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January 7, 11:59 AM
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Pesticides et risque d'adénocarcinome pancréatique en France : une étude écologique spatio-temporelle nationale entre 2011 et 2021

Pesticides et risque d'adénocarcinome pancréatique en France : une étude écologique spatio-temporelle nationale entre 2011 et 2021 | EntomoNews | Scoop.it
Les travaux d’une équipe française, publiés en fin d’année dans la revue European Journal of Epidemiology, ont établi pour la première fois, sur le territoire métropolitain, un lien entre la répartition géographique du risque de contracter cette maladie et l’utilisation locale des pesticides. A eux seuls, ces travaux ne permettent pas d’expliquer la progression rapide de la maladie, mais ils ouvrent une voie de recherche peu défrichée jusqu’à présent.

 

Progression du cancer du pancréas en France : la piste des pesticides

 

Par Stéphane Foucart

Publié le 30 décembre 2024 à 04h15, modifié le 30 décembre 2024 à 16h23

 

"La France est l’un des pays où l’incidence du cancer du pancréas progresse le plus et le quatrième pays le plus touché de la planète en valeur absolue."

 

 

[Image] via Google Images

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • Des taux de cancer élevés dans les régions des États-Unis où l'utilisation de pesticides est importante, une augmentation de leur incidence comparable à celle due au tabagisme pour certains cancers - De www.frontiersin.org - 28 juillet 2024, 18:02

 

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July 28, 2024 12:02 PM
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Des taux de cancer élevés dans les régions des États-Unis où l'utilisation de pesticides est importante, une augmentation de leur incidence comparable à celle due au tabagisme pour certains cancers

Des taux de cancer élevés dans les régions des États-Unis où l'utilisation de pesticides est importante, une augmentation de leur incidence comparable à celle due au tabagisme pour certains cancers | EntomoNews | Scoop.it
Comprehensive assessment of pesticide use patterns and increased cancer risk

 

Front. Cancer Control Soc., 25 July 2024
Sec. Social Determinants in Cancer
Volume 2 - 2024 | https://doi.org/10.3389/fcacs.2024.1368086

 

Jacob Gerken, Gear Thomas Vincent, Demi Zapata, Ileana G. Barron, Isain Zapata

 

Frontiers in Cancer Control and Society

 

------

NDÉ

Traduction

 

L'une des principales préoccupations concernant les pesticides, et qui fait l'objet de la présente étude, est le lien entre les pesticides et l'incidence du cancer. Les pesticides ont été associés au cancer colorectal (16), au cancer du poumon (17), aux leucémies de l'enfant (17, 18) et de l'adulte (19), aux lymphomes (20, 21) et au cancer du pancréas (22), entre autres.

 

Le glyphosate, commercialisé sous le nom de Roundup®, est un herbicide courant, avec une moyenne de 280 millions de livres appliquées à 298 acres de cultures par an (23). Certaines études ont montré une corrélation entre l'exposition au glyphosate et un risque accru de lymphome (24-26). Le Centre international de recherche sur le cancer a même classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l'homme en 2015 (27). En conséquence, 11 milliards de dollars ont été versés à des plaignants dans le cadre de poursuites judiciaires en raison des risques potentiels pour la santé (28), bien que l'étude sur la santé agricole (AHS) menée auprès de 89 000 agriculteurs et de leurs conjoints (29) n'ait révélé aucune augmentation du risque entre le glyphosate et les tumeurs malignes lymphoïdes.

 

De nombreux autres pesticides, dont le parathion, le malathion, le diazinon et le tétrachlorvinphos, présentent tous des signes de cancérogénicité, en particulier dans les modèles animaux (30). Dans l'ensemble, il a été démontré que 12 des 30 pesticides suivis dans le cadre de l'AHS sont liés au cancer de la prostate, du poumon, du pancréas et du côlon, au myélome multiple et à la leucémie (22).

 

Nos résultats ont démontré une association entre l'utilisation de pesticides et l'augmentation de l'incidence de la leucémie, du lymphome non hodgkinien, du cancer de la vessie, du colon, du poumon et du pancréas, et de tous les cancers combinés, qui est comparable au tabagisme pour certains types de cancer.


Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

 

 

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April 15, 2024 1:20 PM
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Le glyphosate réduit la biodiversité du sol et diminue la proportion d’espèces natives

Le glyphosate réduit la biodiversité du sol et diminue la proportion d’espèces natives | EntomoNews | Scoop.it
Une étude montre une baisse de 21 % de la biodiversité en moyenne dans les parcelles de banane fréquemment traitées avec du glyphosate. Le glyphosate perturbe également davantage les espèces natives.

 

Mathieu Coulis, Cirad et Meryem El Jaouhari, Cirad

Publié: 8 avril 2024, 17:08 CEST

 

 

[Image] Évolution de la proportion d’espèces de fourmis natives et exotiques dans les communautés en fonction de la fréquence d’application du glyphosate. Fourni par l'auteur

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November 17, 2023 1:44 PM
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Glyphosate : la Commission européenne va renouveler l’autorisation pour dix ans

Glyphosate : la Commission européenne va renouveler l’autorisation pour dix ans | EntomoNews | Scoop.it

"Faute de majorité qualifiée des Etats membres, la décision est revenue à la Commission, qui a annoncé qu’elle autoriserait l’herbicide controversé pour les dix prochaines années."

 

par Pauline Moullot

publié le 16 novembre 2023 à 10h03
(mis à jour le 16 novembre 2023 à 12h12)
 

[Image] La France a confirmé s’être de nouveau abstenue lors du vote de ce jeudi. (Jerome Chabanne/Hans Lucas)

 

-------

NDÉ

Lire aussi

 

Sur la réautorisation du glyphosate, la position fluctuante de la France - Par Stéphane Mandard - Publié hier à 20h00, modifié à 05h18 [le 17/11/2023] https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/16/sur-la-reautorisation-du-glyphosate-la-position-fluctuante-de-la-france_6200539_3244.html

 

La France s’est abstenue, lors d’un vote, jeudi, sur la réautorisation de l’herbicide controversé, qui a été prolongé dix ans par la Commission européenne.

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Précédemment

 

  • Renouvellement du glyphosate : en l'absence de majorité entre Etats membres, la décision est reportée- De www.touteleurope.eu - 16 octobre, 17:34

 

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October 8, 2023 12:42 PM
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Les citoyens européens soutiennent une interdiction européenne du glyphosate

Les citoyens européens soutiennent une interdiction européenne du glyphosate | EntomoNews | Scoop.it
Que pensent les citoyens européens de l’utilisation des pesticides, et plus précisément : que pensent-ils du glyphosate ?

 

Générations futures

Le 11 septembre 2023

 

"Nous avons demandé à IPSOS de réaliser une enquête d’opinion publique représentative en ligne dans six pays :

  • Danemark,
  • France,
  • Allemagne,
  • Pologne,
  • Roumanie
  • Espagne.

 

Les résultats du sondage complet seront présentés plus tard en septembre. Nous avons retenu aujourd’hui de traiter la question du glyphosate, car le renouvellement de l’herbicide le plus utilisé en Europe fait l’objet d’un débat houleux et sera discuté au sein du comité SCoPAFF du Conseil de l’UE le 15 septembre, avec un vote prévu pour octobre."

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September 25, 2023 1:50 PM
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Alternatives innovantes aux pesticides : un enjeu crucial pour l'avenir de l'agriculture

Alternatives innovantes aux pesticides : un enjeu crucial pour l'avenir de l'agriculture | EntomoNews | Scoop.it
Un numéro spécial de la revue Environmental Science and Policy, coordonné par des chercheurs du Cirad, de Sciences Po Bordeaux et du CNRS, et impliquant des scientifiques européens et latino-américains, se penche sur la question des alternatives possibles aux pesticides. Les éditeurs de ce numéro spécial explorent, dans l’article d’introduction, la pluralité de ces alternatives ainsi que les processus socio-politiques qui favorisent ou entravent leur expansion.

 

Cirad, 22 septembre 2023

 

 

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NDÉ

Le numéro spécial, les autres articles

 

Research articleAbstract only

Narratives and practices of pesticide removal in the Andean valleys of Chile and Argentina

Tomás Palmisano
January 2023
Pages 149-156
 
select article Using public procurement of organic food to promote pesticide-free farming: A comparison of governance modes in Denmark and Sweden
Research articleOpen access

Using public procurement of organic food to promote pesticide-free farming: A comparison of governance modes in Denmark and Sweden

Carsten Daugbjerg
February 2023
Pages 271-278

View PDF

 
select article The politics of expertise in assessing alternatives to glyphosate in France
Research articleOpen access

The politics of expertise in assessing alternatives to glyphosate in France

Fiona Kinniburgh
July 2023
Pages 60-72

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July 7, 2023 11:52 AM
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Glyphosate : l’Autorité européenne de sécurité des aliments ouvre la voie à une réautorisation

Glyphosate : l’Autorité européenne de sécurité des aliments ouvre la voie à une réautorisation | EntomoNews | Scoop.it
L’agence dit n’avoir identifié aucun « élément de préoccupation critique », mais renvoie le pouvoir politique à ses responsabilités. Cette terminologie signifie que certains usages de l’herbicide peuvent être considérés comme sûrs et que son interdiction ne s’impose donc pas.

