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October 29, 2024 5:44 AM
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A partir des écrits d'Alain Juranville
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October 29, 2024 5:23 AM
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Le harcèlement nous apparaît comme un mal contemporain, voire comme un mal du siècle. De l’école jusqu’à la politique, en passant par le bureau, le phénomène s’est banalisé et semble atteindre toutes les strates de la société. Nous voyons naître des maux, des maladies, des violences, qui n'existaient pas auparavant – y compris de nouvelles formes d’esclavagisme. Nous faisons l'hypothèse que le harcèlement non seulement en fait partie, mais qu’il en résume l’esprit. Il est devenu l’autre nom du Pouvoir – et le Pouvoir le sait bien. D’un autre côté, si le harcèlement est partout, il n'est nulle part. Or s’il est important de nommer le mal, pour le dénoncer, il n’est pas moins requis de l'imputer à des sujets, pour tenter de les traiter. Le fait est que nous avons affaire à des actes singuliers, impliquant des individus dotés d’une structure psychique particulière, que nous n’hésiterons pas à caractériser comme perverse. Où certes le rapport à la loi est biaisé, mais où la prééminence de la chose sexuelle est non moins patente. Quiconque ne voit pas le motif systématiquement sexuel, explicitement sexiste, de tout acte de harcèlement, assurément ne voit rien. Un acte qui est de parole. C’est là l’autre point essentiel : le harcèlement dit « moral » est un phénomène essentiellement verbal. C’est pourquoi, spécifiquement, il s’agirait de réfléchir à un usage éthique de la parole pour contrer cet usage vicié du langage qu’est, selon nous, le harcèlement. Que faire – au mieux – face au harcèlement ? Comment y répondre ? C’est donc bien la dimension du langage, plus précisément de la parole, qu’il convient de pointer. Que dire, comment dire, comment ne pas laisser dire ?
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October 29, 2024 5:19 AM
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Ce volume 2 de nos Etudes lacaniennes se penche sur les relations fondamentales mais « compliquées » que la psychanalyse entretient avec les sciences humaines, l’épistémologie et la logique, l’éthique et la politique, les pratiques sociales ou encore l’éducation. Résolument, la psychanalyse est présentée ici comme un discours structuré et consistant, une théorie et une clinique du sujet originales, enfin une expérience thérapeutique construite et fortement pensée. Nous interrogeons longuement, non sans nous appuyer sur des analyses savantes et « autorisées », les conditions épistémologiques d’un dialogue entre les sciences et la psychanalyse. Celle-ci les a d’autant moins ignorées que, sous l’égide de Lacan, elle prétend mettre à jour le « sujet de la science » en tant que forclos et inconscient, et opérer sur celui-ci. Le psychanalyste n’est donc pas sans savoir, ni même sans posséder un savoir certain contrairement à ce que voudrait une certaine vulgate socratique. De façon incontestable, la psychanalyse appartient au temps présent auquel elle rend de grands services : pratiquement elle contribue à redonner l’espoir à des sujets dont le mal-être est structurellement persistant. Mais la psychanalyse fait souvent figure de parasite dans le champ des disciplines constituées où elle réinjecte le concept de Sujet, et de façon encore plus perturbante ceux de Jouissance et de Réel ; elle est en plus ou en trop, elle introduit le symptôme et s’introduit elle-même comme symptôme... Il en va de même pour la théorie et l’œuvre de Lacan, adulées par certains, vilipendées par d’autres, et cependant clairement incontournables – d’abord parce que Lacan (se déclarant nommément « freudien ») a sans doute été le plus minutieux et en même temps le plus audacieux des lecteurs de Freud. Ces “études lacaniennes”, réunies en 2 volumes dans leur version numérique (revues et considérablement augmentées par rapport à l’édition papier de 2013) forment une suite orientée et un ensemble cohérent, mais non certes une démonstration logique implacable ; c’est dire qu’ils peuvent à volonté se lire dans n’importe quel ordre, et chacun indépendamment de l’ensemble.
