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Bernadette Cassel
April 21, 2023 1:05 PM
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Le pays sud-américain lancera la construction d’une ferme géante où seront élevés chaque année 5 milliards de moustiques modifiés. Ces insectes, infectés par une bactérie qui les empêche de transmettre le virus de la dengue aux humains, seront ensuite relâchés dans tout le Brésil. Ils légueront ainsi cette caractéristique à leur progéniture. Publié hier à 17h22 "Au moment d’évoquer la construction d’un élevage de moustiques au Brésil, le journal El País feint la surprise, voire l’indignation : “Des chèvres aux moutons, des porcs aux poulets, en passant par les ânes, nous, les humains, avons élevé à peu près tous les animaux qui nous tombaient sous la main. Mais les moustiques ?” Lire aussi : Santé. L’Argentine face à une flambée de dengue : “Les hôpitaux sont saturés” Le gouvernement brésilien a pris la décision singulière de “construire une mégaferme qui produira 5 milliards de moustiques modifiés par an”. Une action qui n’est pas dictée par un étrange sadisme vis-à-vis de sa population, “le gouvernement de Lula n’est pas devenu fou”, explique le journal madrilène, qui poursuit : “Son objectif est de protéger jusqu’à 70 millions de Brésiliens de la dengue et d’autres maladies transmises par les moustiques.” Un objectif rendu possible par ce procédé, relate l’hebdomadaire de São Paulo Veja : “Les moustiques modifiés sont infectés par une bactérie du genre Wolbachia qui les empêche de transmettre les virus de la dengue, du chikungunya, du Zika et de la fièvre jaune. Lorsqu’ils sont relâchés dans des endroits où les moustiques de l’espèce Aedes aegypti [qui, eux, transmettent ces virus] sont endémiques, les moustiques modifiés se reproduisent avec les moustiques sauvages et transmettent le Wolbachia à leur progéniture, ce qui permet de réduire considérablement la transmission de ces maladies.” Un investissement de 18 millions d’euros En réalité, cette technique n’en est pas à son coup d’essai, puisque après avoir été développée à Melbourne, en Australie, elle a déjà été appliquée dans douze pays, parmi lesquels justement le Brésil, où des tests ont été menés avec succès dans plusieurs villes. Parmi elles, “la commune de Niterói [dans l’État de Rio de Janeiro], où les cas de dengue, de chikungunya et de Zika ont été réduits respectivement de 76 %, de 56 % et de 37 %”, détaille le média lusophone. Cette mégaferme devrait coûter 18 millions d’euros, mais elle ne sera pas entièrement payée par les finances de Brasilia, puisque l’entité philanthropique Programme mondial de lutte contre les moustiques (World Mosquito Program, WMP) contribuera à la mise en place de ce projet dans tout le pays. Selon les données de l’OMS, le Brésil a enregistré 1,2 million de cas de dengue confirmés en laboratoire en 2022."
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Bernadette Cassel
January 19, 2022 12:43 PM
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Afin de lutter contre les épidémies dont les moustiques sont vecteurs, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) expérimente à La Réunion la Technique de l’Insecte Stérile (TIS). En empêchant les insectes mâles d’être reproducteurs, l’objectif est d’obtenir une réduction de la population de l’ordre de 80 à 90%. Après un peu plus de 6 mois de tests, les résultats se montrent encourageants. Eline ULYSSE 18/01/2022 "Même problématique, mais solution différente. Quand la Nouvelle-Calédonie expérimente la technique de la bactérie Wolbacchia, La Réunion teste celle de l’insecte stérile. Depuis 6 mois, plus d’un million de moustiques mâles stérilisés ont été lâchés dans le quartier de Duparc à Sainte-Marie. À raison de 120 000 moustiques relâchés par semaine, l’expérience analysera en détail ses résultats au mois de juillet 2022, grâce à une étude comparative avec le quartier de Bois Rouge, où aucune expérimentation n’a été menée.