 

Par Stéphane Foucart

Publié hier à 14h57, modifié à 01h50 [07.07.2023]
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March 18, 2023 1:32 PM
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Le conseil scientifique de l'ANSES pose la question de la crédibilité de l'expertise scientifique au sein même de l'agence

Le conseil scientifique de l'ANSES pose la question de la crédibilité de l'expertise scientifique au sein même de l'agence | EntomoNews | Scoop.it
Un rapport du conseil scientifique de l’ANSES, intitulé « La crédibilité de l’expertise scientifique » et daté de novembre 2022, a été rendu public [PDF] sur le site de l'établissement public français chargé d'évaluer les risques sanitaires dans de nombreux domaines comme l'alimentation, l'environnement et le travail, mais aussi celui du numérique. Par contre, il n’a pas été annoncé par un communiqué de presse.

 

L'ANSES se fait remonter les bretelles par son propre conseil scientifique.

Par Martin Clavey

Le vendredi 17 mars 2023 à 15:02

 

[...]

Exposition aux ondes

Dans le domaine du numérique, les questions liées à l'exposition aux ondes sont particulièrement scrutées par une partie du public et l'ANSES s'est positionnée plusieurs fois sur le sujet.

 

Récemment, six associations (Alerte Phonegate, CRIIREM, le Collectif Vigilance Franklin, Robin des toits, AZB et SERA) ont suspendu leur participation au comité de dialogue radiofréquences et santé de l'ANSES, considérant qu'une conférence organisée en novembre dernier par l'agence avec l'OMS était « orientée ».

 

Profitant du rapport du conseil scientifique de l'agence, elles ont signé un communiqué de presse avec huit autres associations."

(...)

 

-------

NDÉ

Le communiqué

 

 

Nos associations ont pris connaissance du rapport publié le 10 mars, en toute discrétion, sur le site Internet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Sans surprise, celui-ci confirme le bien-fondé de la décision commune du 8 mars dernier de 6 associations, soutenues par 8 autres, de suspendre leur participation au Comité de dialogue radiofréquences et santé de l’agence [1]. Cette dernière voit sa crédibilité remise en cause par son propre conseil scientifique, qui s’inquiète du « décalage entre science et expertise ».

L’ANSES est donc maintenant critiquée EN INTERNE pour un « manque de transparence » et d’indépendance

En raison de nombreuses polémiques ayant suivi les avis rendus par l’ANSES sur différents sujets, notamment concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques, son conseil scientifique a jugé nécessaire de mandater un groupe de travail intitulé « Crédibilité de l’expertise scientifique », à l’origine de ce rapport. S’agissant des recommandations formulées par l’agence, celui-ci fait ainsi état d’un potentiel « décalage entre connaissances scientifiques et résultats de l’expertise » et remet en cause à plusieurs reprises l’indépendance des experts choisis, comme nous l’avons maintes fois constaté et dénoncé.

 

Trois dossiers emblématiques ont ainsi été choisis comme cadre d’étude : ceux concernant le glyphosate, les néonicotinoïdes et les pesticides SDHI. Le rapport souligne, pour chacun d’entre eux, « la critique répétée des avis rendus et l’intensité des controverses et polémiques suscitées par les expertises […] ayant entamé la réputation de l’agence ». Avant d’évoquer tour à tour « le manque de transparence [des] décisions », « le poids des intérêts économiques », ainsi que « le décalage entre les connaissances scientifiques […] et le cadre réglementaire d’évaluation ».

 

Glyphosate, pesticides, ondes radiofréquences : mêmes controverses, même combat !

Si le cas de l’exposition aux ondes des téléphones portables n’a pas été directement documenté dans le rapport, nous souhaitons attirer l’attention de tous sur le fait que l’ensemble des éléments soulevés par celui-ci s’applique aussi totalement à ce sujet majeur de santé publique.

 

L’exemple de l’étude Mobi-kids est à ce titre éloquent : cette étude, censée analyser l’impact de la téléphonie mobile sur le risque de tumeur au cerveau chez les jeunes, a été noyautée par les industriels du secteur. Et ce, sans aucune réaction de la part de l’ANSES.

 

Ce rapport n’est pas une surprise : cela fait maintenant plusieurs années que nous remettons en cause le manque de diversité et d’indépendance des experts sollicités par l’ANSES. Contrairement au discours de l’agence, l’évaluation des risques concernant les enjeux de santé publique liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques ne fait pas l’objet de l’indépendance requise.

 

L’ANSES est maintenant épinglée par son propre conseil scientifique pour son manque de transparence et de neutralité, ce qui nous conforte dans notre prise de position commune. Nous espérons à présent des évolutions conséquentes et urgentes.

Nous, associations signataires, ne laisserons ni l’ANSES, ni l’OMS dénaturer la recherche concernant la cancérogénicité des ondes.

 

[1] Parmi les signataires de ce communiqué, le CNAFAL a choisi de poursuivre sa participation au comité de dialogue

 

Communiqué de Presse, 17 mars 2023

 

 

Précédemment

 

 

"La classification par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de la cancérogénicité des ondes de la téléphonie mobile doit être revue en 2023 ou début 2024. Pour rappel, l’OMS les a classées, en 2011, dans la catégorie 2B, cancérogènes possibles. La réunion organisée par l’ANSES, le 23 novembre 2022, à Paris, en partenariat avec l’OMS revêtait donc une importance particulière.

 

Dès le programme de la journée connu, il ne faisait aucun doute pour notre ONG que c’était la voix du déni du risque sanitaire qui avait pris le dessus. En effet, l’ensemble des intervenants, amenés à présenter certaines études récentes, sont bien connus pour être des proches des industriels de la téléphonie mobile, certains ayant même fait leur carrière chez un opérateur de téléphonie mobile, comme l’expert à tout faire de l’industrie télécom, Joe Wiart, directeur de la filiale d’Orange (OrangeLabs) jusqu’en 2015.

Des conflits d’intérêts partout mais OMS et ANSES n’y voient rien à redire…

Et cette journée s’est, sans surprise, déroulée dans une unanimité consternante pour tenter de démontrer la totale innocuité des ondes pour la santé. ANSES et OMS au diapason et à la baguette pour minimiser l’ensemble des risques, cancers, électrosensibilité (EHS), fertilité, etc…"

(...)

 

[Image] Cancérogénicité de la téléphonie mobile : ANSES et OMS en eaux troubles

 

via YouTube - Marc Arazi, 15.12.2022 https://www.youtube.com/watch?v=ZGssqoZJc4E

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • Six associations suspendent leur participation au Comité de dialogue radiofréquences et santé de l'ANSES - De phonegatealert.org - Aujourd'hui, 17:41

 

  • La crédibilité de l’Anses questionnée par son propre conseil scientifique - De www.lemonde.fr - 14 mars, 17:26

 

ainsi que

 

 

 

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December 21, 2022 2:12 PM
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Concernant les pesticides, l’accord de Kunming-Montréal retient la notion de "risque" — plutôt que de quantités utilisées —, lequel doit être réduit de moitié

Concernant les pesticides, l’accord de Kunming-Montréal retient la notion de "risque" — plutôt que de quantités utilisées —, lequel doit être réduit de moitié | EntomoNews | Scoop.it
Si l'inscription, dans le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, de l'objectif 30x30 - consistant à étendre les aires protégées sur 30 % des terres et 30 % des mers du globe - compte parmi les succès les plus médiatisés, un autre accomplissement mérite que l'on s'y attarde également : il s'agit de la mention portant sur les pesticides, ces substances utilisées en agriculture pour la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables.

 

Impact des pesticides sur la biodiversité : pourquoi est-ce si important de parler de "risque" plutôt que de quantités utilisées ?

 

Nastasia Michaels Publié le 21/12/2022 à 10h05

 

[...]

 

Certains pesticides sont toxiques à très faibles doses

Au delà de la simple mention du terme "pesticide", c'est la formulation du texte qui réjouit encore davantage les experts. En effet, plutôt que la notion de quantité utilisée, c'est celle de "risque" - à réduire de moitié - qui a été retenue dans l'accord de Kunming-Montréal. "La toxicité des pesticides ne dépend pas seulement de la quantité épandue, certains sont toxiques à très faibles doses (par exemple les perturbateurs endocriniens)", précise Hélène Soubelet, directrice de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB), contactée par GEO.fr.

 

Ainsi, en ne considérant les pesticides que sous l'angle de la quantité épandue dans les champs, on rate l'essentiel des conséquences sur la biodiversité. "La toxicité totale des pesticides ciblant les invertébrés a nettement augmenté depuis 2005. Par exemple, elle a doublé pour les pollinisateurs et les vertébrés aquatiques - avec une augmentation d'environ 8 % par an entre 2005 et 2015", remarque Hélène Soubelet. Pourtant, la "quantité d'insecticide appliquée par unité de surface a diminué d'environ 40 %", note-t-elle.

