout d’abord une implication éthique. Les expérimentations animales sont strictement encadrées pour les animaux vertébrés. Les insectes, eux, échappent à cette réglementation. Cette différenciation vient justement de l’idée que les insectes ne ressentent pas la douleur !

 

Deuxièmement, si les insectes ressentent la douleur, cela signifie qu’ils pourraient être utilisés comme modèle animal pour les recherches sur la douleur humaine. Ceci dans le but de mieux la traiter."

 

 

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Image :

 
Brain and ventral nerve cord (resembling the spinal cord in human) of an uninjured fly showing nociceptive sensory neurons (green), stained with anti-GABA, an inhibitory neurotransmitter (red) and neuronal synaptic marker nc82 (blue). Credit: University of Sydney
 
via Insects feel chronic pain after injury, 11.07.2019 https://phys.org/news/2019-07-insects-chronic-pain-injury.html
 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Sur le même sujet :

 

Des preuves montrent que les insectes seraient capables de ressentir la douleur - De www.gurumed.org - 8 juillet, 13:35

 

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Le venin de la fourmi géante Dinoponera quadriceps contient des polypeptides qui ont un effet anti-inflammatoire et analgésique chez la souris

Le venin de la fourmi géante Dinoponera quadriceps contient des polypeptides qui ont un effet anti-inflammatoire et analgésique chez la souris | EntomoNews | Scoop.it
Arthropod venoms are potential sources of bioactive substances, providing tools for the validation of popular use and new drugs design. Ants belonging to the genus Dinoponera are used in the folk medicine to treat inflammatory conditions. It was previously demonstrated that the venom of the giant ant Dinoponera quadriceps (DqV), containing a mixture of polypeptides, elicit antinociceptive effect in mice models of chemical, mechanical and thermal nociception. The aim of this study was to evaluate DqV antiinflammatory and antihypernociceptive effects in a mice model of traumatic cutaneous wound.

 

  • Venom of the giant ant Dinoponera quadriceps attenuates inflammatory pain in mouse cutaneous wound healing model | Acta Scientiarum. Biological Sciences, 07.02.2020

 

[Image] Dinoponera quadriceps in the field and its dissected venom apparatus.

 

via PLOS ONE: Transcriptome Analysis in Venom Gland of the Predatory Giant Ant Dinoponera quadriceps: Insights into the Polypeptide Toxin Arsenal of Hymenopterans
https://journals.plos.org/plosone/article/figure?id=10.1371/journal.pone.0087556.g001

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"Le venin de la fourmi géante Dinoponera quadriceps est utilisé en médecine traditionnelle au Brésil pour combattre les rhumatismes. Il contient des polypeptides. Dans cet article on montre leur effet anti-inflammatoire et analgésique chez la souris."

 

→ Nouveautés octobre 2020
http://www.dictionnaire-amoureux-des-fourmis.fr/Nouveautes/Nouveautes-oct2020.htm#Publis

 

 

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