Si l’utilisation de la stérilisation peut évoquer l’éradication de la population, il n’en est rien, explique Louis-Clément Gouagna, coordinateur du projet TIS Réunion, au micro de nos partenaires de RTL Réunion : « On a commencé les lâchers dans la zone testée à l’échelle d’un quartier fin juin dernier, et on lâche environ 120.000 moustiques toutes les semaines (…) notre objectif, c’est de faire baisser la population de moustique de l’ordre de 80 à 90%, l’intention n’est pas d’éradiquer totalement le moustique dans la zone traitée ».
Comme en Nouvelle-Calédonie, il s’agit principalement de lutter contre certaines souches de moustiques, vecteurs notamment de la dengue. Si la souche Aedes aegypti est principalement visée en Nouvelle-Calédonie, c’est celle de l’Aedes albopictus, mieux connu sous le nom de moustique-tigre, qui est la cible du projet réunionnais.
Pour rappel, l’Agence Régionale de Santé (ARS) rapporte 45 cas de dengue sur la dernière semaine de janvier, avec des cas détectés dans 20 communes du territoire. En 2021, 22 personnes sont décédées à la suite à la contraction de la maladie." Damien CHAILLOT
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Bernadette Cassel
January 2, 2021 12:44 PM
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Alors que le coronavirus balayait le monde, Adi Utarini et ses collègues se sont concentrés sur une autre maladie qui ravage l'Amérique latine et touche près de 400 milions de personnes par an : la dengue. Adi Utarini est à l'origine d'un essai de relâche de moustiques génétiquement modifiés dans une grande ville indonésienne qui a permis de réduire de 77 % les cas de dengue. Les travaux d'Adi Utarini ont débuté en 2011 mais la scientifique a bataillé durant des années pour faire accepter son projet. Les moustiques modifiés restent aujourd'hui l'une des stratégies les plus prometteuses dans la lutte contre les maladies transmises par les moustiques (Zika, dengue, paludisme...) Les 10 scientifiques qui ont fait 2020 selon Nature Par Céline Deluzarche, 01.01.2021 "As the COVID-19 coronavirus swept the world this year, Adi Utarini was focused on battling a different deadly infection: dengue fever. In August, her team reported a big victory that could point the way towards defeating this disease — which afflicts up to 400 million people per year — and possibly others carried by mosquitoes, too. Utarini and her colleagues have managed to cut cases of dengue fever by 77% in parts of a large Indonesian city by releasing mosquitoes that had been modified to stop them from transmitting the virus. Epidemiologists hailed the result as staggering — and a long-sought win against a virus that has plagued many countries, especially lower-income nations in Asia, Africa and South America. “It was a very big relief,” says Utarini, a public-health researcher at Gadjah Mada University (GMU) in Yogyakarta — where the trial took place — and the study’s lead scientist in Indonesia." [Image] Credit: Ed Wray for Nature
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Bernadette Cassel
December 7, 2019 6:12 AM
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Des chercheurs brésiliens élèvent des moustiques dans le cadre d’une étude. Les insectes reçoivent une bactérie résistante à la dengue mais également au chikungunya. L’objectif ? Une transmission par voie naturelle aux futures générations de moustiques et une réduction des risques envers les humains. Par Yoan Demeure, 07.12.2019 [Image] "... a technician shows mosquitoes that are infected with a dengue-blocking bacteria called "Wolbachia" in the Tubiacanga neighborhood of Rio de Janeiro, Brazil. The nonprofit World Mosquito Program infected mosquitoes with that bacteria, called Wolbachia, and released them in communities in Indonesia, Vietnam, Brazil and Australia that agreed to be test sites. Researchers say dengue cases fell dramatically, compared to nearby communities where regular mosquitoes did the biting. (AP Photo/Silvia Izquierdo, File)"
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Bernadette Cassel
March 22, 2019 1:10 PM