 

Alors, quels pesticides sont les plus toxiques en petites quantités ? Tout dépend pour qui. "Pour les pollinisateurs, par exemple les abeilles ou les bourdons, les néonicotinoïdes sont de plus en plus responsables de la toxicité totale appliquée", détaille la directrice de la FRB. "Pour les invertébrés aquatiques - par exemple, les crustacés, les éphémères, les phryganes (petits insectes ressemblant aux papillons de nuit, NDLR) et les libellules - et pour les arthropodes terrestres, ce sont les insecticides pyréthroïdes qui sont les plus impliqués dans la toxicité depuis 1992."

 

Ces pyréthroïdes, des composés de synthèse dérivés des pyréthrines - des substances naturelles que l'on trouve par exemple dans les chrysanthèmes, furent à l'origine d'un terrible bouleversement pour la nature. "Au milieu des années 2000, la toxicité a été complètement découplée des quantités : pour les invertébrés aquatiques, quatre pyréthrinoïdes ont expliqué (à eux seuls) plus de 80 % de l'augmentation de la toxicité depuis 2006", souligne Hélène Soubelet. "Les insecticides très efficaces à faible dose sont souvent associés à des impacts importants pour l'environnement."

 

Et les animaux ne sont pas les seules victimes répertoriées : les plantes sauvages pâtissent également de certains pesticides nocifs même à faible dose. "L'augmentation de la toxicité totale appliquée des plantes peut avoir des impacts majeurs sur les réseaux trophiques terrestres, par exemple en réduisant la production de semences végétales ou provoquant le déclin des espèces végétales", pointe ainsi la directrice de la FRB, citant trois exemples précis :

 

  • les pesticides régulateurs de croissance (par exemple, l'acétochlore), qui contribuent principalement à la toxicité totale appliquée pour les plantes terrestres et aquatiques ;
  • les inhibiteurs de la synthèse des acides aminés, tels que le glyphosate, qui sont de plus en plus utilisés ;
  • les perturbateurs de la membrane cellulaire (oxyfluorfène).

Des "effets cocktails" et une toxicité diffuse

"L'évaluation des risques à ce titre est plus pertinente que la seule quantité appliquée", conclut Hélène Soubelet. Par ailleurs, la notion de risque permettrait également de prendre en compte un autre aspect crucial : celui des interactions entre les différentes substances utilisées. "Les effets cocktails sont aussi à prendre en compte (...), notamment entre fongicides et insecticides (pesticides ciblant respectivement les champignons microscopiques et les insectes)", observe-t-elle.

 

Enfin, "il est important aussi de distinguer la toxicité aiguë, celle qui est le plus souvent testée, et la toxicité diffuse, qui peut passer inaperçue dans les tests en laboratoire, à l'exemple des néonicotinoïdes", complète auprès de GEO.fr Denis Couvet, président de la FRB. En effet, certains pesticides qui n'affecteraient pas directement les fonctions vitales des organismes peuvent néanmoins les affaiblir, perturber leur comportement ou encore, nuire à leur reproduction.

 

Reste à savoir, désormais, si les signataires de l'accord de Kunming-Montréal tiendront leur engagement. "Le cadre (mondial pour la biodiversité) retient différents indicateurs, mais ce sera à chaque pays d’établir son propre indicateur de risque. Au sein de l’Union européenne, par exemple, l’indicateur de risque qui est en cours de préparation présente des faiblesses importantes", regrette Paul Leadley cité par Le Monde. Raison pour laquelle le travail devra être poursuivi jusqu'à la COP 16 Biodiversité, prévue en Turquie en 2024."

 

Pesticides : un rapport synthétisant 4.000 études souligne l'ampleur de la contamination de l'environnement

 

Pesticides toxiques : la France continue d'exporter des substances interdites vers d'autres pays

 

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NDÉ

 

[Image] Éditorial Le monde du 21/12/2022

 

via COP15 : au-delà des promesses, le combat n’est pas gagné sur la biodiversité https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/21/biodiversite-au-dela-des-promesses-le-combat-n-est-pas-gagne_6155261_3232.html

 

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June 22, 2022 12:19 PM
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Bayer échoue devant la Cour suprême des Etats-Unis dans l’affaire du glyphosate

Bayer échoue devant la Cour suprême des Etats-Unis dans l’affaire du glyphosate | EntomoNews | Scoop.it
Le groupe agrochimique et pharmaceutique espérait solder le contentieux qui pèse sur lui depuis le rachat de Monsanto, en 2018.

  

Par Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

Publié aujourd’hui à 10h01 (abonnés)

 

"C’est un revers majeur pour le groupe agrochimique et pharmaceutique Bayer. Mardi 21 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a rejeté sa demande d’appel dans l’affaire du glyphosate. Une décision positive aurait permis à la société allemande de solder le contentieux qui pèse sur elle depuis le rachat, en 2018, du semencier et agrochimiste Monsanto, pour 63 milliards de dollars (60 milliards d’euros, au cours actuel). Depuis, elle a perdu un tiers de sa valeur en Bourse et son image a été gravement affectée par des procès retentissants.

 

Le cas précis concernait la plainte d’un Californien, Edwin Hardeman, atteint d’un cancer des ganglions lymphatiques qu’il attribue à l’utilisation, pendant des années, du désherbant Roundup, contenant du glyphosate. Au terme d’un procès qui s’est tenu en 2019, il s’était vu accorder 80 millions de dollars de dommages et intérêts, ramenés ensuite à 25 millions de dollars. Bayer avait fait appel du jugement à la mi-2021 devant la Cou"

 

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NDÉ

Lire aussi :

 

 

 

 

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March 25, 2022 12:41 PM
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Don't look up : quand le ministre de l'Agriculture enterre un rapport dérangeant sur les pesticides

Don't look up : quand le ministre de l'Agriculture enterre un rapport dérangeant sur les pesticides | EntomoNews | Scoop.it
France Nature Environnement a eu accès à un rapport encore confidentiel remis au ministre de l’Agriculture.
 
Communiqué de presse
Publié le 23 mars 2022
 

France Nature Environnement a eu accès à un rapport encore confidentiel remis au ministre de l’Agriculture. Ce rapport dresse un diagnostic complet et un bilan très décevant des 14 dernières années d’actions politiques en matière de réduction de l’usage des pesticides. Il n’a jamais été rendu public et pourtant les auteurs font état de solutions réalistes et rapidement applicables. Trois scénarios sont proposés pour rendre enfin crédible l’action publique en matière de pesticides. À l’occasion de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, nous rendons public ce rapport afin que les candidats à la présidentielle puissent se saisir du sujet et que le prochain quinquennat démarre sur de meilleures bases.  

Un rapport dissimulé par le ministre de l’Agriculture pour masquer ses échecs  

En juillet 2020, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie missionne des experts du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Écologie et d’Inspection Générale des Finances sur l’efficience des fonds publics dédiés à la réduction de l’usage des pesticides.

 

En mars 2021, le rapport est remis mais non rendu public, alors que des recommandations pouvaient être appliquées dès 2021, en particulier celles visant la réorientation des subventions de la politique agricole européenne (9 Milliards d’euros pour l’agriculture française chaque année), politique qui se négociait alors. Après plusieurs demandes et saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs, France Nature Environnement a pu se procurer ledit rapport.  

  

 

  • Lire le Résumé des préconisations du rapport pour bien commencer le quinquennat 2022-2027

 

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Sur le même thème :

 

 

 

"Depuis juin 2018, le Gouvernement s’est engagé à sortir du glyphosate d’ici 2020 pour les principaux usages pour lesquels des alternatives existent et d’ici 2022 pour l’ensemble des usages. Un état des lieux annuel des ventes et des achats de produits phytopharmaceutiques et de glyphosate en France est établi d’après les données de la Banque nationale des ventes réalisées par les distributeurs de produits phytopharmaceutiques (BNV-D)."

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi :

 

Près d’un milliard d’euros gaspillés : enquête sur le fiasco du plan anti-pesticides - De www.franceinter.fr - 10 décembre 2021, 18:29

 

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November 16, 2021 1:51 PM
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Glyphosate : l’expertise européenne a exclu de son analyse l’essentiel de la littérature scientifique

Glyphosate : l’expertise européenne a exclu de son analyse l’essentiel de la littérature scientifique | EntomoNews | Scoop.it
Selon l’analyse bibliométrique conduite par l’association Générations futures, 99 % des études sur la toxicité du pesticide sont jugées non pertinentes ou non fiables par le rapport préliminaire européen.

 

Par Stéphane Foucart

Publié aujourd’hui à 06h54, mis à jour à 10h51 (abonnés)
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May 17, 2021 2:30 PM
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La voie du shikimate...

La voie du shikimate... | EntomoNews | Scoop.it

"...qui mène à la synthèse d'acides aminés aromatiques est présente chez des microbes et des plantes mais n'existe pas chez les animaux. C'est cette voie que cible le glyphosate (matière active de désherbants), auquel les animaux ne sont donc pas sensibles. La matière active pourrait-elle avoir cependant des effets délétères sur les animaux par l'intermédiaire de leurs micro-organismes symbiotiques ? On sait que le glyphosate affecte les bactéries du tube digestif de l'Abeille mellifère, rendant celles-ci plus sensibles au stress, et affecte la synthèse du folate chez les mouches Tsé-tsé via leur bactérie mutualiste Wigglesworthia glossinidi. Mais la question restait peu documentée.

