La Réunion : La technique de l’insecte stérile montre des résultats encourageants au bout de 6 mois de tests | EntomoNews | Scoop.it
Afin de lutter contre les épidémies dont les moustiques sont vecteurs, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) expérimente à La Réunion la Technique de l’Insecte Stérile (TIS). En empêchant les insectes mâles d’être reproducteurs, l’objectif est d’obtenir une réduction de la population de l’ordre de 80 à 90%. Après un peu plus de 6 mois de tests, les résultats se montrent encourageants.

  

Eline ULYSSE

18/01/2022

 
"Même problématique, mais solution différente. Quand la Nouvelle-Calédonie expérimente la technique de la bactérie Wolbacchia, La Réunion teste celle de l’insecte stérile.


Depuis 6 mois, plus d’un million de moustiques mâles stérilisés ont été lâchés dans le quartier de Duparc à Sainte-Marie. À raison de 120 000 moustiques relâchés par semaine, l’expérience analysera en détail ses résultats au mois de juillet 2022, grâce à une étude comparative avec le quartier de Bois Rouge, où aucune expérimentation n’a été menée.

Si l’utilisation de la stérilisation peut évoquer l’éradication de la population, il n’en est rien, explique Louis-Clément Gouagna, coordinateur du projet TIS Réunion, au micro de nos partenaires de RTL Réunion : « On a commencé les lâchers dans la zone testée à l’échelle d’un quartier fin juin dernier, et on lâche environ 120.000 moustiques toutes les semaines (…) notre objectif, c’est de faire baisser la population de moustique de l’ordre de 80 à 90%, l’intention n’est pas d’éradiquer totalement le moustique dans la zone traitée ».

Comme en Nouvelle-Calédonie, il s’agit principalement de lutter contre certaines souches de moustiques, vecteurs notamment de la dengue. Si la souche Aedes aegypti est principalement visée en Nouvelle-Calédonie, c’est celle de l’Aedes albopictus, mieux connu sous le nom de moustique-tigre, qui est la cible du projet réunionnais.

Pour rappel, l’Agence Régionale de Santé (ARS) rapporte 45 cas de dengue sur la dernière semaine de janvier, avec des cas détectés dans 20 communes du territoire.


En 2021, 22 personnes sont décédées à la suite à la contraction de la maladie."

 

Damien CHAILLOT