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Les chercheurs de l’Inra, du Cirad, du CEA et des Universités de Montpellier, Chicago et Vanderbilt aux Etats-Unis ont développé une méthode inédite d’analyse du génome de la bactérie Wolbachia. Cette bactérie endosymbiotique1 infectant plus de 70 % des insectes, est capable d’influencer la transmission par ces derniers d’agents pathogènes comme le virus de la Dengue ou Zika. A partir du séquençage et de l’étude de l’ensemble de l’ADN présent dans les ovaires de moustiques Culex pipiens, ils ont identifié pour la première fois un nouvel élément génétique mobile de type plasmide dans cette bactérie. La connaissance de ce plasmide ouvre des voies de recherche pour mieux comprendre l’interaction de la bactérie Wolbachia avec son moustique hôte et son rôle dans la transmission des agents pathogènes. Ces travaux, publiés dans Nature Communications, ouvrent ainsi des perspectives dans la lutte biologique contre les agents pathogènes transmis par les insectes, véritable enjeu de santé publique. INRA - moustiques bactérie Wolbachia, 20.03.2019 [Image] An interdisciplinary Wolbachia story through connections across the Atlantic: Metagenomics, long-read sequencing, and other things | Nature Research Microbiology Community, 06.03.2019 https://naturemicrobiologycommunity.nature.com/users/208603-julie-reveillaud/posts/44531-an-interdisciplinary-wolbachia-story-through-connections-across-the-atlantic-metagenomics-long-read-sequencing-and-other-things
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December 1, 2018 12:05 PM
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Google a lancé un programme pour nous débarrasser des moustiques vecteurs de maladies, sans impacter l'environnement ou la santé des humains et des animaux. . Par Anaïs Col, 01.12.2018 "Google n'est pas qu'un moteur de recherches. Depuis 2017, des chercheurs de Verily Life Science, une filiale santé de la firme américaine, se sont lancé le défi de débarrasser la planète des moustiques vecteurs de maladies comme le Zika, la dengue, le chikungunya ou encore la fièvre jaune. Des moustiques génétiquement modifiés Baptisée "Debug Fresno", leur initiative les a amenés à libérer dans le comté de Fresno (Californie du Nord) 80 000 petits moustiques mâles génétiquement modifiés pour être stériles d'une envergure de quelques millimètres, après les avoir infectés en laboratoire par la bactérie Wolbachia, qui affecte de nombreux insectes. Une fois libérés, ils essaieront naturellement de s'accoupler avec d'autres moustiques femelles Aedes Aegypti, mais cette bactérie provoquera des productions d'oeufs non viables, ce qui devrait progressivement faire diminuer leur population." (...)
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Bernadette Cassel
July 11, 2018 4:39 PM
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Plus de 80% d'une colonie de moustiques répandant la fièvre de dengue ont été anéantis dans une ville australienne lors d'un test prometteur pour combattre cette infection virale dangereuse, ont indiqué mardi des scientifiques. Des chercheurs du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), organisme public australien de recherche scientifique, ont reproduit des millions de moustiques mâles Aedes aegypti non piqueurs, dans le cadre d'un projet financé par Alphabet, la maison-mère de Google. Les insectes étaient infectés par la bactérie Wolbachia, qui les rend stériles. Ils ont ensuite été relâchés à Innisfail, ville de l'Etat régional du Queensland (nord-est). Pendant plus de trois mois, ils ont fécondé des femelles qui ont pondu des œufs n'ayant pas éclos, entraînant une chute vertigineuse de leur population. Publié le 10.07.2018 [Image] Moustique mâle Aedes aegypti photographié par le CSIRO à Cairns, dans le nord de l'Australie, le 13 avril 2018 / CSIRO/AFP
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Bernadette Cassel
May 24, 2018 12:21 PM
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Certains moustiques mâles Culex pipiens sont capables de stériliser les femelles de leur propre espèce. Des chercheurs de l’ISEM et de CBS ont contribué à expliquer les mécanismes sous-jacents à ce phénomène. Les facteurs qui stérilisent les femelles moustiques ne sont pas codés par le génome des mâles mais par celui de bactéries, appelées Wolbachia, qui habitent les cellules de leurs testicules. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Communications. La connaissance de ces mécanismes permettrait de lutter contre des maladies virales dont les moustiques sont des vecteurs. CNRS Hebdo Édition du 26/04/2018