 

Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. Les Épingles entomologiques - En épingle en 2021 : Mai


"Une étude du Max Planck Institut (Allemagne) et  du National Institute of Advanced Industrial Science and Technology (Japon) vient d'éclairer le sujet. C'est le Silvain Oryzaephilus surinamensis (Col. Silvanidé), ravageur des denrées stockées, qui s'est prêté à l'expérimentation. En tant que représentant des Coléos, insectes au tégument épais.


La mélanisation et la sclérotinisation de la cuticule des insectes, à la fin de la nymphose et durant la phase ténérale de l'imago, requièrent de la tyrosine. Elle n'est stockée qu 'en faible quantité et c'est Shikimatogenerans silvanidophilus, une bactérie du phylum Bacteriodetes qui fournit cet acide aminé.


Exposé au glyphosate, le silvain se retrouve sans cette ressource ; il se développe mais avec la protection que lui confère son tégument très amoindrie et son succès reproductif est affaibli. En séquençant le génome du symbionte, les chercheurs ont trouvé les gènes de la synthèse d'acides aminés aromatiques, via la voie du shikimate.


Selon ces résultats, le glyphosate affecterait négativement les insectes qui ont recours à des symbiontes pour fabriquer des éléments-clefs pour leur développement. Un facteur du déclin des populations d'insectes ?"


Article source (gratuit)

 

Photo : Silvains. Cliché Anthony Kei

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October 30, 2024 7:59 AM
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Glyphosate, insecticides… en France, les bourdons disparaissent en silence

Glyphosate, insecticides… en France, les bourdons disparaissent en silence | EntomoNews | Scoop.it
L’abeille coule. Partout dans le monde, les populations d’insectes font face à un déclin sans précédent. En cause notamment : la nocivité des produits phytosanitaires. Illustration en France avec les bourdons.

 

30/10/2024

Par Esteban Grépinet

 

"... L’agriculture intensive a un impact considérable sur ces insectes : destruction des haies, uniformisation des cultures… et bien sûr, utilisation massive de pesticides. Ceux-ci  «ont des effets mortels directs sur les bourdons et des effets sublétaux, qui ne vont pas les tuer directement, mais les désorienter, diminuer leur reproduction, affaiblir les colonies», liste Hugues Mouret.

 

Moins de descendance, perte de poids… en décembre 2023, une vaste étude menée dans 14 pays européens (dont la France) et publiée dans Nature a mis en évidence l’impact des produits phytosanitaires sur les bourdons.

 

Si les insecticides sont particulièrement nocifs, c’est aussi le cas d’autres produits qui ne ciblent pas spécifiquement les insectes, comme le célèbre glyphosate – le désherbant le plus utilisé en France. Des études récentes ont montré ses effets sur la flore intestinale et la reproduction de cet insecte qui niche principalement dans le sol. «Insecticides, mais aussi herbicides, c’est la double peine», résume Philippe Grandcolas."

(...)

 

 

Image : Une reine de bourdon terrestre, l’un des bourdons les plus communs en France. Crédit : Arthopologia

 

Bernadette Cassel's insight:

 

 

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July 2, 2024 2:33 PM
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Herbicides et insectes pollinisateurs

Herbicides et insectes pollinisateurs | EntomoNews | Scoop.it
Herbicides et insectes : l’étude de l’impact de ces substances sur les insectes pollinisateurs devrait être un signe d’alerte pour les maladies chroniques humaines

 

par Marc-Édouard Colin

dossier pesticides

28 mars 2024
 

Effets sublétaux des herbicides sur les abeilles

 

Ce sujet est peu développé dans la littérature scientifique puisque les herbicides sont supposés « a priori » n’avoir aucune propriété insecticide. Pourtant cette affirmation devrait être démontrée avant d’être édictée. En effet, on sait que les herbicides et/ou leurs produits de dégradation sont présents temporairement ou en permanence dans les sols, les eaux, dans l’air et sur des surfaces agricoles cibles et sur des surfaces non-cibles.

 

D’une façon globale, les insectes sont en déclin dans les zones agricoles, ce qui a été récemment confirmé par une étude allemande (Bruehl et coll., 2021). Tous les prélèvements d’insectes dans des aires de conservation de la nature (au sein et hors des zones agricoles) sont contaminés par les pesticides.

En moyenne les analyses révèlent 16,7 pesticides différents par prélèvement d’insectes. Parmi ces pesticides, les herbicides dont le prosulfocarbe sont largement représentés.

 

Les abeilles sauvages nichant dans le sol sont certainement les plus touchées par les résidus d’herbicides, mais la documentation manque à ce sujet. En ce qui concerne les abeilles domestiques, la documentation est aussi très pauvre. Mentionnons cet article récent de Macri et coll. (2021) qui soulève bien le problème des effets sublétaux des herbicides. Dans une région argentine

de culture de soja, de maïs et de tournesol génétiquement modifiés pour la résistance aux herbicides, les sols sont traités aux herbicides en pré-semis. Puis, environ deux mois après, les

plants sont traités avec un mélange de trois herbicides (glyphosate, atrazine et 2,4D) en présence de ruches. L’activité de butinage est évaluée à l’entrée des colonies expérimentales et des prélèvements d’abeilles d’intérieur et de couvain sont régulièrement effectués. Avant le traitement herbicide post-émergence à base de ce mélange de trois herbicides, les abeilles butinent sur la flore sauvage et 20 jours après traitement, sur les cultures en fleur. L’activité générale de butinage et le nombre de pourvoyeuses de pollen baissent très significativement après traitement herbicide. Dans le couvain, les analyses spécifiques montrent une baisse des capacités de détoxication.

 

Les herbicides ne sont sans doute pas responsables de la mort rapide de butineuses mais le comportement de butinage des colonies peut être affecté, ce qui n’empêche pas les herbicides d’être présents dans le couvain et d’y provoquer des perturbations physiologiques.

 

Cet article de Macri et coll., non seulement procure la preuve d’une toxicité à bas bruit des herbicides pour la colonie d’abeilles, mais aussi propose un protocole expérimental de terrain qui devrait servir d’exemple et remplacer les procédures réglementaires d’évaluation des pesticides, largement obsolètes du point de vue scientifique. Les herbicides participent donc au déclin des insectes même s’il est difficile de préciser leur niveau de responsabilité.

 

Conclusion

 

Les herbicides présentent une grande facilité de dispersion dans l’environnement. Ils n’y sont que rarement présents en tant que molécule unique. Cette constatation s’explique en partie par le succès des mélanges de 2, 3 voire 4 herbicides dans les préparations commerciales proposées aux agriculteurs. Par leur présence permanente et en synergie avec les autres pesticides (Almasri et coll., 2020), les herbicides participent au déclin des insectes dans les zones de conservation de la nature, en Allemagne et sans doute dans d’autres pays.

 

Les insectes pollinisateurs qui collectent leurs aliments sur une grande surface et qui les accumulent dans leurs nids y sont les plus exposés. C’est pourquoi leurs fonctions d’espèces bio-indicatrices sur la qualité de l’environnement et aussi sur la santé des Vertébrés devraient être systématiquement prises en compte dans tout bilan environnemental ou toute étude d’impact plus spécifique.

 

L’homme, comme la faune, est exposé de façon souvent permanente aux cocktails d’herbicides ce qui peut être à l’origine de maladies chroniques. Malgré ce risque majeur, la toxicité des mélanges d’herbicides n’est toujours pas l’objet d’une évaluation tant au niveau européen que national.

Pour la médecine des végétaux comme pour celles des animaux et de l’Homme, le principe « d’abord ne pas nuire » devrait s’imposer dans les dossiers d’évaluation des pesticides, surtout quand les résultats des essais au laboratoire et/ou sur le terrain donnent des résultats divergents.

 

[Image] Comparaison des propriétés physico-chimiques
des 6 herbicides les plus vendus (en tonnage)

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Actualité en relation

 

  • Le prosulfocarbe, cas d’école de l’impossible régulation des pesticides - De www.liberation.fr - 29 juin, 19:42

 

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January 16, 2024 5:52 AM
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Riverains exposés aux pesticides dans l’air : Même 70 mètres ne suffisent pas !

Riverains exposés aux pesticides dans l’air : Même 70 mètres ne suffisent pas ! | EntomoNews | Scoop.it
Générations futures publie un nouveau rapport basé sur des analyses d’air montrant qu’en zone agricole des distances de plusieurs dizaines de mètres ne protègent de l’exposition aérienne aux pesticides.

 

Le 16 janvier 2024

 

L’association demande des zones de non traitement (ZNT) par des pesticides chimiques d’au moins 150 mètres ! 

Contexte de la publication de ce nouveau rapport

Ce nouveau rapport de Générations Futures prend place après nos premières campagnes d’analyse de l’air, réalisées en 2021 et 2022 dans des zones de grandes cultures, ainsi qu’en 2023 dans des zones viticoles. Ces campagnes avaient révélé une exposition importante des populations aux pesticides par voie aérienne, remettant en question l’efficacité des zones de non-traitement de 5 à 10 mètres.