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October 29, 2024 5:16 AM
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Il ne suffit pas de dresser la liste des égarements polymorphes de la sexualité humaine - voire des comportements pernicieux, “narcissiques” ou “sadiques”, comme si ces termes résumaient tout ! - pour parvenir au diagnostic de « perversion ». La psychanalyse freudienne, puis lacanienne, insiste sur le fait que la perversion correspond à une structure subjective au même titre que la névrose ou la psychose notamment, répondant à une logique spécifique. Autour de quelle construction fantasmatique et quel mode de jouissance (fétichiste), à partir de quel évitement de la castration et quel détournement du désir, enfin selon quelle interprétation très spéciale de la loi une telle structure peut-elle se construire ? Quelles formes prend-elle dans les comportements individuels et collectifs, voire en politique, et surtout dans l’art et la littérature où la perversion trouve peut-être une résolution honorable ? Le sujet pervers est-il analysable ? Etc. Ce sont toutes ces questions qu’aborde cet ouvrage dans une série de chapitres dûment ordonnés, mais qui peuvent tout aussi bien se lire, chacun, de façon indépendante et aléatoire.
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October 29, 2024 5:11 AM
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Alors que les médias ne font plus entendre que les mots simplificateurs de dépression et de stress comme s’ils résumaient à eux seuls l’ensemble des maux psychiques affectant l’homme moderne, alors que le lobby neuropharmacologique étend son hégémonie au moyen du fameux D.S.M. (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ), seule la psychanalyse propose encore de chercher du sens derrière les affections psychologiques, faisant l’effort de les structurer dans une logique subjective et existentielle où le désir fait loi. Dans ce court exposé qui se veut avant tout pédagogique et accessible à tous, délibérément expurgé de tout jargon, Simon Canat reprend les fondamentaux de la psychanalyse freudienne et lacanienne autour du concept de névrose tout en nous présentant un tableau psychopathologique bien plus large (incluant notamment perversion et psychose). Qui ne se sentirait concerné par des questions telles que : Un père réel endosse-t-il toujours la fonction paternelle ? Toute existence repose-t-elle sur une identification imaginaire ? Comment s’articulent angoisse et symptôme ? Le pervers est-il un être narcissique ? Le délire est-il une tentative d’auto-guérison ? Etc.
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October 29, 2024 5:40 AM
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October 29, 2024 5:20 AM
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Nombreuses sont les lectures ou les interprétations "philosophiques" de la pensée lacanienne. Cependant celles-ci ne peuvent s’effectuer qu’à partir des propres lectures philosophiques de Lacan, son dialogue acharné avec de très nombreux philosophes. Si Lacan n’est pas “philosophe”, et se garde bien de se présenter comme tel, il fréquente assidûment les oeuvres des grands philosophes. Non seulement Lacan a “emprunté” les voies de la philosophie mais il a utilisé les doctrines philosophiques, le plus souvent en les détournant sans vergogne. D’Aristote à Heidegger, en passant par Descartes, l’enjeu de ces lectures reste à notre avis le statut et la structure du sujet (quand les concepts lacaniens de réel et d’objet 'a', les vraies inventions de Lacan, n'ont sans doute pas d'équivalents philosophiques). Les “classiques” sont ainsi questionnés par lui et sommés d’apporter leur contribution “posthume” au fondement d’un sujet qui a priori n’est pas le leur : le “sujet de l’inconscient” ! Or les lectures lacaniennes de ces grands auteurs ont suscité des commentaires de la part des philosophes contemporains (notamment français) que l’on pourrait qualifier de “vicieux”, ayant pour effet principal et regrettable d’”épingler” ici un Lacan cartésien, là un Lacan dialecticien-hégélien, ailleurs un parfait adepte de Heidegger, etc. Selon nous ces relectures “philosophiques” de Lacan manquent systématiquement l’essentiel, font triompher ce que nous appelons le “principe de philosophie suffisante” en émoussant bien souvent les avancées lacaniennes à propos du sujet, de la jouissance ou du réel (des concepts pour la clinique et non pour la spéculation philosophique), puisqu’au final il est entendu que Lacan fait œuvre de “philosophie” sans perturber celle grande Dame outre mesure. (Quand d’autres, à l’inverse, se contentent de condamner en Lacan le “sophiste” et le “charlatan”, mais bref !) On pourrait dire de tous ces commentaires philosophiques sur Lacan qu’ils sont “collants” ; ils nouent des liens (le fameux “Lacan avec les philosophes”) là où Lacan cherchait plutôt des ruptures. Il est bien clair que la théorie lacanienne n’est pas “une” philosophie mais bien une "division d’avec" la philosophie. Il est donc utile d’approfondir et en même temps d’historiciser ces fréquentations pour définir leur influence réelle sur la théorie lacanienne et surtout tenter de découvrir la logique — s’il y en a une — de ce parcours. Ces “études lacaniennes”, réunies en 2 volumes dans leur version numérique (revues et considérablement augmentées par rapport à l’édition papier de 2013) forment une suite orientée et un ensemble cohérent, mais non certes une démonstration logique implacable ; c’est dire qu’ils peuvent à volonté se lire dans n’importe quel ordre, et chacun indépendamment de l’ensemble.