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Bernadette Cassel
February 7, 2018 11:28 AM
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Dans le quartier de Laureles, dans l’ouest de Medellin, les habitants n’ont pas compris ce qui se passait début janvier. Les maisons, les restaurants et les commerces… tout était envahi de moustiques ! Les pharmacies recevaient des dizaines de clients chaque jour pour des piqûres ou des allergies, et les stocks de répulsifs diminuaient à vue d’œil. Quelques semaines plus tard, la question domine encore les conversations sur les réseaux sociaux : pourquoi tant de moustiques Aedes aegypti ont-ils envahi certains quartiers à des dates précises ? La « faute » en revient au laboratoire du Programme d’étude et de contrôle des maladies tropicales (Pecet) de l’université d’Antioquia à Medellin. Depuis début janvier, il libère des milliers de moustiques dans certains quartiers de la ville. Des moustiques « bénins », porteurs d’une bactérie appelée Wolbachia, qui ne transmettent plus le virus de la dengue, pas plus que ceux du chikungunya ni le Zika. Le but est qu’ils infectent leurs congénères avec cette bactérie, réduisant la population de moustiques capables de transmettre ces virus. (...) Par Sarah Nabli , le 07/02/2018
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Bernadette Cassel
September 2, 2017 7:00 AM
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L'institut de recherches brésilien Fiocruz participe au programme «Eliminer la dengue» piloté par l'Australie. Ces moustiques porteurs de la bactérie wolbachia visent à limiter la propagation de virus
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Bernadette Cassel
February 20, 2017 10:25 AM
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L'épidémie de dengue est déclarée en Nouvelle-Calédonie depuis début janvier 2017. Les autorités redoutent une crise majeure provoquée par ce virus diffusé par le moustique Aedes aegypti. Sciences et Avenir avec AFP [Image] La ville de Nouméa s'est engagée dans un programme innovant d'éradication des moustiques, reposant sur l'introduction d'une bactérie (Wolbachia). Photo d'illustration / AFP via Dengue. « Une situation d'urgence absolue » en Nouvelle-Calédonie - Ouest France, 20.02.2017 http://www.ouest-france.fr/sante/dengue-une-situation-d-urgence-absolue-en-nouvelle-caledonie-4812658
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December 27, 2016 11:21 AM
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La ville de Nouméa va mettre en œuvre une méthode innovante, reposant sur l'introduction d'une bactérie chez les moustiques, dans l'espoir d'éradiquer la dengue, ont indiqué les autorités municipales. AFP / Sciences et Avenir, 27.12.2016 "Cette initiative fait l'objet d'un partenariat avec l'université Monash en Australie, où un programme baptisé "Eliminate dengue" a élaboré une technique qui consiste a inoculer une bactérie (Wolbachia) aux moustiques Aedes aegypti, espèce vectrice des arboviroses." (...) [Image] Wolbachia dengue control method via Eliminate Dengue - A natural method to reduce the spread of dengue http://www.eliminatedengue.com/our-research
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Bernadette Cassel
October 18, 2016 1:21 PM
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Pour la première fois, de l'ADN animal a été découvert dans un bactériophage. [Image] Electron microphotograph shows two Wolbachia cells that have infected a Nasonia wasp. The top one is infected with the WO phage, pointed out by the black arrowheads. The bottom one is uninfected. The large dark patch is bacteria DNA that has been degraded by the phage. The image also shows the multiple wasp membranes wrapped around the Wolbachia that the phage must penetrate both to enter and escape from the bacteria. (Bordenstein Lab / Vanderbilt) via Vanderbilt University https://news.vanderbilt.edu/2016/10/11/virus-carrying-dna-of-black-widow-spider-toxin-discovered/ [L'étude] Eukaryotic association module in phage WO genomes from Wolbachia : Nature Communications, 11.10.2016 http://www.nature.com/articles/ncomms13155