 

En 2023, une nouvelle campagne de prélèvements et d’analyses a été lancée pour améliorer le protocole mis en œuvre auparavant. Les améliorations apportées viennent de l’emploi de 5 capteurs différents par parcelle testée (1 sur chaque bord et 1 au centre) et d’un capteur contrôle en milieu urbain, de l’utilisation de capteurs plus performants permettant de fixer des pesticides comme le glyphosate, de la recherche de liste de molécules plus longues en laboratoire, etc.  Le but était à la fois d’objectiver la situation d’exposition aux pesticides des riverains vivant à proximité immédiate des cultures et d’étudier les effets d’un éloignement de l’ordre de quelques dizaines de mètres de cette proximité immédiate sur les concentrations de pesticides dans l’air.

Jusqu’à 35 substances pesticides différentes – dont des particulièrement préoccupantes –  en 7 semaines !

Ce nouveau rapport, publié ce jour, révèle que même des dizaines de mètres d’éloignement de la limite avec les surfaces agricoles traitées ne réduisent pas significativement les concentrations de pesticides dans l’air. Les zones de non-traitement actuelles de 5 à 10 mètres sont donc jugées clairement insuffisantes pour protéger les populations.

 

Nos analyses montrent que les riverains des zones traitées par des pesticides sont exposés à des cocktails de nombreux pesticides, jusqu’à 35 substances différentes en 7 semaines. Le glyphosate, classé cancérogène probable, est particulièrement présent dans le Nord, suscitant des préoccupations. De nombreux pesticides dangereux selon la classification de l’Union européenne sont détectés, soulignant la nécessité de retirer du marché les produits comportant des substances CMR (Cancérogènes, Mutagènes ou Reprotoxiques) ou perturbatrices endocriniennes. De même la pollution de l’air par les pesticides agricoles utilisés peut induire des concentrations encore importantes dans les petites villes situées en milieu rural, comme le montrent nos analyses dans le Nord de la France."

(...)

 

 

-------

NDÉ

Générations Futures sur X, 16.01.2024

https://twitter.com/genefutures/status/1747186037435105615

 

"1/ 💨 Riverains exposés aux pesticides : même à 70 m, la protection est loin d'être assurée ! Nous publions un nouveau rapport, révélant que des distances de plusieurs dizaines de mètres en zone agricole ne protègent pas suffisamment contre l'exposition aérienne aux pesticides."

 

Bernadette Cassel's insight:

https://www.scoop.it/topic/entomonews/?&tag=riverains+de+zones+agricoles

 

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October 16, 2023 11:34 AM
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Renouvellement du glyphosate : en l'absence de majorité entre Etats membres, la décision est reportée

Renouvellement du glyphosate : en l'absence de majorité entre Etats membres, la décision est reportée | EntomoNews | Scoop.it
Réunis vendredi 13 octobre, les États membres se prononçaient la proposition de la Commission européenne de renouveler l'autorisation de l'herbicide pour 10 ans. L'abstention de plusieurs États membres dont la France n'a pas permis d'approuver (ou de rejeter) le texte. La décision est donc reportée au mois de novembre.

 

Publié le 13.10.2023

Valentin Ledroit

 

"Pas de majorité pour ou contre le renouvellement du glyphosate. Réunis vendredi 13 octobre, les Vingt-Sept n’ont pas trouvé d’accord sur la proposition de la Commission européenne de prolonger de 10 ans l’autorisation de la substance présente notamment dans le Roundup de Monsanto.


La France s’abstient

 

La majorité requise pour adopter (ou rejeter) la proposition n’a pas été atteinte”, indique l’exécutif européen dans un communiqué. Atteindre une majorité qualifiée impliquait de rallier 55 % des États membres (au moins 15 sur 27) représentant 65 % de la population de l’UE. Or plusieurs pays ont décidé de s’abstenir, et non des moindres, rendant l’issue mathématiquement impossible.

 

Quelques heures avant le vote du comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (Scopaff) réunissant les États membres, le ministre français de l’Agriculture Marc Fesneau avait révélé que la France s’abstiendrait. Comme l’affirmait Contexte jeudi, Paris plaide pour une prolongation de 7 ans seulement, contre 10 ans pour la Commission.

 

“En conséquence, la proposition […] sera soumise au comité d’appel”, indique la Commission européenne. Cette prochaine réunion doit avoir lieu dans la première quinzaine du mois de novembre.


Décision avant le 15 décembre 2023

 

L’autorisation actuelle du glyphosate expirait au 15 décembre 2022, mais avait été prolongée d’un an dans l’attente de l’évaluation scientifique du régulateur européen en la matière, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). En juillet dernier, celle-ci avait enfin publié son rapport, qui ouvrait la voie au renouvellement.

 

Dans son projet de règlement, la Commission européenne justifie son choix d’accorder 10 années supplémentaires en s’appuyant sur les résultats de deux études, dont celle de l’EFSA*. “On ne peut pas s’attendre à ce que, à court terme, suffisamment de nouvelles informations soient accumulées pour aboutir à un résultat différent”, ajoute l’exécutif européen dans sa proposition.

 

“Une décision sur le renouvellement du glyphosate doit être prise avant le 14 décembre 2023, car l’approbation actuelle expire le 15 décembre 2023″, précisent par ailleurs les services de la Commission ce vendredi."

 

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NDÉ

* À ce sujet, lire

 

→ Le glyphosate, révélateur de l’influence des lobbys industriels sur la « science réglementaire », 15.10.2023
https://theconversation.com/le-glyphosate-revelateur-de-linfluence-des-lobbys-industriels-sur-la-science-reglementaire-215604

 

"... pour le glyphosate : une seule institution internationale, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’ONU, a émis une prise de position en défaveur de la molécule, le classant dans la catégorie des « cancérogènes probables ». Mais c’est une agence qui prend en compte une littérature scientifique qui n’est pas financée par les industriels, là où d’autres agences, comme celles de l’UE, prennent en compte également les publications produites par les industriels ou leurs alliés, avec des papiers parfois signés par des scientifiques, mais rédigés par des experts des firmes : les Monsanto Papers regorgent ainsi de « shadow writing »."

Sylvain Laurens

 

Une étude significative

 

 

Abstract

Background

The US EPA considers glyphosate as “not likely to be carcinogenic to humans.” The International Agency for Research on Cancer (IARC) has classified glyphosate as “probably carcinogenic to humans (Group 2A).” EPA asserts that there is no convincing evidence that “glyphosate induces mutations in vivo via the oral route.” IARC concludes there is “strong evidence” that exposure to glyphosate is genotoxic through at least two mechanisms known to be associated with human carcinogens (DNA damage, oxidative stress). Why and how did EPA and IARC reach such different conclusions?

Results

A total of 52 genotoxicity assays done by registrants were cited by the EPA in its 2016 evaluation of technical glyphosate, and another 52 assays appeared in the public literature. Of these, one regulatory assay (2%) and 35 published assays (67%) reported positive evidence of a genotoxic response. In the case of formulated, glyphosate-based herbicides (GBHs), 43 regulatory assays were cited by EPA, plus 65 assays published in peer-reviewed journals. Of these, none of the regulatory, and 49 published assays (75%) reported evidence of a genotoxic response following exposure to a GBH. IARC considered a total of 118 genotoxicity assays in six core tables on glyphosate technical, GBHs, and aminomethylphosphonic acid (AMPA), glyphosate’s primary metabolite. EPA’s analysis encompassed 51 of these 118 assays (43%). In addition, IARC analyzed another 81 assays exploring other possible genotoxic mechanisms (mostly related to sex hormones and oxidative stress), of which 62 (77%) reported positive results. IARC placed considerable weight on three positive GBH studies in exposed human populations, whereas EPA placed little or no weight on them.

Conclusions

EPA and IARC reached diametrically opposed conclusions on glyphosate genotoxicity for three primary reasons: (1) in the core tables compiled by EPA and IARC, the EPA relied mostly on registrant-commissioned, unpublished regulatory studies, 99% of which were negative, while IARC relied mostly on peer-reviewed studies of which 70% were positive (83 of 118); (2) EPA’s evaluation was largely based on data from studies on technical glyphosate, whereas IARC’s review placed heavy weight on the results of formulated GBH and AMPA assays; (3) EPA’s evaluation was focused on typical, general population dietary exposures assuming legal, food-crop uses, and did not take into account, nor address generally higher occupational exposures and risks. IARC’s assessment encompassed data from typical dietary, occupational, and elevated exposure scenarios. More research is needed on real-world exposures to the chemicals within formulated GBHs and the biological fate and consequences of such exposures.

 

[Image] a, b Range of glyphosate concentrations in maternal and umbilical cord serum. This figure was created using data from Kongtip et al. [42, see Figure 1 for publication.eps]

Bernadette Cassel's insight:

 

À lire aussi

 

  • Prolongement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE : la France rétropédale – Libération, 13.10.2023 https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/prolongement-de-lautorisation-du-glyphosate-dans-lue-les-etats-membres-ne-trouvent-pas-daccord-20231013_X6A6JMVEX5HXPDWG5UDKXWDX34/

 

Ce vendredi 13 octobre, Paris s’est abstenu lors du vote des États sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans l’autorisation de cet herbicide controversé. Il s’agit d’un recul car en 2017, la France s’était opposée à un prolongement pour cinq ans. Un nouveau vote devrait avoir lieu en novembre.