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October 29, 2024 5:18 AM
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La Jouissance dont on traite ici est un concept lacanien, voire le concept lacanien fondamental. Bien que ce terme désigne quelque “chose” généralement au-delà de toute raison et de toute logique, le concept de jouissance n’en est pas moins puissamment articulé chez Lacan. Désignant une épreuve corporelle indicible “au-delà du principe de plaisir”, ou se référant à des réalités absolues telles que l’Autre, l’être ou la Chose, voire le féminin dans son altérité radicale, la jouissance ne s’affranchit pas de toute logique, celle du signifiant et celle qu’inscrivent les “mathèmes de la sexuation”. Le concept de jouissance dans l’oeuvre de Lacan est présenté ici dans chacune de ses dimensions, en relation avec d’autres concepts-clés comme le sujet, le fantasme, la pulsion, le désir, la castration, le surmoi, le symptôme, etc., sous la forme d’une série d’articles dûment regroupés et ordonnés, mais pouvant tout aussi bien se lire de façon aléatoire.
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October 29, 2024 5:14 AM
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C'est un fait que l'on peut considérer comme établi : la poussée du numérique, d'internet, des nouvelles technologies et autres objets communicants est en train de changer profondément non seulement notre rapport au monde et aux autres, mais aussi à nous-mêmes, au corps, au plaisir, à l'intime. Or justement il semble que la prise en compte du plaisir éprouvé dans les environnements numériques subisse encore une sorte de censure faute d'avoir intégré « la table des valeurs et des concepts faisant partie de la culture », comme l'écrivait Gilbert Simondon en son temps à propos des machines. C'est ici que l'outillage conceptuel de la psychanalyse nous est précieux avec ses corrélations telles que principe de plaisir / principe de réalité, pulsion de vie / pulsion de mort, et surtout depuis Lacan la distinction entre plaisir et jouissance, pour tâcher de comprendre ce qu'il en est d'une jouissance du numérique qui ne serait réductible ni à un plaisir inconsistant ni à une addiction mortelle, et qui ne désespérerait pas de la fonction symbolique dans la cité des ordinateurs et des algorithmes. Dans la seconde partie, 'Remarques sur le virtuel', l'on se permet de rappeler quelques fondamentaux sur l'intrication du réel et du virtuel avant d'évoquer non sans ironie quelques-unes des résistances culturelles opposées à la dématérialisation.
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October 29, 2024 4:53 AM
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Jean-Martin Charcot (1825 – 1893) est un neurologue français ayant longtemps exercé ses talents de clinicien à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Il a marqué les esprits par sa forte personnalité et par l’aspect spectaculaire de ses enseignements publics, les fameuses « leçons du mardi » où se pressait le Tout-Paris littéraire et intellectuel. Son intérêt tout particulier pour l’hystérie et ses méthodes originales de traitement – ou plutôt d’examen – essentiellement basées sur l’hypnose font de lui un précurseur de la psychopathologie. Il a considérablement influencé un certain Sigmund Freud venu tout spécialement suivre son enseignement dans les années 1885-86. Dans cet article l’on souligne ce que l’étudiant viennois est venu quérir de si précieux auprès du médecin français. Il est vrai que tous deux voient à l’œuvre dans l’hystérie une certaine forme de mimesis. Cependant on montre aussi combien les méthodes et les conceptions de Charcot dépendent d’un paradigme essentiellement visuel et spatialiste aux antipodes des principes de la talking-cure et de l’anamnèse psychanalytique, parti-pris renforcé par un goût personnel pour le spectaculaire et le théâtral ou encore une fascination pour la « possession démoniaque » et l’expressivité outrancière des corps qu’elle manifeste.
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