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Bernadette Cassel
September 22, 2022 10:32 AM
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Découvrez les dessous d’une mission scientifique à la recherche d’une mouche capable de se reproduire sans mâle. Frédéric Tournier 21 septembre 2022 Une mission scientifique dans une forêt tropicale primaire Au mois de janvier 2022, sept chercheurs français et autrichien provenant de sept laboratoires différents ont entrepris une expédition scientifique au Costa Rica dans le but de collecter des spécimens de nouvelles espèces endémiques de drosophiles. Les drosophiles (ou mouches du vinaigre) sont de petites mouches qui vivent sur des fruits très murs. Elles sont totalement inoffensives pour les humains, les animaux et, le plus souvent, les cultures, et elles sont présentes dans la plupart des habitats humains. L’espèce la plus étudiée, Drosophila melanogaster, est très commune et présente des propriétés remarquables : caryotype simple, facilité d’élevage, petite taille, reproduction rapide, temps court de génération (deux semaines) et ainsi, elle donne la possibilité d’obtenir de grandes populations. Elles sont étudiées depuis plus d’un siècle dans de très nombreux laboratoires du monde entier : la drosophile est l’un des modèles animaux les plus utilisés en génétique, en écologie, en neurologie et pour des études comportementales. Ce système modèle a permis des découvertes fondamentales dans le domaine de la génétique et de la biologie du développement donnant lieu à six prix Nobel de physiologie ou médecine entre 1933 et 2017. Bien que l’espèce Drosophila melanogaster soit la plus étudiée depuis des décennies, il existe plus de 1500 espèces de drosophiles décrites. Beaucoup d’autres espèces attendent encore d’être découvertes, notamment les espèces endémiques, vivant exclusivement dans les régions tropicales comme le Costa Rica, dont l’habitat naturel primaire a été relativement bien conservé. Outre l’intérêt de la biologie et de la génétique de la drosophile, plusieurs autres questions scientifiques ont été adressées par les chercheurs. Des éléments génétiques mobiles correspondant à des virus ou à des éléments transposables (transposons et rétrotransposons) existent en association étroite avec les drosophiles et leurs bactéries symbiotiques. Un élément transposable est une séquence d’ADN capable de se déplacer de manière autonome dans un génome, par un mécanisme appelé transposition. Cette transposition est rendue possible sous l’effet d’enzymes produites par l’élément, qui coupent la chaîne d’ADN et en réalisent une copie, et la transfèrent ensuite à un autre endroit du génome. Présents chez tous les organismes vivants, les éléments transposables ont été initialement considérés comme des parasites des génomes, ils en sont pourtant des constituants majeurs, notamment chez les eucaryotes. Ces séquences d’ADN mobiles, répétées et dispersées, sont considérées comme des moteurs puissants de l’évolution des génomes, et donc de la biodiversité. En effet, on s’est aperçu récemment que les transposons ont la capacité de remodeler les génomes d’une manière beaucoup plus efficace que les simples mutations, grâce aux remaniements fréquents qu’ils induisent dans les chromosomes. Concernant les bactéries symbiotiques, il a aussi été démontré qu’elles permettaient à leur hôte de résister aux arbovirus, une famille de virus à ARN. Cette propriété est conservée chez d’autres insectes comme les moustiques. Ainsi, l’Institut Pasteur a relâché en Nouvelle-Calédonie des millions de moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia pour combattre des épidémies virales telles que la Dengue. Il est par conséquent d’un intérêt scientifique certain de caractériser non seulement les espèces de drosophiles, mais également de détecter la présence de ces bactéries symbiotiques et des éléments génétiques spécifiques, grâce aux outils modernes de biologie moléculaire et de bio-informatique. Un autre aspect concerne la mesure du vieillissement des drosophiles. Cette étude pourrait permettre de mieux comprendre les mécanismes de la sénescence. Un test simple basé sur une mesure de la perméabilité de l’intestin permet de l’évaluer. En effet, la diffusion d’un colorant additionné à la nourriture dans