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October 5, 2023 7:31 AM
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Le glyphosate et un herbicide à base de glyphosate affectent le microbiote intestinal des bourdons

Le glyphosate et un herbicide à base de glyphosate affectent le microbiote intestinal des bourdons | EntomoNews | Scoop.it
Glyphosate and a glyphosate-based herbicide affect bumblebee gut microbiota

 

FEMS Microbiology Ecology, Volume 99, Issue 7, July 2023
Published: 14 June 2023

 

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NDÉ

Traduction avec DeepL

 

Le déclin des pollinisateurs est l'un des plus grands défis auxquels le monde est confronté aujourd'hui, et l'utilisation excessive de pesticides pourrait en être l'une des causes.

 

Nous avons étudié ici si le glyphosate, le pesticide le plus utilisé au monde, affecte le microbiote intestinal des bourdons. Nous avons exposé le régime alimentaire des bourdons au glyphosate et à un herbicide à base de glyphosate et quantifié les changements dans la communauté du microbiote en utilisant le séquençage du gène de l'ARNr 16S. En outre, nous avons estimé la sensibilité potentielle des microbes intestinaux des abeilles au glyphosate sur la base de la présence précédemment signalée de l'enzyme cible.

 

Le glyphosate a augmenté la diversité du microbiote intestinal, tandis que l'herbicide à base de glyphosate l'a diminuée, ce qui indique que les effets négatifs sont attribuables aux coformulants.

 

Les traitements au glyphosate et à l'herbicide à base de glyphosate ont tous deux diminué de manière significative l'abondance relative de l'espèce bactérienne Snodgrasella alvi, potentiellement sensible au glyphosate. Cependant, l'abondance relative des genres Candidatus Schmidhempelia potentiellement sensibles au glyphosate a augmenté chez les bourdons traités au glyphosate.

 

Dans l'ensemble, 50 % des genres bactériens détectés dans le microbiote intestinal des abeilles ont été classés comme potentiellement résistants au glyphosate, tandis que 36 % ont été classés comme sensibles.

 

Il a été démontré qu'un microbiote central sain protège les abeilles contre les infections parasitaires, modifie le métabolisme et réduit la mortalité. L'utilisation intensive d'herbicides à base de glyphosate peut donc avoir des conséquences sur les abeilles et les écosystèmes.

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September 12, 2023 5:43 PM
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Glyphosate : entre l’Inserm et les agences réglementaires, des conclusions divergentes

Glyphosate : entre l’Inserm et les agences réglementaires, des conclusions divergentes | EntomoNews | Scoop.it
Dans un rapport publié mardi, Générations futures interroge le corpus scientifique sur lequel se fondent les agences réglementaires européennes d’une part, et l’Inserm d’autre part, pour expertiser les effets de l’herbicide sur la santé.

 

Par Stéphane Foucart

Publié aujourd’hui à 07h00, modifié à 10h00

 

"Dans les prochaines semaines, la Commission européenne devrait proposer aux Etats-membres de réautoriser le glyphosate jusqu’en 2038, sur la foi de l’expertise rendue par les deux agences réglementaires de l’Union européenne – l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Dans un rapport rendu public mardi 12 septembre, l’association Générations futures interroge ces travaux, en comparant leurs conclusions avec celles de l’expertise collective rendue par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en juin 2021."

 

 

[Image] Lors d’une manifestation contre l’usage du glyphosate, lors de la COP15 sur la biodiversité, à Montréal, le 8 décembre 2022. PAUL CHIASSON / AP

Bernadette Cassel's insight:

 

Précédemment

 

  • Pesticides et effets sur la santé : un lien avéré selon les nouvelles données de l'expertise collective réalisée par l'Inserm - De www.liberation.fr - 30 juin 2021, 23:57

 

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May 25, 2023 7:06 AM
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Persistance des résidus de pesticides dans les sols : intérêt d’une surveillance nationale | INRAE

Persistance des résidus de pesticides dans les sols : intérêt d’une surveillance nationale | INRAE | EntomoNews | Scoop.it
COMMUNIQUE DE PRESSE - A la différence de ce qui est fait pour les milieux aquatiques et l’atmosphère, la surveillance de la contamination des sols par les pesticides n’existe pas à l’échelle du territoire. Or, des travaux récents de chercheurs INRAE, en collaboration avec l’Université de Bordeaux, montrent qu’un grand nombre de substances, en quantité importante, y persistent sous forme de résidus. Des résultats parus dans la revue Environmental Science & Technology.

 

INRAE

Publié le 24 mai 2023

 

 

Extrait

 

... the total content of pesticide residues posed a medium or high risk in 43% of the soils collected. Insecticides or acaricides and fungicides contributed the most to the cumulative risk quotient. The highest risks were obtained for dimoxystrobin, reaching an RQi of 15.5 (n = 1), and tefluthrin, showing RQi values of 3.4 and 1.2, in two arable soils under conventional management. The highest median RQi values were attributed to imidacloprid [median of 0.16 (n = 4) (Figure S9)], indoxacarb [median of 0.08 (n = 2)], dimoxystrobin [median of 0.08 (n = 13)], tefluthrin [median of 0.04 (n = 20)], and difenoconazole [median of 0.03 (n = 10)]. The major contribution of triazole compounds and insecticides such as imidacloprid to the cumulative risk has been evidenced in a French arable landscape soil study. (9)

 

Traduction du résumé


La contamination de l'environnement par les résidus de pesticides est une préoccupation croissante compte tenu de leur présence généralisée dans l'environnement et de leurs effets sur les écosystèmes. Seules quelques études ont porté sur la présence de pesticides dans les sols, et leurs résultats ont mis en évidence la nécessité de poursuivre les recherches sur la persistance et les risques induits par ces substances.

 

Nous avons contrôlé 111 résidus de pesticides (48 fongicides, 36 herbicides, 25 insecticides et/ou acaricides, et deux phytoprotecteurs) dans 47 sols échantillonnés à travers la France sous diverses utilisations (terres arables, vignobles, vergers, forêts, prairies et friches industrielles). Des pesticides ont été trouvés dans 98 % des sites (46 des 47 sites échantillonnés), y compris dans les zones non traitées telles que les champs biologiques, les forêts, les prairies et les friches industrielles, avec jusqu'à 33 substances différentes détectées dans un échantillon, principalement des fongicides et des herbicides.

 

Les concentrations d'herbicides étaient les plus élevées dans les sols contenant du glyphosate, et son produit de transformation, l'AMPA, représentait 70 % des herbicides cumulés. L'évaluation des risques a mis en évidence un risque modéré à élevé pour les vers de terre dans les sols arables, principalement attribué aux insecticides et/ou acaricides.

 

Enfin, la comparaison avec l'application de pesticides par les agriculteurs souligne la présence de certains résidus longtemps après leur dégradation supposée à 90 % et à des concentrations supérieures aux concentrations environnementales prévues, ce qui conduit à s'interroger sur leur persistance réelle dans les sols.

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February 2, 2023 5:36 AM
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Pesticides : les procédures d’autorisation attaquées devant le Conseil d’Etat

Pesticides : les procédures d’autorisation attaquées devant le Conseil d’Etat | EntomoNews | Scoop.it
Une trentaine d’ONG et de nombreux députés saisissent le Conseil d’État pour contraindre le gouvernement à prendre en compte l’« effet cocktail » de tous les formulants entrant dans la composition des pesticides.

 

Par Stéphane Foucart et Stéphane Mandard

Publié aujourd’hui à 06h57, mis à jour à 10h07


"Après les néonicotinoïdes, le gouvernement va-t-il être contraint de revoir l’ensemble de ses procédures d’autorisation de mise sur le marché de pesticides pour mieux prendre en compte leur toxicité ? Contraint par la justice européenne de renoncer à prolonger les dérogations pour les insecticides « tueurs d’abeille », l’exécutif est désormais visé par une action devant la juridiction administrative pour ses « carences dans l’homologation des pesticides » et une « sous-évaluation » de leur toxicité.


Un recours devait être déposé, jeudi 2 février, devant le Conseil d’État, pour demander au gouvernement, et en particulier au ministre de l’agriculture, chargé de ce dossier, de prendre en compte les effets de tous les formulants qui entrent dans la composition des pesticides et de se conformer à la législation européenne, qui stipule qu’un produit phytosanitaire ne peut être commercialisé que si son innocuité est prouvée à court ou à long terme."

(...)

 

 

→ Lire aussi : Réautorisation des néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles » : la stratégie française sur la sellette

 

[Image] Un fermier pulvérise du Roundup 720 contenant du glyphosate sur un champ de maïs, à Piacé (Sarthe), en mai 2018. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

 

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NDÉ

Précédemment

 

Le gouvernement prié d’inclure les « formulants » dans l’évaluation des risques des pesticides. Par Stéphane Foucart et Stéphane Mandard. Publié le 05 octobre 2022 https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/05/le-gouvernement-prie-d-inclure-les-formulants-dans-l-evaluation-des-risques-des-pesticides_6144439_3244.html

 

 

Lire aussi : Pesticides : des associations attaquent l’Etat pour n’avoir pas assez protégé la biodiversité

 

 

Lire aussi : « Le nouveau gouvernement doit réviser en profondeur et de manière transparente les mécanismes d’homologation des pesticides »

 

 

Lire aussi : Glyphosate : des experts indépendants mettent en doute l’intégrité des travaux d’homologation

 

 

PFOS* was detected in 6 out of 10 tested insecticide formulates (3.92–19.2 mg/kg).

