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La composition minérale du lait de vache joue un rôle important dans sa valeur nutritionnelle et ses aptitudes fromagères. L’identification des gènes et des variants génétiques impliqués dans le déterminisme des teneurs en minéraux peut donc permettre d’améliorer la qualité globale du lait de vache.
Dans une étude réalisée par l’unité de Génétique Animale et Biologie Intégrative - GABI (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Jouy-en-Josas) et publiée dans Scientific Reports, les concentrations des principaux minéraux (calcium, magnesium, phosphore, potassium, sodium et citrate) ont été prédites par spectrométrie moyen infrarouge (MIR) sur plus d’un million d’échantillons de lait de 126 876 vaches de race Montbéliarde, dont 19 586 génotypées pour une puce à ADN. Grâce aux données du consortium international « 1000 génomes bovins », les génotypes de 25 millions de variants ont pu être reconstitués (imputés) pour chaque vache génotypée. Une analyse d'association (GWAS) à l’échelle de la séquence, complétée par une étude d’annotation, permet d’identifier 50 régions du génome affectant les teneurs en minéraux du lait, les gènes impliqués et les variants génétiques candidats, pour la plupart dans des séquences non codantes.
Des analyses in silico mettent en évidence 877 variants candidats régulateurs altérant les sites de liaison de facteurs de transcription ou situés dans des ARN non codants. De plus, 47 gènes et 45 facteurs de transcription candidats sont fortement exprimés dans la glande mammaire des bovins. Les gènes SLC37A1 et ANKH, spécifiques de la glande mammaire et codant pour des protéines impliquées dans le transport des ions, expliquent les QTL les plus significatifs.
Cette étude réalisée à grande échelle met donc en évidence un ensemble de gènes et de variants fonctionnels qui affectent le contenu minéral du lait.
Contact : marie-pierre-sanchez@inrae.fr
Via Life Sciences UPSaclay