l’organisme est un signe avant-coureur de la mort naturelle chez la drosophile. Il était important de reproduire ces expériences sur différentes espèces de drosophiles prélevées dans la nature, et d’évaluer leur longévité." (...) Des femelles qui se reproduisent sans mâles "Une espèce retient particulièrement l’attention des chercheurs, Drosophila mangabeirai. Cette espèce, découverte dans les années 1950 au Costa Rica, rapportée aux États-Unis et maintenue quelques années en laboratoire, a ensuite été perdue et jamais retrouvée depuis. Elle est très particulière, puisqu’elle est décrite comme parthénogénétique : les femelles se reproduisent exclusivement sans mâles ! C’est la seule espèce de drosophile connue qui se reproduit de cette façon. Un des buts de cette expédition était la redécouverte de cette espèce si précieuse pour les généticiens, qui conduirait de nombreux laboratoires vers des expériences nouvelles et originales. Si le phénomène de parthénogenèse est décrit dans d’autres espèces animales, comme l’abeille ou le puceron, étudier finement les mécanismes moléculaires et cellulaires permettant ce type exceptionnel de reproduction pourrait être favorisé par les très nombreux outils génétiques et moléculaires connus chez la drosophile. Cette courte mission est d’ores et déjà une réussite, car elle a rapproché les personnalités et créé de nouvelles collaborations. Le matériel biologique collecté, vivant ou fixé, représente une source importante de données biologiques. Le travail d’analyse nécessitera plusieurs années. Quelles seront les retombées scientifiques de cette mission ? Sur la biodiversité des espèces, la découverte ou la redécouverte de nouvelles espèces, la longévité des organismes, la caractérisation de nouvelles bactéries symbiotiques ou le transfert d’éléments génétiques entre les espèces. Au-delà des avancées dans ces domaines connus, l’espoir de découvrir de nouveaux phénomènes biologiques anime les chercheurs. Cette mission montre aussi que la recherche scientifique doit sans cesse explorer de nouveaux horizons." [Image] Drosophiles. Frédéric Tournier, Fourni par l'auteur
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August 8, 2021 1:46 PM
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Après un peu plus de deux ans d'expérimentation, de travail, et d'introduction de moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia, dans le cadre du World Mosquito Program, le bilan est sans appel : 70% des moustiques de Nouméa sont maintenant porteurs de la bactérie, qui empêche la transmission de la dengue, du zika, du chikungunya et de la fièvre jaune. Le programme présentait son bilan ce mercredi 4 août.
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August 27, 2020 12:29 PM
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La start-up française InnovaFeed a annoncé mercredi la construction prochaine, en collaboration avec un programme de recherche australien, d'une usine destinée à élever des moustiques à l'échelon industriel, pour lutter contre les maladies que leurs congénères transmettent habituellement à l'espèce humaine, la dengue notamment. Publié le 26.08.2020 "Dans le cadre d’un partenariat avec le World Mosquito Program (WMP), un programme de recherche australien à but non lucratif, la jeune pousse française, spécialisée jusqu’ici dans la production de protéines d’insectes pour nourrir les animaux d’élevage, va donc apporter son expérience dans un tout nouveau champ d’application. Cette usine sera le « premier site d’élevage de moustiques à échelle industrielle », affirment les deux partenaires dans une communication conjointe. Le World Mosquito Program a mis au point il y a près de dix ans un procédé qui permet d’inoculer dans les femelles moustiques une bactérie présente à l’état naturel dans « 60% des insectes à travers le monde » et de « supprimer la transmission de ces virus (dengue, notamment) à l’être humain », a déclaré à l’AFP Bruno Col, porte-parole du World Mosquito Program. Ce programme de recherche collaborative, financé notamment par la Fondation Bill and Melinda Gates, a déjà procédé à plusieurs lâchers de moustiques porteurs de cette bactérie appelée Wolbachia, d’abord en Australie, puis au Brésil, en Nouvelle-Calédonie, ou encore en Indonésie, notamment."