Non-targeted techniques suggested additional PFAS species in 7 out of 10 insecticides.

Discovery of a potential source of PFAS* contamination for rural and agricultural areas.

 

* PFAS : Produits per- et polyfluoroalkylées qui comptent au nombre des substances de synthèse les plus persistantes et les plus toxiques. (PFOS, PFOA, PFHxA, PFDA, PFHS, etc.)

 

 

 
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NDÉ
Actualité en relation
 
→ Néonicotinoïdes : sous la pression de la justice européenne, la France renonce à réautoriser ces insecticides « tueurs d’abeilles »
https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/01/23/neonicotinoides-sous-la-pression-de-la-justice-europeenne-la-france-renonce-a-reautoriser-ces-insecticides-tueurs-d-abeilles_6159014_3244.html
 
Le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, a annoncé qu’il ne prolongerait pas la dérogation accordée aux betteraviers pour utiliser ces produits interdits.
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July 22, 2022 10:49 AM
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Effets sublétaux des herbicides comme le prosulfocarbe sur les abeilles

Effets sublétaux des herbicides comme le prosulfocarbe sur les abeilles | EntomoNews | Scoop.it
Les insectes pollinisateurs qui collectent leurs aliments sur une grande surface et qui les accumulent dans leurs nids y sont les plus exposés. C’est pourquoi leurs fonctions d’espèces bio-indicatrices sur la qualité de l’environnement et aussi sur la santé des Vertébrés devraient être systématiquement prises en compte dans tout bilan environnemental ou toute étude d’impact plus spécifique.

 

Marc-Édouard Colin,

LSA n ° 309 • 05-06/2022

 

Parmi les pesticides de synthèse autorisés et vendus en France, les herbicides représentent les tonnages les plus élevés.


"L’homme, comme la faune, est exposé de façon souvent permanente aux cocktails d’herbicides ce qui peut être à l’origine de maladies chroniques.


Malgré ce risque majeur, la toxicité des mélanges d’herbicides n’est toujours pas l’objet d’une évaluation tant au niveau européen que national."

 

 

 

 

Effets sublétaux des herbicides sur les abeilles


Ce sujet est peu développé dans la littérature scientifique puisque les herbicides sont supposés « a priori » n’avoir aucune propriété insecticide.


Pourtant cette affirmation devrait être démontrée avant d’être édictée. En effet, on sait que les herbicides et/ou leurs produits de dégradation sont présents temporairement ou en permanence dans les sols, les eaux, dans l’air et sur des surfaces agricoles cibles et sur des surfaces non-cibles.

 

D’une façon globale, les insectes sont en déclin dans les zones agricoles, ce qui a été récemment confirmé par une étude allemande (Bruehl et coll., 2021).


Tous les prélèvements d’insectes dans des aires de conservation de la nature (au sein et hors des zones agricoles) sont contaminés par les pesticides. En moyenne les analyses révèlent 16,7 pesticides différents par prélèvement d’insectes. Parmi ces pesticides, les herbicides dont le prosulfocarbe sont largement représentés.


Les abeilles sauvages nichant dans le sol sont certainement les plus touchées par les résidus d’herbicides, mais la documentation manque à ce sujet. En ce qui concerne les abeilles domestiques, la documentation est aussi très pauvre. Mentionnons cet article récent de Macri et coll. (2021) qui soulève bien le problème des effets sublétaux des herbicides. Dans une région argentine de culture de soja, de maïs et de tournesol génétiquement modifiés pour la résistance aux herbicides, les sols sont traités aux herbicides en pré-semis.


Puis, environ deux mois après, les plants sont traités avec un mélange de trois herbicides (glyphosate, atrazine et 2,4D) en présence de ruches. L’activité de butinage est évaluée à l’entrée des colonies expérimentales et des prélèvements d’abeilles d’intérieur et de couvain sont régulièrement effectués. Avant le traitement herbicide post-émergence à base de ce mélange de trois herbicides, les abeilles butinent sur la flore sauvage et 20 jours après traitement, sur les cultures en fleur.

 

L’activité générale de butinage et le nombre de pourvoyeuses de pollen baissent très significativement après traitement herbicide. Dans le couvain, les analyses spécifiques montrent une baisse des capacités de détoxication. Les herbicides ne sont sans doute pas responsables de la mort rapide de butineuses mais le comportement de butinage des colonies peut être affecté, ce qui n’empêche pas les herbicides d’être présents dans le couvain et d’y provoquer des perturbations physiologiques.


Cet article de Macri et coll., non seulement procure la preuve d’une
toxicité à bas bruit des herbicides pour la colonie d’abeilles, mais aussi propose un protocole expérimental de terrain qui devrait servir d’exemple et remplacer les procédures réglementaires d’évaluation des pesticides, largement obsolètes du point de vue scientifique. Les herbicides participent donc au déclin des insectes même s’il est difficile de préciser leur niveau de responsabilité.


Conclusion

 

Les herbicides présentent une grande facilité de dispersion dans
l’environnement. Ils n’y sont que rarement présents en tant que molécule unique. Cette constatation s’explique en partie par le succès des mélanges de 2, 3 voire 4 herbicides dans les préparations commerciales proposées aux agriculteurs. Par leur présence permanente et en synergie avec les autres pesticides (Almasri et coll., 2020), les herbicides participent au déclin des insectes dans les zones de conservation de la nature, en Allemagne et sans doute dans d’autres pays.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire :

 

Prosulfocarbe : 5 millions d’abeilles tuées, un pesticide soupçonné - De reporterre.net - 17 juin, 13:04

 

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June 8, 2022 11:29 AM
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Glyphosate : un désherbant populaire a un effet jusqu'alors inconnu sur les bourdons

Glyphosate : un désherbant populaire a un effet jusqu'alors inconnu sur les bourdons | EntomoNews | Scoop.it

... cette étude est la dernière d’une longue série de rapports récents sur les effets non létaux, mais indubitablement nocifs, du glyphosate sur les abeilles.

 

Guru Med | 5 Juin 2022 

 

Selon une nouvelle étude, l’herbicide le plus utilisé au monde empêche les bourdons de garder leurs ruches suffisamment chaudes pour incuber leurs larves.

 

Les bourdons (Bombus terrestris) sont confrontés à des pénuries alimentaires dues à la perte d’habitat et à la généralisation des monocultures agricoles. Comme les abeilles domestiques, ils se nourrissent de nectar récolté sur les plantes, et en stockent une plus grande quantité dans leur nid. Ils récoltent également du nectar et du pollen pour nourrir leurs petits.

 

Les bourdons sont uniques par leur capacité à maintenir une sorte de « thermostat » collectif, afin de rester au chaud dans des zones où les autres abeilles ne le peuvent pas. Ils y parviennent en régulant leur propre température corporelle et celle de la colonie par des  » frémissements « .

 

Cela fait d’elles d’importants pollinisateurs dans les zones plus fraîches, et c’est essentiel pour le développement des larves, qui ne peuvent atteindre l’âge adulte que si leur couvain est maintenu entre 25 et 35°C.

 

Lorsque la nourriture vient à manquer, la colonie se refroidit et le développement des larves peut être affecté. Mais une nouvelle étude (lien plus bas) a révélé que l’épuisement des ressources n’est pas la seule chose qui perturbe l’incubation des abeilles.

Le glyphosate est utilisé par les agriculteurs et les jardiniers pour tuer les mauvaises herbes et réguler les cultures. Ce produit chimique, qui inhibe une enzyme présente uniquement dans les plantes, les champignons et certaines bactéries, a longtemps été considéré comme inoffensif pour les abeilles.

 

Cependant, cette étude est la dernière d’une longue série de rapports récents sur les effets non létaux, mais indubitablement nocifs, du glyphosate sur les abeilles.

 

[...]

 

Selon les chercheurs :

Lorsque les colonies n’étaient pas dérangées et qu’elles étaient bien nourries, aucune différence dans la température moyenne du nid entre les deux côtés d’une colonie n’a été détectée.

Cependant, lorsque les colonies subissent une limitation des ressources, les effets de l’exposition au glyphosate sont devenus évidents.

Lorsque leur approvisionnement en nourriture a été réduit, les nids qui n’avaient pas été exposés au glyphosate se sont refroidis, mais pas en dessous de la plage optimale pour le développement des larves.

Mais de l’autre côté, où la même limitation des ressources était associée à l’exposition au glyphosate, les températures ont chuté beaucoup plus rapidement, pour finalement descendre en dessous de la plage optimale pour la croissance des jeunes bourdons.

 

Dans la nature, ce phénomène pourrait réduire les taux de reproduction en période de pénurie de nourriture et contribuer à un nouveau déclin des bourdons dans le monde.

Étant donné qu’ils sont d’importants pollinisateurs et que, dans les recherches en laboratoire, ils sont considérés comme des substituts de la façon dont d’autres espèces d’abeilles sauvages pourraient être affectées, les conclusions de cette étude sont à la fois instructives et alarmantes.

 

On ne sait pas encore exactement pourquoi le glyphosate a affecté les bourdons observés, mais sur la base de précédentes recherches, les scientifiques pensent que cela pourrait être dû à l’impact de ce produit sur le microbiome des abeilles.

Indépendamment des effets chimiques sous-jacents, l’étude soulève des inquiétudes quant aux effets « subtils et non létaux » d’un herbicide autrefois considéré comme inoffensif."

 

  
[Image] Image thermique de la colonie de bourdons divisée : à gauche avec du glyphosate, à droite non traité. (Anja Weidenmüller)
Bernadette Cassel's insight:

 

 

(6 scoops)

 

 

 

  

  • (...)
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December 16, 2021 5:00 AM
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« Aucun gouvernement n’a suivi ou devancé avec une telle constance les desiderata du productivisme agricole »

« Aucun gouvernement n’a suivi ou devancé avec une telle constance les desiderata du productivisme agricole » | EntomoNews | Scoop.it
CHRONIQUE. Un canular orchestré par Extinction Rebellion annonçait, fin novembre, la fusion de la FNSEA et du ministère de l’agriculture. Une farce pas si absurde, relève Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Stéphane Foucart

Publié le 11 décembre 2021 - Mis à jour le 12 décembre 2021

 

Une cécité enthousiaste

"Dans le passé récent, aucun gouvernement n’avait, avec une telle ardeur, une telle constance et une si enthousiaste cécité, suivi ou devancé les desiderata et les commandements du productivisme agricole. Mise de la gendarmerie nationale à la disposition de la FNSEA, avec la création de la cellule Demeter [1] (chargée de surveiller les critiques de l’agriculture industrielle), démantèlement des aides au maintien de l’agriculture biologique et projet d’attribuer des subventions « vertes » à l’agriculture conventionnelle, abandon de facto de la lutte contre les nitrates issus de l’élevage intensif, soutien actif à la construction de méga-bassines pour l’irrigation, recul sur la sortie du glyphosate [2], remise en selle des néonicotinoïdes [3], volonté de déréguler les « nouveaux OGM »… La liste est ouverte."

(...)

 

 

 

[1]  Vives critiques contre Déméter, la cellule de gendarmerie surveillant les « atteintes au monde agricole » [Image]

 

L’adjudant-chef s’est présenté cinq minutes pile avant l’heure convenue, le 26 janvier à 14 h 55. « On vient pour Déméter, mais nous ne sommes pas là pour vous surveiller », a assuré le gendarme. Tandis qu’il prépare le café dans sa cuisine à Samonac (Gironde), Henri Plandé sait très bien qu’il ne s’agit pas d’une référence à Déméter, la déesse grecque des moissons, et encore moins à la marque de certification de produits issus de l’« agriculture biodynamique ».

 

Non, la Déméter qui rend cette visite dominicale au président de la petite association Alerte pesticides Haute Gironde, est en fait la « cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole ». Créée le 3 octobre 2019 et pilotée par la gendarmerie nationale, elle a pour objectif de « prévenir la commission d’actes délictueux », précise le dossier de presse du ministère de l’intérieur.

 

 

[2] Glyphosate : le gouvernement renvoie la question de l’interdiction au niveau européen

 

"... un pesticide classé cancérogène, mutagène, reprotoxique ou perturbateur endocrinien, probable ou avéré, ne peut être autorisé en vertu du droit européen. Une contribution française à ce volet de l’expertise – pour trancher la controverse sur la cancérogénicité du glyphosate – était prévue. Mais elle a tourné court.

 

Saisie par le gouvernement en mars 2018 pour commanditer des études susceptibles de faire avancer la connaissance sur le sujet, l’Anses n’a pu réunir un consortium de laboratoires pour travailler sur la question : mi-juin, la révélation de conflits d’intérêts internes à la procédure d’appel d’offres a conduit à l’annulation du projet de recherche.

 

 

[3] Le retour des néonicotinoïdes a été voté à l’Assemblée par une majorité plus que jamais divisée

 

Les betteraves, « les abeilles, les oiseaux et les papillons »

Face à l’opposition d’EDS, de La France insoumise (LFI) et des socialistes, le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, aura tenté, non sans mal, de désamorcer l’idée d’un exécutif à la solde des lobbys ou arbitrant cyniquement entre écologie et économie, tout en martelant l’impératif de souveraineté de la filière. « Ici, nous sommes tous favorables à l’arrêt des néonicotinoïdes », a-t-il lancé, au risque de s’exposer à des railleries.

« S’il y a quelque chose d’enrobé, ce ne sont pas les graines de betteraves, mais bien votre discours », a lancé le député (LFI) du Nord Ugo Bernalicis dans la soirée. « Céder à la pression des plus récalcitrants aux changements ne s’appelle pas du courage mais du conservatisme », a déclaré, pour sa part, Delphine Batho, députée (EDS) des Deux-Sèvres et ancienne ministre de l’écologie, appelant « chaque député à faire le choix de la survie du vivant, à voter pour les abeilles, pour les oiseaux et pour les papillons ».

 

[Image] COLCANOPA

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June 30, 2021 5:57 PM
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Pesticides et effets sur la santé : un lien avéré selon les nouvelles données de l'expertise collective réalisée par l'Inserm

Pesticides et effets sur la santé : un lien avéré selon les nouvelles données de l'expertise collective réalisée par l'Inserm | EntomoNews | Scoop.it
L’expertise collective publiée ce mercredi confirme un lien entre le glyphosate, herbicide controversé, et le développement de cancers du système immunitaire.

 

Glyphosate : l’Inserm aux antipodes des agences sanitaires européennes, par Olivier Monod

publié le 30 juin 2021 à 17h42 (abonnés)
 

 

(...)

Exposition pendant la grossesse ou l'enfance

Les études épidémiologiques sur les cancers de l’enfant permettent de conclure à une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse (exposition professionnelle ou par utilisation domestique) ou chez l’enfant et le risque de certains cancers, en particulier les leucémies et les tumeurs du système nerveux central.

Les études de cohortes mères-enfants ont permis de caractériser les liens entre l’exposition professionnelle ou environnementale (c’est-à-dire en population générale) des mères pendant la grossesse et les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant. Il est difficile de pointer des substances actives en particulier, mais certaines familles chimiques de pesticides sont impliquées, avec un niveau de présomption fort, notamment les insecticides organophosphorés et les pyréthrinoïdes dont l’usage a augmenté en substitution aux insecticides organophosphorés. Le lien entre les organophosphorés et l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles de l’enfant est confirmé et les nouvelles études sur les pyréthrinoïdes mettent en évidence un lien entre l’exposition pendant la grossesse et l’augmentation des troubles du comportement de type internalisé tels que l’anxiété chez les enfants. Les données expérimentales sur des rongeurs suggèrent une hyperperméabilité de la barrière hémato-encéphalique aux pyréthrinoïdes aux stades les plus précoces du développement, confortant la plausibilité biologique de ce lien. De plus, comme le montrent les études récentes d’expologie, ces insecticides, qui ont été à la fois utilisés en agriculture mais également dans les sphères domestiques, induisent une contamination fréquente des environnements intérieurs.

Exposition des riverains des zones agricoles

Les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures. En effet, des études suggèrent une influence de la proximité aux zones agricoles sur la contamination par les pesticides du lieu de vie, variable selon les substances, leur mode d’application et la manière d’estimer l’exposition. Des études écologiques ou cas-témoins avec géolocalisation reposant sur la caractérisation de l’activité agricole au voisinage des adresses de résidences suggèrent un lien entre l’exposition des riverains des terres agricoles et la maladie de Parkinson, et également entre la proximité résidentielle à des zones d’épandages de pesticides (rayon <1,5 km) et le comportement évocateur des troubles du spectre autistique chez l’enfant. Cependant, ces études présentent des limites importantes liées à l’évaluation fine de l’exposition ou à l’absence de données individuelles, ce qui rend le niveau de présomption faible.

Focus sur le chlordécone, le glyphosate et les inhibiteurs de la succinate déshydrogénase

Le chlordécone, insecticide utilisé aux Antilles françaises dans le passé, persiste de nos jours dans les milieux naturels insulaires. La consommation des denrées alimentaires contaminées a entraîné une contamination de l’ensemble de la population. La présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate a été confirmée. En considérant l’ensemble des données épidémiologiques et toxicologiques disponibles, la causalité de la relation est jugée vraisemblable.

 

(...)

  

 
_____________________________________
 
 
 "... Ce rapport s’appuie sur ces nouvelles données pour dresser un bilan actualisé des connaissances relatives aux liens entre exposition aux pesticides et santé humaine. Il a été rédigé par un groupe de 12 experts de plusieurs disciplines (épidémiologie, toxicologie, expologie et sociologie). Outre ce bilan général portant sur l’ensemble des pesticides, il répond également à deux demandes plus spécifiques de ses commanditaires, relatives à deux substances particulièrement controversées ces dernières années : le glyphosate, dont l’éventuel renouvellement d’autorisation fait actuellement l’objet de discussions au niveau communautaire ; et le chlordécone, insecticide longtemps utilisé en Guadeloupe et en Martinique et soupçonné d’être à l’origine de cas de cancers de la prostate." (...)
 
Bernadette Cassel's insight:

 

'expologie' in EntomoScience
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=expologie

 

(3 scoops)

 

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