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May 7, 2019 1:46 PM
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The results, reported last week in the Journal of Medical Entomology, show a significant decline in the Ae. aegypti population in the area treated with WB1 males. Specifically, the results comparing the treated and untreated areas show a reduction of Ae. aegypti females of more than 75 percent. Wolbachia-Infected Mosquito Release Shows Encouraging Results
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February 7, 2019 1:45 PM
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The genome of Armadillidium vulgare (Crustacea, Isopoda) provides insights into sex chromosome evolution in the context of cytoplasmic sex determination Mohamed Amine Chebbi Thomas Becking Bouziane Moumen Isabelle Giraud Clément Gilbert Jean Peccoud Richard Cordaux Molecular Biology and Evolution, 22 January 2019 [via] Richard Cordaux sur Twitter, 23.01.2019 : "Very proud to announce the publication of the genome of the #isopod crustacean Armadillidium vulgare, a model for the study of symbiosis with feminizing #Wolbachia and the evolution of sex determination. 1.7 Gb - BUSCO v3 =92% - 68% repeats! ..." https://twitter.com/RichardCordaux/status/1087995784040247297 ____________________________________________________ Une précédente étude : Thomas Becking, Isabelle Giraud, Maryline Raimond, Bouziane Moumen, Christopher Chandler, Richard Cordaux & Clément Gilbert
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November 18, 2018 6:12 PM
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Diverse selfish genetic elements have evolved the ability to manipulate reproduction to increase their transmission, and this can result in highly distorted sex ratios - Genetics and Genomics of an Unusual Selfish Sex Ratio Distortion in an Insect, Current Biology, 15.11.2018
"Indeed, one of the major explanations for why sex determination systems are so dynamic is because they are shaped by ongoing coevolutionary arms races between sex-ratio-distorting elements and the rest of the genome [2]. Here, we use genetic crosses and genome analysis to describe an unusual sex ratio distortion with striking consequences on genome organization in a booklouse species, Liposcelis sp. (Insecta: Psocodea), in which two types of females coexist. Distorter females never produce sons but must mate with males (the sons of nondistorting females) to reproduce [3]. Although they are diploid and express the genes inherited from their fathers in somatic tissues, distorter females only ever transmit genes inherited from their mothers. As a result, distorter females have unusual chimeric genomes, with distorter-restricted chromosomes diverging from their nondistorting counterparts and exhibiting features of a giant non-recombining sex chromosome. The distorter-restricted genome has also acquired a gene from the bacterium Wolbachia, a well-known insect reproductive manipulator; we found that this gene has independently colonized the genomes of two other insect species with unusual reproductive systems, suggesting possible roles in sex ratio distortion in this remarkable genetic system."
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June 10, 2018 5:01 AM
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Les arthropodes peuvent avoir leur reproduction perturbée par des microorganismes intracellulaires qui se transmettent de génération en génération. L’un des plus répandus de ces parasites du sexe est la bactérie du genre Wolbachia, célèbre pour les effets qu’elle induit sur ses hôtes. Chez les cloportes (crustacés isopodes), cette bactérie favorise l’apparition de descendants femelles. Dans l’étude publiée dans Scientific Reports, Jessica Dittmer et Didier Bouchon du laboratoire Ecologie et Biologie des Interactions (Université de Poitiers / CNRS) montrent que la présence de Wolbachia influence la composition du microbiote des hôtes et ce, quel que soit leur environnement. Cette étude souligne l’importance des interactions compétitives entre microorganismes au sein du microbiome. CNRS - Institut écologie et environnement, 04.05.2018 [Image] Microscopie électronique de cellules de la chaine nerveuse du cloporte commun Armadillidium vulgare : à gauche sont visibles deux bactéries Wolbachia entourées de mitochondries. Crédit photographique : Maryline RAIMOND
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February 28, 2018 12:49 PM
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Les autorités environnementales de Singapour préparent la nouvelle phase d'un projet qui consiste à introduire davantage de moustiques afin de lutter contre le virus de la dengue qui touche une partie du territoire. Publié le 27.02.2018 "Plus précisément, il s’agit de lâcher dans la nature des moustiques mâles Aedes infectés par la bactérie Wolbachia, naturellement présente dans 60% des espèces d’insectes et considérée comme inoffensive pour les humains, les animaux et l’environnement, selon le World Mosquito Program. On ne retrouve cependant pas habituellement la Wolbachia chez le moustique Aedes aegypti, principal vecteur du Zika, de la dengue et du chikungunya. Lorsqu’un moustique mâle Aedes infecté s’accouple avec une femelle Aedes aegypti, les œufs obtenus n’éclosent pas. Le projet est donc d’en lâcher continuellement afin de réduire la viabilité des œufs Aedes aegypti et ainsi leur population, précise un communiqué de presse. Durant la deuxième phase, les chercheurs devront notamment s’assurer que suffisamment de moustiques Aedes infectés sont présents en altitude, sur les hauteurs de Singapour." (...)
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February 6, 2018 10:23 AM
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Une équipe de l'Université de Glasgow vient de découvrir une souche bactérienne qui bloque la transmission par les moustiques du virus de la dengue et du virus Zika. Ces travaux, à paraître dans la revue PLOS Pathogens, apportent la preuve que la nouvelle souche Wolbachia est efficace à bloquer fortement chez les moustiques infectés la transmission des 2 virus, et offre ainsi une alternative prometteuse de contrôle viral des deux maladies. Par Ali Howard and Elizabeth McMeekin in the University of Glasgow Communications and Public Affairs Office, 6/02/2018 - Communiqué 25 Jan, 2018 Bacteria block transmission of Zika and Dengue viruses
- The Wolbachia strain wAu provides highly efficient virus transmission blocking in Aedes aegypti - PLOS Pathogens, 25 Jan, 2018 (In Press)
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July 18, 2017 5:59 PM
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January 17, 2017 12:56 PM
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Parce qu’il conditionne le développement mâle ou femelle des individus, le déterminisme sexuel s’avère fondamental pour bon nombre d’espèces. Une équipe du Laboratoire Ecologie et Biologie des Interactions (EBI, CNRS/ Université de Poitiers) de Poitiers, s’est intéressée de plus près à ce mécanisme chez le cloporte commun (Armadillidium vulgare), un crustacé terrestre très courant sous nos latitudes. En comparant le génome de représentants de l’espèce à celui de la bactérie Wolbachia, connue pour vivre en symbiose avec cet organisme, les chercheurs ont constaté que le transfert de fragments génétiques bactériens dans le génome du cloporte avait abouti à l'évolution d'un nouveau chromosome sexuel déterminant le sexe femelle. Cette étude, publiée récemment dans la revue PNAS, démontre ainsi pour la première fois que le transfert horizontal de gènes peut être à l’origine du déterminisme sexuel chez certaines espèces. CNRS - Institut écologie et environnement - Actualités de l'institut, 17.01.2017 Références Birth of a W sex chromosome by horizontal transfer of Wolbachia bacterial symbiont genome, par Sébastien Leclercq, Julien Thézé, Mohamed Amine Chebbi, Isabelle Giraud, Bouziane Moumen, Lise Ernenwein, Pierre Grève, Clément Gilbert et Richard Cordaux, publié en accès libre dans PNAS le 6 décembre 2016.. DOI : 10.1073/pnas.1608979113
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December 26, 2016 5:22 AM
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En Nouvelle-Calédonie, la ville de Nouméa lance un partenariat avec une université australienne pour éradiquer la dengue. Le projet vise à inoculer aux insectes porteurs une bactérie, qui empêche la transmission du virus. Par Elif Kayi (avec Jean-Paul Treuil), nouvelle calédonie 1ère, 26.12.2016 "..."L'idée est d'introduire une bactérie dans l'insecte vecteur de la dengue", explique Tristan Derycke, 14e adjoint de la ville de Nouméa. "C'est une bactérie qui existe dans la nature, chez 60% des insectes, y compris certaines espèce de moustiques". La bactérie inoculée se nomme la Wolbachia et contribue à neutraliser le virus. "Une fois que le moustique contient cette bactérie, il ne peut plus transmettre la maladie", poursuit Tristan Derycke. Avec l’aide de la Direction des affaires sanitaires et sociales et de l’institut Pasteur, la mairie de Nouméa doit s’organiser pour introduire cette bactérie de façon naturelle. Le procédé pourrait également s’appliquer pour le zika et le chikungunya." (...)
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